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Place du père, et l'évolution de l'éducation au fil du temps

V
106 ans 5489
Oui j'ouvre un sujet sensible, et j'espère qu'il ne tournera pas a la guerre des tranchées !
J'ouvre un sujet dans lequel j'espère des papa viendront témoigner.
J'ouvre un sujet très  
vaste afin de débattre sur la place du papa et l'évolution de l'éducation au cours des dernières décennies... mais aussi en fonction des cultures !
En effet VLR est une plateforme multiculturelle et multigénérationnelle. Se côtoient ici des personnes de tous âges (de jeunes papa, des papa plus âgés, des papa poux.. et pareil pour les mamans !) et de tous horizons. Et il serait intéressant de partager ses expériences, ses façon de voir les choses, d'éduquer ses enfants etc etc.

Juste une chose, et c'est valable pour toutes et tous : merci de respecter les traditions et les façon de faire de chacun ;)
49 ans à côté de Rouen ;-) 5361
VinZent a écrit:
des papa poux..
heu...c'est quoi, ça, des "papa poux"?? :shock:
V
106 ans 5489
Petronille a écrit:
VinZent a écrit:
des papa poux..
heu...c'est quoi, ça, des "papa poux"?? :shock:

les papous, les papas pas a poux etc etc etc :lol:
oui c'est nul, je sais ;)
39 ans 21ème strate des Enfers... 1568
VinZent a écrit:
Petronille a écrit:
VinZent a écrit:
des papa poux..
heu...c'est quoi, ça, des "papa poux"?? :shock:

les papous, les papas pas a poux etc etc etc :lol:
oui c'est nul, je sais ;)


Sortez le jingle, VinZent est en forme...
Et les gens qui ne sont pas (encore) parents mais qui fréquentent au quotidien l'éducation nationale en tant que surveillant, prof et aide éducateur, ça t'intéresse ?
V
106 ans 5489
Jiddim a écrit:
Et les gens qui ne sont pas (encore) parents mais qui fréquentent au quotidien l'éducation nationale en tant que surveillant, prof et aide éducateur, ça t'intéresse ?

Pourquoi pas ! :D
73 ans 3528
Tres bonne question, je trouve ca interessant comme sujet ;)

Chez nous, la difference de cultures et d'age a beaucoup joue et joue beaucoup dans notre maniere d'agir. Ce qui est formidable, en l'occurence, c'est que toutes ces differences nous ont rapproches car on s'est trouve des points communs la ou on n'en aurait pas forcement eus avec une autre personne de notre culture.

Pendant la grossesse, la difference n'etait pas forcement a mon avantage :lol: La ou les chinois traitent une femme enceinte comme du sucre (qui n'a le droit de rien faire), ou les francais sont plutot attentifs (j'ai l'impression), mon homme vient d'une culture ou les femmes n'annoncent pas leur grossesse. On voit le ventre s'arrondir et on en tire nos conclusions. La femme reste active jusqu'au dernier moment. Pas de traitement de faveur pour moi pendant cette periode, plutot une incomprehension quand je mettais mon etat en avant (fatigue, nausees etc.).

Pour la naissance, pareil "ca n'est pas une affaire d'hommes". J'ai du le trainer a la preparation a l'accouchement ou il a decouvert avec surprise que les gens (occidentaux) etaient venus en couple. Le fait d'accepter que j'accouche a la maison a ete un geste tres important pour lui, meme s'il ne me l'a pas fait sentir, puisque ca voulait dire qu'il allait y assister (et y participer!), et qu'il devait aussi surmonter ses apprehensions face a la situation en afrique ou l'accouchement a la maison est loin d'etre securise. Si j'avais accouche en hopital chinois il n'aurait pas pu y assister (salle commune interdite aux hommes, c'est en general la belle mere qui accompagne). Couper le cordon a ete aussi un concept nouveau qui le rebutait au debut mais qu'il a finalement fait les larmes aux yeux.

