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arrêt de traitement?

46 ans Ile de France 556
Pour celles qui ont eu un traitement, comment s'est faite la décision de l'arrêter?
ça me passe par la tête de temps en temps, parce que mon traitement (Risperdal et Effexor)  
me rend amorphe, je me dis que je n'étais pas comme ça avant, mais en même temps j'ai peur parce que j'ai toujours des hallucinations de temps en temps avec le traitement et que si j'arrête je risque sûrement d'en avoir plus, non? Aussi, j'ai peur de devoir aller à l'hôpital pour me faire sevrer, et je veux pas y retourner. Alors ça me traine dans la tête mais j'ose pas en parler.
51 ans 35 10308
Je ne peux pas te répondre précisément parce que je n'ai pas eu ce type de traitement, juste des anti-dépresseurs, pour des troubles pas comparables. Pour moi l'arrêt s'est fait en accord avec mon médecin et selon un protocole qu'il m'a indiqué.
Tu devrais en parler avec le praticien qui te prescrit tes médicaments, c'est lui le mieux placé pour discuter avec toi de l'arrêt de ton traitement (ou de la possibilité de l'adapter pour qu'il te convienne mieux).
45 ans 91 1474
Arrêter seule est à mon avis dangereux. Parle en avec le médecin qui t'a prescrit les médicaments. Après, c'est toi qui te connait, pas lui.

dépressive chronique, j'ai testé des 10aines de médicaments (dont l'effexor)différents sur 15 ans sans succès mais pas sans effet secondaire (surexcité et amorphe à la fois, mémoire à trous, sensation de manque qd je décale une prise, vertiges, évanouissements, prise de poids). En mm temps j'ai suis plus dépressive que jamais depuis qq mois. alors à quoi bon prendre un traitement si ça ne marche pas (c'est mon raisonnement). Je ne veux pas être traitée à vie.

Donc j'ai annoncé à mon psychiatre que j'arrêtais. Il n'était pas d'accord (c'est un pro médicament), il aurait préféré que je change de molécule mais il m'a dit vous faites ce que vous voulez. Il m'a indiqué comment faire pour l'arrêt très très progressivement. Je préfère continuer à le voir le temps que j'arrête et puis de manière plus espacée (au cas où j'aurais des rechutes, une fois par semestre pourquoi pas).
Avec un bon suivi en thérapie et une bonne hygiène de vie, j'espère limiter la casse. Le sport est un anti dépresseur naturel donc on va progressivement augmenter la dose ;)

Bon courage à toi.
66 ans 21
Je peux te répondre, pour moi, car j'ai des soucis similaires.

Il y a 30 ans , j'ai arrêté mon traitement , croyant avoir l'autorisation du psy, mais j'avais mal compris,(?) et en l'espace de 3 mois, j'ai rechuté, et j'ai été hospitalisée.

En décembre dernier , après 30 ans sans problème, j'ai arrêté à nouveau le traitement, avec l'accord de mon psy, qui souhaitait alléger ma prise médicamenteuse, pour des problèmes de reins qui en découlaient, et 20 jours après, je retrouvais les mêmes symptômes. Je n'ai pas été hospitalisée parce que je les ai reconnus à temps, et que j'ai repris vite fait le traitement , après rendez-vous avec mon psy en urgence.

Maintenant, j'accepte que ce soit un traitement à vie, en espérant que je pourrais toujours le prendre, malgré les effets sur les reins, le foie, l'estomac, et le poids.

Courage ! :)
46 ans Ile de France 556
Framboise, ton expérience ravive mes craintes. Depuis ce message j'ai de nouveau eu des hallucinations gênantes et assez fréquentes, alors je commence à craindre ne jamais pouvoir arrêter. C'est sûrement un traitement à vie. C'est juste que j'ai l'impression qu'il me change tellement, mais c'est peut-être un fantasme, j'idéalise peut-être la moi sans médocs.
66 ans 21
Bonjour,

Je te comprends profondément: nous nous posons tous un jour la question du vrai moi.
La réponse que je me suis donnée, c'est que si mon vrai moi, c'est une personne avec des hallucinations , incapable de s'insérer dans la société, d'avoir une vie professionnelle et amicale normales, alors , oui, je veux bien améliorer ce moi par les médicaments, même à vie.
Philosophiquement, de toute façon, la question de la fidélité au vrai moi ne tient pas, du moins à mon sens; je ne suis plus la petite fille, ni la jeune fille ni la personne très âgée que je vais être. Le "moi" est en constante évolution.Je ne suis pas davantage "moi" avec des hallucinations, au contraire,elles me détruisent.
Avoir un moi correct , c'est avoir un moi qui me permet de me tourner vers les autres , d' être utile, de ne plus penser qu'à moi. Pour certains , il faut pour être solide de vraies béquilles, avec de vraies machines, pour d'autres , comme nous, il faut un produit, "un peu de chimie dans la tête". Les diabétiques ont aussi un traitement à vie.
Je prends maintenant les comprimés sans y prêter plus d'attention que ceux à l'aubépine et à la passiflore contre le stress.ça ne présente pour moi aucune contrainte.Je n'y réfléchis même plus.

Mais je sais que c'est dur à admettre. J'ai été jeune.
Pense que la science fait des progrès et qu'un jour viendra où la médecine comprendra mieux le cerveau. Tu en bénéficieras peut-être.

Amitié, force et courage ! :)
46 ans Ile de France 556
Alors j'ai fait un bilan avec le psychiatre. Il semblerait que maintenant je pourrai arrêter l'Effexor, la thérapie semblant suffisante pour me soutenir, mais par contre mieux vaut conserver l'antipsychotique. Je m'en rend bien compte maintenant, d'autant que je viens d'avoir une hallu en public qui m'a toute retournée, jusque à présent j'ai jamais eu d'hallu alors que je suis dans un groupe et que je ne peux pas m'isoler. Je suis contente d'alléger le traitement un peu.
66 ans 21
Si tu as eu conscience que c'était une hallu , c'est moins grave . Cela s'appelle de l'hallucinose. Je ne crois pas me tromper en disant que c'est alors proche du phénomène des acouphènes, relativement fréquent.C'est mon cas, j'ai toujours conscience qu'il se passe quelque chose de bizarre, je subis , mais je n'adhère pas du tout.
Je suis heureuse que tu aies pu alléger le traitement.
B I U