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Le sexisme ordinaire

34 ans Tours 2857
C'est ce que je dis. Au final c'est pas qu'elle soit ronde qui me pose problème. C'est la façon dont elle est habillée et accessoirisée. Bazar mais toutes les rondes  
ont pas des grosses lunettes et des fringues moches. Ils auraient très bien pu l'habiller autrement en respectant un code couleur proche de la tristesse. Là tu te retrouves face à un personnage vu et revu et rererevu dans le cinéma américain et autre. Comment tu veux que les gosses lâchent ce cliché pourris après ?
39 ans 886
zazator a écrit:
C'est ce que je dis. Au final c'est pas qu'elle soit ronde qui me pose problème. C'est la façon dont elle est habillée et accessoirisée. Bazar mais toutes les rondes ont pas des grosses lunettes et des fringues moches. Ils auraient très bien pu l'habiller autrement en respectant un code couleur proche de la tristesse. Là tu te retrouves face à un personnage vu et revu et rererevu dans le cinéma américain et autre. Comment tu veux que les gosses lâchent ce cliché pourris après ?


C'est vrai que les lunettes ce n'était pas nécessaire (encore que je pense que ça sert à mettre en valeur des "yeux tristes") mais pour les vêtements le gros pull ça colle bien à la tristesse non? Un joli haut coloré ça aurait été bizarre pour cette émotion
49 ans région parisienne 5831
Aujourd'hui, j'ai maquillé des enfants, avec d'autres dames. Lorsqu'un petit garçon a demandé un papillon, une des dames a répondu "mais c'est pour les filles, ça"... :roll: J'ai bien sûr gentiment dit "mais non, les garçons aussi ont le droit d'avoir des papillons" et la petite fille que je maquillais a chaleureusement approuvé.

Sinon, pour finir sur du positif, une toute petite fille toute mignonne, toute blondinette, avec une robe, un grand chapeau à fleur et des sandalettes roses est venue me demander d'être maquillée... en squelette! :lol: De façon générale, quelques filles m'ont demandé des loups/vampires/sorcières, c'était agréable, même si la majorité a quand même demandé des papillons roses... :lol:
38 ans 3196
La vidéo d'une blogueuse, insultée à cause de son acné et qui, lorsqu'elle se maquille, est traitée de salope (slut). Ou comment mettre en images le triste poids des injonctions à la beauté...

http://www.madmoizelle...g-video-acne-youtubeuse-390415
40 ans Niort 1336
ça vient de klaire fait grr ! j'adore klaire fait grr !

Bon, moi j'aimerais parler de deux sujets qui me mettent mal à l'aise en ce moment :
1 la fête des pères
2 le masculinisme

La fête des pères. J'aurais dû être plus vigilante pour la fête des mères, mais je n'ai pas vu de pub particulièrement sexistes, même si on reste dans du bon vieux cliché "offrez des fleurs et des bijoux", au moins je n'ai rien vu sur les appareils électro ménagers (si on s'avisait d'offrir ce genre de chose à ma mère pour la fête des mères, on dormait dehors :lol: )
Là où j'ai été choquée, ça a été les pubs pour la fête des pères : "cette bonne bouteille de whisky/vin/rhum c'est pour papa !" ; "la fête des pères : profitez en pour lui offrir un nouvel ordi"...

Sans image la différence ne saute pas aux yeux, mais dans ma ville, aucune enseigne ne profitait de la fête des mères pour vendre un nouvel ordi...
Mais comme ya deux semaines de différence, j'ai pas tilté assez vite.
C'est subtil (oui je sais, ici ça va paraître gros comme un éléphant) mais j'ai été énervée contre moi même de me dire dans un premier temps "ouf on a passé la fête des mères sexiste" (quoique, rien qu'en soi, etcetc) pour me prendre les pubs pour messieurs dans la tronche... Voilà, un agacement que je voulais partager.

La seconde interrogation vient d'articles que j'ai lu récemment (en suivant des liens puis des liens via les liens de Remus, donc peut être êtes vous déjà tombés dessus)(sans se faire mal, hein, on arrêt les bêtises !)

D'abord ce lien là :
http://uneheuredepeine...com/post/53693897240/moi-ca-va

je l'ai tellement aimé, je l'ai partagé sur fb : aucune réaction des hommes de mon "entourage". Désespoir.