Apres la naissance, etant seuls a la maison, il a eu un role preponderant. Il a assure toute la logistique, gere les visites, fait plein de calins a notre puce... Il a tout fait et suivi des le debut. Il faut dire qu'il avait deja l'experience de s'occuper d'enfants et bebes. On a souvent la vision du macho africain qui ne s'approche pas du bebe pourtant c'est tout le contraire. Vu l'organisation de la famille la bas, il s'etait deja occupe des freres/soeurs/cousins/neveux etc. avant d'avoir son propre bebe ;)

Malgre cela, j'apprecie assez le fait que la place de la maman est privilegiee les premiers temps (quand bebe est tout petit). Au nigeria, la maman a sa propre chambre avec le bebe... Cet ensemble de choses nous a permis de trouver tres vite un equilibre et en fait un pere formidable a mes yeux. Il sait a la fois s'occuper du bebe dans tous ses aspects (c'est lui qui s'en occupait quand je travaillais jusqu'a ses 7 mois) et respecte mon role et mes choix, meme s'il n'est pas forcement d'accord. Un point en particulier a ete le cododo, on etait d'accord au debut pour que la puce soit avec nous dans son lit, mais une fois la, impossible pour moi de la lacher, elle etait aux bras en permanence, dormir dans le meme lit facilitait l'allaitement... et j'ai loupe le coche :oops: On en parle souvent et on fera (enfin, je ferai) differement pour le deuxieme ;)

Niveau education, on n'a pas forcement la meme vision des moyens, meme si on a la meme du resultat a obtenir et de ce qui est important. Je suis + axee dialogue et anti fessee (et autres tapes) alors qu'il a plutot l'habitude du "je dis et tu obeis!"... mais bon, pour le moment on trouve notre equilibre, ca fait de nous un couple parental assez "traditionnel" maman nourriciere/papa ferme... meme s'il lui fait a manger aussi et que je pose aussi les limites ;)

En conclusion, j'ai parle de notre maniere de fonctionner a deux parce que je ne suis pas dans sa tete (et ne peux donc pas m'exprimer a sa place), mais surtout, quand les deux parents sont la je trouve que le role/la place de l'un ne va pas sans l'autre et qu'il s'agit forcement de couple parental.
57 ans Nîmes (Gard) 147
Avec mon ex-mari, la question de la culture ne s'est pas vraiment posée. Il est islandais (il a la double nationalité) et moi je suis franco-islandaise. Mais nos enfants ont été élevés principalement dans la culture française.

Il a été très présent pendant mes deux grossesses, il s'impliquait vraiment à fond mais il m'étouffait un peu. J'avais même parfois l'impression que c'était qui était enceint(e) :lol:. Mais je sais qu'il essayait de ne pas faire comme son père qui même si il s'entend bien avec lui, son père n'a pas été très présent pendant la grossesse de sa femme ni pour son éducation et ça l'a en quelque sorte marqué.

Par contre, à la naissance de nos enfant, il voulait à tout prix être à mes côtés et même pourquoi pas, assister à la sortie du bébé, avec vue panoramique et tout :mrgreen:. Là, j'ai du dire STOP :lol:. Très peu pour moi, déjà que j'avais du mal avec l'accouchement...
Mais à chaque fois, j'ai pu voir sur son visage de véritables larmes de joie et le sentiment de bonheur et de fierté qu'il avait en tenant ses enfants dans ses bras.

Par la suite, il s'est toujours très bien occupé des enfants. Bon, il faut dire qu'il avait aussi de l'expérience puisqu'il était déjà père de 3 enfants. :lol:
Il prenait du plaisir leur faire prendre leur bain, à les nourrir lorsqu'on a commencé la diversification (vers 6 mois)...
Nous avons eu aussi quelques différents, surtout au niveau du cododo. Il y tenait par contre moi, j'étais plutôt réticente. Donc on en a parlé et il a accepté le fait que je ne voulais que nos enfanst dorment avec nous.

