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qui est au courant de vos TCA...

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...parmi vos amis, familles? Comment l'ont-ils appris, ils l'on découvert par eux même ou vous leur avez dit? Et comment ont-il réagit?
34 ans 1324
Avec les variations de poids extrêmes, mes amis s'en sont doutés très vite. Ma famille, je la vois moins régulièrement, donc... Ils s'en sont rendus compte quand je restais pour les vacances d'été (et quand je ne parlais plus que de nourriture). Ils pensent tous, sans exception, que je suis guérie. Je n'ai plus de variation de poids extrême, je ne me fais plus vomir et je m'assure de ne pas leur parler de nourriture. Donc voilà... Et ils n'ont pas réagi ou fait quoi que ce soit. Ils surveillaient que je mange, et ce que je mange. Mais comme je vis seule, leur surveillance n'avait lieu que le midi. Voilà.
37 ans 4879
Tout le monde...enfin j'en parle avec mes amis, ma famille, mes collègues de taf parfois s'il y a lieu, les toubibs...enfin dès que la question du poids vient sur la table j'évoque le sujet en général. Ce n'est pas une honte pour moi, juste une addiction sur laquelle je travaille, donc j'en parle très librement. J'en parle d'autant plus librement que j'aime bien avoir le point de vue de gens dessus, les idées qu'ils s'en font, créer du dialogue pour faire connaitre le problème aussi, et parfois découvrir de nouveaux points de vue sur le sujet qui peuvent être des pistes de réflexion et donc parfois d'évolution.
32 ans Besançon-25 15
Personne... c'est un peu une honte pour moi d'avouer ça à quelqu'un :( La seule fois où j'ai abordé le sujet c'était une fois avec ma soeur et depuis j'en ai jamais reparlé.
laire formé à la psycho en BAC et BTS et avec beaucoup de sport et de yoga, remise en question...

Mais du coup j'me demandais comment vous avouez ça aux autres ? Moi j'ai vraiment du mal
34 ans 1324
Je ne l'ai pas avoué. C'était juste trop visible et je pensais réussir à tout bien cacher, mais je ne trompais pas mes proches. Le plus dur, c'est ce moment où tu sais qu'ils savent, mais que tu oses enfin admettre que tu es malade, que tu as un problème. C'est le plus dur. Mais pas d'aveu de mon coté, ils s'en sont rendus compte.
48 ans Rennes, France 1
La psychiatre et l'infirmière psy que je consulte sont bien sûr au courant de mes crises de boulimie non vomitives (ou hyperphagie) et j'en ai parlé à mes parents mais ils ont du mal à comprendre. Pour ma mère tout est question de volonté.
En général mes crises se passent en solitaire chez moi. Devant les collègues et la famille je me contiens.
45 ans 91 1474
pas de problèmes pour en parler. mes parents et mes amis sont au courant.

par contre les gens comprennent pas que l'hyperphagie est une maladie... et non juste une histoire d'efforts ou de motivation.... donc j'avoue ne pas m'étendre sur le pourquoi du comment avec eux, car ça me saoule d'essayer de les éduquer sur la question, alors qu'ils sont pétris de préjugés sur ce qu'il faut manger ou pas, sur le poids, les régimes etc...
41 ans Normandie 12382
Mes parents car j'ai commencé l'hyperphagie chez eux et ma mère est aussi hyperphage . Mon ex copain et c'est tout . Les autres ne comprendraient pas vu que pour eux c'est qu'une histoire de volonté et pour certains de feignantise
38 ans Nantes 49
Je suis atteinte de troubles alimentaires depuis 13 ans. J'ai avoué à mon entourage proche que j'étais malade il y a 8 ans lorsque j'ai été hospitalisée en hôpital de jour. A ma grande surprise, les personnes que je croyais être réceptives à mes soucis ne l'ont pas été et vice versa. Mais face à ce combat, je suis seule. Ma famille est au courant mais comme c'est un sujet tabou, on n'en parle jamais. J'essaie d'amener ce sujet de temps à autre mais je me retrouve face à un mur et cela en devient gênant. Quant à mes ami(e)s, ces derniers m'ont laissé tomber.
Aujourd'hui, je n'ai personne. La maladie m'a beaucoup isolé. A chaque "rencontre", je suis cash. Je parle de mes troubles alimentaires. Certes, cela peut effrayer. Mais au moins, je sais à quoi m'en tenir. Je suis comme je suis. Je sais que je suis malade. J'essaie de m'en sortir ou du moins de rester le plus stable possible, parce que pour moi, on n'en guérit pas, on apprend à vivre avec. Même si on s'en sort, on garde des séquelles, des automatismes. Si "j'accepte" ma maladie pourquoi les autres ne m'accepteraient pas avec? Elle fait partie de moi. J'ai appris à vivre avec et les autres devraient en faire autant.
38 ans Sud Ouest 39
J'admire celles qui peuvent en parler, je pense qu'on peut le faire qu'à partir du moment où nous ne sommes plus dans la honte, la culpabilité....
Pour ma part, les seules fois où j'en ai parlé à des "amis", les réactions ont été violentes pour moi, ils ne comprennent que c'est une addiction et non une question de volonté. Effectivement, moi aussi ça me saoule de devoir me justifier.
La famille, je dirai qu'ils sont complètement dans le déni, bref, je n'attend rien d'eux, je n'en parle pas, ça ne les regarde pas.

