Plus envie depuis que j'ai repris

J'avais pensé à la danse oui, ou au théâtre... Mais pour le moment, c'est difficile de prendre les cours en cours de route.

Le yoga...A vrai dire ça m'a traversé l'esprit mais je suis un baton de bois niveau souplesse, alors j'ai peur de me décourager vite.

Je vais tenter une approche avec mon chéri avant la fin de la semaine, on verra si ça "marche"...

Et ben, pile 2ans après je me décide à reparler de ça...

Entretemps on a réussi à faire un bébé (je ne sais pas comment d'ailleurs :roll: On a vraiment eu de la chance...), je suis revenue au poids où il m'a rencontré, mais, devinez...
Ca n'a rien changé :roll:

Maintenant, ce n'est même pas un manque de libido, physiquement c'est impossible... Je n'arrive pas à mettre un TAMPON!!! Enfin, si, je mets 5minutes et ça me fait mal. Même en me relaxant, en pensant à autre chose, même quand je suis bien, détendue, sans souci particulier.
Je me fais beaucoup de souci. En relisant ce post, je me dis que mon chéri est vraiment patient, parce que 2ans sans sexe ou presque, à même pas 30ans :cry: Alors, certes, il n'y a pas que le sexe dans une vie de couple, mais même si lui comme moi mettons plein d'autres choses au dessus, c'est quand même une composante que nous ne sommes pas prêts à laisser totalement de côté.

Un tas de choses me passent par la tête.

- Déjà, une culpabilité énorme. Je m'en veux de lui imposer ça (j'ai déjà pensé à "prendre sur moi" et faire l'amour pour lui uniquement, mais mon corps s'y refuse! J'ai mal, putain!!). Je lui ai même dit que j'accepterais qu'il aille trouver son bonheur ailleurs de ce côté là s'il ne me quittait pas. Pathétique, n'est-ce pas? Lui me dit que jamais il ne fera ça, même si la situation lui pèse. Ca le répugne de penser à ça. Mais je me suis sentie obligée de lui donner ce feu vert quand même...

- de la honte, quand je lis certains posts ici qui se "plaignent" alors que ce qu'ils ont est 10 fois mieux que nous, honte de me dire que je ne suis même pas "capable" de donner ça à mon chéri que j'aime et trouve magnifique.
Honte quand je vous en parle :oops: car je suis pitoyable.

- de la colère, envers toutes ces injonctions à jouir, à baiser 20x/semaine, à tenir l'homme "par la queue", envers parfois certaines posteuses qui ouvertement disent qu'elles s'éclatent au lit et me rappellent sans le vouloir la situation dans laquelle je suis. Je ne suis pas fière de cette colère, et je sais qu'elle est inadéquate, hein. Mais c'est ce que je ressens.

- du dégoût envers ma personne (pas physiquement, pas que en tout cas), et envers le sexe en général, je ne sais pas pourquoi. Je trouve ça obscène, je suis gênée quand quelqu'un en parle, quand mon tendre me touche je me raidis, rien d'agréable quand c'est autour de cette zone.
Je fais un gros gros blocage, alors qu'avant j'étais plutôt "libérée", que mon éducation a été assez ouverte sur le sujet, et que je n'ai pas eu de grosse expérience traumatisante (il y a eu une tentative de viol de la part d'un de mes ex, il y a longtemps, 8-10 ans, mais je l'ai dégagé avec violence, et je pensais que c'était classé comme affaire, mais maintenant je me demande si ça remonte pas à la surface et que je vois les hommes comme de potentiels violeurs. Pas mon chéri, les hommes en général).

- De l'impuissance face à cette situation. J'avais même pensé que l'accouchement pourrait débloquer quelque chose, mais j'ai eu une césarienne. D'ailleurs, à cause de mon problème, je n'ai toujours pas fait la rééducation périmachintruc, parce qu'il est HORS DE QUESTION qu'on me mette ne serait-ce qu'un doigt. Et puis, y'a rien qui est détendu, au contraire :lol: (c'est un rire jaune).

- De la peur, car mon couple en pâtit. Avec un minimum de recul, je vois bien que tout est fait pour que ça marche entre nous, sauf ça. Il ne manque "que" ça. Pression, quoi.

Je sais ce que vous allez me dire: va voir un psy!!!
Mais avec bébé d'amour, pas le temps, toujours pas l'envie (je n'aime pas en parler, l'écrire c'est beaucoup plus simple, et trouver quelqu'un en qui j'aie confiance me paraît très compliqué)...J'irai, quand même, en dernier recours.
Mais je me tourne une dernière fois vers vous.
Le sport aussi, je l'avais oublié! Je ne vois pas comment le caser dans mon emploi du temps, mais je vais sortir plus souvent marcher avec bébé...
J'ai acheté aussi un nouveau lubrifiant, et je compte "tenter" une approche après quelques jours de vacances où j'espère me reposer. Mais j'ai peur, peur de le décevoir encore une fois...