Pour l'éducation, nous avons à peu près la même vision sur les manières d'élever nos enfants. Nous sommes surtout pour la communiquation (j'ai souvent reçu des baffes de la part de ma mère, plus ou moins justifiées...). Il faut savoir que c'est lui qui a la garde de nos enfants (ils viennent chez moi tous les week-end). Donc quand il y a un soucis en particulier, on n'hésite pas en parler à l'autre.

Pour le reste, je ne suis pas dans sa tête alors je ne peux pas affirmer certaines choses.

Bon, voilà :lol: . Désolée si j'ai fait un hors-sujet...
49 ans eure 977
j'aime beaucoup ton sujet.....
dans notre petite famille, que ce soit mon chéri ou moi on se partage l'éducation à parts égales... enfin presque parce qu'il a quand même tendance à pourire gâter notre fille....
Il lui apporte autre chose que moi la maman.... il lui fait voir le monde de ses yeux d'hommes et je trouve ça bien....il l'emmène bricoler avec lui s'occupe d'elle le matin comme un chef (et oui je commence trop tôt et ma puce souvenet se lève à peine alors que je part..... c'est lui qui d'ailleurs le plus de relation avec la maitresse que moi même.....

C'est vraiment différent de ce que moi ou même lui avons connu enfant avec des papa extrèmeent bosseur et donc pu à la maison pour l'éducation qui imcombait à maman.....

Je pense que quelque part , il combe ce qui lui à manqué un père présent.... il s'intesse vraiment aux progrès de notre puce....

peut aussi parce que c'est "un vieux papa".... en effet il avait 40 ans quand lysis est née... enfin voilà....
c'est deux là s'adorent... sont très complices..... mais il n'oublie pas non plus de gronder lorsque necessaire et nous apportons beaucoup d'attention sur le fait d'être en accord sur les punitions....
39 ans 21ème strate des Enfers... 1568
En contact avec des élèves et des parents d'élèves, j'ai vu que certains pères négligeaient complètement leurs enfants, de façon à garder une telle distance envers l'enfant qu'ils étaient sûrs de garder une autorité terrifiante. Mais, ce faisant, toute notion d'apprentissage de la part du père devenait invisible et seule la mère devient responsable de l'apprentissage culturel de l'enfant au quotidien. Ce qui peut être très dur notamment lorsque les passerelles n'existent pas entre la culture parentale et la culture acquise par l'enfant à l'école.
D'autres problèmes se posent lorsque le père est issu de la génération qui s'est embringuée dans le monde du travail au plus tôt. Le père devient donc assez vite débordé par la culture très différente et peut-être plus vaste de l'enfant, ce qui le pousse à se mettre de côté, incapable d'accompagner l'enfant dans ses recherches culturelles.
J'espère être dans le sujet...
52 ans strasbourg 6049
j'ai voulu donner une place au père parce que lui voulait l'enfant et il n'en a pas voulu. pas de patience, pas d'autorité ou alors mal placée (non constante ni logique), pas de justesse, pour moi l'anti thèse de ce que devrait être un père.
aparemment je devais gérer, ce que j'ai fait bon gré mal gré. au jour d'aujourd'hui je le dis, c'est un piètre père en tous les cas avec son ainée. et je n'aime pas ca. je trouve invraisemblable de devoir lui courir après, c'est anormal. mm qaund l'homme n'est pas l'éducateur en chef, il a un minimum de présence auprès de ses enfants.

malheureusement maintenant je n'accepte plus aucun autre avis sur le sujet, à cause de cette façon de faire. j'ai donc décidé que je resterais l'autorité suprême ce qui à mon avis est une mauvaise chose, mais à se retrouver à assumer seule, on finit par ne plus laisser quiconque entrer là dedans. mon chéri est du genre à s'imposer, ce qu'il fait. des fois j'aime pas ca du tout. mais je sais que c'est moi qui ait un soucis... pas lui.

