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Vide et solitude?

38 ans 2879
a-nonyme a écrit:
Tribulations a écrit:
Merci pour vos réponses!


@ a-nonyme, j'espère vraiment que tu trouveras la clé de l'énigme, et dans pas trop longtemps. :kiss:  

Et pour te répondre par rapport à la précocité, si par là tu entends être un enfant surdoué (ou HP, le terme à la mode), alors disons que les probabilités sont très élevées, même si je n'ai jamais passé les tests pour le confirmer. Mais je ne suis pas certaine que ça puisse expliquer ce sentiment de solitude intérieure: la profusion de pensées oui, mais le vide... (Par contre ça peut jouer sur la difficulté à trouver des interlocuteurs par lesquels on se sent compris, ça clairement. Et accentuer le sentiment d'être un ovni. Donc une île. Comment ça, je viens de fournir des arguments pour dire qu'en fait tu dois avoir raison, quelque part? :lol: )



ça nous ferait un point commun en plus... de là à dire que c'est l'explication magique ? ;)

merci pour la clé, j'y travaille :D

Je vous encourage à passer le test. En tout cas, je vais le faire de mon côté, c'est prévu pour octobre (un vrai test WAIS, j'avais passé le test Mensa et honnêtement cela ne remplace vraiment pas).
Ne restez pas devant la porte sans frapper ; tapez, vous verrez bien s'il y a quelqu'un :)
38 ans 2879
Je suis désolée, je triple-poste pour rebondir sur le passage à la fin de ton post de départ, auquel je n'avais pas fait attention (quand un sujet me parle trop parfois j'ai du mal à lire correctement ^^).


Citation:
A ce jour, ma seule explication, c’est que c’est lié à ma séparation : dès le mois de septembre, je serai totalement célibataire, seule, et je me demande si ce n’est pas lié à ça, au fait que plus personne ne sera si intimement témoin de tout ce que je vais entreprendre pour moi-même. Comme si j’avais besoin d’un œil extérieur qui prenne connaissance de mon activité pour la reconnaître, et ainsi valider son existence. Mon couple occupait une grande place dans ma vie sociale, et comme il disparaît je crois que je me rends compte aussi à quel point je suis seule – ou disons que l’équilibre que j’avais mis en place de ce côté ne fonctionne plus (heureusement, j’ai plein d’idées pour changer ce point).
Qu’en fait, finalement, tout compte fait, moi aussi je suis un animal social et que j’ai besoin du contact de mes semblables.


C'est tout à fait juste à mon sens ; il y a notre dimension culturelle mais nous sommes des animaux sociaux et il n'y a rien de plus anti-naturel pour un animal social que d'être seul une grande partie du temps, seul dans son quotidien.
Notre monde marche un peu sur la tête, surtout dans les grandes villes où on ne s'intègre pas réellement (trop de monde, pas à taille humaine) : chacun a son chez-soi, on ne se réunit pas, on ne se parle pas, on ne se reconnaît pas, et beaucoup souffrent tout en étant dans un confort qu'on ne trouve pas dans des pays plus pauvres.

Nous sommes dans une période de vacances, sans doute qu'à la rentrée ce sentiment sera moins présent avec le fait que tu créeras des liens, que tu auras beaucoup de temps avec des gens qui seront toujours les mêmes, que tu apprendras à connaître. Cela fera une intégration, pour remplacer celle que tu avais dans ta famille.

Pour ma part, je suis intégrée dans mon foyer (famille construite) et dans le village où j'habite. Cela me fait deux ancrages, qui m'empêchent de dériver.
34 ans 940
Merci beaucoup Okapi pour tes réponses. J'y répondrai en détail ce soir, mais je souhaite déjà juste rebondir sur deux points: le vide existentiel et le WAIS.


Okapi a écrit:
J'ai eu à peu près à ton âge ce sentiment de vide, que j'ai appelé vide existentiel. Et d'ailleurs, en effet, j'ai lu Sartre et eu le vertige avec La Nausée. J'ai cru que j'allais perdre pied parce que je me suis retrouvée en abîme avec ce vide, le lisant dans ce livre.