Voilà, voilà... Je sais qu'il y a plus grave dans le monde, mais à mon échelle, ça me bouffe. Depuis plus de 2ans, donc.
Merci d'avoir pris le temps de lire mon pâté, et peut être de me répondre.

Coucou Yutsuu,

Déjà, pour la composante mécanique le fait que même un tampon te fait mal, est-ce que tu en as parlé à un gynéco? Parce que je n'y connais rien, mais il pourrait y avoir qqch de physique qui l'explique au moins en partie, ce serait pas mal de vérifier ?

Bonjour Yutsuu,

+1 avec Ali-a, est-ce que tu en as parlé avec un-e gynéco? Je ne suis pas spécialiste mais ce que tu décris m'a fait pensé à du vaginisme.
Sinon, autre question, est-ce que tu te caresses? Quelle rapport as-tu à ton intimité? Peut-être y a-t-il quelque chose à "tenter" de ce côté-ci aussi, ne serait-ce que pour ré-apprivoiser ton plaisir/désir? (D'ailleurs niveau sexe plusieurs choses peuvent se faire sans pénétration, est-ce que c'est quelque chose que vous faites?)

Du coup j'ai remonté le sujet et par rapport à ta situation d'il y a 2 ans, est-ce que tu te sens mieux dans ta peau? Est-ce que tu as encore cette sensation de manquer d'énergie, de te traîner, ou ça va mieux ?

Yuutsu a écrit:

Ce que tu dis semble bien montrer que ton blocage serait plus psychologique que physique. D'autant plus si tu as été quelqu'un de plutôt libéré. Je ne suis pas convaincue que tu puisses résoudre ça sans en parler avec un professionnel.
En sachant que c'est pour le bien de votre couple, ton mari ne pourrait pas te libérer du temps en s'occupant un peu plus de votre enfant ?

Alors j'en ai parlé à ma gynéco lorsque j'attendais mon bébé, car le côté "mécanique" de la chose s'est enrayé à ce moment là, avant c'était "juste" zéro libido.
Elle m'a dit que c'était hormonal, que ça allait passer. Elle a eu l'air gêné d'en parler, du style "non mais, c'est pas mon boulot" alors je n'ai pas insisté. Après, j'ai lu que l'allaitement pouvait entraîner une secheresse à cet endroit, et une baisse de libido, et comme je l'allaite toujours, j'avoue avoir eu l'espoir que ce n'était "que" ça, et qu'après ça irait mieux. Pour ça on sera fixés dans quelques mois, puisqu'il commence à préférer le bib.

Pour mon rapport à l'intimité, j'ai parfois du désir, d'ailleurs, quand je dis libido zéro c'est faux en y repensant, j'en ai parfois, mais je suis coupée dans mon élan car je sais que ça n'aboutira sur rien d'agréable. Je tente de me caresser, mais mon corps ne réagit plus...
Quant aux "alternatives" sans pénétration, oui, on a fait, mais au bout de 2 ans on en a un peu marre :( une impression de "faire semblant" très désagréable pour ma part. Là, depuis l'arrivée de bébé, même ça ça s'est fortement ralenti (quasi inexistant).

Pour le fait de mieux me sentir dans ma peau... Comment dire... Non, je me sens vieille (perte de cheveux, cernes, bref, la panoplie de la jeune maman quoi), je n'aime pas plus mon corps qu'avant du point de vue esthétique (mais je le respecte + dans le sens où il a porté mon enfant sans trop me poser de soucis). Toute mon énergie passe à m'occuper du ptit bout, donc concrètement, oui, je trouve de l'énergie pour, je me traîne moins. Un peu moins, quoi.

S'il existe des psys qui consultent par écrit, je tenterais bien, parce qu'encore une fois, en parler, et bien... Non, je n'y arrive pas.
Mon chéri a du mal à trouver du temps pour lui aussi, alors je ne me vois pas lui imposer de s'occuper du petit encore plus (il fait déjà sa part, avec grand plaisir, mais faut pas pousser, je sais qu'il aimerait avoir plus de temps pour se retrouver seul à seul avec son PC^^)

quand tu vas chez le gyneco , l'introduction du speculum pose un problème ou pas ?

