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Les critères éliminatoires

60 ans calvados 16079
Par hasard je suis tombée sur ce blog :

[url]
http://blogmartien.com...-une-aberration-perverse[/url]

Il y a de la lecture, il y est question de critères, tout en rapport avec le  
sujet ;)
40 ans Niort 1336
Kuro_Hime a écrit:

Ex perso : j'adore les fleurs du mal ou les comédies du 17 e siècle mais j'adore aussi les polars et j'en lis beaucoup de Donna León ou Ian Rankin qui sont contemporains et bien vivants hein .... Et je ne pense pas être la seule ça aimer des lectures différentes !


Oh ! Ian Rankin ! Ma soeur en a traduit un pour fleuve noir !
Et tout le théatre du 17ème... Love...

J'ai des pages et des pages de retard, mais je réagis quand même : ma mère était spécialiste du Polar, et tout ce que cela englobe (policier, thriller, roman noir......). Eh bien elle a eu à lutter des années contre l'idée que le polar était un roman de gare ! Et quand bien même, Fred Vargas, que du coup j'ai la chance de connaître, en est très satisfaite d'être une auteur "de gare", ou "de plage" !

Et si j'ai envie de citer un auteur contemporain qui a tant fait, et un livre de cet auteur, je citerais Pennac, et Chagrin d'école, excellentissime. Devrait tous nous mettre d'accord. Rappelons pour mémoire que Pennac était un cancre. Un vrai, paniqué par les mots.
56 ans 2676
... Et là, j'arrive comme un prince... De bonne heure et de (presque) bonne humeur.

Je vous remets toutes et tous d'accord avec
Maupassant et ses petites histoires. Bien qu'ayant un gros faible pour les histoires normandes, histoires de sabots, d'éfants, etc,

Celle-ci est crousti-fondante!!!
http://www.lettres-per...s/guy-maupassant/nuit-noel.php
34 ans Paris 3680
LaPo a écrit:
Kuro_Hime a écrit:

Ex perso : j'adore les fleurs du mal ou les comédies du 17 e siècle mais j'adore aussi les polars et j'en lis beaucoup de Donna León ou Ian Rankin qui sont contemporains et bien vivants hein .... Et je ne pense pas être la seule ça aimer des lectures différentes !


Oh ! Ian Rankin ! Ma soeur en a traduit un pour fleuve noir !
Et tout le théatre du 17ème... Love...

J'ai des pages et des pages de retard, mais je réagis quand même : ma mère était spécialiste du Polar, et tout ce que cela englobe (policier, thriller, roman noir......). Eh bien elle a eu à lutter des années contre l'idée que le polar était un roman de gare ! Et quand bien même, Fred Vargas, que du coup j'ai la chance de connaître, en est très satisfaite d'être une auteur "de gare", ou "de plage" !

Et si j'ai envie de citer un auteur contemporain qui a tant fait, et un livre de cet auteur, je citerais Pennac, et Chagrin d'école, excellentissime. Devrait tous nous mettre d'accord. Rappelons pour mémoire que Pennac était un cancre. Un vrai, paniqué par les mots.


LaPo copiiiiine !!
Pour Pennac ta remarque est super pertinente ! Et j'adore ce qu'il écrit !

Lequel de Rankin ta soeur a traduit?
40 ans Niort 1336
Kuro :kiss: c'est Errances qu'elle a traduit, random walk de son nom originel.

Hey, Poirier, chuis trop fière ! Ta signature... C'est une citation ! On me cite ! ;)
P
56 ans 3727
ClauBreizhPolska a écrit:
Par hasard je suis tombée sur ce blog :

http://blogmartien.com...-choix-une-aberration-perverse

Il y a de la lecture, il y est question de critères, tout en rapport avec le sujet ;)

Ca manque un peu d'émotion mais certains autres articles sont très intéressants. :)
60 ans calvados 16079
Prax a écrit:
ClauBreizhPolska a écrit:
Par hasard je suis tombée sur ce blog :

http://blogmartien.com...-choix-une-aberration-perverse

Il y a de la lecture, il y est question de critères, tout en rapport avec le sujet ;)

Ca manque un peu d'émotion mais certains autres articles sont très intéressants. :)


Mais justement, est-ce que imposer trop de critères ne tue pas l'émotion ? A mon sens, ça ferme lui ferme la porte, ne laissant la place qu'à des "étiquettes".