Pour moi c'était tout à fait philosophique ; je me suis demandé ce qu'était "exister", et non simplement "vivre". J'étais dans une phase adolescente où j'avais peur de ce qui était trop terre à terre, des projets, des engagements. Peur de vivre en passant à côté du fait d'exister réellement.

Et puis...et puis avec les engagements, avec l'activité, le corps mis en branle, cela s'est placé simplement en fond. Je l'ai comme garde-fou, comme idée de ne pas vivre sans se sentir vivre. J'ai une vie pleine de quotidien si effrayant, et de tâches ménagères. Mais je profite de ce qui y est intéressant et les tâches répétitives sont le lieu de mes pensées. Avec internet.

Ce que tu écris me parle beaucoup, et je vois bien ce vide existentiel que tu décris, cette lutte avec la question de l'existence. C'est quelque chose que je vis régulièrement, et qui me traverse cycliquement depuis mes 14 ans. J'ai eu un déclic important à 21 ans, lorsque je suis partie de chez mes parents: là j'ai pris ma vie à bras le corps, et j'ai commencé à exister, et je cohabite assez bien avec ce sentiment. Celui que je décris ici est très différent, et c'est pour ça que cela m'interpelle, car dans le premier il y a quelque chose de "passionnel": c'est l'angoisse, le vertige, c'est physique. Là, ce vide que j'expérimente, c'est vraiment du rien. C'est lisse, sans aspérités, ça ne remue rien de violent en moi. C'est fade. C'est différent. Mais ça tend à disparaître, alors... ;)


Et pour le WAIS, j'ai longtemps voulu le passer à l'adolescence, mais depuis je me suis ravisée, je n'en ressens pas la nécessité. D'une part, parce que c'est pour ainsi dire certain que je le suis, et comme je prends cette hypothèse pour vraie, je ne me sens pas le besoin d'un chiffre officiel pour le confirmer. Je sais déjà que je suis objectivement "différente". (Cela dit, je serai curieuse d'avoir ton retour sur ce processus: peut-être que je changerai d'avis?)
Et autre point: je ne sais pas comment c'est en France, mais en Suisse, passer le WAIS, c'est très cher, je pourrais me payer un joli séjour à la place. Et comme j'ai pas eu de vacances depuis des plombes, si le choix se présente, je n'hésite même pas :lol:
93 ans 9582
Tribulations a écrit:
a-nonyme a écrit:
Tribulations a écrit:
Merci pour vos réponses!


@ a-nonyme, j'espère vraiment que tu trouveras la clé de l'énigme, et dans pas trop longtemps. :kiss:
Et pour te répondre par rapport à la précocité, si par là tu entends être un enfant surdoué (ou HP, le terme à la mode), alors disons que les probabilités sont très élevées, même si je n'ai jamais passé les tests pour le confirmer. Mais je ne suis pas certaine que ça puisse expliquer ce sentiment de solitude intérieure: la profusion de pensées oui, mais le vide... (Par contre ça peut jouer sur la difficulté à trouver des interlocuteurs par lesquels on se sent compris, ça clairement. Et accentuer le sentiment d'être un ovni. Donc une île. Comment ça, je viens de fournir des arguments pour dire qu'en fait tu dois avoir raison, quelque part? :lol: )



ça nous ferait un point commun en plus... de là à dire que c'est l'explication magique ? ;)