dans mon enfance mon père "tait un père absent. peu de souvenirs, les seuls que j'ai sont plutot pas très cools vu qu'il passait du temps à me parler de ma mère... hum. mauvais exemple. mon grand père quand à lui a été la personne la plus proche d'un père que j'ai eu. quelqu'un qui me regardait grandir avec bienveillance, une personne qui m'a protégé. il parlait peu mais bien, et avait le sourire facile ct tout ce qui comptait.

alors est ce qu'on reproduit les shémas de notre enfance? peut être un peu allez savoir. mais assurément pour moi ce sont les femmes qui éduquent les enfants. parce qu'autour de ma vie il n'y a eu qu'un seul homme digne de ce nom dans un rôle éducatif... j'espère bien changer ca.
41 ans 4907
Premièrement l'éducation que le père a reçu reflétera sur l'éducation qu'il donnera à ses enfants, mais aussi sa personnalité. De même pour la mère. Pour les hommes comme pour les femmes il y a des gens plus "cérébraux" d'autre plus proches de leurs émotions, etc. Et la culture influent beaucoup également.

Si je regarde du côté des parents de mon mari, ce sont 2 intellectuels pour qui les démonstrations affectives en publique (même devant leurs enfants) ça ne se fait pas. Même pas donner un bisou sur la joue à son conjoint. Mon mari ne se rappelle pas jamais avoir reçu de câlin de son père. En perspective, mon mari n'est vraiment pas très prêt de ses parents. La seule chose qui comptais pour son père est qu'il fasse des études universitaires, parce que lui a un doctorat, est un chercheur et qu'il enseigne à l'université (il a d'ailleurs pousser aux études supérieures ses 5 enfants). Ma belle mère quant à elle m'a déjà dit (plusieurs fois) qu'elle avait fait une grosse erreur avec mon mari qui était de ne rien lui avoir enseigné de ce qui permet d'être autonome dans la vie (cuisine, ménage, lavage, etc.), car il ne s'y intéressait pas. Ce sont également des gens pas très exigent. Et encore aujourd'hui à près de 30 ans il y a beaucoup de choses qu'il ne sait tout simplement pas faire à moins d'avoir les instructions détaillées étape par étape écrite sur papier. Et comme il est un homme très sensible et fragile émotionnellement il a ressenti et ressent toujours qu'il a eu un manque.

De mon côté j'ai eu des parents très exigeants, mais aussi très démonstratifs émotionnellement/affectivement. Autant entre eux qu'avec nous. On a beaucoup joué avec nos parents étant petit, reçu pleins de câlins, de chatouilles, etc. Mon père nous faisait une patinoire privée en hiver. Je me rappelle encore des combats de chatouilles avec mon père. Ma mère surtout a été hyper exigeante, à 4-5 ans il fallait que l'on fasse notre lit à tous les matins par exemple. À 14 ans j'ai appris comment tenir une maison et je faisais la lessive pour toute la famille. Mon grand frère et moi lavions la vaisselle à tour de rôle après le souper, etc. Quand j'avais 9 ans ma mère a eu la dernière et mon grand frère et moi changions ses couches régulièrement, la prenions, etc. Mon grand frère passait la balayeuse dans toute la maison (5 palliers, 6 chambres à coucher + sous-sol + cuisine et salon + 2 sdb). Aujourd'hui c'est lui qui fait le ménage, pas sa femme.