Je me suis déjà retrouvée dans la situation inverse avec un pote qui prenait de la drogue dure, le sujet est devenu tabou, je n'osais pas le questionner sur sa consommation bien que je voyais qu'il maigrissait à vu d'oeil.
Maintenant, j'accepte aussi que les personnes ne peuvent tout simplement pas comprendre, ça sert à rien de s'épancher sur le sujet. Il faut aussi savoir préserver les personnes auxquelles ont tient. Je comprend aussi que je peux devenir plombante avec mes histoires de bouffe, de régime, de cellulite....
37 ans 4879
Epicurienne31 a écrit:
J'admire celles qui peuvent en parler, je pense qu'on peut le faire qu'à partir du moment où nous ne sommes plus dans la honte, la culpabilité....
Pour ma part, les seules fois où j'en ai parlé à des "amis", les réactions ont été violentes pour moi, ils ne comprennent que c'est une addiction et non une question de volonté. Effectivement, moi aussi ça me saoule de devoir me justifier.
La famille, je dirai qu'ils sont complètement dans le déni, bref, je n'attend rien d'eux, je n'en parle pas, ça ne les regarde pas.

Je me suis déjà retrouvée dans la situation inverse avec un pote qui prenait de la drogue dure, le sujet est devenu tabou, je n'osais pas le questionner sur sa consommation bien que je voyais qu'il maigrissait à vu d'oeil.
Maintenant, j'accepte aussi que les personnes ne peuvent tout simplement pas comprendre, ça sert à rien de s'épancher sur le sujet. Il faut aussi savoir préserver les personnes auxquelles ont tient. Je comprend aussi que je peux devenir plombante avec mes histoires de bouffe, de régime, de cellulite....


Ah c'est clair que je n'ai aucune culpabilité là dessus.
L'hyperphagie dont je souffre est une maladie. Et on a pas avoir honte d'une maladie, tout comme quand j'ai été en dépression j'en ai facilement parlé. Après l'honnêteté et la franchise sont des qualités majeures pour moi donc mon entourage s'est "auto trié" grâce à ça haha ^^ Et donc je suis entourée de gens qui comprennent bien la chose et me soutiennent (les amis, la famille c'est autre chose).
Et puis j'ai bcp bossé sur la question en thérapie donc j'ai bien assimilé les mécanismes et j'ai un discours rodé sur la chose...discours difficilement démontable :) ça aide aussi !
38 ans Nantes 49
@Nenufar
J'ai la même vision que toi. Les TCA sont une maladie et à partir de ce moment on n'a pas à en avoir honte. J'ai fini par l'accepter et cela t'enlève déjà un énorme poids. Oui je suis malade et alors? J'ai aussi fait le tri dans mes relations et c'est très bien comme ça. Je veux m'entourer de personnes qui me soutiennent, qui n'émettent aucun jugement sur ce mal qui m'affecte. Chacun a son lot de soucis et si j'accepte les autres comme ils sont, j'aimerais qu'ils en fassent autant avec moi.
B I U