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RA et frustration de ne plus avoir faim

60 ans Région parisienne 2154
Est-ce utile que je développe ? :lol:

Au début, tout nouveau tout beau, je crois que je me suis engouffrée dans la RA comme si je  
démarrais un régime. Je passais mon temps à m'interroger sur ma satiété, la réalité de ma faim, et étais passée à quelque chose genre 5 ou 6 mini-repas par jour. Pratique, les collations au boulot...

C'était du style, 1/2 tranche de pain + 1/2 pomme, puis plus faim. Et fournir l'énorme effort d'arrêter, en me répétant que je pourrai re-manger, et ce que je voulais, dès lors que j'aurai de nouveau faim.

Puis j'ai recommencé à utiliser la nourriture comme doudou, puis j'ai commencé à me dire "oui, je mange trop, mais je m'écouterai au prochain repas" puis... puis... bref je suis redevenue incapable de respecter ma satiété.

Pasque pour moi l'effort d'arrêter de manger reste... un effort ! et pas des moindres !

Le progrès, c'est que ma dernière vraie crise d'hyperphagie date de plus d'un an. Je m'accroche à ça pour ne pas pousser des cris d'horreur face au miroir et céder aux sirènes des régimes.
40 ans 12494
Finalement ce qui te dérange c'est de ne pas arriver a t'arrêter a satiété ou de ne pas finir tes aliments ?
50 ans Face au vent 5339
Je ne l'ai pas vu écrit nettement dans les publications du GROS, mais étant grosse moi-même ( :mrgreen: elle était facile celle-là) j'ai la très nette sensation du gouffre qui existe entre la satiété du corps et la satiété de l'esprit.

Travailles-tu celà avec le thérapeute du GROS qui te suit ?
60 ans Région parisienne 2154
Deessedelapatience a écrit:
Finalement ce qui te dérange c'est de ne pas arriver a t'arrêter a satiété ou de ne pas finir tes aliments ?


La question paraissait simple mais...
Je crois que le plus dur c'est d'accepter de ne plus avoir faim, et donc stopper le plaisir, ou l'appaisement, que je trouve dans le fait de mâcher.
60 ans Région parisienne 2154
isonami a écrit:
Je ne l'ai pas vu écrit nettement dans les publications du GROS, mais étant grosse moi-même ( :mrgreen: elle était facile celle-là) j'ai la très nette sensation du gouffre qui existe entre la satiété du corps et la satiété de l'esprit.

Travailles-tu celà avec le thérapeute du GROS qui te suit ?


Je ne suis pas suivie par quelqu'un du GROS. Le courant n'est pas passé avec la personne que j'ai consulté, et celle que m'a conseillée ma psy m'a renvoyée à elle en me disant que je faisais "exploser les cadres".
40 ans 12494
Ok, on parle bien de la même chose :lol:
Moi aussi au départ je trouvais que cela était une véritable source de frustration... c'est vrai un bon plat de pates aux gruyères dont après 3 petites fourchette on en a plus faim sa fait râler !

J'avais beaucoup de mal a jeter en parallèle ce qui renforcer mon état de frustration a ne pas finir le plat. Là soit je dépassais allègrement en me disant on fera mieu la prochaine fois, soit je stocké dans des tupperware ...:lol:

Finalement je me suis rendue compte que c'était ma propre incompétence ( ou ce que je prenais comme tel ) qui me frustrer et que je reporter au moment du repas...
Par ex d'en cuisiner trop, de ne pas avoir réussit quelques choses dans la journée , des détails qui devenaient des éléphants...Mon désir de perfection déteignait totalement sur la nourriture et ce n'est qu'en apprenant à lâcher prise que j'ai réussit a ne plus avoir cette frustration lié au petites quantités.
63 ans Au bord de la mer 15536
Pomdereinette a écrit:
Deessedelapatience a écrit:
Finalement ce qui te dérange c'est de ne pas arriver a t'arrêter a satiété ou de ne pas finir tes aliments ?


La question paraissait simple mais...
Je crois que le plus dur c'est d'accepter de ne plus avoir faim, et donc stopper le plaisir, ou l'appaisement, que je trouve dans le fait de mâcher.

