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Le sexisme ordinaire

84 ans Bretagne 724
reinette81 a écrit:
attention vidéo croisée sur le net qui envoi du lourd en matière de
sexisme
racisme
homophobie....
visiblement l'école de la République d'avant n'a pas enseigné le principal à cette  
dame: le respect! oO
http://www.donotlink.com/cwel

Rhaa, j'ai Farida Belghoul qui traine, maintenant, dans les vidéos que me recommande youtube, avec cette horreur x)
Ca tombe bien, j'avais très envie (Non.) de voir une vidéo sur "La décadence sur la théorie du genre". (D'un autre côté, je suis impressionnée. J'ignorais qu'il était possible d'écrire un titre qui ait aussi peu de sens, à moins d'aligner des mots de manière aléatoire.)
J
42 ans Paris 1842
Et hop là!

http://www.lefigaro.fr...ees.php#xtor=AL-155-[Facebook]
34 ans Paris 3680
J'avoue que devant l'absurdité de la chose j'ai eu un instant d'éclat de rire. Mais franchement j'ai un peu halluciné quand même.

Au delà du côté "manuel pour être une jolie contrôleuse" déjà j'ai envie de dire : à quoi ça rime?
Je veux dire : que la personne soit propre sur elle et soignée au travail je trouve cela normal, que sa tenue soit adaptée au lieu/domaine de travail, évidemment.

Mais c'est tout à fait inapproprié de donner ce genre de conseils. Tout comme je trouverais pas approprié de tels conseils "beauté" masculin s'il y en avait. Je trouve juste que c'est pas la place de l'employeur.

Bref je me relis et je me dis que je suis peut être un brin confuse donc j'arrête là :lol:
93 ans 9582
oui sur le principe je suis d'accord avec toi Kuro. Mais en relisant le truc, j'ai plus l'impression que ce sont des conseils pour calmer le jeu de nanas qui en font trop côté peinture/bijoux plutôt que pour être une jolie contrôleuse, que ça lutte plutôt contre l'excès que pas assez... non ?
la SNCF prétend que le volet masculin existe... mais il est où ?
C
37 ans 734
Ahhhh, les commentaires du figaro, à chaque fois j'ai l'impression de vivre dans un univers parallèle :sick:

Sinon la note sncf, je trouve que c'est écrit sur un ton très crétin, enfin le niveau des conseils, genre mettre de la crème de jour, de mettre du mascara qui fasse pas des yeux de panda ( et bon on est en 2014, je vous jure que les formules actuelles tiennent très bien sans prendre du waterproof :lol: )... à mon avis doit y'avoir plus des 3/4 qu'on pas attendu que la sncf leur recommande :roll:

Le problème c'est qu'il s'agit vraiment d'injonctions, les "indispensables" de beauté : un minimum de maquillage, mais discret pour pas faire pute, s'épiler les sourcils, se vernir les ongles... Est-ce qu'on demande aux hommes de mettre un vernis transparent? J'aimerais bien avoir la note destinée...
34 ans Paris 3680
ils ont mis la note entière dans l'article là viens-je de voir ^^ (mais pas de vernis transparent et on ne leur dit pas épilez vous les poils du nez)
60 ans 91 25732
Je m'excuse d'intervenir dans un débat qui a un peu changé, mais j'avais déjà posté pour dire que même après un an de divorce, les impôts continuaient à indiquer monsieur Ex comme propriétaire de notre maison bretonne "parce qu'on met le mari par défaut tant que le cadastre n'a pas tout transmis" :evil: alors que la maison m'a été attribuée, que l'acte notarié en fait foi, ainsi que le jugement de divorce, que j'ai payé sa part à monsieur, et que tout ce qui est mensualisé est prélevé sur mon compte bancaire personnel.

Au bout de la 2e année, c'est enfin réglé, mais j'ai du encore batailler deux fois, la première pour qu'on enlève son nom qui avait été remis dans mon nouveau contrat de mensualisation de taxe foncière, malgré mes consignes, et la seconde pour que les courriers qui portaient encore nos deux noms soient adressés chez moi et non chez lui.

Là je pense que tout est réglé.

Je vais continuer à me battre, cette fois ci avec EDF et GDF, parce que bien que les contrats soient à mon nom, ainsi que les factures, les courriers concerant les relevés arrivent toujours au nom de monsieur... Faudrait peut être songer à croiser les fichiers !!! :evil:

Apparemment quand on divorce, j'ai l'impression qu'il est normal qu'une femme ait la garde des enfants, mais ça a toujours l'air de moins bien passer quand il s'agit de patrimoine immobilier.
M
47 ans Ici et là... 2051
Apparemment Patty ça doit être un peu différent selon les régions...

