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Comme une poule devant un scalpel

49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
Le malaise intense disparait dans le quart d'heure qui suit, mais je peux rester un peu molassonne pendant quelques heures si l'hypo était très grande.

Le  
palais ne prend pas forcément de plaisir car tu ne prends pas des trucs très élaboré dans ces moments là, il faut juste que ce soit sucré. Dans les périodes de finances à sec ça peut juste être 2 morceaux de sucre :roll: y'a aucun plaisir la dedans !!


Je n'entendais pas plaisir au sens de ce qu'on éprouve devant un mets complexe ou qu'on adore.
Si tu as très soif, la meilleure chose du monde est un verre d'eau.
Si tu as un intense besoin de sucre, un simple morceau te paraît excellent... non? tu n'éprouves jamais ça?
D'ailleurs, plus j'écoute ma faim plus je me satisfais de trucs simples.
M
47 ans Ici et là... 2051
En cas d'hypo pas vraiment de plaisir non. Je sais que c'est ça que mon corps veut donc je lui donne, sans réfléchir, sans apprécier, juste pour faire cesser le malaise. Parfois je suis tellement mal que je me resucre trop : normalement tu es censé prendre environ 5 g de sucre et attendre 15 mn, vérifier que ta glycémie est remontée, le temps que le sucre passe dans le sang. Mais des fois, je suis vraiment basse et ça ne remonte pas assez vite alors je mange du sucre pendant 1/4 h. Je sais que c'est idiot pourtant...

Enfin tout ça pour dire que c'est déjà pas évidemment d'écouter ton corps, mais avec le diabète je crois que c'est mission impossible.
49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
Enfin tout ça pour dire que c'est déjà pas évidemment d'écouter ton corps, mais avec le diabète je crois que c'est mission impossible.


Ce serait intéressant de recueillir d'autres témoignages pour voir si d'autres diabétiques ont des pistes... il y a déjà un fil "diabète et ra" mais 10 ans déjà! ;)
50 ans ici 223
Mathilde76 a écrit:
En cas d'hypo pas vraiment de plaisir non. Je sais que c'est ça que mon corps veut donc je lui donne, sans réfléchir, sans apprécier, juste pour faire cesser le malaise. Parfois je suis tellement mal que je me resucre trop : normalement tu es censé prendre environ 5 g de sucre et attendre 15 mn, vérifier que ta glycémie est remontée, le temps que le sucre passe dans le sang. Mais des fois, je suis vraiment basse et ça ne remonte pas assez vite alors je mange du sucre pendant 1/4 h. Je sais que c'est idiot pourtant...

Enfin tout ça pour dire que c'est déjà pas évidemment d'écouter ton corps, mais avec le diabète je crois que c'est mission impossible.



Ma pauvre! C'est vraiment terrible ces malaises!
Il y a quelques années, je travaillais avec une femme diabétique et je l'ai parfois assisté lors de ses crises; c'était très étrange de la voir dans cet état; elle délirait un peu,elle devenait toute molle; c'était assez flippant car le même remède (une banane, un jus de fruits ou des morceaux de sucre en général) ne donnait pas toujours les mêmes résultats. C'était très difficile de doser ce dont elle avait réellement besoin pour aller mieux.
Je conçois qu'il soit très difficile de gérer sa faim, son plaisir ou sa satiété dans ces conditions.
J'ai eu du diabète gestationnel pendant ma grossesse mais rien à voir avec ce que ma collègue vivait au quotidien.
J'ai néanmoins trouvé très dur de me nourrir en fonction de ma glycémie (je me piquais 6 fois par jour) et non de ma faim et de mes envies.
M
47 ans Ici et là... 2051
Oui Poupoule je sais qu'il existe ce topic, c'est moi qui l'ai créé il y a 10 ans, en arrivant. Mais je suis apparemment la seule diabétique de type 2 du forum qui envisage de faire une RA :roll:

Leyley, oui c'est compliqué la glycémie car beaucoup de facteurs entrent en compte, pas seulement la nourriture mais aussi le stress, le sport, l'activité physique, la qualité du sommeil, la cuisson des aliments, la combinaison que tu fais entre eux...

A l'occasion Poupoule, tu pourrais demander à Z ou A (je sais plus lequel tu vois maintenant) si diabète et RA sont compatibles ?
49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
A l'occasion Poupoule, tu pourrais demander à Z ou A (je sais plus lequel tu vois maintenant) si diabète et RA sont compatibles ?


Apfel a pris sa retraite fin décembre, du coup je suis en roue libre :D
M
47 ans Ici et là... 2051
Ah ben zut alors, tu sers plus à rien alors :P

Tu te gères toute seule comme une grande alors ? Ca ne t'angoisse pas ?
49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
Ah ben zut alors, tu sers plus à rien alors :P

Tu te gères toute seule comme une grande alors ? Ca ne t'angoisse pas ?