Maintenant dans notre couple, je suis celle avec la personnalité la plus forte à cause de l'éducation très différente que nous avons eu. Je dois sans cesse faire attention de ne pas écraser sa personnalité et le laisser apprendre comment faire. J'ai du lui montrer plusieurs choses quand nous avons eu notre premier enfant. Il n'avait jamais pris de bébé de sa vie et l'infirmière à l'hôpital a du lui expliquer comment le tenir et même le lui mettre dans les bras, parce qu'il avait trop peur puisqu'il ne savait pas comment faire. J'ai du lui montrer sur quel sens mettre une couche, comment nettoyer les fesses, lui rappeler régulièrement de lever le pénis pour nettoyer entre le pénis et le scrotum, etc. Mais l'important c'est qu'il essayait et que même s'il faisait croche ou pas à ma façon je ne lui disais pas à moins qu'il me demande comment faire. Un coup la peur passée, il a bien apprécier de prendre ses fils, et au 2e il avait beaucoup plus de facilité car il avait de l'expérience. Une chose très importante pour lui est de jouer avec ses fils et de leur démontrer et dire qu'il les aime. À chaque soir quand il arrive du travail nos fils capotent totalement, et lui sautent dessus.

J'ai donc vu le résultat de 2 modèles d'éducation très différents et les répercussions qu'ils peuvent avoir sur la confiance en soi et la confiance d'être capable d'apprendre comment faire à l'âge adulte. Et je trouve personnellement que l'éducation que j'ai reçu a contribué fortement à faire de moi une personne qui se fait confiance alors que celle de mon mari fait qu'il doute toujours et même de choses aussi petites que sortir les poubelles. Il faut qu'il ait accompli la tâches plusieurs fois avec succès avant de se faire confiance pour la refaire. Sa mère m'a même déjà dit qu'elle voyait bien que j'avais une influence positive sur sa confiance en lui. Je me montre exigeante, mais mes exigences font qu'il développe de nouvelles habiletés qui le rende fier de lui. Et maintenant il est capable de prendre un bébé, un enfants, de changer une couche à tous les âges et même des couches lavables. Il peut s'occuper des enfants sans que je ne sois à la maison. Il a appris à couper des légumes et faire une salade et sais passer le balais. Il a beaucoup appris ;) mais on ne peut pas pallier à des erreurs d'éducation et un manque de confiance en soi en quelques jours.

Par contre on ne peut pas en vouloir à ses parents car ils ont fait selon l'éducation que eux ont reçu et qui n'est pas mieux que celle qu'ils ont donné. Il faut tenter d'améliorer les choses à chaque génération.

Ensuite culturellement au Québec l'église catholique et les traditions ont eu emprise très longtemps. Les "un homme ça ne pleure pas" "l'homme travaille" "la femme à la maison" a été imposé longtemps. à 20-22 ans une femme non-mariée c'était déjà une "vielle fille", etc. Le partage des tâches c'était impossible à même imaginer. Sortir du carcan a donc été difficile et il y a des gens qui y croient encore ou pour qui c'est difficile. Culturellement encore les jouets tel que cuisinière, articles de nettoyage, etc. sont rose et les voitures c'est pour les garçons, etc. Je suis bien contente de l'ensemble à nettoyage que mes fils ont reçu au Noël dernier qui est orange, vert et jaune. Peut-être une ouverture d'esprit dans les compagnies de jouets ? Mes fils ont aussi un bébé, etc. Car pour moi l'éducation à l'égalité, partage des tâches et savoir comment faire doit commencer jeune, par la non ségrégation des jouets et des tâches, en fonction de l'âge et capacités bien entendu, mais mes fils jouent régulièrement à "aider maman".


:arrow: Bon j'ai fait un pavé et pas tout à fait sur d'être clair tout au long...
V
106 ans 5489
Merci a toutes pour vos looooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooongues réponses ! :lol:
Longues, mais pas inintéressantes ! En particulier celle de Mamisha qui nous fait découvrir une tout autre culture :)
Quand a Jiddim, non tu n'es pas hors sujet ! :) Merci d'avoir été le seul mec (pour l'instant) a avoir répondu :)

Merci a tous de nous faire partager vos expérience et merci d'avoir respecté celle des autres ;) Continuez ! je vous lis avec plaisir :)
48 ans 17521
Bon, je m'y colle...