Puis cet article :
http://rue89.nouvelobs...-supremaciste-male-etes-259859
où le masculiniste présenté n'est pas celui de mes représentations (ce serait plutôt le meniniste)
Je n'ai pas encore été voir son site (je m'y mets, je m'y mets), mais sur l'argument "pourquoi les femmes peuvent-elles interrompre une grossesse si elles ne souhaitent pas devenir mères tandis que les hommes n’ont pas de moyens techniques ou légaux de refuser une naissance quand ils ne souhaitent pas devenir pères ?" je suis entièrement d'accord, c'est parfaitement sexiste, à trop protéger les femmes on a détourné un fondamental d'égalité.

Il y a donc bien de -rares-situations où les hommes vivent l'oppression, définie dans le premier article ainsi : "C'est ça, l'oppression, ce jeu dans lequel où même si tu respectes les règles, tu ne peux pas gagner. "

Je prendrais bien le temps de me pencher sur la question plus froidement, sauf qu'à côté, j'ai un chatonchaton qui découvre avec moi le sexisme, qui devient bien plus féministe qu'il ne veut bien l'avouer : il ne supporte pas le terme "féministe", qui tendrait vers une suprématie d'un sexe sur l'autre selon lui, je n'arrive pas à lui faire entendre les arguments du premier article, pour lui la révolution féministe a déjà gagné, maintenant il faut se concentrer sur l'anti-sexisme en général. Je n'arrive pas à trouver les bons arguments pour lui faire comprendre que non, le plafond de verre, la suprématie patriarcale existe encore et fait monstre dégâts.
Evidemment impossible de lui faire lire les articles...

Mais comment faire !??

je ne sais pas si je suis claire...
38 ans 3196
Chatonchaton a lu le premier article que tu as cité ? Parce qu'il présente les bons arguments selon moi, surtout la phrase que tu as citée : "C'est ça, l'oppression, ce jeu dans lequel où même si tu respectes les règles, tu ne peux pas gagner."

Pour le rejet du terme "féministe", je peux comprendre. Moi-même j'ai mis longtemps à faire mon "coming-out" féministe (ah, tout le bla bla mou et les variations sur le thème de "l'anti-sexisme"... :roll: ), le mot me faisait peur. Et je constate aujourd'hui que quand je dis que je suis féministe, le mot fait peur aux gens.
40 ans Niort 1336
_Aphasie_ a écrit:
Chatonchaton a lu le premier article que tu as cité ?


J'ai bien essayé, mais je peux pas le forcer, et là comme ça ça ne l'intéresse pas...
Si je fais la grève du sexe ( :? ), vous croyez qu'il le lira ? ?
84 ans Bretagne 724
LaPo a écrit:
sur l'argument "pourquoi les femmes peuvent-elles interrompre une grossesse si elles ne souhaitent pas devenir mères tandis que les hommes n’ont pas de moyens techniques ou légaux de refuser une naissance quand ils ne souhaitent pas devenir pères ?" je suis entièrement d'accord, c'est parfaitement sexiste, à trop protéger les femmes on a détourné un fondamental d'égalité.

Il y a donc bien de -rares-situations où les hommes vivent l'oppression, définie dans le premier article ainsi : "C'est ça, l'oppression, ce jeu dans lequel où même si tu respectes les règles, tu ne peux pas gagner. "

Ce n'est pas cela, une oppression. Une oppression fonctionne à l'echelle d'un système, pas sur un sujet ponctuel.
Mais sur la question de la grossesse, perso, mon opinion : dans une grossesse, il y a deux acteurs. Si les deux acteurs sont en désaccords, ça devient compliqué. Pour départager cela, il faut soit donner plus de valeur à l'avis de l'un.e, soit donner plus de valeur à l'avis de l'autre. Du coup, donner le dernier mot à la personne dont le corps est directement impliqué dans la grossesse me semble le meilleur choix. Pas le choix idéal (il n'y en a pas, le choix idéal étant que tous les acteurs soient en accord), mais le moins pire. Parce que si on donne le dernier mot à la personne qui possède l'utérus, on lui donne le contrôle sur son corps. Si on donne le dernier mot à la personne qui ne possède pas l'utérus, on lui donne le contrôle sur le corps de l'autre.
49 ans région parisienne 5831
LaPo a écrit:
sur l'argument "pourquoi les femmes peuvent-elles interrompre une grossesse si elles ne souhaitent pas devenir mères tandis que les hommes n’ont pas de moyens techniques ou légaux de refuser une naissance quand ils ne souhaitent pas devenir pères ?" je suis entièrement d'accord, c'est parfaitement sexiste, à trop protéger les femmes on a détourné un fondamental d'égalité.


