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Peut-on parler de dépendance avec la nourriture ?

45 ans Au bord du lac 76
Aloha,

Je n'arrive pas à m'empêcher de grignoter bonbons, chocolats, chips, etc ...
J'ai beau essayer de remplacer mes envies de cochonneries par des plats cuisinés avec amour ( :D ), le  
besoin de sucré et de gras reste constant dans mon esprit.
(aussi, je trouve triste de prendre la peine de cuisiner si c'est pour ne pas partager son repas. Et vu que je vis seule ...)

Alors voila :
- pensez-vous que le fait d'avoir constemment en tête des envies de bonbons est similaire à une envie d'alcool ou de drogues pour les personnes souffrant de ces patologies ?
- peut-on, par analogie (et pour le personnes comme moi), se définir comme dépendante, au même titre qu'un alcoolique ?
- comment gérer ce besoin de sucre et/ou de chips, etc ???
- quel sont vos trucs et astuces pour éviter que la "bonne-bouffe" devienne une bataille (perdue d'avannce ?)qui prend beaucoup d'énergie ?

Il faut savoir que même en diminuant mes "doses", je reste constemment frustrée et "obsèdée" par mes envies.
Et je ne peux plus continuer comme cela ... :cry:
31 ans Vienne, Lyon 521
Alors j'ai pas la réponse pour toi, mais moi quand je suis déprimé je mange. Et j'entend cette voix '' Stop c'est sucré'' et moi qui dit en général je m'en fous. Mon ex patronne a fait une depression et compencé en mangeant ... elle a prit 15 kilog. Après je pense pas que tu sois déprimé en général l'alcool, la drogue est dû à un mal être...
Perso quand j'ai des envies de chips (ce qui arrive à chaque baisse d'humeur), je me fais 'violence'. C'est dur mais faut vraiment se demander si tu as besoin de ça pour aller mieux, ect qu'une nectarine ou un autre fruit ne te ferai pas plaisir ? Demandes toi si c'est REELEMENt nécéssaire si tu ne peux pas reporter cette envie une autre fois ?

Je me suis donné un but ce mois ci, genre manger une fois un pizza hut (genre la grande taille t'sais) et de me dire si j'ai pas trop mal mangé ce mois ci de m'accorder un autre écart lemois d'après tel une récompense. Je t'avoue étant dépendante des bonbons/chips c'est hard, mais il faut avoir le déclic, mange énormément de légumes si tu aimes ça et réduis la viande. Je ne vis pas seule et j'ai la chance d'avoir un chéri fort en diététique il sait ce qui fait grossir ou pas etc mais avoir les conseils c'est bien mais trouver la réellement motivation pour y arriver c'est autre chose!
42 ans 49
hello,,

le mot 'dépendance' résonne dans ma tête

moi je dis OUI on peut parler de dépendance avec la nourriture

bien sûr çà peut être mal perçu de comparer çà à la dépendance à l'alcool ou la drogue mais le processus est quasi le même

perso, je sais que ma 'conso' va me faire du mal (moralement et physiquement car hyperphage) mais tout en connaissant les conséquences je suis inévitablement attirée par la nourriture (et chacun a ses aliments de prédilection salés pour certains, sucrés pour d'autres) et je ne peux m'empêcher, résister ou même me résonner

limite et j'ose le dire, durant les crises, je ressens comme un état de transe ou je ne contrôle plus rien, je suis déconnectée de la réalité...mais la chute est douloureuse (mal au ventre et culpabilité, regrets...)

donc pour moi OUI c'est de la dépendance, un mal...à partir du moment où on en souffre çà rentre même dans le cadre d'une pathologie à part entière :?

voila ma réponse, je serais intéressée de lire d'autres avis sur la question aussi heartbeatx

bizoo
45 ans 821
Je ne peux que dire oui. Pour certaines (pas toutes attention) c'est une dépendance psychologique ET physique.

