Je viens donner des nouvelles du front…
Je viens en pointillés maintenant à mon grand regret, car je ne veux plus me connecter pendant mes temps de pause au travail et les soirées sont toujours très chargées, du coup je relève mes mails une fois par semaine et les passages ici sont très raccourcis…
Cette fois ci je m’y mets
Je dois dire qu’il y avait aussi pas mal de politique de l’autruche parce que ça n’allait pas fort et que je n’avais pas envie de le dire… même si on est bien d’accord, ce n’est pas très constructif comme attitude…
Donc bref, comme à chaque fois, le passage chez le médecin a été compliqué : pesée, remarque, bla-bla régime, réprimande, santé-gnagna , et tout et tout, et en plus bon, y’a maintenant une dizaine en plus de franchie sur la balance et ça marque plus qu’un « petit » kilo par ci par là… en prime, on a visionné des photos d’il y a cinq ans avec mon chéri, et re-remarques (« dis donc t’ étais mince avant » pan dans les dents)
Bref c’était pas top le moral….
En plus finalement, l’impression de stabilisation était fausse et c’est ça qui m’a fait le plus mal.
Il faut recommencer, exercices, introspections, recherches, travail sur soi… ça me fait suer.
Et puis aussi, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, parce que en retravaillant dessus, il faut bien dire que ce que j’avais principalement retenu de la RA, c’était « mange si tu as faim » mais enfin surtout « mange » …. Ce qui m’intéressait quoi…
Ce qui me permettait de garder ma béquille habituelle sans trop me poser de questions, sans trop souffrir et en faisant bien semblant… je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de m’être imaginée que cela allait marcher tout seul sans rien me donner comme mal
Sauf que ben, ça n’a pas marché, et je me sens vraiment bof dans mon corps…
Juste un truc qui a marché, je crois avoir bien intégré le principe de pompe à chocolat… un petit bout par ci, pour calmer le stress, mais ce qui a changé c’est que je suis capable de le reconnaître ainsi « c’est pour calmer le stress » alors j’arrive mieux à m’arrêter. Et je peux désormais grignoter un gâteau et laisser le reste.
Il y a encore matière à s’améliorer, hein, quand je suis vraiment stressée ça ne marche pas et je mange encore beaucoup, mais comme je gère mieux le stress qu’avant ça m’arrive moins souvent
Il y a aussi de l’amélioration dans les « repas fantômes» comme je les appelle, c’est-à-dire les repas ou je mange toute seule pour ne pas avoir à affronter les regards des autres et pouvoir engouffrer ce que je veux. Je mange beaucoup moins de sandwichs, barquettes de frites, apéritif et autres avant les repas, comme avant. Je mange beaucoup moins également avant de rentrer à la maison.
Mais c’est encore un effort pour moi, je dois encore me contraindre
Par contre, je n’ai toujours pas réussi le concept de « faim ». Je n’ai toujours pas réussi à accepter d’avoir faim.
Faut dire que ça me panique, alors ça passe quand ce n’était pas prévu (repas à 14h par exemple) mais plus du tout si c’est planifié (« aujourd’hui j’essaye de vraiment sentir la faim»)
C’est mon côté capricieux je crois, faire souffrir un peu mon corps (sport, attendre avant de manger) ça me paraît insurmontable…