J'ai trois générations d'exemples autour de moi, mon grand-père (le papa de ma mère), mon géniteur et celui de mon conjoint, et mon conjoint (papa de ma fille)...

Concernant mon grand-père, il a été un père "de son époque", mais pas tant que ça, en fait... je pense qu'il avait un rapport à ses enfants plus proche que la plupart des hommes de sa génération... d'ailleurs il est toujours vivant (87 ans) et adore toujours les enfants... C'était lui qui bossait pour nourrir le foyer, donc il rapportait la paie et ma grand-mère gérait tout... sauf que le matin, c'était lui qui préparait le petit déj pour la maisonnée, et ma mère et ses frères en garde des souvenirs émus... D'ailleurs, c'est un homme qui est excellent cuisinier, et tous les dimanches de sa vie, pendant ses 40 années de boulot, c'était lui qui était aux fourneaux, personne n'avait le droit d'entrer dans la cuisine, c'était son plaisir... pas vraiment conventionnel pour un homme de sa génération... Le première souvenir de ma mère, c'est quand elle avait 2 ou 3 ans, assise en équilibre sur la cuisse de son papa, qui lui laçait ses chaussures... Il était proche de ses enfants, mais était quand même sévère, ses gosses le craignaient, il représentait l'autorité suprême, que ma grand-mère brandissait en cas de bêtises "tu vas voir ton père ce soir quand il va rentrer"... d'ailleurs, il a fait pareil avec moi quand elle me gardait, elle me menaçait de mon grand-père, alors qu'avec ses petits enfants, il a toujours été très cool, disponible (et retraité) et qu'il faisait plein d'activités avec nous (pêche, vélo, cueillette des champignons, ramassage d'escargots, cuisine...) Je pense qu'il a été un père attentif, et qu'il y avait un équilibre dans le couple parental qu'il formait avec ma grand-mère, mais dans la complémentarité, pas dans l'égalité... ils ne faisaient pas les mêmes choses avec leurs enfants, mais ils en faisaient autant, proportionnellement au temps dont ils disposaient chacun, puisque mon pépé travaillait et que ma mémé était à la maison et s'occupait des gamins...

Du côté de mon géniteur : mes parents n'ont jamais été vraiment ensembles, pour mon père, une aventure de vacances, pour ma mère le coup de foudre... et un polichinelle dans le tiroir 8 jours plus tard : moi... Mon père n'a pas souhaité s'investir auprès de nous, n'a jamais payé un centime pour moi, me rendait visite un jour par an jusqu'à mes 8 ans, puis n'est plus venu... j'ai repris contact à mes 18 ans (ce que j'aurais pu faire avant mais ne le souhaitait pas) et il n'a rien trouvé d'autre à faire que de reprocher à ma mère mon éducation, et à moi mon physique et mes choix de vie (dans cet ordre :lol: )... nous nous sommes brouillés, puis j'ai encore repris contact lorsque j'ai eu ma fille, nous nous sommes revus un peu puis nous nous sommes refâchés, car entre ses remontrances sur mon physique et mes choix de vie (il ne peut pas blairer soslan), c'était en plus sur ma réorientation professionnelle et ma façon d'élever ma fille ("tu vas quand même pas l'allaiter ??? y a des façons de nourrir les bébés correctement, maintenant"... :roll: ), et ses prédictions apocalyptiques pour l'avenir "elle ne sera QUE ce que vous en ferez".... et autres délires sur les liens du sang... bref...

