MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Se sentir adulte?

35 ans Suisse 48
La première fois que j'ai cru me sentir adulte, j'étais une gamine de 11 ans. Le fait de devoir prendre une décision difficile envers et contre tous m'avait  
fait murir d'un coup.

Par là suite et surtout en répercussion à cette enfance, j'ai clairement eu un caractère de femme-enfant. Comme si le fait d'avoir eu une vision de ce qu'était "être un adulte" m'avait fait peur de passer "cette barrière".

Parfois, j'avais l'impression que c'était une frontière ouverte et que je m'y baladais sans décider, sans passeport.

Et puis un jour, à nouveau face à une situation difficile, je me suis rendue compte que ce n'étais pas si terrible que ça d'être totalement adulte... Et depuis, j'avance plus facilement.

En résumé, c'est la vie qui nous fait sentir adulte, ses événements qu'ils soient positifs ou négatifs.
34 ans 940
C'est drôle que ce poste remonte tout à coup, parce que je me sens plus "adulte" qu'au moment où je l'ai posté (il n'y a pas si longtemps donc). ça doit être le fait que je vis seule dans un appart, maintenant
N
35 ans 357
Très bonne question,
on me dit tout le temps "tu n'es pas encore adulte malgrès ton age" dans mon cas c'est du au fait que je refuse de bosser juste pour gagner de l'argent tout le monde considère que c'est une attitude pas responsable et donc pas adulte.
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
Tout comme toi Tribulations, je me suis sentie adulte quand j'ai eus mon 1er appart' ... soit à 16 ans.

Beaucoup de divergences avec la copine de mon paternel et mon géniteur a jugé utile d'abdiquer face à elle ... et a préféré me mettre à la porte du domicile.

Donc émancipée j'ai commencé mon chemin dans la cour des grands à renfort de factures et loyers à payer. J'ai connu la joie de chercher un boulot et de faire des CV, de prendre un apprentissage en solution de secours ... et de vivre à 1600 fr/mois. De crapahuter après les boulots et les fins de mois en dents de scie, le ventre vide.

Malgré tout, je n'ai jamais vécu ça comme une difficulté (enfin débarrassée de la marâtre hystérique et violente) et j'étais bien heureuse de pouvoir enfin faire MES propres choix et d'assumer mon existence. C'était ça, pour moi, devenir adulte.
J
42 ans Paris 1842
Adulte par étapes je dirais.

Je me suis sentie adulte à 17 ans, quand j'ai décidé seule de mon orientation universitaire, en l'occurence ne pas aller en hypokhâge, me casser à la fac, et donc vivre seule.

Ensuite sentiment très vif d'un passage à l'âge adulte à la mort de mon père, quand j'avais autour de 20 ans.

Et pour revenir sur le HS, perso je kiffe le fait de faire des études pour la beauté du geste. Parce que c'est passionnant et que dans la vie tout ne doit pas être utile et rentable. En plus, je pense que qq soit le domaine d'études, même si ce n'est pas directement exploitable dans le monde du travail, les études supérieures serviront toujours, m^éme indirectement, en donnant un bagage intellectuel, des outils pour s'adapter, se débrouiller, se reconvertir. Et que si on aime un truc, faut foncer. J'ai fait un doctorat en droit pcq que c'était passionnant, mais sans compter sur une contrepartie professionnelle réelle. Je ne suis pas devenue prof de fac, j'ai bcp pleuré, et j'ai perdu des années de carrière par rapport à un confrère qui aurait commencé après M2 et école d'avocat. Mais je ne regrette absolument pas: ça forge le caractère et le cerveau, et les qq euros que je gagne en moins par rapport à d'autres gens du même âge et du même métier ne sont pas un drame.
34 ans La Ville Rose 2324
[quote="Justdontknow"Et pour revenir sur le HS, perso je kiffe le fait de faire des études pour la beauté du geste. Parce que c'est passionnant et que dans la vie tout ne doit pas être utile et rentable. En plus, je pense que qq soit le domaine d'études, même si ce n'est pas directement exploitable dans le monde du travail, les études supérieures serviront toujours, m^éme indirectement, en donnant un bagage intellectuel, des outils pour s'adapter, se débrouiller, se reconvertir. Et que si on aime un truc, faut foncer. J'ai fait un doctorat en droit pcq que c'était passionnant, mais sans compter sur une contrepartie professionnelle réelle. Je ne suis pas devenue prof de fac, j'ai bcp pleuré, et j'ai perdu des années de carrière par rapport à un confrère qui aurait commencé après M2 et école d'avocat. Mais je ne regrette absolument pas: ça forge le caractère et le cerveau, et les qq euros que je gagne en moins par rapport à d'autres gens du même âge et du même métier ne sont pas un drame.