Perso, bien que pas divorcée je n'ai eu aucun mal pour les impots, que ce soit revenus, fonciers ou habitation, tout à été remis à mon nom très facilement et vite. M. ex apparait comme co-propriétaire sur foncier mais c'est tout.Y'a juste eu un quiproco sur les fonciers la 1ère année car ils n'ont pas bien fait la liaison entre la mensualisation sur mon compte et le calcul de l'impot, du coup ils ont considéré que je n'avais rien payé. J'ai eu une trouille bleue qu'on me demande de payer pour remboursement après... et non !! En un coup de fil c'était réglé.

Par contre là où j'ai eu plus de mal c'est pour reprendre mon nom de naissance, apparemment personne ne connait la loi et beaucoup considère qu'à partir du moment où tu es une femme mariée tu prends le nom de ton mari et point...
115 ans 2413
J'ai un nom de naissance, et j'utilise un nom d'usage composé lui de 2 noms.

A 45 ans porter le nom du père + nom de la mère c'est pas entré des les meurs non plus faut croire. :roll:

A la recherche d'un emploi, 99 % des employeurs me croit mariée (ben oui, pas mariée à 45 balais, c'est quoi qui cloche). Donc ils ont zappé le célibataire sur le CV.
Ou me croient divorcée, et là ils se demandent pourquoi encore et toujours les 2 noms. Donc ils imaginent que c'est pour les gamins, parce que à 45 ans ni mariée, ni divorcée, et sans gosses alors « vraiment y'a un truc qui doit clocher chez elle » doivent-ils penser encore plus fort.
Pas un encore n'a osé me demandé si j'étais veuve, mais je crois que celui qui tenterait cette audace aura une bonne raison de ne pas me recruter. :evil:
115 ans 2413
Arf, la honte...Citation:
les meurs


Le mOeurs... :roll: ](*,)
84 ans Bretagne 724
Je me remémorais dernièrement les petites agressions sexistes que nous vivions, mes amies et moi, déjà à l'école primaire (les garçons qui venaient en groupe pour tenter d'embrasser ma meilleure amie de force, les excursions qu'ils faisaient dans nos toilettes, les violences physique -tirer les cheveux, pousser, abimer les affaires- assimilées à de la "séduction...), pour me retrouver à me souvenir de l'occupation de l'espace, dans notre cour de récréation. Je ne sais pas si mon vécu est similaire au votre, je serais très intéressée de le savoir.

Nous avions un terrain de foot (En fait, de ces terrains multifonctions qui servent aussi bien au foot qu'au hand, au roller ou au basket). Ce terrain était toujours, toujours occupé par les garçons.
Un jour, un petit groupe de filles dont je faisais partie a voulu passer du temps sur ce terrain. Pour une fois. Juste une fois. Sur des années. Je me souviens de ces garçons, qui s'étaient organisés en groupe, et s'étaient avancés vers nous d'un air menaçant, le plus costaud d'entre eux en tête, pour nous intimider, nous faire payer d'avoir osé prétendre revendiquer ce terrain.
Le fait qu'il soit à tout le monde ne leur passait simplement pas à l'esprit. Ce territoire était aux garçons, point barre, les filles y étaient des intrues. Si une fille particulièrement sportive jouait avec les garçons, ça allait. Mais qu'un groupe de filles prétende y passer du temps? Après une longue dispute, nous avons simplement renoncé, et définitivement abandonné cet espace.Tout comme nous avons abandonné la zone avec des bandes blanches qui servait à courir, faire des courses. Si au début toutes les filles y participaient plus ou moins, petit à petit, les garçons n'en ont plus bougé.
En fait, les seules filles qui parvenaient à conserver leur place dans ces espaces étaient celles qui se pliaient aux règles des garçons, celles qu'ils considéraient comme suffisamment fortes (il fallait qu'elles soient plus fortes que quasiment tous les garçons pour être considérées comme une joueuse acceptable dans le groupe) pour avoir le droit de jouer avec eux, celles qui acceptaient de ne pas jouer avec leurs amies, pour pouvoir jouer.