Quand tu t'envoies du sucre (encore mieux assimilé quand il est accompagné de gras), tu te retrouves avec un pic de sucre puis l'insuline (quand ça fonctionne encore) fait que tu es en hypoglycémie quelque temps après et rebelotte ton corps exige de nouveau du sucre etc etc. c'est infernal et sans fin. Tes papilles gustatives peuvent très bien ne plus sentir le goût sucré ou avoir une sensation de ras le bol, tu continueras.

La dépendance psychologique est bien pire à gérer. Les "faut se faire violence", 'faut de la volonté", "faut faire un effort" sont inopérants. L'obsession monte progressivement avec un point de non retour, Une fois que c'est trop fort on n'écoute plus rien, il faut manger et bien sûr, pas la peine de se remplir d'eau,de laitue ou de yahourt, le cerveau réclame du sucre ... et l'aura. je n'ai jamais réussi à départager quelle était la part de la volonté et la part de la dépendance. J'ai recherché si je pouvais transposer des méthodes pour les alcooliques sur moi et je ne vois pas comment faire : les alcooliques ne doivent plus boire, nous , on doit continuer à manger tous les jours....

L'assimilation de certaines obsessions alimentaires à une dépendance a été faite il y a belle lurette, non pas par nos chers médecins mais par les personnes elles-mêmes. les alcooliques anonymes ont été déclinés en drogués anonymes etc. mais aussi .......en overeaters anonymus : les outremangeurs anonymes. Ils existent en France,sur le même mode de fonctionnement que les AA. J'ai assisté à plusieurs séances. je n'ai hélas pas accroché mais j'ai vu des "réussites" et certaines personnes apaisées.

Je te rassure, il y a des hauts et des bas avec les compulsions. Je suis passée de compulsions tous les jours à une toute les semaines ou 10 jours. Et je ne prends plus de poids car ça s'équilibre (quand j'ai avalé que du gras et du sucre pendant un jour, je n'arrive plus à en avaler les jours suivants).

N'hésite pas à en parler un professionnel de santé, quelque soit ton poids, mince ou ronde, il est bien de mettre en place des réflexions pour pouvoir évoluer.
42 ans 49
tu as très bien décrit la chose vivi

oui c'est une sorte de cercle vicieux et honnêtement dans mon cas, il n'y a que les crises de foie qui me font passer l'envie de tout ce 'gras sucré' et à chaque fois je me dis...PLUS JAMAIS....mais çà revient comme un refrain et HOP rebelotte toujours le même schéma

au point que lorsque je fais mes courses, même si je me dis je n'achèterai rien de 'nocif' pour moi...c'est plus fort que moi, j'achète quand même tout en sachant à l'avance le résultat et les conséquences...et si par bonheur j'arrive à ne pas être tenté au supermarché...une fois chez moi, l'appel est trop fort et je ressors rien que pour quand même aller chercher ma 'dose'

c'est horrible, car dans ces moments je me sens vraiment dépendante!!

plus qu'un travail sur soi, c'est toute un mode de vie qu'il faut changer, pas si simple à faire quand on est dans l'engrenage

pour ceux qui ne connaissent pas le problème, çà peut paraître ridicule mais quand on en souffre c'est vraiment quelque chose de lourd à porter

et le pire chez moi, c'est que je me cache pour engloutir toutes ces choses mauvaises pour le corps et la santé!! par exemple, si au travail on m'offre un croissant je n'y toucherai pas, mais je sais qu'une fois seule chez moi, j'en mangerai 5 ou 6 d'un coup!! en résumé, je me drogue en cachette quoi!!

je ne sais pas comment vous le vivez!! est ce que cela vous arrive aussi de faire la difficile en public et de se lâcher et d'exagérer au centuple en privé une fois seule et isolée??

