" ho là là ", j'ai 3 kilos à perdre, disent-elles.

J'imagine que sur un ton humoristique les 2 phrases passeraient mieux mais n'ayant pas l'indication humoristique j'ai pris les phrases comme elle étaient écrites. Je pense avoir utilisé cette méthode quand j'étais beaucoup plus jeune d'ailleurs.

Après de mon poids de vue, l'auto-dérision et l'ironie ont leur limite ( je ne nie pas que ça m'a aidé à une période, c'est un peu grâce à ça que je peux utiliser le mot " grosse " sans rougir ou presque. J'en étais au stade où si quelqu'un disait " Wouah t'as vu comment elle est grosse la banane ! " je me sentais mal ). Je trouve que plaisanter là-dessus, bien que ça détende l'atmosphère et dédramatise la chose met un peu trop à l'aise certaines personnes qui se permettent des " plaisanteries " puisque se sentant légitimes, parfois à des moments inopportuns, souvent sans méchanceté mais bon, y'avait des moments où ça ne passait pas. Du style " Tu veux une cigarette ? - Non merci. - Bah si prends-en une, ça fait maigrir HIHIHI ! " Vous voyez le style de situation ? ( c'est la seule qui me vient en tête là )
Et j'étais dans l'impossibilité de reprocher quoi que ce soit puisque j'avais moi-même autorisé cette situation quelque part. J'ai fini par me dire que dans le fond y'a rien à dédramatiser, je suis grosse c'est tout. ça m'attriste parfois mais sinon, c'est pas un drame et que du coup j'avais pas à détendre quoique ce soit. ( ça fait un peu méchante dit comme ça mais ça ne l'est pas lol, c'est juste pour illustrer ma position ).

Sinon @katia si je me souviens bien de la charte je crois qu'il ne faut pas donner le chiffre du poids perdu ... C'est pas grave cette fois je pense, tu ne devais pas le savoir ;)

( Désolée, pas de citation ni de pseudos précis, je galère un peu là ).

ZouZou-X3Again a écrit:

Je vois parfaitement, mais je trouve que la situation est différente: si tu ne te plains de rien du tout et que quelqu'un vient plaisanter sur ton poids dans le but de "dédramatiser", alors je trouve que tu as raison de te demander ce qu'il y a à dédramatiser. Perso, je n'apprécierais pas non plus. :?

Mais si la personne en fait est en train d'embrayer de façon sincère sur un discours du type: "j'ai 3 kilos en trop, je suis trop moche, ma vie est fichue", dans ce cas plaisanter, c'est un peu comme donner un coup de pied dans la fourmilière des habitudes pour la faire sortir de ce discours "mauvais pop up".

Bien sûr, il ne s'agit pas ensuite de lui ressortir les mêmes plaisanteries des heures plus tard, alors qu'elle n'a rien dit de spécial ensuite: là, au contraire, cela la ferait retomber dans les pensées néfastes, alors que le but était de l'en sortir, justement.

Voila, j'espère que je me suis correctement exprimée, ce n'est pas facile. ;)

Je comprends ce que tu veux dire Zouzou et ne t'inquiète pas, y'a rien de méchant dans ton message :)

Pour reprendre ton exemple de la cigarette, une fois encore, je serais du genre à prendre la chose avec dérision du genre "non merci je fume pas, j'ai dû faire un choix entre un cancer du poumon et du diabète, j'ai préféré le deuxième".
Bon, c'est juste un exemple, je n'ai pas de cancer au poumon tout comme je n'ai pas de diabète. Mais j'essaye toujours de rebondir avec humour à tout, même à ceux qui veulent se moquer avec méchanceté de mes courbes :)

L'autodérision, c'est une chose. Je n'ai pas de pb avec ca.
Là où j'ai un pb, c'est la dérision et l'ironie sur les difficultés et complexes des autres.
Et c'est vrai que, parfois, l'autodérision appelle la dérision des autres, qui ne voient pas le pb.
Ca m'est moi-meme arrivé une fois, d'ailleurs c'est peut-etre pour ca que je suis prudente maintenant, je sais pas. J'avais un collègue homme qui se trouvait trop petit (mais qui n'était absolument pas nain). Il n'arretait pas de plaisanter là-dessus, en disant par ex. qu'il n'allait pas s'asseoir, histoire de se grandir, qu'il était assez petit comme ca pour pas s'asseoir en plus. Un jour, alors qu'on bossait sur un truc à mon bureau et que j'étais assise et lui debout, je lui dis de s'asseoir parce que j'avais pas envie de me tordre le cou à regarder en l'air pour lui parler... et j'ajoute "je sais que tu veux te grandir mais moi je n'ai pas un cou de girafe!"
Et là il m'est rentré dedans en me disant qu'il était le seul à avoir le droit de plaisanter avec sa taille.
Bon. J'ai trouvé ca brutal, vraiment. Et presque injuste: le fait de plaisanter à longueur de journée dessus avait selon moi justifié les plaisanteries extérieures, surtout que je ne faisais que reprendre les siennes. Bin non, venues de dehors, ses propres plaisanteries ne passaient pas.
Donc maintenant je crois que je suis bcp plus prudente.
Et je finis par lui donner raison: je plaisante sur mon poids, mais je n'apprécierais pas forcément qu'on plaisante dessus comme moi je le fais.