Imaginons rencontrer une personne IRL et tilter, on ne va pas lui demander son pédigrée pour savoir si elle rentre dans nos critères, si ? :?
34 ans Paris 3680
Je ne l'ai pas lu mais vu que je compte lire tout Ian Rankin (merci a mon papa qui les a tous quasi) quand je le lirai je penserai z toi
40 ans Niort 1336
Kuro_Hime a écrit:
Je ne l'ai pas lu mais vu que je compte lire tout Ian Rankin (merci a mon papa qui les a tous quasi) quand je le lirai je penserai z toi


Je suis complètement à la ramasse, errance, c'est Lawrence Block, Ian Rankin, c'est Mortal causes et black book, et si je les connais aussi bien, c'est que c'est ma môman qui les a traduit et que c'est moi qui les dactylographiais pour arrondir mes fins de mois... L'inspecteur Rebus... Je les lisais en les tapant, le mystère s'épaississant à chaque page... "M'man, traduis la suite !"
34 ans Paris 3680
J'imagine bien :)
Mais comme je les ai pas lus non lus ça change pas grand chose (et du coup je connais un nouveau nom pour mes futures lectures polaresques )
49 ans région parisienne 5831
Remus a écrit:
Lorsque j'ai eu sous les yeux du Baudelaire, j'étais prête à l'apprécier. J'avais fait, en dehors de l'école, tout un apprentissage en amont qui m'y avait préparée.
Mais je n'étais pas la norme, beaucoup n'avaient pas fait cet apprentissage, et les lectures leur étaient laborieuses, désagréables, absconses, et je n'ai pas la sensation qu'ils en retiraient beaucoup, même avec un prof valable.


C'est le problème aussi de l’hétérogénéité des classes, surtout au collège. Le professeur doit s'adresser à un vaste panel d'enfants: de celui qui a encore beaucoup de mal à lire un livre simple, à celui qui lit déjà des classiques pour son plaisir.

D'un autre côté, si les classes n'étaient pas un minimum hétérogènes, on se retrouverait vite avec des ghettos de part et d'autre, et ce serait dommage, car la différence est enrichissante.

Tes copines qui te demandaient les réponses ont peut-être compris, en te voyant, qu'il y avait peut être quelque chose à "tirer" pour elles dans les livres. Il est possible qu'elles s'y soient mises plus tard, en repensant à l'exemple que tu donnais. Elles ont aussi sûrement tiré quelque chose de tout ça, même si c'était parfois à leur insu.

Remus a écrit:
les oeuvres que j'ai vu et entendu choisie étaient toujours un peu les mêmes, et des mêmes auteurs)[/i], et que ces choix contribuent à creuser l'écart scolaire (dans cette discipline donnée) entre les lecteurs habitués, et les non(ou peu)-lecteurs.


Je ne suis pas prof de français, mais je pense que c'est la même chose que pour les sciences: perso, je vois très souvent mes élèves aimer se "prendre la tête" sur un problème difficile, alors que des choses "à leur niveau" ne les enthousiasment pas: ils le font, ils savent le faire, mais bon...

Au quotidien, je vois que la difficulté, loin de rebuter, est souvent porteuse pour les élèves. C'est sûr qu'il y a un minimum de psychologie à fournir pour mettre les élèves "en condition", mais à mon avis, ça marche plutôt bien. Certes, pas avec tout le monde, mais je crois qu'on ne peut pas espérer mener un cours qui convienne parfaitement à 30 personnalités différentes.

Et à mon sens, cela ne creuse pas les écarts: au contraire, bien des gamins en difficultés aiment se prendre la tête sur quelque chose de difficile: pour eux, c'est comme si on leur faisait confiance, comme si on leur disait: "c'est dur, mais je sais que tu peux le faire". Les cantonner à des trucs faciles, c'est aussi leur faire passer le message: "t'es un neuneu, alors je te donne des trucs de neuneu".
34 ans 2571
mamykro, c'est toute l'idée de la 'pédagogie de l'excellence' (les inspecteurs appellent ça comme ça) : et ça marche, si tu donnes un exercice très facile, tu auras un nombre record d'élèves qui n'auront pas fait le travail. Alors qu'une tâche plus compliquée (avec un accompagnement si nécessaire) va être très appréciée des élèves.