Un peu plus tard, autour du cm1/cm2, nous avons eu des tables de ping-pong. Sport auquel, pour le coup, les filles aimaient jouer autant que les garçons. Mais là encore, les garçons occupaient massivement l'espace. Si des filles parvenaient à arracher un moment à jouer, ils avaient l'impression d'accorder une immense faveur (un peu comme, vous savez, le grand-frère qui laisse, exasperé, son petit frère jouer 5 minutes sur la console, parce que bon, il est bien gentil de prêter ce qu'il considère plus ou moins consciemment comme lui appartenant), et restant à côté, impatients et stressants, prêts à saisir la moindre occasion pour récuperer le matériel.
La seule chose qui nous permettait de jouer étaient les surveillants, qui devaient passer toute la récréation à surveiller le groupe autour des tables de ping-pong, juste pour empêcher les garçons de ne pas laisser les filles jouer. Et dès qu'ils s'éloignaient, nous en étions expulsées à nouveau. On "oubliait de nous laisser jouer". Après tout, ohlàlà, "on allait pas râler pour une fois", "de toute façon, on était nulles, pourquoi on voulait jouer?" et bien entendu, la méthode mirifique imposée arbitrairement : le perdant laisse la place. Ce qui avantageait énormément ceux qui, par leur occupation du matériel, avaient eu bien plus d'occasions de s'entrainer.
D'ailleurs, les tables de ping pong ont fini par disparaitre. Les surveillants ne pouvant plus passer leur temps à jouer les arbitres et empêcher ce groupe masculin de mettre des bâtons dans les roues de tous ceux qui prétendaient vouloir jouer. (D'ailleurs, si les filles étaient exclues, les élèves plus jeunes que cm1/cm2 l'étaient aussi)

En fait, avec du recul, les filles faisaient de l'exercice aussi. Et c'est justement là que ça m'a marquée. Les trois activités les plus sportives auxquelles jouaient les filles dans la cour de récréation durant mon école primaire furent : l'élastique, la corde à sauter, et un truc que tu t'accroches autour du pied et que tu fais tourner, dont je n'ai plus aucune idée du nom.
En fait, uniquement des exercices qui s'effectuent dans un périmètre très restreint : les filles font de l'exercice, mais ne dépassent pas un périmètre de 2mètres carré, grand max. Elles ne s'approprient aucun espace, ou du moins un espace très petit.


C'est très décousu, ce que je raconte, très flou, c'est la première fois que je m'aperçois à quel point, en fait, l'espace qu'était la cour de récréation de mon école était vraiment dominé par les garçons. Et non seulement cela mais que les rares fois où nous, groupe féminin, avons tenté d'investir un périmètre plus large que celui que nous occupions habituellement, nous nous sommes heurtées à une réelle opposition. Nous n'en avions pas le droit.

J'avais posté un article ou deux articles, je crois, sur l'occupation de l'espace public par les hommes, mais c'est la première fois que je tilte sur le fait que cela commence vraiment très tôt.
Je sais qu'il y a des personnes qui ont et travaillent avec des enfants ici, je serais très intéressée de savoir ce que vous avez constaté, mon seul vécu me parait un peu maigre.
40 ans Niort 1336
Ta réflexion me renvoit à un passage d'un livre d'Isabelle Alonso, où elle explique que les petits garçons sont appelés très tôt à découvrir et envahir l'espace (jouer au foot, par exemple) quand les petites filles sont invitées à des jeux beaucoup plus restictifs au niveau de l'espace (la corde à sauté, l'elastique, ce truc autours de la cheville dont tu parle et dont je me souviens très bien, c'était cool !)

