papille a écrit:
Saralou, est-ce que tu te sens mieux par rapport à ce que tu as vécu récemment ?
oui, merci.
Mais je suis toujours dans une phase de repos, ou je me questionne peu, j attends juste d'avoir faim pour commencer à manger, vers midi, et je m'octroie consciemment des aliments plus riches, plus réconfortants dans ce moment.
Dimanche, j'ai mangé toute la journée, sans avoir spécialement faim, mais pas de manière compulsive, le fait d'enlever la culpabilité fait une énorme différence.
Je suis un peu dans phase de repli ou je me protège des émotions intenses, car je me sens plus fragile, je déteste de toute façon, la période avant les fetes qui a toujours été source de tensions dans ma famille d'origine et cette année cela n 'y manque pas.
J 'essaie de mettre les choses à distance, mais en meme temps, hier j'ai du régler quelque chose avec ma mère (qui m'a collé l'étiquette de fille préférée depuis longtemps et c'est pas simple).
Elle a voulu offrir un bon pour du vin à mon mari car nous sommes venus l'aider pour ses vignes cet été. Il lui a dit qu'il n'y avait pas besoin, car il connait aussi la jalousie dont souffre une de mes soeurs envers moi (ce que je comprends tout à fait étant donné que ma mère affiche assez clairement ses préférences depuis petite). Cela a été très très difficile pour moi de me détacher de cela, je me suis toujours senti coupable de cela et j'ai toujours perçu que c'était une grande souffrance pour mes soeurs.
En thérapie je me suis rendu compte que je n'y pouvais rien, j ai ce statut car j'étais une enfant très sage (j'avais trop peur de déclencher sa colère) et affectueuse et je ne lui ai jamais dit ce que je pensais d'elle et de notre famille, contrairement à mes soeurs. Mon statut est donc un statut qui est "faussé",mais je pense simplement que ma mere ne peut pas entendre ma souffrance donc je me suis construite sans cela.
Mais toujours est-il que je lui avais dit de ne pas en parler à ma soeur (car ma mère ne lui a jamais offert de vin) et elle lui en a parlé et j'ai vu que ma soeur en souffrait. Du coup mon mari veut partager son bon avec le mari de ma soeur, par esprit d'égalité, ce que ma mère refusait.
Hier, je lui ai dit que mon mari préférait ne pas le recevoir a ce moment et que c'était comme cela et pas autrement (c'est ce qui marche le mieux avec ma mere, d'utiliser l'excuse de mon mari, elle recule toujours). Et j'ai eu droit à plein de compliments, mon mari parfait, mes enfants encore plus et moi sa fille préférée.
Or, je lui ai plusieurs fois dit que j'étais très mal à l aise avec cela, mais elle le dit quand meme. C est ce qui fait que j'accepte plus de mes soeurs, que je leur pardonne, car j ai le sentiment que je dois "expier" le fait d etre la préférée.
Mais ce qui me rend malheureuse aussi c'est qu'une partie de moi aime etre la préférée, en tout cas je ne suis pas prete à devenir celle qu'elle aime le moins.
Ces histoires m'ont longtemps abattu, si je vois le positif, je me dis que cela va mieux et que surtout que je ne préfère pas un de mes fils, donc je le vis mieux, pas comme une malédiction familiale que je n'aurais pu faire que transmettre.