au point que je me demande parfois si le fait de m'empiffrer de la sorte est une récompense ou une punition que je m'inflige... :cry:
55 ans Vendôme 19
Oui c'est une dépendance au même titre qu'une addiction à l'alcool ou la drogue. Cela m'a été confirmé par un psy et une nutritionniste. Et en plus il y a des problème d'alcool dans ma famille, on m'a dit que j'étais pareil!!!!! J'ai pas aimé!!!! Et pourtant je me comporte de la même façon, quand je craque je peux avaler tout et n'importe quoi, c'est violent et incontrôlable, je sais que ce que je fais n'est pas bien et même pas normal mais je ne peux pas réagir. Maintenant regardons les choses positives, je ne me jette jamais sur une bouteille d'alcool!!!!! Que le chocolat, les gâteaux, les bonbons voir le saucisson et le fromage!!! :roll: Ouuuuuu!!! Je me soigne!!!! enfin j'essaie!!!
45 ans 821
bah vouloir s'en sortir c'est déjà pas mal. Lorsque je vais voir un psy ou un endocrino spécialisé je leur dit une chose liminaire qui leur fait sentir tout de suite l'étendu du problème :

"j'en peux plus au secours mais je n veux pas guérir, je refuse totalement"

ça les interloque tout de suite mais c'est le seul moyen de leur dire l'ambivalence face à cette dépendance : j'en souffre, je me sens mal à court terme et mourir à long terme mais je trouve suffisamment "d'avantages" à faire ça pour refuser de m'y attaquer.

N'oubliez pas que les TCA s'installent en réponse à quelque chose, souvent sur le plan des émotions et nous ont aidé et nous aident peut-être encore à surmonter les émotions, les coups durs ou tout simplement le stress.

Pour ma part, j'ai commencé très tôt les TCA. Ce faisant, je n'ai pas développé des armes plus saines face à la tristesse ou au stress. Comme je ne connais que les TCA, je ne fais que ça pour lutter contre tout (contre moi, les autres, le stress, la tristesse, la fatigue mais aussi ... la joie, pas appris à gérer les hauts et les bas d'une vie).

On m'a appris plein de méthodes de relaxation, un médecin "soignant" dans l'âme m'a fait enregistré des séances d'hypnose que j'ai toujours sur mon téléphone etc etc Cs méthodes n'ont pas le pouvoir d'anesthésie générale ds TCA.

La réponse à la dépendance aux rages alimentaires serait-elle simplement de remplace cette dépendance par une autre ? Bien sûr que non.... mais qu'est-ce que je peux envier les fumeurs .... je mourrai avant eux à mon niveau de poids et toute ma vie est perturbée par les TCA et leurs conséquence. Voilà où j'en suis : à m'en vouloir de n'avoir pas choisi la bonne dépendance ...

h.s on : pour les fumeuses : la dépendance à la cigarette est reconnue par les psy addictologues comme aussi dure que la dépendance à l'héroïne donc faites vous aider ! c'st pas qu'une histoire de volonté. Pour un qui se gargarise d'avoir réussi tout seul combien s'arrête retombe s'arrête de nouveau en perdant toujours plus de confiance en soi.h.s off.

Y a bien une réponse quelque part pour chacune, il faut chercher (merci d'éviter les "je compatis mais faut de la volonté" car j'expplique plus je mords même les médecins).
45 ans 821
ah oui, une piste quand même par mon psy. Quand je lui ai dis que ne veux et ne peux pas guérir (comment je vais survivre sans mon anesthésie ? j'ai pas appris à vivre sans ça j'ai rien d'autres contre le stress, la tristesse ou la joie ? Il m'a juste dit

"vous ne pensez pas que le prix à payer pour continuer est trop fort".


Honnêtement je pense que le prix à payer est top fort (santé qui devient déficiente avec l'âge, devoir avoir une force de caractère hors norme pour supporter la pression sociale et médicale etc.). Mais je peux pas ...
Je travaille sur le prix que je paie pour garder ces TCA qui m'apportent oubli, défoulement et soulagement et j'essaie de trouver quelque chose qui me coûterai humainement moins cher à court et long terme ....

je ne pense pas que l'esprit acceptera de lâcher un truc aussi "pratique" sans rien en échange. En échange,ça peut-être le sport, l'amour et l'estime inconditionnel de soi, la elaxation, l'hypnose, la broderie. bref, quelque chose qu'on fait sincérement pour soi.

attention de ne pas tomber dans les achats compulsifs, la cigarette, l'alcool, les TOC, le dévouement excessif aux autres même ses enfants, les manipulateurs de l'épanouissement personnel etc... en cherchant à lutter contre les TCA.