ça fait du bien de lire ça, même si je ne sais pas ce que l'avenir me réserve concernant mes études, mais tu m'as vachement reboostée. Merci ;)
ZouZou-X3Again a écrit:
ça fait du bien de lire ça, même si je ne sais pas ce que l'avenir me réserve concernant mes études, mais tu m'as vachement reboostée. Merci ;)

Tu fais quoi, comme études?
J
42 ans Paris 1842
ZouZou-X3Again a écrit:
[quote="Justdontknow]"Et pour revenir sur le HS, perso je kiffe le fait de faire des études pour la beauté du geste. Parce que c'est passionnant et que dans la vie tout ne doit pas être utile et rentable. En plus, je pense que qq soit le domaine d'études, même si ce n'est pas directement exploitable dans le monde du travail, les études supérieures serviront toujours, m^éme indirectement, en donnant un bagage intellectuel, des outils pour s'adapter, se débrouiller, se reconvertir. Et que si on aime un truc, faut foncer. J'ai fait un doctorat en droit pcq que c'était passionnant, mais sans compter sur une contrepartie professionnelle réelle. Je ne suis pas devenue prof de fac, j'ai bcp pleuré, et j'ai perdu des années de carrière par rapport à un confrère qui aurait commencé après M2 et école d'avocat. Mais je ne regrette absolument pas: ça forge le caractère et le cerveau, et les qq euros que je gagne en moins par rapport à d'autres gens du même âge et du même métier ne sont pas un drame.


ça fait du bien de lire ça, même si je ne sais pas ce que l'avenir me réserve concernant mes études, mais tu m'as vachement reboostée. Merci ;)

Tu m'en vois ravie ^^
Mais enfin, quand meme, dans un grand nombre de cas, les études, c'est pas juste pour la beauté du geste, ca sert concretement!
Que parfois, on le fasse pour la beauté du geste (en connaissance de cause), ok. Que parfois, on le fasse dans un but qui finalement ne se réalise pas, ok. Dans ce cas, c'est bien si on ne regrette pas et qu'on i trouve son compte quand meme.
Mais la finalité première des études, c'est quand meme de trouver un meilleur boulot à la sortie, qqch qui nous intéresse. certains domaines sont plus porteurs que d'autres, c'est sûr. Mais si on ne s'intéresse pas à ceu+-là, on ne va pas non plus se forcer! L'idéal est de pouvoir trouver un équilibre entre ce qui nous passionne et ce qui pourra nous faire manger! Parfois on i arrive, parfois pas!
J
42 ans Paris 1842
aurelie3367 a écrit:
Mais enfin, quand meme, dans un grand nombre de cas, les études, c'est pas juste pour la beauté du geste, ca sert concretement!
Que parfois, on le fasse pour la beauté du geste (en connaissance de cause), ok. Que parfois, on le fasse dans un but qui finalement ne se réalise pas, ok. Dans ce cas, c'est bien si on ne regrette pas et qu'on i trouve son compte quand meme.
Mais la finalité première des études, c'est quand meme de trouver un meilleur boulot à la sortie, qqch qui nous intéresse. certains domaines sont plus porteurs que d'autres, c'est sûr. Mais si on ne s'intéresse pas à ceu+-là, on ne va pas non plus se forcer! L'idéal est de pouvoir trouver un équilibre entre ce qui nous passionne et ce qui pourra nous faire manger! Parfois on i arrive, parfois pas!


Je ne pense pas que la finalité première des études soit de trouver un meilleur boulot à la sortie. Bien sûr que c'est à prendre en compte. Bien sûr que c'est bien si ça arrive. Mais la finalité première des études, c'est d'apprendre et de s'épanouir intellectuellement.

Pour le reste, on est globalement d'accord, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas utiliser ses études pour pouvoir manger. Je dis juste que les études, c'est d'abord une question d'épanouissement intellectuel et de curiosité.

C'est pour cela que je pense qu'il faut se faire assez confiance pour faire ses choix. Je déteste le discours sur les filières bouchées, les études inutiles, etc. Evidemment que quelqu'un qui se lance dans des études de lettres classiques (un regret, j'aimerais bien m'y mettre un jour) sait que son insertion professionnelle sera plus compliquée qu'un diplômé d'école de commerce (et encore...).