Un homme est obligé de reconnaître un enfant? Si il nie en être le père, on peut l'obliger à un test de paternité? Il me semble que non, mais bon, je peux me tromper. Du coup, soit je me trompe, soit je ne comprends pas très bien comment on peut imposer un enfant à un homme: techniquement, il peut toujours décider que cet enfant n'est pas le sien et ne pas s'en occuper, non? :?:
M
93 ans 1565
mamykro a écrit:


Un homme est obligé de reconnaître un enfant? Si il nie en être le père, on peut l'obliger à un test de paternité? Il me semble que non, mais bon, je peux me tromper. Du coup, soit je me trompe, soit je ne comprends pas très bien comment on peut imposer un enfant à un homme: techniquement, il peut toujours décider que cet enfant n'est pas le sien et ne pas s'en occuper, non? :?:

Il peut ne pas s'en occuper mais il sera quand même son père et devra l'assumer,ne serait-ce que financièrement. J'ai vu il y a quelques mois un docu super intéressant là dessus "sois père et tais toi" https://www.youtube.com/watch?v=AzNx9se_tVA qui est une vraie démonstration du fameux "faire un enfant dans le dos".
40 ans Niort 1336
Remus a écrit:
LaPo a écrit:
sur l'argument "pourquoi les femmes peuvent-elles interrompre une grossesse si elles ne souhaitent pas devenir mères tandis que les hommes n’ont pas de moyens techniques ou légaux de refuser une naissance quand ils ne souhaitent pas devenir pères ?" je suis entièrement d'accord, c'est parfaitement sexiste, à trop protéger les femmes on a détourné un fondamental d'égalité.

Il y a donc bien de -rares-situations où les hommes vivent l'oppression, définie dans le premier article ainsi : "C'est ça, l'oppression, ce jeu dans lequel où même si tu respectes les règles, tu ne peux pas gagner. "

Ce n'est pas cela, une oppression. Une oppression fonctionne à l'echelle d'un système, pas sur un sujet ponctuel.
Mais sur la question de la grossesse, perso, mon opinion : dans une grossesse, il y a deux acteurs. Si les deux acteurs sont en désaccords, ça devient compliqué. Pour départager cela, il faut soit donner plus de valeur à l'avis de l'un.e, soit donner plus de valeur à l'avis de l'autre. Du coup, donner le dernier mot à la personne dont le corps est directement impliqué dans la grossesse me semble le meilleur choix. Pas le choix idéal (il n'y en a pas, le choix idéal étant que tous les acteurs soient en accord), mais le moins pire. Parce que si on donne le dernier mot à la personne qui possède l'utérus, on lui donne le contrôle sur son corps. Si on donne le dernier mot à la personne qui ne possède pas l'utérus, on lui donne le contrôle sur le corps de l'autre.


tant que le foetus est dans l'uterus, je dis ok. Une fois qu'il n'est plus dans le corps de quelqu'un, alors je dis que ce peut être un choix partagé. c'est parti de bonnes intentions, mais aujiourd'hui c'est détourné. cf maudk
84 ans Bretagne 724
Mais dans ce cas, tu n'as pas la même opinion que l'homme dont tu parles, puisque lui reproche le fait que les hommes n'aient pas le pouvoir d'empêcher la naissance, si j'ai bien compris ce que j'ai lu. Donc, s'il faut le reformuler autrement, de pouvoir forcer une femme à avorter contre son gré. Ce que je trouve extremement crade, et extremement grave, et qui est effectivement une revendication mascu assez fréquente.

