Je sais bien que la parole a une valeur, que j'ai progressé sur un domaine mais que c'est pas encore parfait hein ;)
Mais aller en parler à une personne, toutes les semaines je doute fort que je puisse le faire. Je suis une littéraire alors les questions et doutes je connais. C'est juste de les amener trop sur le terrain de la nourriture qui me gêne. Pour le reste je ne suis pas contre au contraire.
Mes parents n'étaient pas vraiment sécurisants à y réfléchir. En fait c'est ambigu. Je sais qu'ils m'aiment c'est certain, plus que tout c'est certain aussi. je sais qu'ils n'hésiteraient pas à donner leur vie pour moi.
Mais en même temps mon père a toujours eu ses angoisses d'aussi loin que je me souvienne. Je l'ai donc su faillible très vite et un temps (adolescence au hasard) je lui en voulais énormément. Ma mère j'ai su pendant longtemps qu'elle restait avec mon père pour moi. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je les ai toujours vu avoir du mal à boucler les fins de mois voir être dans des situations quasi insolubles. La valeur des choses du coup je l'ai eu très tôt et mes demandes ont toujours été en fonction.
Dès que j'ai pu travailler (emploi étudiant) je les ai soulagé. Mon premier salaire ben il a servi quand ils ont eu des soucis (saisie) après le placement de ma grand mère et que le reste de ma famille ne voulait pas payer malgré leur engagement verbal, ça c'est fini devant un tribunal (qui a donné raison à mes parents et là aussi j'ai largement aidé pour les démarches). À cette époque l'argument de ma tante a été "mais mois j'ai mon fils (23 ans, aucun diplôme aucun taf) à charge, donc c'était normal que ça nièce (et filleule) paye la facture quoi...
Mon père ne supporte plus de se déplacer jusqu'à la ville et la pharma du village a des tarifs abusifs. Il ne va en ville que le dimanche pour voir sa mère, 2 fois par mois.
Comme moi par contre j'habite dans le centre ben ils demandent (un truc aux halles, retirer du liquide pour eux, la pharma, du thé, acheter des cartes de voeux par ex cette semaine).
Je sais que ma mère a eu une enfance difficile et une vie guère plus facile, qu'elle n'a jamais été vraiment heureuse et mon père idem.
Pour le gars oui bien sur que je l'aurai fait. Je sais que je suis gentille comme fille, serviable tout ça. Mais ça m'hallucine quand même quand on fait pour moi ce que je ferais pour les autres (oui je sais c'est pas logique je le réalise à l'écrire).
Là je crois qu'il y a de gros restes aussi d'avec mon ex. Il était normal et acquis que je rassure monsieur mais lui ne me ménageait pas bien au contraire. A chaque fois que je croyais pouvoir me reposer un peu sur lui, lui faire confiance je m'en prenais dans les dents. Alors du coup j'ai encore du mal à faire confiance et à admettre que oui je mérite des égards.