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Complètement paumée...

31 ans Liège 32
Coucou les filles.

Tout d'abord, je m'excuse si mon sujet n'a pas sa place ici, mais je n'ai vraiment personne d'autre avec qui en parler...

Pour vous résumer brièvement mon parcours:  
j'ai toujours été une élève brillante jusqu'à ma 6eme secondaire (ce qui équivaut à la 1ere en France, je crois). Pour mes parents et mes professeurs, mon avenir était déjà tout tracé: je devais faire l'université.

C'est donc tout naturellement qu'il y a 2 ans, je me suis inscrite en 1ere bac traduction et interprétation (à la base je voulais faire psycho, mais après une journée de rencontre avec les profs, j'ai appris qu'il y avait très peu de débouchés et donc du coup, j'ai choisis les langues sur un coup de tête, parce que j'étais douée).
Oui mais voilà, quand je me suis retrouvée là-bas, j'ai très vite réalisé que ces études ne me plaisaient pas. J'en ai parlé à mes parents, qui ont accepté que je change d'orientation l'année suivante (il était alors trop tard pour que je change d'option cette année-là).

Et voilà que cette année je me retrouve (toujours à l'université), à faire du latin et du grec. Mon année s'est plutôt bien passée, j'aimais beaucoup mes cours, même si j'aimais moins les cours de langues.

Seulement petit à petit, je me suis demandé si c'était vraiment ça que je voulais faire de ma vie: traduire des papyrus enfermée seule dans un bureau ou enseigner le latin et le grec à une poignée d'étudiants? Non.

Je n'en n'ai pas parlé à mes parents et maintenant que les examens sont arrivés, je me rends compte que je ne suis peut-être pas faite pour ça. J'ai réussi tous mes examens jusqu'à maintenant, sauf celui d'aujourd'hui. Pour moi ça a été un véritable drame, parce que je n'ai jamais rien raté au niveau des études, jamais eu d'examen de passage. J'ai pleuré toute la journée à cause de ça, me répétant que je suis nulle et incapable de faire des études.

J'ai énormément de mal à gérer la pression de l'université. Enormément de mal à passer mes journées à bosser pour...rien au final. C'est trop pour moi, ça me rend malade. Quand je me retrouve dans une matière trop importante, je me dis que je n'y arriverai jamais et je fonds en larmes dès que la pression est trop forte.

J'en ai parlé avec mes parents aujourd'hui, leur disant que je n'étais pas certaine de faire ce que j'aimais. Et ils m'ont répondu que je les décevais beaucoup. Je les comprends, c'est la 2eme fois que je change d'option et j'ai toujours l'impression de ne pas être à ma place. Je sais qu'ils doivent faire des sacrifices pour me payer mes études et ça me fait d'autant plus culpabiliser de savoir que j'ai raté cet examen.La dernière chose que je veux, c'est les décevoir. Et pour ma mère, c'est tout bonnement inconcevable d'être encore en 1ere à 21ans.

Alors je leur ai dit que quoi qu'il arrive, je terminerai ces études.
Oui mais voilà, je ne suis pas heureuse. Je ne me vois pas passer ma vie à faire ça.
Je suis complètement paumée car d'un côté je sais que je ne peux pas me permettre de changer encore d'option sans savoir si c'est vraiment ce que je veux faire. Je n'ai pas envie de décevoir mes parents. Je n'ai pas envie de passer ma vie à faire quelque chose que je n'aime pas. Mais qu'est-ce que je veux faire? Je ne sais pas.

J'ai juste l'impression que l'université, c'est trop pour moi. Trop de pression. Ca me démolit complètement et me fait perdre toute confiance en moi. Je me sens terriblement nulle, j'ai l'impression de n'être bonne à rien. Il me reste 4examens à passer et je suis terrorisée à l'idée d'en rater un autre. Et ce n'est pas un euphémisme, cette peur me bouffe complètement.

En vous écrivant ceci, je suis encore en larmes derrière mon pc parce que je ne sais pas quoi faire. J'ai l'impression d'être face à un mur et de n'avoir aucun moyen de m'en sortir.

Désolée pour le pavé. Je voudrais simplement savoir si vous avez déjà été dans ma situation? Selon vous, que devrais-je faire? Changer encore sans savoir ce que je veux? Tout arrêter? Continuer pour ne pas décevoir mes parents?
Je ne sais plus...