Oui je connais ça aussi. Pas uniquement le fait de mâcher, mais d'avoir dans la bouche un aliment qu'on aime, de sentir le goût, d'en avoir du plaisir, ou de l'apaisement effectivement, suivant le cas.
Cela m'arrive encore, oui, en toute conscience. Je crois que ça c'est important aussi. Savoir qu'on dépasse sa satiété, et savoir pourquoi on le fait.
C
50 ans 121
Bonjour,

J'ai bien connu cette frustration aussi! J'ai trouvé 2 solutions:
1) diminuer les quantités (de moitié) et miser sur la qualité: quite à manger 2 cuillères de quelque chose, autant que ce soit ce que je préfère...
2) augmenter mes dépenses physiques: en rentrant de l'aquagym, j'avais une faim de loup, je pouvais manger plus ;) .

Mais c'est vrai que ça m'a pris du temps pour savoir ce qu'il me fallait réellement en quantités.
63 ans Au bord de la mer 15536
Oui diminuer les quantités préparées est une bonne solution à ce problème.
J'avoue que j'ai un peu de mal à faire ainsi.
J'ai à la maison un homme qui fait un travail physique, et un ado de 14 ans, qui est capable de manger des quantités énormes un jour, et peu le lendemain...
J'ai tenté de servir les assiettes à la cuisine, ça ne leur convient pas.
Lorsque tout va bien, je n'ai pas de mal à ne pas me resservir. Je me sers une portion raisonnable, et je m'y tiens.
En revanche, si ça ne va pas.... :?
S
53 ans suisse 993
En plus de se contenter de petites quantités, je trouve difficile de manger lentement. Manger, même très lentement 4 suillères de paëlla, un peu de pèche et un petit bout de fromage...pffff ca dure pas longtemps.

Donc si ca dure pas longtemps c'est d'autant plus frsutrant. En prolongeant le repas et en continuant à manger je palie à cette frustration.
V
74 ans 5070
sirelle a écrit:
En plus de se contenter de petites quantités, je trouve difficile de manger lentement.


Alors là tout pareil pour moi le plus dure c'est de manger lentement pour que cette sensation de satiété puisse arriver, trop dure pour nature :lol:
60 ans Région parisienne 2154
Il me semble toujours en revenir au même point : qu'est-ce qui se cache derrière ce besoin de manger ? La peur du vide.
La notion d'incompétence ne m'était jamais venue à l'esprit. Et pourtant...
45 ans Bordeaux 311
Alors, moi je me base sur ce que font les mangeurs régulés, sans y penser, à savoir qu'ils ne s'arrêtent pas dès que la satiété est atteinte, à la bouchée près mais dès qu'ils n'en ont plus envie...Des fois, ça correspond à la satiété atteinte, des fois elle est dépassée et des fois, notamment quand ce n'est pas bon, elle n'est pas atteinte et on prend autre chose.
A la différence des mangeurs régulés, par contre, je dois manger lentement et surtout faire des pauses toutes les 2 ou 3 bouchées, pour bien savourer.
Mais il arrive aussi que tous ces beaux principes volent en éclats! ;) Dans ces cas là, je sais à peu près pourquoi et je me laisse du temps pour revenir doucement vers une situation plus saine...en essayant de faire abstraction des éventuels kilos qui s'installe (parfois seulement dans mon imagination d'ailleurs!:lol:).
Je crois qu'il ne faut surtout pas se sentir frustré(e) et si on l'est malgré tout, c'est que quelque chose ne se passe pas bien lors des repas: des pensées parasites et négatives, un manque d'attention à ce que l'on fait au moment où on le fait, ne pas faire ce qu'on a vraiment envie de faire au moment précis...
41 ans Montréal 1666
Je me demande parfois si attendre la sensation de faim ne la fait pas justement diminuer avec le temps, avec un espèce de mode famine qui voudrait économiser au maximum.

Quand je fais vraiment bien ma RA pendant un bout, j'en viens toujours à un moment ou je ne mange pratiquement plus rien!

Alors la RA puriste à un peu pris le bord pour moi, et surprise, j'ai plus faim en mangeant plus...
60 ans Région parisienne 2154
Vertige a écrit:
Je me demande parfois si attendre la sensation de faim ne la fait pas justement diminuer avec le temps, avec un espèce de mode famine qui voudrait économiser au maximum.

Quand je fais vraiment bien ma RA pendant un bout, j'en viens toujours à un moment ou je ne mange pratiquement plus rien!

Alors la RA puriste à un peu pris le bord pour moi, et surprise, j'ai plus faim en mangeant plus...


Y a de ça. Comme une espèce d'emprise, de maîtrise.
J'y repensais aujourd'hui, à me demander si toute ma vie je devrais faire un effort pour entendre et respecter mon corps.
Je me suis répondue toute seule que 35 as de conditionnement à la con ne se défont pas en un an. Mais s'il en faut autant... ben je mourrai guérie :lol:
B I U