merci pour la clé, j'y travaille :D

Explication magique je sais pas, et après c'est comme pour toutes les étiquettes je pense, faut faire la part des choses, ne pas tout lui coller sur le dos et s'en servir comme d'un prétexte pour ne pas dépasser ses peurs/ses difficultés ;)
Mais si ça a du sens pour toi et que tu as la certitude de l'être, c'est quand même une donnée de l'équation non négligeable (--> si quelque chose te désigne comme objectivement "différente" de la moyenne, ça peut être désagréable mais ça peut aussi permettre de prendre acte de ce fait pour mieux vivre avec). Si ça peut t'aider dans ta quête de clé, je pense que c'est un point qu'il ne faut pas omettre ;)
De mon côté, cette hypothèse éclaire/explique énormément de choses dans ma vie, mais au jour le jour, dans x ou y situation de la vie quotidienne, je me dis rarement "ah oui, c'est parce que je suis probablement surdouée que x-y!"
(Je me dis plutôt "bah, je suis bizarre, comme d'hab" :lol:)


pour ma part pas de mystère, j'ai été testée enfant :)

Et l'aîné de mes enfants aussi (pas les suivants, tant c'était évident qu'ils étaient faits dans le même moule... et que surtout, une fois le chiffre en mains, on ne nous pas aidés plus efficacement qu'avant).

MENSA, ça ne laisse pas une catégorie de personnes de côté ? c'est pas le club des 140 et + ?
38 ans 2879
a-nonyme a écrit:

MENSA, ça ne laisse pas une catégorie de personnes de côté ? c'est pas le club des 140 et + ?

C'est le club des 2%, ce qui fait 132 et + il me semble.
Mais ce n'était pas pour entrer au club, c'était juste pour vérifier mon hypothèse que j'étais allée le passer.
Cela m'avait coûté 20€, et j'avais utilisé ma carte Imagine'R donc ce n'était pas franchement dispendieux.

Par contre c'est tellement approximatif qu'à présent je trouve cela peu satisfaisant. Et je pense que j'aurais quelque chose à retirer d'un WAIS...Je verrai si j'ai raison ou tort ;)
93 ans 9582
à partir de combien on sort de la norme ? 125 ?

j'ai commencé le Mensa en ligne et j'ai pas pu finir mais mon taux de réussite est cohérent avec les tests QI passés enfant donc ça n'a pas l'air d'être n'importe quoi. Je recommencerai à la maison pour le fun, mais c'est long... j'ai de gros pb de concentration depuis toujours. Que j'ai contournés aux examens en finissant toutes les épreuves en 2 h max/4 allouées... mais 4 je peux pas moi c'est trop long je ne tiens pas en place :oops:
34 ans 940
120 t'es déjà "hors norme", intelligence supérieure, mais la "surdouance" c'est 130 ;)
Et perso, la Mensa, c'est le truc auquel j'adhérerai jamais même si je le "score", berk berk :evil:
Par contre je savais pas qu'on pouvait passer le test en ligne (même si bien sûr ça ne vaut pas le WAIS, je vais peut-être me laisser tenter. Comme ça je pourrai blâmer les imprécisions du test si je fais pas un bon "score" :lol: )


a-nonyme a écrit:
pour ma part pas de mystère, j'ai été testée enfant :)

Et l'aîné de mes enfants aussi (pas les suivants, tant c'était évident qu'ils étaient faits dans le même moule... et que surtout, une fois le chiffre en mains, on ne nous pas aidés plus efficacement qu'avant).

C'est justement pour ça que je vois pas la nécessité de passer le test de mon côté. Un chiffre, ça va me servir à quoi, du moment qu'il est pour ainsi dire certain que je suis HP?
Cela dit, une fois encore, je serai très intéressée de lire ton témoignage Okapi ;)
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Un début de piste pour savoir à quoi cela peut servir :

http://www.wat.tv/vide...re-desproges-1reft_2gh7d_.html
93 ans 9582
Tribulations, on peut le voir de deux façons. Savoir ou ne pas savoir...

J'ai pas fait tester mes plus jeunes... parce qu'ils allaient bien. Le grand avait été testé parce qu'il n'allait pas bien, dépression infantile because l'école était un mouroir pour lui.
Moi j'ai été testée... pour prouver que mon intelligence était dans la moyenne et que le saut de classe suggéré par l'instit' était une hérésie. Pas de bol ;) ceci dit avec une maman titulaire d'un bac mention TB à 15 ans et demi, on pouvait se douter... :roll:

Mensa, je suis "contre" aussi, ce côté secte élitiste me dérange. Même si a priori je pourrais... mais pour faire quoi ?