Pour revenir sur ce pauvre Baudelaire, il se trouve que c'est un des auteurs que les élèves aiment le mieux, alors je vois pas pourquoi il est subitement devenu symbole de vieilloterie bien nulle...

Quant aux auteurs contemporains, il y en a et j'aime particulièrement les faire étudier en classe. A mon programme de 1ère cette année : Laurent Gaudé, Jean Rouaud (très facile et plein d'humour), Eduardo Mendoza (bien barré aussi), Jean-Luc Lagarce, pour le 21ème siècle.
Pour le 20ème : Ionesco, Apollinaire (les élèves aiment beaucoup les calligrammes), Albert Cohen, Kateb Yacine...

A côté de ça, on lit les Liaisons dangereuses, et comme ils disent : "Si on peut vous dire franchement madame, il faut pas vous vexer : au début c'était trop chiant, mais à la fin en fait c'était cool, et même marrant". Entre temps, ils ont vu l'intérêt : mission accomplie.

Les lectures au choix à la maison que je propose en 2nde comporte exactement 36 choix (je viens de compter), dont 3 BD, quant aux autres oeuvres, ça va de Stefan Zweig ou La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel aux Misérables : chacun y trouve son compte et ça reste exigent. Pas de trucs chiants, ni de trucs médiocres. La fameuse alliance : bienveillance et exigence.

Le B A BA, quoi...

On s'emmerde quand les élèves traînent les pieds, de toutes manières. J'aime bien faire des petits sondages (anonymes) pour savoir ce que les élèves ont vraiment aimé comme lectures dans l'année. Je n'ai (pour l'instant, croisons les doigts!) jamais vu un livre que personne n'aurait aimé. Ni un élève qui n'aurait aimé aucun livre de l'année.

PS : j'arrive pas à croire que je dépense encore de l'énergie pour convaincre des gens butés :lol:
P
56 ans 3727
ClauBreizhPolska a écrit:
Imaginons rencontrer une personne IRL et tilter, on ne va pas lui demander son pédigrée pour savoir si elle rentre dans nos critères, si ? :?

C'est ce que j'ai souligné, les critères s'envolent lorsque l'on tilte. Du moins au début, parce qu'après, quand l'émotion recède la place à la raison, certainement que ça sera en fonction de chacun. Et à titre personnel je n'ai jamais été assez loin pour savoir quels critères remonteraient à la surface et définiraient une incompatibilité. ;)
P
56 ans 3727
mamykro a écrit:
D'un autre côté, si les classes n'étaient pas un minimum hétérogènes, on se retrouverait vite avec des ghettos de part et d'autre, et ce serait dommage, car la différence est enrichissante.

Mais les ghettos (si on veut les appeler ainsi) existent. A la sortie de 5ème les plus nuls sont envoyés en CAP (il y avait aussi le CPPN), à la sortie de 3ème, en BEP ou en BAC pro pour les moins mauvais. Quel est le vrai ratio choix/obligation pour les virages vers l'enseignement professionnel ?
49 ans région parisienne 5831
maintenant, il y a le "collège unique", c'est à dire que tous les élèves doivent arriver jusqu'en troisième. Plus personne n'est orienté en 5ème.

En pratique, c'est clair que si un élève a de bonnes notes, il va rarement en CAP après la troisième, et les CAP sont très souvent une obligation et pas un choix. Ceci dit, les profs de CAP arrivent régulièrement à redonner confiance à ces élèves en échec, ils leur montrent qu'un CAP, ça peut être aussi une voie de réussite. Je connais des tas d'élèves de CAP qui sont ensuite fiers et heureux d'avoir réussi leur CAP, et qui envisagent un bac pro ensuite, même si ils allaient au départ en CAP par obligation.

De ce point de vue là, je vois très souvent mes collègues se battre auprès des élèves et de leurs parents pour leur montrer qu'un CAP, c'est pas forcément une voie de garage qui fait que l'on n'aura jamais un métier à responsabilité ou bien rémunéré. Et bien que les preuves soient très nombreuses (les anciens élèves de CAP reviennent témoigner, indiquent leur parcours, donnent leur salaire), les parents sont rarement convaincus.

Je crois que les profs font souvent le max à ce sujet, mais les réticences des parents et des élèves sont nombreuses, et c'est la société dans son ensemble qui doit changer de point de vue sur les métiers manuels.
B I U


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