Merci de m'avoir lue et pour vos conseils.
49 ans 94 658
Bonjour,
Pas de souci, tu n'as que 21 ans; tu as tout ton avenir devant toi !
Déjà, tu n'es visiblement pas à l'aise à la fac. Disposes tu de filières courtes, style BTS ou DUT français ?
Autre point, sais tu quel métier tu veux faire ? Des idées, des pistes ?
As tu aussi envisagé l'apprentissage ?
Reste zen, il faut mieux prendre le temps de la réflexion que de choisir une voie par défaut ...
63 ans Franche Comté 995
tu as peut etre besoin d'un break dans ta vie. le temps de savoir ce que tu veux faire.

pourquoi pas une année à l'étranger en travaillant ? d'une part, tu prouves à tes parents que tu peux t'assumer toute seule, d'autre part, une année à l'étranger fait toujours bien sur un CV.

et pendant cette année, les rencontres, un autre univers te donne parfois des pistes pour savoir où tu vas.

2 années, qu'est ce que c'est au regard d'une vie . pas grand chose.

laisse toi le temps de te poser, savoir qui tu es et ce que tu veux. en même temps ce la laisse au loin la pression familiale.
2513
Alors, deux choses.

Moi qui suis une angoissée des études comme toi, je crois reconnaitre ton sentiment. ; il ressemble à celui de l'attente des résultats, me trompé-je ?
Dans ces périodes, j'avais tendance à remettre en cause toutes mes études pour une matière que j'avais le sentiment d'avoir foirée. A me dire que j'étais une merde et qu'il vaudrait mieux que je change de voie.

Alors, première chose : attends les résultats. Je n'ai eu que des bonnes surprises jusqu'à présent. Et si ça n'avait pas été le cas, il y aurait eu les rattrapages (je ne sais par contre pas s'il y a des rattrapages de prévu dans ta fac). Si tu es dans une petite fac qui suit un minimum ses étudiants, le jury peut aussi t'etre clément en comprenant que sur cette matière, il y a visiblement eu un accident.

Deuxième chose : cette propension à tout remettre en question au moindre petit échec est peut-etre révélatrice d'autre chose. Chez moi, l'échec aurait été le bienvenu comme justification à un changement de voie que je n'assumais pas. Pour faire bref, j'ai fait une licence d'économie (bac +3) qui ne me correspondait absolument pas, et chaque fin de semestre fut l'objet d'une remise en question. Je voulais etre enseignante mais n'assumais pas, d'une part parce que je n'assumais pas grand chose dans ma vie, et parce que dans mon entourage, on me déconseillait fortement de faire ça.
Aujourd'hui je suis en master pour faire enseignante (meilleure décision de ma vie). Je suis ces jours-ci dans une situation qui t'est similaire, sauf que je la vis tout à fait autrement. Je doute fortement de ma note dans une UE (le mémoire), je ne dis pas que je n'ai pas d'angoisses (je suis une angoissée, cela ne changera pas), mais ce n'est pas pour autant que je remets en question toutes mes études. Pour moi, je suis là à ma place dans cette formation et c'est du solide.

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a, dans l'intensité de tes angoisses et de ta propension à vouloir tout réenvisager, quelque chose qui dit : je ne suis pas à ma place, j'ai bien une idée de ce que je voudrais mais je ne l'assume pas face aux pressions extérieures (de tes parents notamment).

Oublie l'avis de tes parents (21 ans à bac +1 ce n'est pas dramatique, j'ai eu bac+1 à 25 ans), attends tes résultats et ta réaction et, si tu es toujours confortée que tu ne fais pas des études qui te correspondent, je ne crois pas que tu aies à réfléchir 107 ans sur ce que tu veux faire, tu dois avoir une petite idée et elle doit t'apparaitre comme une évidence.
C'est sur cette évidence que tu vas argumenter avec tes parents. Ils devraient comprendre.

S'ils ne comprennent pas, trouve des moyens de t'assumer financièrement pendant le temps de ta future formation, s'il le faut.

Tes parents s'inquiètent pour toi. Ils reçoivent de partout des messages peu optimistes sur l'emploi des jeunes et s'inquiètent de ton avenir, voient tes hésitations comme une perte de temps qui fait moche sur ton CV. Il faut que tu arrives à leur faire comprendre que la détermination à faire ce que tu aimes, l'envie et la motivation font beaucoup plus joli sur un CV et une lettre de motivation.
31 ans Liège 32
Merci pour vos réponses!

Mon grand rêve aurait été de faire pédiatrie... mais même en ayant sciences 3h/semaine et math 4h/semaine, j'avais du mal à m'en sortir. Alors tenter médecine, ç'aurait été un véritable carnage.

Du coup je voulais faire psycho. J'avais déjà tout planifier pour faire une spécialisation dans le handicap pendant mes dernières années. Mais après avoir parlé avec pas mal de gens autour d'eux, mes parents n'ont pas voulu que je fasse psycho parce qu'il y a très peu de débouchés et qu'on a déjà trop de psys.