Connaître son chiffre, à mon avis a une seule utilité : si ça va pas, se faire aider par des personnes compétentes (en clair psy spécialisé)
34 ans 940
Complètement d'accord. Et comme moi je vais bien de ce côté et que ma psychothérapie a été un succès sans ce chiffre, ben j'ai pas l'intention de dépenser plus de 500 euros (!!!) le découvrir ;)
93 ans 9582
alors effectivement tu n'en as pas forcément besoin ;)

pfiou je ne pensais pas que ce fût si cher (fiston a été testé dans une structure publique donc totalement prise en charge par la sécu) :shock:
34 ans 940
En France je sais pas comment ça se passe, en Suisse tu peux être testé dans des structures mais dans ce genre de cas ce n'est pas toi qui le veut forcément, ça fait partie d'un processus de prise en charge plus large. Si c'est une initiative personnelle, ça douille vraiment méchant... :twisted:
34 ans 940
Okapi a écrit:

Citation:
A ce jour, ma seule explication, c’est que c’est lié à ma séparation : dès le mois de septembre, je serai totalement célibataire, seule, et je me demande si ce n’est pas lié à ça, au fait que plus personne ne sera si intimement témoin de tout ce que je vais entreprendre pour moi-même. Comme si j’avais besoin d’un œil extérieur qui prenne connaissance de mon activité pour la reconnaître, et ainsi valider son existence. Mon couple occupait une grande place dans ma vie sociale, et comme il disparaît je crois que je me rends compte aussi à quel point je suis seule – ou disons que l’équilibre que j’avais mis en place de ce côté ne fonctionne plus (heureusement, j’ai plein d’idées pour changer ce point).
Qu’en fait, finalement, tout compte fait, moi aussi je suis un animal social et que j’ai besoin du contact de mes semblables.


C'est tout à fait juste à mon sens ; il y a notre dimension culturelle mais nous sommes des animaux sociaux et il n'y a rien de plus anti-naturel pour un animal social que d'être seul une grande partie du temps, seul dans son quotidien.
Notre monde marche un peu sur la tête, surtout dans les grandes villes où on ne s'intègre pas réellement (trop de monde, pas à taille humaine) : chacun a son chez-soi, on ne se réunit pas, on ne se parle pas, on ne se reconnaît pas, et beaucoup souffrent tout en étant dans un confort qu'on ne trouve pas dans des pays plus pauvres.

Nous sommes dans une période de vacances, sans doute qu'à la rentrée ce sentiment sera moins présent avec le fait que tu créeras des liens, que tu auras beaucoup de temps avec des gens qui seront toujours les mêmes, que tu apprendras à connaître. Cela fera une intégration, pour remplacer celle que tu avais dans ta famille.

Pour ma part, je suis intégrée dans mon foyer (famille construite) et dans le village où j'habite. Cela me fait deux ancrages, qui m'empêchent de dériver.

Je reprends ton message Okapi, et je trouve super intéressant cette question d'intégration (dans une communauté) que tu soulèves. C'est une réflexion que je m'étais faite il y a plusieurs mois: qu'avec cette rupture, je perdais des attaches et des parties de mon identité, que j'avais "empruntées" à mon ex. Je pense que ce sentiment s'explique probablement du fait que je me sens globalement peu reliée au monde. Pour reprendre ton terme, il faut effectivement que je travaille sur mes "ancrages", ça fait partie de mes "objectifs" pour les mois à venir ;)
93 ans 9582
oui oui c'était une prise en charge globale et pluridisciplinaire, à la demande du médecin traitant ;)

je sais pas où tu es en Suisse mais en France ce serait plus 200 à300 euros, ça veut peut être le coup de faire les kilomètres ?
34 ans 940
Ah oui, je m'en souviendrai si je viens à envisager sérieusement de faire le test ;) :D
B I U