Pour le reste, j'avoue que je pige pas les mascu. La solution à leur problème de ne pas pouvoir contrôler les naissances de leurs héritiers me semble assez simple, et pourtant c'est très rarement l'angle qu'ils choisissent : une contraception masculine.
Je ne pige pas trop le concept de "faire un enfant dans le dos". Soit les partenaires sont tous deux investis dans la contraception (via le préservatif), et donc s'il y a un problème, c'est la faute à pas de chance. Soit la contraception passe par la pilule, l'implant, le stérilet, que sais-je, et donc tout le fardeau de la contraception repose sur la femme. S'il n'y a aucun investissement de la part de l'homme dans la contraception, j'ai du mal à considérer convainquant s'il est scandalisé après coup.
Après, ce qui est vrai, c'est qu'aucun moyen (exceptée la vasectomie) n'est mis à leur disposition. Mais parce qu'il n'y a pas de demande, ou une demande extremement faible, pour le développement du produit : les hommes ne souhaitent pas particulièrement prendre en charge leur contraception. Qu'ils la demande, et les labos les développeront. Les bases existent déjà. Il manque un marché.
84 ans Bretagne 724
Pour développer un peu, j'ai été surprise en commençant ma vie sexuelle de voir à quel point les hommes étaient déconnectés des questions de contraception. Le préservatif, oui, bien sûr, si je le demandais, mais si je n'en avais pas parlé, ils l'auraient sans problème oublié. Ils auraient adoré l'oublier, en fait. D'ailleurs, le préservatif, d'accord, mais en attendant les test pour les diverses mst pour ensuite coucher sans. Et ce sans particulièrement se sentir intéressés par mon moyen de contraception. Non, tant que je dis en avoir un, basta.
Il y a un vrai dédouanement, une vraie irresponsabilité (construite et entretenue) de, il me semble, la très large majorité des hommes vis à vis de la contraception. Et les "bébés dans le dos" me paraissent la conséquence directe de ce manque d'implication. Parce que non, les gens avec qui nous couchons ne sont pas toujours dignes de confiance. Si mon partenaire me dit qu'il n'y a pas de problème, il n'a pas eu de rapport à risque, je dois le croire, couchons ensemble sans capote, il n'y a aucune chance que je le crois sur parole. Pourtant, lorsqu'il s'agit de procréation, c'est ce qu'il se passe.
Il faut vraiment une contraception masculine. Mais il n'y a qu'eux qui peuvent amener celle-ci à exister.
48 ans 701
je suis assez d'accord sur la contraception masculine. Par contre leur renvoyer à la figure : "ben si tu voulais pas d'enfant fallait continuer à utiliser un préservatif", je trouve que c'est quand même faire bien peu de cas de la confiance dans un couple !
Et oui, ça arrive, des femmes qui veulent un enfant pour X raisons et qui ne se préoccupent pas ou peu de l'avis de leur compagnon (qui a pu s'exprimer clairement à ce sujet). Donc, certes, les hommes peuvent faire attention et se préoccuper de contraception, mais un mec qui continuerai à vouloir absolument un préservatif sous prétexte qu'il ne peut pas être certain que sa compagne ne lui fera pas un enfant "dans le dos" pour moi ce serait un manque de confiance évident, pas compatible avec une vie de couple durable...
38 ans 3196
viva a écrit:
je suis assez d'accord sur la contraception masculine. Par contre leur renvoyer à la figure : "ben si tu voulais pas d'enfant fallait continuer à utiliser un préservatif", je trouve que c'est quand même faire bien peu de cas de la confiance dans un couple !
Et oui, ça arrive, des femmes qui veulent un enfant pour X raisons et qui ne se préoccupent pas ou peu de l'avis de leur compagnon (qui a pu s'exprimer clairement à ce sujet). Donc, certes, les hommes peuvent faire attention et se préoccuper de contraception, mais un mec qui continuerai à vouloir absolument un préservatif sous prétexte qu'il ne peut pas être certain que sa compagne ne lui fera pas un enfant "dans le dos" pour moi ce serait un manque de confiance évident, pas compatible avec une vie de couple durable...


Je crois que Remus introduit une subtilité qui personnellement me paraît très intéressante. On voit plus souvent les gens se scandaliser des cas de "bébés dans le dos" que se mobiliser pour développer une véritable contraception masculine. Et pour moi, c'est un souci. Le fait que la responsabilité repose presque exclusivement sur la femme – donc la "confiance" aussi, à ce que je comprends – déséquilibre d'emblée le rapport.
B I U