Bon courage à toutes ;)
55 ans Vendôme 19
Ma Vivi, tu es toute jeune, et bien oui tu ne veux pas guérir, tu as peur de quoi si tu guéris? Quelle est l'angoisse qui te fait garder tes kilos et te fait manger à outrance ces aliments là précisément et sans pour voir le contrôler?
Mes questions sont terribles, je te rassure je me les pose et j'ai les réponses et je sais que tant que je n'assumerai pas les réponses et ce qui en découle je resterai obèse, je continuerai d'avoir mal.
Aller, il 15h15, bientôt l'heure du gouter, non je blague!!! Quoique!!!!!!
Aller bon courage les filles et les garçons,
:lol: :lol: :lol:
M
42 ans 176
Je me reconnais parfaitement dans ce que tu décris. Avant, j'étais juste "gourmand", mais les régimes ont complétement détraqués mon rapport à la nourriture. Aujourd'hui, je pense qu'on peu dire que je suis "accro" dans une certaine mesure. Dans le sens où j'ai des envies de nourritures grasses et sucrées, évidemment en abondance et que, si j'essaie de me refréner, l'idée tourne à l'obsession, je ne pense plus qu'à la bouffe jusqu'à ce que je craque et avale enfin ce que j'ai envie.

Résultat : grignotages intempestifs tout au long de la journée et le poids qui augmente doucement doucement...

Oui, disons-le, la nourriture est une drogue. Dure.
42 ans 49
salut à toutes et tous


drogue dure comme tu dis Mike-O

alors comment on fait pour passer de la drogue dure à la drogue douce puis à plus rien du tout, sevrage complet

comme disais vivi75 on peut pas se passer de nourriture sur le long terme, et on peut pas la remplacer par un 'médoc de substitution'
et même si l'on arrive à gérer pendant un temps, ce sont les foutues rechutes qui sont le plus dur à encaisser :(


attention je dis pas qu'il est plus simple d'être alcoolique ou drogué, loin de là!!!

en tout cas je vois que tous les témoignages concordent et se rejoignent!!

alors pour ironiser je dirais ami(e)s 'tox' :shock: bonsoir!!!

bizouilles
55 ans Vendôme 19
La toute petite différence entre la drogue, l'alcool et la bouffe, c'est que tu n'as pas besoin de drogue ou d'alcool pour vivre par contre sans bouffe???!!! Alors forcément les choses se compliquent, quand est-on dans la norme ou pas?
Il existe des médicaments de substitution pour la drogue, l'alcool et le tabac, à quand pour la bououououffffe!!!!!
Aller courage!!! Ça va venir!!! :lol:
43 ans 120
Oui on peut selon moi parler d'une dépendance à la nourriture. Le premier exercice que m'a fait faire le le Dr Zermati c'est d'essayer de résister à une pulsion. Ne pas pouvoir manger me mettait dans terrible angoisse, j'étais mal, j'vais la boule au ventre.
Si tu es dépendante d'une drogue tu auras typiquement ce même type d'angoisse en état de manque.

J'ai fait tourner ma vie autour de la nourriture pendant longtemps...
55 ans Vendôme 19
Oui c'est une technique souvent employee par les psy mais je n'y suis jamais arrivee. Aujourd'hui je nevais pas bien mais comme je nde cherche plus a me battre contrre la nourriture, finalement mon moral est meilleur et je vois la vie d'u autre facon. Je cherche a etre bien habillee pour me plaire, je pense que marcher la tete haute et avec le sourire est "aimable". Ce n'est pas simple tous les jours, c'est comme une maladie avec laquelle il faut vivre et composer. Ma sante n'est pas au top, mais je reglerai cela plus tard, quand je saurai qui je suis.
B I U