Si j'en ressentais le besoin, je n'hésiterais pas à consulter à nouveau, donc j'expérimente, j'attends de voir, mais plutôt avec sérénité ;)
M
47 ans Ici et là... 2051
Comme j'aimerai pouvoir conjuguer alimentation et sérénité comme tu sembles le faire !! Tu es mon rêve Poupoule , je te souhaite de rester sur ce chemin et espere que je t'y rejoindrais un jour.
37 ans 1547
poupoule a écrit:
Et puis je pensais à un truc: faudrait que qqn étudie les liens entre chir et métabolisme... si la chir diminue les apports comme un régime, pas impossible qu'il y ait un effet de diminution du métabolisme.
Je pense à ça car je suis étonnée parfois du "peu" qui peut nous permettre de tenir une journée (sans forcément avoir le sentiment de jeûner) par rapport à nos représentations en termes de quantités de nourriture.
Quand je prends un déj au boulot (ex: salade composée 250g + un gros cookie), je ne peux pas tenir jusqu'au dîner (énervement et tête qui tourne)... alors je prends par exemple 40g d'abricots secs et suis sidérée comme ça relance la machine pour un bon moment!
J'ai l'impression d'être une auto qui fait du 2 litres/100 :lol:


Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris ce que tu voulais dire mais j'ai l'impression que ça rejoint des questions que je me pose sur les effets métaboliques de l'obésité, de l'activité, de la chirurgie...

Pour moi la variation dans l'apparition de la faim que tu cites en exemple me semble plus proche du type d'aliment et de sa rapidité d'assimilation/utilisation par le corps qu'un effet de la chirurgie, mais peut être as tu constaté quelque chose de changeant avant et après l'opération par rapport aux mêmes situations ?

Sinon, j'aurais tendance à penser que c'est probablement la diminution du métabolisme qui permet qu'après avoir mangé en dessous de ses besoins le corps puisse tenir cela sur le long terme via l'adaptation qui réduit alors ses besoins pour que l'homéostasie énergétique/pondérale revienne.
Il me semble que l'un des gros facteurs sur le métabolisme basal (énergie mobilisée par le corps au repos) est comment le corps a besoin d'énergie, et en particulier les muscles d'oxygène. En dehors d'une activité de renforcement musculaire, il semble probable que la chirurgie entraîne une perte musculaire puisque le corps a moins de poids à déplacer et qu'en déficit d'apports les muscles encore utilisés vont tendre à se fragiliser. Cela favoriserait une baisse du métabolisme qui s'ajouterait à la baisse par adaptation aux plus petits apports alimentaires ?

Mais du coup je me dis que vraiment, c'est plutôt peu encourageant si ces suppositions rapidement énoncées étaient fondées. Car ça voudrait dire que sans une activité musculaire suffisante on tendrait moins à maigrir qu'à mettre le fonctionnement du corps à une sérieuse économie de ses capacités. Peut-être cela compense la fatigue induite par une surmobilisation du corps dans sa digestion et dans sa mobilité du fait d'une alimentation qui dépasse les besoins et d'un poids total important ?

A mon avis il vaudrait mieux avoir l'avis de pros ;)
49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
Comme j'aimerai pouvoir conjuguer alimentation et sérénité comme tu sembles le faire !! Tu es mon rêve Poupoule , je te souhaite de rester sur ce chemin et espere que je t'y rejoindrais un jour.


Je ne dis pas que je suis sereine tout le temps, mais c'est plutôt un idéal que je me fixe ;)
J'ai des femmes dans mon entourage de 60 ans passés, qui auront passé toute leur vie dans l'inquiétude et le contrôle... même la vieillesse ne semble pas calmer ces fonctionnements.
Ca me fout une trouille bleue, je ne veux pas être une vieille femme qui hésite au restau parce que "ça fait grossir". J'aurais l'impression d'une vie perdue à être superstitieuse.
Comme ça me fait beaucoup peur, je le combats beaucoup ;)
Mais je ne sais pas ce qu'il en serait si je devais gérer en sus un diabète! Tu es bien courageuse.
49 ans Paris 9874
papille a écrit:
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris ce que tu voulais dire mais j'ai l'impression que ça rejoint des questions que je me pose sur les effets métaboliques de l'obésité, de l'activité, de la chirurgie...

Pour moi la variation dans l'apparition de la faim que tu cites en exemple me semble plus proche du type d'aliment et de sa rapidité d'assimilation/utilisation par le corps qu'un effet de la chirurgie, mais peut être as tu constaté quelque chose de changeant avant et après l'opération par rapport aux mêmes situations ?


Disons que dans certaines situations, avant la chir, je ne me serais certainement pas contentée d'aussi peu, par gourmandise, par habitude. Et là je me rends compte à quel point des quantités objectivement riquiqui par rapport aux habitudes des autres:
1) peuvent représenter une énergie suffisante pour pas mal d'heures;
2) n'impliquent pas du tout forcément une perte de poids.