C'est aussi largement parce que l'on vit dans une société bornée, qui croit que le diplômé en lettres classiques ne saura rien faire d'autre que des versions latines. Ben non. Il a développé pendant des études des compétences d'analyse, de synthèse, de maîtrise de la langue, de rédaction, etc etc qui peuvent servir, dans plein de milieux pros. Un peu de force de conviction, deux ou trois stages là au milieu, un réseau pro efficace et hop! Y a pas d'études inutiles.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
En espérant que les parents assurent les arrières...
Rien n'est inutile dans la vie...
D'ailleurs, depuis qqs années, les emploieurs voient les étudiants de lettres (modernes, plutot) d'un meilleur oeil, parce que eu+ au moins savent écrire sans fautes... sauf que le boulot qu'on leur propose n'est pas forcément celui de leur reve.
Mais c'est vrai que si on est passionné par l'informatique ou la gestion financiere, il sera plus facile de trouver du boulot dans ce domaine que si on est passionné par l'egipte ancienne... ca ne veut pas dire que qqn qui a un bac+5 ou +8 d'egipte ancienne ne trouvera pas de boulot... mais peut-etre pas dans son domaine.
quand on fait un doctorat de droit et qu'on ne devient pas prof, on peut toujours etre avocat et on reste dans le domaine du droit. quand on a fait un doctorat de civilisations anciennes et qu'on ne devient pas prof, c'est un peu plus compliqué de rester dans ce domaine.
le_chat_du_cheshire a écrit:
En espérant que les parents assurent les arrières...

ca dépend. certains ont des bourses, des petits boulots, et/ou d'autres aides. Il faut arreter de penser que tous les étudiants sont financés par papa-maman!
J
42 ans Paris 1842
le_chat_du_cheshire a écrit:
En espérant que les parents assurent les arrières...


Je ne vois pas pourquoi.

La thèse, je l'ai financée moi même. Comme mes études à partir de la maîtrise seulement, effectivement. J'ai plein de potes qui ont fait des études de lettres, histoire, etc, qui n'ont pas coûté plus cher à leurs parents que les juristes, les médecins ou les étudiants en grandes écoles. Parce que oui, ils ont trouvé du travail. Pour de vrai. Du vrai travail payé.

Effectivement, le CDI est rarement à la clé tout de suite, faut composer avec une certaine précarité, bosser en freelance ou enchaîner les CDD. Mais enfin, j'ai de toutes façons l'impression de faire partie d'une génération qui sait tout à fait que l'on va bouger, changer de taff voire de vie professionnelle souvent.

Alors dans un monde où les vagues de masters en droit, par ex, trouvent normal d'enchaîner des années de stages avant que l'on ne daigne les payer réellement, franchement, je ne vois pas l'intérêt de se priver de faire un truc qui te plaît.
J
42 ans Paris 1842
aurelie3367 a écrit:
Rien n'est inutile dans la vie...
D'ailleurs, depuis qqs années, les emploieurs voient les étudiants de lettres (modernes, plutot) d'un meilleur oeil, parce que eu+ au moins savent écrire sans fautes... sauf que le boulot qu'on leur propose n'est pas forcément celui de leur reve.
Mais c'est vrai que si on est passionné par l'informatique ou la gestion financiere, il sera plus facile de trouver du boulot dans ce domaine que si on est passionné par l'egipte ancienne... ca ne veut pas dire que qqn qui a un bac+5 ou +8 d'egipte ancienne ne trouvera pas de boulot... mais peut-etre pas dans son domaine.
quand on fait un doctorat de droit et qu'on ne devient pas prof, on peut toujours etre avocat et on reste dans le domaine du droit. quand on a fait un doctorat de civilisations anciennes et qu'on ne devient pas prof, c'est un peu plus compliqué de rester dans ce domaine.


Le doctorat est pas le meilleur exemple. La chance du droit, c'est surtout qu'on peut faire le deuil assez vite de l'université et de la recherche. Parce qu'ensuite, pour les autres doctorats, quelque soit la matière, on s'englue de post doc en post doc, d'exil en exil, méprisés par le système pour ceux qui restent en France, exploités, en espérant un hypothétique poste université, cnrs ou autre. Et ça, ça marche malheureusement dans quasi toutes les disciplines, les biologistes étant particulièrement maltraités je trouve.
B I U