Soslan (mon conjoint, donc) c'est une histoire différente, mais quand même... ses parents étaient mariés, et il a une grande soeur de 6 ans son ainée... il a été conçu pour recoller les morceaux d'un couple qui ne fonctionnait déjà plus, mais il n'a pas suffit... quand il avait 6 ans, son père s'est barré... il le voyait juste pendant les vacances, et puis de moins en moins... cet homme a refait sa vie, a eu d'autres enfants... Soslan a repris contact avec lui vers ses 20 ans, mais son père l'a jugé indigne d'être présenté comme son fils... forcement, abondonné par son père à 6 ans, sa mère ayant coulé une biele suite à ça, ben il a foiré ses études, et n'a rien fait, a quitté l'école à 15 ans... bref... donc là, ils ne se sont pas vus depuis 15 ans, ce monsieur vit dans la même ville que nous, mais ne sait même pas que son "fils" a eu un enfant... super, quoi... du même tonneau que le mien... des mecs plus préoccupés par leur carrière que par l'humain... des ravages dans les familles, ce genre de trucs...

Enfin, le papa que je vois tous les jours, c'est mon conjoint... il est super papa avec notre fille, et a pris sa place dès ma grossesse, toujours aux petits soins, etc... il n'a pas eu peur comme certains papas face à un nourrisson, il a fait ce qu'il y avait à faire, il m'a relayée, et nous sommes aussi présents l'un que l'autre auprès de notre fille... Il est évident pour moi que sa propre expérience d'abandon avec son père a joué sur le lien qu'il a souhaité mettre en place avec notre fille, il voulait être un "vrai papa", pas comme le sien... et il s'y emploie avec force et détermination, car il a trop souffert de cette absence lors de son enfance, et même dans sa construction adulte...

De mon côté, j'ai été élevée par ma mère seule, mais j'avais mon pépé comme figure paternelle proche (je le voyais quotidiennement) et il représentait pour moi une forme d'autorité, même si il ne m'a jamais talochée, il suffisait qu'il me menace pour que ça me calme de suite... :lol: J'ai vu ma mère triste dans sa solitude, et assumer à bouts de bras son statut de "fille-mère" à une époque où c'était très mal vu... elle a trimé pour que je ne manque de rien, il n'y avait jamais de poses, puisqu'elle n'avait personne a qui passer le relais... Du coup, la place que j'avais auprès d'elle était faussée, puisque j'étais en quelque sorte le second élément du "couple" que nous formions.

Je ne souhaite ça en aucun cas à ma fille, et il est important pour moi que son père soit là, dans son quotidien. Nous sommes parents, il est autant "papa" que je ne suis "maman", ça me parait important... Nous sommes plus dans l'égalité que dans la complémentarité, puisque notre fille joue avec l'un et l'autre, prend sa douche avec l'un ou l'autre, est promenée par l'un ou l'autre (ou les deux), nourrie, changée, couchée, câlinée par l'un ou l'autre... nous faisons les mêmes choses, contrairement à mes grand-parents qui, comme je l'ai dit plus haut, étaient plus complémentaires...

C'est le sentiment global que j'ai, qu'on va de plus en plus vers un couple parental dans lequel les éléments (maman et papa, ou papa et papa, ou maman et maman) ont des rôles moins définis qu'il y a une ou deux générations... Je ne sais pas si c'est bien ou mal, c'est l'évolution de la société qui veut ça, ou les femmes ont gagné leur indépendance, travaillent, font les mêmes activités que les hommes, les caractéristiques féminines et masculines sont plus mélangées, plus floues...et ça se ressent sur la façon de s'occuper des enfants, je trouve... Sans compter que ce n'est plus vu comme un aveu de faiblesse pour un homme d'avoir envie de materner (ou paterner)...
48 ans Dans des lieux infestés de serpents 137
M'apercevant qu'on est bien peu de papa a avoir repondu a ce sujet. je me permet juste de venir poser mes gros orteils et donner mon avis en remerciant le posteur d'avoir eut cette idée sympathique. :D

