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Et finalemnt, tu as un nom...

L
37 ans Bruxelles 43
On s'est rencontrées il y a quelques années déjà... Au début, je devais avoir 15-16 ans, elle était là quand j'avais mal au plu profond de moi, elle "m'aidait" à  
passer au dessus de beaucoup d'embuches que la vie a mises sur ma route... Avec elle, tout devenait plus facile. Je me réfugiais derrière elle, elle était mon repaire... Elle, elle ne me jugeait pas... Avec elle, je ne me suis jamais sentie trop grosse ou trop grande ou trop laide... J'étai bien en sa compagnie...
Le temps passe, on se rapproche... Malheureusement plus on est proches, plus je me sens mal... Mais déjà, elle s'est emparée de moi, elle me contrôle... Je ne peux plus rien lui refuser... Elle guide ma conduite et c'est plus fort que moi, avec elle je vide tout... Les placards, le frigo, les réserves... TOUT... J'ai ce besoin de me sentir "pleine", comblée... Cette chose me possède... De break en crise, de prises de poids en régimes, je n'ai jamais vraiment su la quitter ni même parler d'elle...
Aujourd’hui, et ce depuis peu, j’ai pu lui donner un nom… Je sais à présent que ce n’est pas une alliée mais ma pire ennemie… Qu’elle s’est installée en moi petit à petit et qu’il m’est difficile de m’en passer… Je ne ressens plus le besoin de la voir ou de la sentir près de moi parce qu’aujourd’hui, elle est là en permanence à mes côtés… Comme une ombre, elle me suit et guide mes mains… Elle annihile ma faim et m’ôte la raison…
Elle est devenu mon plus rude combat…
Elle et moi c’est à la vie mais surtout à la mort… Elle, c’est l’hyperphagie…
S
44 ans sur le chemin... 1248
Quel beau texte! tu décris vraiment bien ce qu'est l'hyperphagie d'un point de vue subjectif...
C
54 ans 13
Nous sommes nombreuses à être intime avec elle, l'hyperphagie que je confonds avec la boulimie est ma pire ennemie. Je ne parviens pas à la vaincre, aucune volonté pour ce combat, alors que j'ai, tout au long de ma vie, fait preuve de courage et d'endurance mais là...
jaime beaucoup ce que tu as ecrit!!!
45 ans 1114
Bonjour LetMeDream! :)
Ton texte est très touchant en ce sens qu'il révèle ce que l'hyperphagie est pour toi, ce qu'elle t'apporte, pourquoi elle t'est nécessaire.
Tu dis qu'elle est ta pire ennemie, et je le comprends, c'est quelque chose qu'il m'est souvent arrivé de ressentir aussi (même si j'ai surtout expérimenté la boulimie).
Cependant, j'ai fini par comprendre que mon comportement était une partie de moi-même, et que haïr mon comportement revenait à me haïr moi-même :?
Tu détestes l'hyperphagie pour les effets négatifs qu'elle a sur toi. Mais as-tu pensé aux effets positifs?
Tu écris que l'hyperphagie t'a, en gros, aidé à gérer tes émotions. C'est donc que tu ne pouvais pas les gérer seule.
L'hyperphagie a été ta solution pour t'en sortir.
A présent tu sembles prendre conscience de cet état de fait: peut-être es-tu prête à afronter tes émotions seule?
Accepte l'hyperphagie pour ce qu'elle est: un moyen de gérer tes émotions.
Et surtout ne la hais pas, n'essaie pas de la combattre: cela revient à te combattre toi-même, et le combat est perdu d'avance.
Mon expérience m'a prouvé que plus tu te bats contre les crises, plus tu culpabilises, et plus les crises s'amplifient.
Si tu apprends à t'accepter, et à accepter tes crises pour ce qu'elles sont (un simple moyen d'aller mieux sur le moment), tu verras que les crise s'espaceront d'elles-même ;)
L
37 ans Bruxelles 43
Diamantpur et Synaturelle, Merci pour ces jolis compliments... Ca fait toujours plaisir quand nos écrits plaisent...

Cécile, j'espère qu'un jour, on arrivera à vaincre l'hyperphagie... Laissons-nous le temps...

Zolaa, Disons qu’elle a été mon alliée pendant tout un temps… Que nous avons parcouru un sacré bout de chemin ensemble et qu’effectivement elle m’a aidé en quelques sortes à gérer mes émotions… Après les périodes de crises, je culpabilisais, je me sentais nulle d’avoir besoin d’un support comme elle… Et oui, plus je m’en voulais, plus elle me détruisait…

Depuis peu, quand je fais une crise je me dis que c’est pour mon « bien », que ça ira mieux après, que sans ces crises, je ne passerai pas outre ce qui me tracasse… Et oui, mon amie parasite s’en va petit à petit… Je sais qu’elle est là, prête à me revenir dés qu’elle sentira que j’ai besoin d’elle… Mais j’espère qu’un jour, nous comprendrons chacune que nos vies seront bien meilleures l’une sans l’autre…

Elle est définitivement ma meilleure ennemie oui…

Bonne soirée!
B I U