ZouZou-X3Again a écrit:
Il est interdit de donner des chiffres de perte de poids, et interdit aussi de conseiller une méthode pour perdre du poids.
Ce n'est pas un site pour perdre du poids. Ici, ce n'est pas le but. Après, ce n'est pas les sites qui manquent pour ca!

Aurélie-76, moi je trouve ça drôle tes réponses ironiques ^^
Bien sûr dis sur le ton de l'humour, ça peut permettre à cette amie de se rendre compte que ce n'est pas si grave ses 3 kilos et que ça ne vaut pas le coup de complexer pour ça !

Cela dépend aussi dans quel contexte c'est dit, si c'est répétitif, par quelle amie, dans quel but. C'est clair qu'une personne mince qui se plaint de 3 kg en trop à une autre obèse, ça parait assez indélicat. Comme l'exemple d'Aurélie3367 de celle qui va se plaindre de ses lunettes à un aveugle.

Mais d'un autre côté, l'amie en question n'a peut être même pas pensé au surpoids de l'autre et parlait avant tout à une amie, pas à une grosse. Donc elle lui a parlé d'un sujet comme un autre.
Une fois j'étais perdue dans un centre accueillant des personnes handi, une patiente me demande ce que je chercher, je lui réponds : "les escaliers " elle : "Euh c'est par là je crois, enfin vu que je ne les utilise pas ! " Et moi j'ai répondu machinalement "Ah bon ?!"
Je me suis toute suite rendue compte de ma bêtise, mais la personne n'a même pas relevé et heureusement qu'elle ne l'a pas mal pris ;) Sur le coup, je m'adressais tout simplement à une personne et j'avais "oublié" son handicap.

Parfois je me souviens aussi d'une personne qui se plaignait parfois de soucis mineurs de santé chez moi (ma mère était gravement malade, alors une autre personne de ma famille trouvait cela déplacé les remarques sur de la bobologie quand on est avec une personne très malade) Mais moi honnêtement, je n'y faisait pas trop attention, et ma mère encore moins. Elle aimait qu'on la considère comme une personne "normale" et pas juste comme une personne handicapée, donc personne n'avait à se brider ou à se dire "attention, je ne dois pas dire ça, sinon ça va être pris comme ça"
J'ai mal au dos, ma mère me demande comment ça va, je lui dis que j'ai mal au dos, parce que c'est ma mère, que j'échange avec elle comme avec une autre personne.

Et aussi, ça peut être bien d'échanger avec l'amie en question, sur les remarques d'Aurélie3367, genre, "tu as 3 kg en trop, par rapport à quoi ? A quelle "norme" et la mettre ne garde sur les méfaits des régimes.

aurelie3367 a écrit:

Elle ne savait peut être pas ;)

aurelie3367 a écrit:

Pour moi, il y a deux situations différentes: l'une ou la personne nous confie un réel complexe qui la mine (mais c'est assez rare que cela arrive) et dans ce cas, je crois que le mieux c'est de l'écouter, l'autre où la personne répète un discours "pop up", toujours le même, comme bloquée dans ces pensées négatives (et je vois ça très souvent chez celles qui disent "j'ai 3 kilos à perdre"), et dans ce cas, je crois que l'humour peut l'aider.

katia89 a écrit:

Je suis complétement d'accord, mais ça veut dire quoi "l'aider"? L'aider à perdre du poids? Ou l'aider à comprendre que perdre du poids ne doit pas être le but de notre vie? ;)

Plume_d_Ange a écrit:
Je pense que dans tous les cas c'est important de mettre les gens en garde par rapport aux régimes. Ca fait vieux vétéran parfois mais tant pis.
Quand j'ai fait mon premier régime à 15 ans pour perdre les 3 ou 4 kilos qui dépassaient de la sacro-sainte norme des "10 kg de moins que les cm au-dessus du mètre), ca m'aurait été bien utile que qqn me dise que 20 ans plus tard j'en ferais 60 de plus et que je serais obsédée par la nourriture...
Bon alors, moi, c'est ma mère qui m'avait dit qu'il fallait que je fasse un régime pour mes 3 ou 4 kg en trop. Mais elle non plus n'aurait sans doute pas fait ca si elle avait su...

mamykro a écrit:
Aider qqn à perdre du poids, ce n'est pas l'aider. Enfin, si, à grossir, peut-etre!

on est d'accord, Aurélie. ;)

Je crois que si une ronde est bien dans sa peau, elle pourra être bienveillante à l'égard des filles qui veulent maigrir.

Par contre si déjà on souffre de son image, il faut penser à soi d'abord, se protéger et envoyer l'autre à la gare, même s'il souffre. C'est le Bé a ba de chaque situation en fait ...

Moi si une fille me parle de son poids, je n'ai pas d'autre solution pour me protéger que de l'envoyer un peu chier... Je n'ai pas envie de plaisanter, ni qu'elle s'allonge sur mon divan alors que je vais mal...

J'éprouve alors vraiment un sentiment de rejet.

Mebele a écrit:
Pour reprendre ma comparaison avec le myope et l'aveugle, où un myope va se plaindre de ses lunettes à un aveugle, c'est pareil.
Si l'aveugle vit bien son handicap, il va pouvoir etre compréhensif à l'égard du myope... Mais s'il vient de perdre la vue et le vit très mal, il va l'envoyer ballader sans ménagement, c'est évident...
C'est un réflexe de survie je crois. Quand la coupe est pleine, si on en rajoute elle va déborder... Si on ne veut pas qu'elle déborde, on est bien obligé de dire "stop" à celui qui s'approche avec de l'eau...