Pfff ça m'agace ces gynécos qui sont si peu ouverts pour parler de ça, ils sont quand même docteurs de la foufoune hein, s'ils ne voulaient pas entendre parler de sexe ils avaient qu'à faire ophtalmo :roll:

Sinon ce serait intéressant quand même que tu prennes un rendez-vous avec la sage femme sensée te faire la rééducation périnéale, elle doit s'y connaître en vaginisme et sera peut-être plus ouverte pour en discuter et te donner des pistes?

Je suis navrée de lire ta détresse.
Il me semble bien aussi que ton souci est psychologique.
As-tu tenté de lire sur le sujet ? Parfois la lecture fait avancer.
:kiss:

Coucou Yuutsu,

Je pense que tu es un peu entrée dans un cercle vicieux. Plus ça bloque, et plus ça fait longtemps, moins c'est "facile" d'en sortir. Je trouve normal que tu trouves le sexe obscène du coup, car c'est une souffrance de ne pas avoir envie/de ne pas pouvoir/de se forcer/de culpabiliser. En plus, dans ton cas, ça te fait mal physiquement. Dans ces circonstances, ça me paraît normal, donc, que ça te dégoûte. Moi c'est pareil : si je n'ai pas très envie ou si je ne suis pas à fond dedans, ben y'a certaines choses qui me plaisent habituellement qui me paraissent impossibles à faire, plus par gêne que par dégoût d'ailleurs.

Ce qui m'interroge, c'est pas tant ton blocage pour le psy que le fait que tu soulignes qu'écrire ne te dérange pas, mais que parler, oui. En fait, c'est comme si tu verrouillais tout : le sexe et la bouche. Pour tout refouler ? Pour ne pas dire, ressentir ou affronter certaines choses ?

Je me pose cette question car j'ai remarqué que souvent les problèmes de compulsions alimentaires sont liées à l'oralité, dans un rapport de contrôle/perte de contrôle assez complexe (vis-à-vis ce qu'il faut étouffer, noyer, ne pas laisser sortir).

Euh, je m'aperçois que je ne suis peut-être pas très claire, je ne sais pas si mon pavé te sera très utile ! En tout cas, des bisous :kiss:

_Aphasie_ a écrit:
Je sais pas trop si je fais du hs ou pas en soulignant ce passage, mais comme j'ai fait les mêmes constations qu'Aphasie pour les compulsions alimentaires, ben... euh... je souligne, je trouve que c'est une piste intéressante. Peut-être y a-t-il quelque chose à creuser de ce côté pour toi? Qu'est-ce qui se joue dans la parole? Est-ce que tu arrives à en parler à ton homme, ou tu n'arrives pas à aborder le sujet du tout autrement qu'à l'écrit?

Et pour revenir sur ton manque de plaisir, c'est tout le temps, depuis 2 ans? Ou c'est par phases, ou des fois ça marche et des fois pas?

Des becs de soutien en tous cas :kiss:

Merci les filles, merci de lire et de me soumettre des pistes.

Alors, pour répondre dans l'ordre:
- le spéculum me fait mal, mais en serrant les dents, ça se gère. Disons que ça n'a jamais été une partie de plaisir, mais effectivement les dernières fois ont été pires.
- Je n'ai pas eu un super contact avec la sage-femme qui m'a suivie (pas mauvais non plus, mais disons que je ne me sens pas d'en parler avec elle, et elle est un peu "réac" sur certains sujets)...
- Je n'ai rien lu sur le sujet. Si vous avez des lectures à me recommander, pourquoi pas?
- Oui, j'ai pensé à ce "verrouillage" sexe/bouche... C'est sûr que j'ai peur d'affronter ce pb de face. Après, j'ai du mal à en parler car je n'ai jamais été douée à l'oral, je n'ai pas les bons mots, les gens comprennent souvent de travers... Et ça me demande un gros gros effort de laisser sortir tout ça par oral, de m'entendre raconter tout ça. C'est plus facile sur l'ordi ou sur papier... Pour la "perte de contrôle", c'est quelque chose que l'on m'a souvent reproché de ne pas savoir faire. Et paradoxalement, j'ai l'impression de ne rien contrôler...
- j'arrive à en parler de temps en temps avec mon chéri, parce que j'ai confiance en lui, et puis bon il est un peu concerné, j'estime qu'il a "droit" à des "explications"... Mais on en revient toujours au même point: il y a un blocage, mais on sait pas où.
- Mon manque de désir/douleur, c'est depuis 1an environ.

bISOUS, mon homme vient de rentrer...

Et, chez le psy, essayer d'écrire d'abord ce que tu ressens et commencer par lui lire, ou lui faire lire ? Toutes les psychanalyses ne consistent pas à rester allongé sur un divan en parlant tout seul. ;)