Pour partager mon expérience, elle n'est pas similaire. Mais mes souvenirs sont peut être très partiels.
Dans mon école, les filles étaient tout autant acceptées pour jouer au foot avec les garçons, normal, on se posait pas la question, on jouait (ça et Olive et Tom, et à 7 ans je demandais à m'inscrire dans un club de foot. Entièrement masculin, j'étais la première fille, j'ai pas été tout à fait acceptée par mes petits camarades... j'ai abandonné très vite)
Dès qu'une bande de garçons, ou de filles, ou mixte, voulait faire un jeu genre "chat", ou cet autre où il faut "libérer" ceux qui ont été attrapés en leur tapant dans la main, enfin bref, toutes les variantes de chat, quoi, on allait chercher les groupes pour faire plus de monde. C'était donc très souvent et très naturellement mixte.
Pareil pour les billes, tous sur un pied d'égalité
Pareil pour les combats de "shadock" (des genre d'origamis qu'on perfectionnait à mort pendant des heures le mercredi pour le tournoi du jeudi !)
J'ai eu une corde )à sauté, j'ai fait de l'elastique, mais je me souviens d'en avoir fait avec des garçons, comme d'hab, quand on a envie de faire quelque chose à plusieurs, ben on allait chercher celles et ceux qui en avaient envie. Je n'ai aucun souvenir de discrimination inconsciente/consciente par rapport à ça.
Il y avait deux cours de récré, jointes, mais en gros les petits dans l'une, les plus grands dans l'autre, c'était comme ça que les instits organisaient. ça nous allait plutôt bien, puisqu'on se connaissait surtout par classe, classe d'âge.
Un jour, j'ai commencé à faire du chwal, 8 ans. J'avais des copines fan, et du coup, je donnais des cours pendant la récré, le manège étant délimité par les lignes blanches du terrain de volley ? ça + les cours de saut d'obstacle (avec les elastiques !), j'en ai fait plusieurs, et pareil, j'avais des gars et des nanas dans mon "cours". Les mecs préféraient d'ailleurs le "saut d'obstacle" que le "dressage" :lol:
Pis du coup, les courses de chevaux que nous faisons, l'un étant le cheval, l'autre le cavalier, une écharpe autours de la taille et le tour est joué. Bien sûr on a essayé les courses "montées" (sur le dos, quoi) mais très vite fatiguant et mine de rien, trop discriminant pour les personnes pesant plus lourd (exemple : moi, les garçons, qui ne pouvions bien souvent pas faire les cavaliers. mais on faisait des chwaux supers !)
Voilà mes souvenirs d'école primaire.

Par contre pour le collège, c’est différent : les filles en bande sur les côtés de la cour pendant que les garçons au milieu jouaient genre au foot, mais nous les filles, ça nous intéressait pas, on préférait papoter... J'ai des souvenirs bien plus distinctifs filles/garçons au collège. En même temps je faisais partie des "rejetés" du fait de mon poids, donc pas trop de connexion avec les autres groupes, qui étaient peut être plus mixtes, je ne me souviens pas.

Troisième cas, et attention âmes sensibles s'abstenir
La Bretagne. Mon père y avait une vieille baraque où nous passions toutes nos vacances, dans un petit village morbihannais. Il y avait "la bande de jeunes du village", dont je faisais évidemment partie jeune. Et là, par contre c'est pas la même.
La bande est restreinte, donc filles et garçons confondus, nous n'étions pas plus de 6 à 10. Valait mieux s'y mettre ensemble si on voulait jouer mieux. Donc les jeux de campagne (la guerre, avec les armes en bouts de bois, les espions, autres...).
Mais là par contre il y avait une hiérarchie : les petits tout en bas, souvent rejetés, puis les filles, et les mecs en haut. Donc c'étaient toujours les mecs qui choisissaient les jeux (sic).
Et puis nous avons grandi ensemble, et donc sommes devenus ados ensemble.
Donc quand les hormones de ces messieurs, ou leurs recherches, ou leurs discussions de cour de collège, les a amené à vouloir tester la sexualité, ben, c'était... Pas avec nous, c'était sur nous. Les filles. Dans ce genre de jeux, j'étais l'une des préférées, parce que parisienne, je n'étais pas de la famille (les autres étaient tous cousins/cousines). Donc moi d'abord, mais les autres nanas y sont passées aussi. Ma première pipe à 10 ans. Je voulais faire partie de la bande. Je n'y comprenais rien. Je crois que les autres nanas (l'une en particulier, soeur et cousine des deux "dominants") n'y comprenaient pas grand chose non plus. Alors on jouaient "au papa et à la maman", mais juste version lit (enfin, tente, en vrai. ou garage).
Pourquoi tant de consentement ? On voulait faire partie de la bande. Je voulais faire partie de la bande.
Sauf qu'une fois qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient, là c'était humiliations grande échelle.
Tu parlais de ping pong, remus. Mon père a acheté une table, dans ces années là. Donc les jeunes se retrouvaient régulièrement chez nous. Pour des aprem endiablées. J'étais l'une des plus jeunes, donc au début, je n'étais pas intéressante. puis il se trouve que j'ai fait du ping pong avec l'école, et je suis devenue plutôt forte. Le but des mecs ? Me faire perdre. M'humilier tant que faire se peut.
Et encore, ce ne sont que quelques exemples.