Du coup maintenant, je ne sais pas ce que je veux. Puisque ce que je veux, je ne peux pas l'aborder. Je sais que si je fais médecine, je vais lamentablement rater.

J'ai penser à l'apprentissage mais je n'ai jamais vraiment été très manuelle et ce n'est vraiment pas quelque chose qui m'attire.

J'ai toujours aimé l'idée de travailler avec des enfants et/ou des enfants/personne en difficulté. Mais je ne vois pas vraiment quelle autre filière pourrait me donner cette possibilité.

J'avais aussi penser faire une année de bénévolat dans différents pays, mais ça coûtait vraiment trop cher et encore aujourd'hui, même si je travaille en plus des cours pour avoir de l'argent, je ne peux pas vraiment me permettre ce genre de dépenses.

Ensuite c'est vrai qu'avec les examens, mon stress est décuplé, et la peur de rater aussi. Du coup oui, peut-être que je me pose plus de questions pendant cette période.
Mais c'est un ressenti que j'ai depuis longtemps. Je suis dans une très petite filière (on est 12), et je me retrouve avec des gens qui sont passionnés par ce qu'ils font. Ils ne font que parler des cours, pendant leurs pauses ils parlent des cours entre eux, vérifient une prépa,... alors que moi justement, une fois que je sors d'une classe, je parle de tout...sauf des cours.

J'ai un peu l'impression d'aller en cours, d'étudier...parce que j'y suis ''obligée''. Un peu comme quand j'étais en secondaire et que je devais aller en cours par obligation. Là c'est un peu la même chose.

Encore merci pour vos réponses
63 ans Franche Comté 995
educatrice spécialisée. tu travailles avec des personnes handicapées. c'est 3 ans d'études.

et puis à l'étranger, si tu fais jeune fille au pair, tu es logée, nourrie et payée de l'argent de poche. et c'est une tres bonne ouverture.

autrement, tu as le woofing.

le but du voyage à l'étranger, c'est de démontrer, aussi bien à toi qu'â tes parents que tu peux t'en sortir et que tu es assez mature pour t'en sortir seule.

ensuite, juste une petite reflexion : tu n'as pas confiance en toi, ni en la vie, ni en tes choix, semble t'il, comment veux tu que tes parents aient confiance et te laissent agir.

montre leur que tu sais ce qui est bon pour toi. et la vie est ouverte pleine de bonnes surprises. il fait juste se lancer dans le bain.
73 ans 3528
Il y a encore moyen d'affiner ton orientation ! Je ne connais pas bien les filières belges, mais pour travailler avec les enfants/situations de handicap il y a plein d'autres métiers : puéricultrice, auxiliaire puéricultrice, ergothérapeute, psychomotricien, enseignante (spécialisée), éducatrice / éducatrice de jeunes enfants etc.

En France la plupart de ces métiers sont accessibles par concours et ont des débouchés. Peut-être peux-tu déjà terminer tes examens et prendre le temps de l'été pour te renseigner sur ces autres métiers ?
Je t'avouerais que je ne suis pas pour l'année "sabatique" avant d'avoir un premier "vrai" diplôme. Je pense qu'une grande partie de ton angoisse est normale, et même très courante à cet âge là. Je me souviens être passée par le même type d'angoisse, alors qu'à ton âge j'avais déjà un master et je m'installais à l'étranger ;) Il m'a fallu encore bien 5 ans pour trouver un équilibre et me ré-orienter vers quelque chose qui me convient mieux. Mon premier diplôme m'a quand même ouvert de nombreuses portes et m'a permis de m'assurer une subsistance en attendant de trouver une réponse à mes questions existentielles.

Bref, du coup, j'aurais plutôt tendance à te conseiller de continuer ce que tu fais tant que tu n'as pas trouvé autre chose.

Ne baisse pas les bras et dis toi que tu es loin d'être seule dans ce cas !
42 ans très au sud 7915
as tu déjà entendu parler du service civique?
http://www.service-civ...uest-ce-que-le-service-civique
ça pourrait au passage être l'occasion de tester si effectivement bosser avec des personnes handicapées te conviendra vraiment.

et en effet la piste de l'enseignement spécialisé est intéressante. Là tu en as pour ans d'études + des formations, pas que de la théorie donc puisque tu as des stages!
51 ans 35 10308
reinette81 a écrit:
as tu déjà entendu parler du service civique?
http://www.service-civ...uest-ce-que-le-service-civique
ça pourrait au passage être l'occasion de tester si effectivement bosser avec des personnes handicapées te conviendra vraiment.

Frosties est en Belgique, je ne sais pas si il y a quelque chose d'équivalent là-bas?
42 ans très au sud 7915
ah oué zut j'avais pas vu :oops:
B I U