Votre état d'esprit du moment... en RA ? (bis)

C'est curieux ça. Les aliments ont si bon goût quand on a "bien" faim. Il semblerait donc que pour toi, ce ne soit pas la faim qui compte mais le fait de manger. Et si tu te composais de super menus, si tu cuisinais des trucs que t'adores, penses-tu que tu pourrais attendre d'avoir faim avant de manger ?

Moi si je mange sans avoir faim, ça me donne vite envie de pleurer (je sais pas pourquoi mais c'est systématique).

coucou
eh bhen je pense que je compense des choses en me gavant
ce matin je me suis pesee j'ai pris 2kg facile, je vais essayer de me remettre dans le cycle de lecoute de mes sensations alimentaires, donc ce matin j'ai pas faim je suis encore gavé d'hier donc je mangerais a 12:00, je vais rien prevoir pour 10h parcque a chaque fois je prévois mais j'ai pas faim et je le mange quand meme
en plus je suis sur line coaching et l'exercice est de decouvrir la petite faim, la moyenne et la grande
hier j'ai cuisine un gratin de courgette tomate pour ce midi, ce fut dur de me retenir de le manger du coup j'esper me regaler ce midi avec de bonnes tranches de jambon
en fait quand j'arrive a ecouter ma faim faut que je reste dans le cycle de mes sensations alimentaires parcque des que je remange sans faim c'est foutu j'ecoute plus du tout ma faim j'arrive pas a me remettre dedans
je pars bosser( je suis en stage en maternité c'est geniale)
bonne journée :D

Juste un petit conseil : plutôt que de te dire "je mangerai à telle heure", pourquoi ne pas prendre avec toi un ou deux trucs à manger.
Tu penses que tu serais "obsédée" par l'envie de les manger de suite ?

oui, avant je prenais un petit truc pour quand j'aurais faim( petite pause) mais du coup a la pause je savais que j'avais ca donc je le mangeais alors que meme pas faim
ce midi j'ai attendu la faim et du coup mon gratin etait fadasse( je me trouve plus exigente) parcontre la je viens de renter et j'ai deja manger, j'ai pas reussi a attendre et resisiter :roll: :?

Un truc que j'ai constaté depuis la RA, c'est que je n'arrive plus à faire de gros excès : avant, si je mangeais beaucoup trop, je me sentais gonflée, pas très bien mais supportable. Maintenant, ça passe directement à la limite de la nausée.
Je ne dis pas évidemment que je ne peux plus "trop manger", mais lors de soirée avec un long repas, par exemple, je sature beaucoup plus vite. Pourtant, je mange plus lentement et je fais attention à essayer de "garder de la place" pour la suite.

L'avantage est que ça m'oblige à faire plus attention à ne pas me gaver dès le début du repas, l'inconvénient est que j'apprécie rarement mon dessert ! :roll:

je te comprends trashap, j'ai les mêmes sensations!
et j'ajouterais que pour le dessert je suis souvent déçue. J'ai essayé à la maison de me faire un "repas" dessert avec un truc dégoté au monop: le riz au lait michel & augustin, et ben... pouark! trop sucré! je ne l'ai pas aimé. Et ça me fait ça avec beaucoup de desserts. Du coup j'en suis arrivée à me faire moi même des desserts que je congèle en portions individuelles et où je dose mon sucre. je sucre de moins en moins et pourtant je ne suis absolument pas frustrée au contraire. C'est quand je retourne dans le tout fait que je suis déçue par trop de sucre.
et cette année j'ai juste un sachet d'oeufs de mouette en chocolat. Pas eu envie de plus. De toute façon le chocolat j'en mange toute l'année et je préfère me faire plaisir avec du bon que des figurines jolies mais boostées aux crasses industrielles! J'ai redouté aussi un kinder au boulot et pouark... gras, trop sucré!

Pour le sucre, il y a longtemps que ça me fait ça. Les desserts qui ne sont pas faits maison ou provenant d'un bon pâtissier sont rares à la maison.

Quand j'étais gamine, j'adorai les bounty, par exemple. Et la dernière fois que j'ai gouté, j'ai trouvé ça immangeable !

pareil avec les snickers! j'en ai eu mal au ventre tout un après midi en plus! parce que comme une couillonne je l'ai fini!

En ce moment je me pose beaucoup de questions sur l'image et le corps.
Ma façon d'habiter mon corps a énormément changée avec la danse. C'est un fait. Je ne me tiens plus du tout de la même façon et ma démarche n'est plus la même (questions d'appuis). Mon corps c'est transformé depuis l'intérieur, je n'ai pas juste perdu du poids. Ce sont vraiment aussi mes muscles et le travail de la danse qui le modifient du dedans.
Du coup je me retrouve avec un poids que je n'avais pas fait depuis un bail mais une silhouette autre que celle que j'avais au même poids il y a quelques années. je suis beaucoup plus tonique de l'intérieur et en même temps j'ai quelques rondeurs bien installées à de nouveaux endroits. Bref...
Je me familiarise avec ce nouveau corps. Je me donne les clés de moi et m'autorise même un short pour cet été et des jupes courtes (un peu plus bas que mi cuisse) même sans collants.