Nota Bene : A cette époque là je ne le savais bien évidemment pas, mais les abus dont nous avons été victimes à ce moment là, au moins à dix ans, sont considérés comme viol. A dix ans, on ne peut pas décemment savoir à quoi on consent. Ce nota bene pour les lecteurs-trices qui passeraient par là. Désolée pour le trash, mais le rapport filles/garçons jeunes me paraissait coller...
84 ans Bretagne 724
Il faut vraiment que je me mette à lire des bouquins de féministes...
Il faut vraiment que je me remette à lire tout court...

(J'aurais du préciser, c'est vrai, qu'il y avait chez nous aussi quelques activités mixtes. La balle au prisonnier, comme d'autres jeux du type, par exemple, fonctionnait bien, mais y était très occasionnelle. En fait, de mémoire, les activités qui se déroulaient le mieux en parité étaient celles qui avaient lieu en présence d'un-e maitre-sse pour surveiller.
La mode des billes, aussi, revenait chaque année. Par contre, si l'activité était mixte, et que tous pouvaient jouer, je me souviens malgré tout d'une hiérarchie et d'une organisation particulière que je ne saurais trop décrire, mais où certains garçons -les plus âgés- se voyaient comme une forme "d'élite des billes" -et des vexations que pouvait exprimer un garçon vaincu par une fille, surtout devant les copains, au point que certains peu sûrs d'eux évitaient même de jouer contre nous-)

(D'ailleurs, j'y pense aussi en passant, mais c'est vers cette période, cm1/cm2, que j'ai assisté pour la première fois à de l'homophobie. Un garçon fin et pataud, le seul à jouer avec les filles dans ce qui était considéré comme "leurs jeux", ou à se ranger avec elles dans la file pour rentrer en classe) (Probablement simplement socialement maladroit, il n'avait pas trouvé sa place dans les groupes masculins, ou mixte -me semble qu'un petit groupe était plus paritaire que les autres- et s'était réfugié chez les filles pour ne pas être seul. C'est là que les moqueries, l'homophobie a débuté. Quand ce qui est féminin est dévalorisé...)




(Elle est triste et glauque, ton histoire. Je me doute que tu gères ça très bien sans mes larmoyements, mais j'aimerais te serrer dans mes bras et balancer ces petits dégénérés du haut d'un pont, ligotés de leur bêtise et lestés de leur cruauté. Ils couleraient bien.)
93 ans 9582
LaPo :(

en lisant vos récits de cour de récré, je me rends compte que ma vie marginale n'a pas commencé à l'âge adulte... j'ai passé la moitié de mon primaire à poursuivre un garçon de ma classe pour l'embrasser :oops: , je jouais au foot et autres jeux de garçons mais j'étais aussi acceptée par les filles (sauf que l'élastique et Cie me gonflaient donc je passais leur faire un petit coucou mais je ne m'attardais pas)...

Il n'y qu'à l'adolescence que j'ai été "opprimée" sexuellement, mais pas par des gamins de mon âge, plutôt par des adultes (beaucoup) plus vieux que moi :(
J
42 ans Paris 1842
LaPo :kiss:

De mon côté, je me souviens que les garçons occupaient le centre de la cour, le terrain de foot. Seules une ou deux filles jouaient avec eux, dont Marie-Laure, que nos parents qualifiaient de garçon manquée.

En revanche, souvenir très net de mon exaspération, au collège, lors des constitutions d'equipes en sport. La valorisation du marché au bétail, avec tous pouvoirs donné aux mecs. La prof en désignait deux, qui piochaient ensuite les gens qu'ils voulaient dans leur équipe. D'abord les garçons bons en sport, puis les filles et à la toute fin les filles nulles en sport -moi donc :)

Sinon, hier, petit sexisme ordinaire. Je suis allée plaider en province, pour le 2e jour de suite. 16h de train sur deux jours, je pars hier matin en grommelant, avec des fringues confortables, ie un short noir sur collants opaques noirs, derbies mellow yellow vernies, blouse noir monop, gilet mordoré kookai, et mon manteau. Maquillée avec un trait de crayon marron et un vernis rouge ui flashe. A Montpar, 1er "hmmm sexyé murmuré à mon oreille par un mec croisé dans la gare. Dans l'intercité du retour, je croise un mec en srtant des toilettes,qui me barre le passage en me dévisageant des pieds à la tête,a vant de remettre ça en venant s'asseoir à côté de moi. J'ai oris mes affaires et j'ai changé de place. Puis je me suis demandée si j'étais pas trop provocante. Puis je m'en suis voulu de me poser la question :)
B I U