Mon éducation à été plutot maternelle comme le fut celle de mon pere avant moi. et j'aurais tres sincerement pensé reproduire ce shema théorique. mais au fil du compte je deviens avec amusement un papa gateau. ou papa poux.
Dans le sens ou je n'aurais jamais pensé avant l'arrivé de ma fille changer une couche donner un biberon. role qui à mon sens était reservé à la mere. belle idiotie entre parenthese. de ma part.
On essayes de se partager de la meme maniere l'education enfin presque parceque bon faut l'admettre moi je craques plus devant ses mirettes et ma fille arrives a me faire passer par un trou de sourire au grand dam de sa mere.
J'essayes de lui apporter des choses differentes j'ai la chance d'être devenu papa au foyer. ce qui me convient puisque je peux me consacrer plus a elle et puis de toute façon le choix étaient assez limitée se trouvant que la maman occupe un boulot bien mieux remunérée que le mien et que notre fille a eut besoin d'une presence constante.
Etonnant d'ailleurs puisque dans cette vision qui fut la mienne (un brin macho je le reconnais) la place de l'homme était de ramener un bon salaire et celle de l'épouse d'elever ses enfants. c'est ainsi que cela se passe dans les familles de trolls.
J'aurais dut mal a dire si je combles un manque ou si je suis simplement raide dingue de mes deux petites sorcieres.
Mais je pense qu'aujourd'hui l'homme peut vraimant avoir un role aupres de son enfant. Tout en laissant le role de mere a la place classique;
c'est pour ce qui me concerne surtout la chance de l'avoir eut a un age plus avancé les trolls sont mur tres tard.
Et je n'aurais surement pas été le meme pere a 20 ans;

a la vision de certains pères qui n'accorde qu'une importance relative a leurs enfants pour conserver une distance et surtour maintenir leur autorite. je suis relativement terrifié !
l'age du concept moyen ageux est tres loin de s'etre distancé et rien dans l'évolution multigenerationnelle ne semble indiquer de changement à venir.
un homme ne perds pas sa fonction d'homme en accompagnant son enfant à mon avis c'est meme le sens inverse. il à tout a y gagner. je remarques d'ailleurs avec étonnement que mon propre pere qui à eut cette attitude envers moi (distance)et devenu un papi gateau.
pour finir comment relever ce qui ressemble à un défi ? L'homme devant être amené de plus en plus à être père et 'mère' tout en restant homme et en se situant dans l'autorité.
Voilà l'avis sans importance d'un troll :D ...
M
43 ans Belgique 1926
Je me rends compte que j'ai un peu du mal à me rappeler si mon père s'est beaucoup occupé de nous quand j'étais enfant.
Ma mère a arrêté de travailler à l'extérieur quand ma petite sœur est née. J'avais (et mon frère jumeau) 5 ans. Du coup, c'est surtout elle qui s'occupait de nous au quotidien. Mais il se relevait la nuit en cas de pipi au lit/mal aux jambes... c'était lui qui me coupait les cheveux... Il y a des photos où il donne le biberon...

Mon beau père s'est très peu occupé de mon mari. Il n'a jamais changé de couche. Je ne suis pas certaine qu'il ai donné de biberons. Ma BM était pharmacien, donc, même si elle travaillait, elle était "sur place".

Mon mari est un papa poule. Il s'occupe énormément de son fils. Même s'il y a des choses qu'il préfère me laisser faire. Par exemple, nous donnons le bain presque systématiquement à 2, parce qu'il adore ce moment, mais estime qu'il ne sait pas savonner et essuyer correctement.
Le matin, il change et habille le petit pendant que je m'apprête, mais je dois lui préparer les vêtements. Et si je ne prépare pas de body, il me demande toujours, alors qu'ils sont dans le tiroir sous la table à langer, et qu'il peut prendre n'importe lequel...
Si je ne dis pas : "il est l'heure de l'aérosol", il n'y pensera pas ... Mais si je lui demande de le faire, il le fait sans problème.

En fait, je gère, et il "s'exécute".
Et il joue énormément avec son fils. C'est lui qui va le rechercher chez la gardienne, vu qu'il termine plus tôt... donc ils jouent ensemble facilement une heure...
B I U