Et c'est là qu'arrive tout mon questionnement du moment! Le regard des autres sur moi aussi a changé. Des personnes qui ne me regardaient pas se mettent à me regarder, voir me reluquer pour appeler un chat un chat.
Et là je suis très partagée. Une partie de moi est flattée et est ravie de voir que danser a porté ses fruits, que cela se voit même pour les autres. Et puis de l'autre côté je me dis que je suis toujours la même dans mon cerveau, donc pourquoi me regarder que maintenant?!
Mais je suis assez hypocrite en un sens quand je dis cela car si j'ai changé de l'intérieur aussi, j'ai beaucoup évolué avec mon corps.
Mais quand même... c'est toujours moi! Donc pourquoi me regarder que maintenant? Que pour mon physique? Mais en même temps j'avais bien pris soin de me cacher par le passé. Donc je ne peux pas reprocher de ne pas m'avoir vue avant...
C'ets très ambigu comme truc ce rapport avec le fait d'être regardée.
Et parfois je me fais la sensation d'être un peu comme une ado qui découvre son corps et son pouvoir de séduction. Je m'amuse pas mal j'avoue. Mais je suis aussi toujours la 1ère étonnée de voir ce que la vue de mon corps produit chez les autres. Oui il y a des moments où devant ma glace je me dis "ah oué t'es pas mal là", mais le voir dans le regard des autres c'est autre chose qui me surprend toujours autant...
Vraiment tout ça est très contradictoire pour moi... j'avais besoin d'essayer de le mettre un peu à plat, désolée du pavé :oops:

Pour qu'une personne, comme un objet, d'ailleurs, soit regardée, il faut qu'elle ait donné envie de la regarder. Parce qu'il y a plein de gens à regarder dans la vie de tous les jours, et qu'il faut faire un choix.
Si tu n'avais pas envie d'être regardée, pourquoi les autres auraient-ils eu envie de te regarder ?
Ce n'est même pas une question de silhouette, c'est une question d'attitude. Mais ça, tu le sais déjà... La vraie question, c'est pourquoi toi, tu n'avais pas envie d'être regardée avant ce changement ?

ah oui bingo trashap, tu n'as pas mis un doigt mais un poing sur la bonne question, merci!

la peur est la 1ère réponse qui me vient à l'esprit. La peur de ne pas assumer ce regard pour le coup séducteur et sexuel sur moi. J'ai compris très tôt que l'on pouvait imposer des choses à mon corps et j'ai toujours voulu éviter de me retrouver dans cette situation là...
mais j'ai compris qu'aujourd'hui si ça arriverai je saurai me défendre, je pourrais au moins essayer, je n'ai plus 11 ans. Et surtout j'ai compris aussi que je vivrais malgré tout et que je résisterai à ça même si je ne veux pas que ça m'arrive et que j'en ai peur.
je crois aussi que c'est bien commode de se planquer pour que personne ne me demande trop grand chose. au moins j'étais sûre de pas décevoir les gens (une de mes plus grosses peur ça). Aujourd'hui j'ai compris que je vaux quelque chose, et que j'ai aussi des défauts, que j'ai le droit d'avoir des failles et qu'on ne m'en estimera pas moins...
enfin là c'est ce qui me vient en vrac.

La peur protège du danger mais empêche aussi de vivre certaines choses. Il te fallait sans doute une certaine maturité pour pouvoir passer outre.

oui, ça a pris du temps. mais c'est arrivé, c'est le principal!
ça me rappelle ces paroles d'Indochine sur Blackcity parade "putain la vie est belle une larme dans le dos".
Il faut avoir vécu la douleur pour connaître le bonheur et ne jamais l'oublier pour savoir profiter du bonheur, tout en la laissant derrière. Enfin c'est que j'y vois, les paroles de Sirkis peuvent être interprétées de bien des façons!

J'ai lu il y a quelques temps "maigrir, c'est dans la tête" d'Apfeldorfer, et dans ce bouquin, il conseille (en tous cas dans un premier temps) de faire 3 voir 4 repas par jour, pour éliminer les crises. J'ai donc appliqué ces conseils, et j'ai pris l'habitude de prendre un petit déj et un gouter en plus de mon déjuener et dîner, juste pour voir ce que ça allait donner.

Eh bien, j'ai eu la grande surprise de constater qu'effectivement, mon rapport avec la nourriture est plus facile: je m'arrête plus facilement à satiété par exemple.

En fait, c'est logique: quand j'ai très faim, je mange par pulsion, je commence à manger et je suis incapable de m'arrêter, tout simplement parce que je n'écoute plus que ma faim et je suis incapable de faire attention à mes signaux corporels. En plus, je mange super vite dans ce cas là.

Mais quand je mange en ayant une faim raisonnable (faim mais pas une faim de loup) c'est beaucoup plus simple pour moi de m'écouter. Je suis dans un état d'esprit plus serein, du coup, je ne me jette plus sur la nourriture, et j'arrive à m'arrêter quand je n'ai plus faim, au lieu de m'arrêter quand mon ventre est plein.

Bon, voila ma découverte du mois. Vous me direz, c'est très logique. Sans doute, mais perso, je n'avais jamais vu les choses comme ça: je pensais suivre Zermati en mangeant en ayant très faim. :roll: