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le "gros", une personne hyperempathique?

49 ans région parisienne 5831
Je viens de lire maigrir, c'est dans la tête, d'Apfeldorfer. Il y parle de choses que j'ai trouvé intéressantes, mais aussi de quelque chose qui  
m'a laisée un peu sceptique: il dit que lorsqu'on est gros, il y a de grandes chances pour qu'on soit aussi hyperempathique.

Citation:
L’hyperempathie désigne ainsi une hypersensibilité autrement dit une sensibilité plus forte que la moyenne à des stimuli qu’ils soient physiques ou mentaux.


Je me reconnais parfois dans ce qu'il décrit, mais parfois pas du tout. Par exemple, comme c'est écrit ici, il dit des trucs du style:

Code:
L'hyperempathique est extrêmement sensible aux stimuli externes, mais également aux autres gens, si bien qu'il paraîtra parfois ne pas avoir de personnalité propre, voire ressentira la peur de ne pas avoir de personnalité propre, d'être vide lui-même.


Bref, je suis assez sceptique sur cette notion d'hyperempathie: n'est-ce pas trop vague? Tout le monde ne s'y retrouve-t-il pas un peu? Vous y retrouvez-vous vous même? Avez vous la sensation d'être hyperempathique?
49 ans région parisienne 5831
Personne n'a d'avis???

Vous vous sentez hyperempathiques, ou pas du tout?
1270
je me sens hyperemphatique ( je dirais plutôt hypersensible) mais je l'ai toujours été , que je sois mince/maigre/obèse ou en surpoids.
Je ne suis pas sur que tout le monde se reconnaisse là dedans mais je me demande s'il n'y a pas confusion entre l'hyperempathie est le fait que les personnes en surpoids peuvent souvent essayer d'avoir ce genre d'attitude pour se faire accepter, devenir le gros/la grosse gentil(le) pour se faire intégrer (alors que par ailleurs ils pourraient être rejetés par leur poids)
1270
après il y a peut-être un lien inverse entre le fait d'être hyperempathique et obèse, en tant que bonne "éponge à émotion" j'ai tendance à calmer mes angoisses et celles des autres donc sur la bouffe.
Enfin bref pour arrêter de flooder je pense que c'est un article très intéressant mais qui manque de recul (comme tous les articles qui balancent des généralités psychologiques en fait :sifl:
Il faudrait déjà voir si la personne est réellement comme ça, si elle l'est devenue au fur et à mesure, si elle se contente d'essayer ou de prétendre l'être,....
49 ans région parisienne 5831
J'ai la même analyse que toi, Sallyyy. D'un côté, le livre est vieux (il date de 98, il me semble), donc il est possible que sa théorie ne soit que l'ébauche de ce qu'il pense désormais, mais ça fait drôle de lire "le gros est hyperempathique"... c'est quand même une grande généralité!

En tous cas, merci pour ta réponse...

Est-ce que certaines se sentent complétement hyperempathiques? Ou au contraire, est-ce que certaines ne se reconnaissent absolument pas là dedans?
50 ans à la maison ! 10072
85907 a écrit:
je me sens hyperemphatique ( je dirais plutôt hypersensible) mais je l'ai toujours été , que je sois mince/maigre/obèse ou en surpoids.


Il ne dit pas qu'on est hyperempathique parce qu'on est gros, mais qu'on est gros parce qu'on est hyperempathique, nuance ! donc que plus on est sensible, plus on peut avoir besoin de se "consoler" par la nourriture, plus on est sensible aux conséquences de la frustration par exemple.
109 ans 774
c'est le seul bouquin que j'ai lu dans le rayon "poids", et l'histoire de l'hyperempathie m'avait vraiment beaucoup parlé, et m'y étais reconnue. C'est d'ailleurs la seule chose qui m'avait marquée mais sans être révélateur pour autant.

si je me souviens bien, ce n'était pas une définition générale mais un des schémas qui menaient aux troubles avec la nourriture, non ? (je n'ai plus le bouquin sous la main, je ne saurais pas vérifier)

cela dit, c'est un terme qu'il est apparemment le seul à avoir utilisé (je vois aussi le terme "empathe" sur google, mais là ça relève d'un autre domaine :lol: ), du coup je m'en suis toujours méfié.

par contre, de mon souvenir de nouveau, il me semble qu'il ne s'arrêtait pas justement à l'hypersensibilité, il était aussi question d'un certain retrait ou recul par rapport à la vie sociale

il est pour moi évident que c'est un lit idéal pour divers troubles
49 ans région parisienne 5831
psychobunny a écrit:
par contre, de mon souvenir de nouveau, il me semble qu'il ne s'arrêtait pas justement à l'hypersensibilité, il était aussi question d'un certain retrait ou recul par rapport à la vie sociale


Voila des extraits de ce qu'il dit:

Apfeldorfer a écrit:
Ils ne parviennent pas à prendre du recul, à se détacher de ce qu'ils perçoivent et éprouvent, ils ne peuvent donc effectuer ce travail mental qui consiste à ordonner ses perceptions, leur donner un sens. Dans ces conditions, dégager un point de vue qui soit personnel, prendre des décisions, agir de façon indépendante deviennent pour le moins problématiques. Et comme ils sont englués dans le monde extérieur, ils ont tendance à s'oublier, à négliger leurs sensations corporelles, ne sachant plus si ils ont faim ou soif, voire s'ils ressentent ou non une douleur. Ils ne vivent, ne ressentent qu'au travers du monde qui les entoure, des autres.

En fait, tout se passe à peu près bien pour la personne hyperempathique tant qu'elle est "nourrie" par le monde extérieur et les autres. Mais que vienne à manquer cette manne, et l'individu se trouve confronté à un sentiment d'inexistence angoissant, voire totalement paniquant. Manger, le plus souvent sur un mode incontrôlé, peut être une façon de faire face à ce vide.


Apfeldorfer a écrit:
Les personnes hyperemathiques luttent fréquemment contre leur vide intérieur. Elles s'immergent par exemple successivement dans leur travail, un loisir très prenant, un spectacle ou une lecture, se laissent totalement absorber par ces activité, ce qui leur permet de ne pas avoir à penser par elle-mêmes. L'important est qu'il n'y ait pas de temps mort, afin qu'elles ne soient jamais confrontées à leur monde intérieur.

Leurs relations avec leurs semblables sont placées sous le signe du vampirisme: au lieu de vivre leur vie, elles se centrent sur celle des autres; au lieu d'avoir des désirs, des ambitions qui leur soient propres, elles voient le monde à travers les yeux des autres.

(...)

Le problème est qu'en agissant ainsi,(...) on aggrave encore plus l'écart entre le dedans et le dehors: tandis que le monde extérieur et les autres apparaissent comme de plus en plus pleins, vivants, sa propre personnes apparait à l'hyperempathqiue davantage encore comme une coquille vide. Au fur et à mesure que s'effiloche son identité, il a la sensation que les monde et les autres l'envahissent.
109 ans 774
c'est marrant comme ça ne me parle plus vraiment :?
néanmoins en me replaçant dans le contexte à l'époque où je l'avais lu, ça correspondait assez, j'avais ce besoin de me "nourrir" des autres et ma vie personnelle était vide. Même si certains passages s'appliquent encore actuellement ("se mettre à la place de l'autre et ressentir à sa place", pour résumer), je suis loin de coller à l'idée générale du truc, on dirait.

"avant, j'étais hyperempathique... Mais ça, c'était avant... Aujourd'hui je suis égoïste" :lol:

comme quoi, je perçois d'une façon totalement différente une lecture en fonction de mon état mental (qui n'était pas glorieux à l'époque).
49 ans région parisienne 5831
Il est possible que tu perçoives les choses de façon différente maintenant, mais il est possible aussi que les extraits que j'ai recopiés ne soient tout simplement pas ceux qui t'ont parlé autrefois! ;)

Il dit des tas de truc, et je peux me reconnaitre dans un certain nombre de choses qu'il dit, mais pas trop dans les extraits ci-dessus, et c'est d'ailleurs pour ça que je les ai mis! ;)
B I U