Banal, mais vérifié. ;)

Bien sûr qqn qui n'aurait pas mon histoire et mangerait peu perdrait sûrement plein de poids et ne pourrait probablement pas avoir une journée active. D'où mon image de la bagnole particulièrement économe.
104 ans Sur une comète 1981
Pour la RA et le diabète, sur moi, c'est compatible. Mais par contre je n'ai fait qu'une seule crise d'hypoglycémie en trois ans. J'ai adapté un peu au début, du style, j'ai envie d'une céréale (je parle de blé, orge, riz and co, pas de celles du petit déj, hein ^^), je choisis du blé complet ou des céréales avec un IG correct. Petit à petit, j'ai réadapté mes recettes, et mon cerveau s'est très vite habitué à "je veux tel plat". :)
M
47 ans Ici et là... 2051
Tu voudrais pas venir parler de ton expérience RA et diabète dans mon sujet Rythm ? Quel diabète as-tu ? Depuis combien de temps ? Comment es-tu traité ? Comment c'est passé la RA ? Si tu l'a faite toute seule ? Mais laissons son sujet à Poupoule et viendez tous dans le mien à moi !! :P

Voilà c'est par là :arrow: http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_11679.htm
49 ans Paris 9874
Dommage, je vois que le sujet "diabète et ra" n'a pas pris :(
Pourtant ce serait sûrement très utile! :idea:

Leyley, comment va ta soeur??

Un petit bilan de ma sleeve à 18 mois... en fait plutôt un bilan de "ma ra modifiée par la sleeve depuis 18 mois".
Plus le temps passe, plus ma sleeve m'apparaît comme un détail dans mon parcours, presqu'une péripétie. J'y pense quand je mets de la crème sur le ventrou après la douche et que je vois la cicatrice. Le reste du temps ce n'est quasi pas présent dans ma vie!
En revanche, la ra je me rends compte que j'y pense tous les jours, je suis super attentive à mes besoins (pas seulement alimentaires: des trucs cons comme arrête de cailler et investis enfin dans des pulls bon sang de bon soir!).
Je le précise comme à chaque fois: c'est une perspective très personnelle et je ne prétends évidemment pas que la sleeve soit ou doive être un détail chez les autres! pas de procès d'intention merci ;)
C'est juste que, dans l'économie de ma vie, il se trouve que j'en suis là. La ra, c'est des années de réflexion et de consultation, un reparamétrage entier de ma vie (et des conséquences bien au-delà de l'alimentaire). La chir, c'est 3 jours d'hosto, une semaine d'arrêt de travail, 2-3 semaines à faire particulièrement gaffe pendant la phase de cicatrisation, 3-6 mois de perte de poids ensuite stabilisation, des choix différents au restau (plat au lieu de entrée/plat/dessert) et c'est à peu près tout.
Je poursuis juste ma ra, mais avec une panse plus petite, et donc encore plus d'attention.
Je ne me suis jamais plus sentie en guère avec mon corps. Contrairement à la majorité des opérés, je n'ai pas eu UN SEUL épisode de vomissement. Je n'ai jamais forcé mon corps à quoi que ce soit.
J'observe, c'est tout, comme je faisais en ra depuis des années.
Ah tiens les bulles ça fait ça? ok, ben une gorgée suffit alors. Mais c'est pas interdit ou déplaisant.

Dans les détails concrets de ma journée, qu'a changé l'opération?
- je suis tout le temps fourrée à la machine à café/biscuits au boulot: j'ai besoin de mes en-cas (mes collègues doivent se dire que je mange tout le temps! et c'est pas tout à fait faux!); ces derniers temps j'ai ressenti le besoin de fractionner davantage (déj plus petit mais en-cas plus gros), me suis rendue compte que j'essayais de trop faire rentrer à l'heure du repas parce que "c'est l'heure du repas" (une petit phobie de l'opéré de ne pas faire sur le même rythme que les autres je pense);
- je suis tout le temps fourrée à la fontaine: je ne compte pas les calories mais, j'avoue, je compte les pipis! je peux très vite ne pas boire assez (j'avais déjà un peu le défaut avant la sleeve et le fait de ne pas pouvoir boire et manger en même temps n'aide pas). C'est le seul élément sur lequel j'introduis du contrôle: je ne le fais ni sur la bouffe ni sur l'activité physique, mais là c'est médical donc pas de question à se poser.

Je sais que je contreviens à deux grandes idées qui traînent sur vlr:
- chir bariatrique = "se faire charcuter" (je trouve cette expression profondément méprisante et méprisable);
- chir bariatrique = bouleversement total de ta laïfe.
Je n'y peux rien, POUR MOI la sleeve a été un micro-événement, un ajustement dans ma ra qui, elle, reste le vrai bouleversement.
D'ailleurs, la perte de poids post sleeve (espérée tant d'années comme le Messie!), si elle m'a certes boosté le moral, m'est apparue également comme un micro-événement (oui bon, une taille de moins c'est cool).
Je ne sais pas si dire tout cela sert à grand chose (qui fera 7-8 ans de ra avant une chir? quoique...) mais bon, vu que les expériences des autres, même et surtout lorsqu'elles ne me ressemblent pas, m'intéressent, peut-être que mon histoire bizarre et non prosélyte peut intéresser! Mais j'ai la trouille, aussi, d'instiller des idées fausses :?
B I U


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