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Aidez moi à avancer

39 ans 1170
Bonjour les filles,

Je ne savais pas trop où mettre ce post car je pense qu'il correspond à plusieurs thèmes, image de soi, tca etc etc ...

Je poste finalement ici ma  
bouteille à la mer, car je me dis que c'est par ici que j'ai le plus de chance de croiser une personne qui aurait trouvé sa lumière au bout du couloir et qui pourrait peut être m'aider à trouver la mienne.

Je pose le décor :
Enfance particulièrement difficile, maltraitance, parents toxiques, c'est mon père obèse qui me gave, à 10ans il m'emmène acheter une baguette viennoise tous les matins qu'il recouvre d'un quart de plaquette de beurre et d'une épaisse couche de nutella, il me propose régulièrement des tablettes de chocolat en guise de diner ou déjeuner... Chez ma mère c'est légèrement différent, elle ne sort plus de son lit depuis plusieurs années donc si je veux manger je me débrouille avec ce que je trouve, des boîtes en général, en tout cas ça m'aide à réguler les gavages du week-end. A ce moment là, je suis ronde, juste ronde.

Et puis je m'émancipe, je saisis ma liberté, je prends mon envole et m'éloigne de mon enfer. Je vous passe ces 6 années.

Quand je rencontre mon mari, je suis toujours seulement ronde, en tout cas jolie et bien dans ma peau. Deux ans plus tard, on décide d’arrêter de fumer et je ne sais par quel miracle, on y arrive. Je prends 20 kilos cette année là. Et j'en prendrais 10 par ans, les trois années suivantes.

Au bout d'un moment mon généraliste m'alarme, j'en tiens pas trop compte et puis finalement j'y songe et je retourne le voir en lui disant: ok, je veux me faire opérer, je suis prête à regarder les choses en face. Il me réponds que la priorité c'est le côté psy et donc sur son conseil je démarre une thérapie, elle durera 2ans. Pendant la thérapie, je mets de côté l'idée de l'opération, je me dis que je vais trouver les ressources en moi pour l'éviter et que je soignerais mon corps en soignant mon esprit.

A la fin de ces deux ans, je vais mieux dans ma tête, enfin il me semble mais cela n'a aucunes répercutions sur ma manière de m'alimenter. Je décide donc à nouveau d'aller vers l'opération, mon psy est ok, mon généraliste aussi. En parallèle un projet bébé voit le jour. On est en Juin 2014, j'ai rdv à l'hopital en Octobre pour démarrer le protocole pour l'opération, je fais retiré mon stérilet et je dis à mon mari que si je tombe enceinte avant le rdv à l'hopital alors on fera un enfant, et si mon corps ne me donne pas cet enfant avant octobre alors c'est qu'il sera temps de me faire opérer.

Bien sur, je tombe enceinte le 01 octobre :) !

J'ai un déclic assez violent le jour d' un rdv médical de suivi de grossesse, il est écris sur le dossier :
2008 : 80kg
2014 : 132kg
Je suis en état de choc ... Je réalise et ça fait plutôt mal. Jusque là, je sous estimais pas mal l'ampleur du problème, je suis de nature très positive, pas du genre à me morfondre. Je me trouvais toujours jolie et mon mari aussi.

Je grossis très très vite jusqu'au 6 mois de grossesse si bien que je demande de l'aide à l'hopital et suis leur régime alimentaire "équilibré" pour limiter la casse. Ca marche pas mal, mais c'est plus que dur, je prendrais finalement 10kg pour cette grossesse. Trois semaines après l'accouchement, je perds tout, deux mois après j'ai tout repris.
Deux mois pendant lesquels j'aurai prolongé une alimentation relativement saine. Donc là le découragement est particulièrement violent.

Je suis perdue, je vous lis et je cherche de l'aide car je ne vois plus clair dans mon brouillard.
J'ai acheté le livre de Zermati, j'ai adoré, jusqu'au moment ou il demande de tenir un carnet alimentaire. Le premier jour ça va mais après je suis envahis par de très grande angoisse ne serait-ce que de regarder ce que je mange. Rien que de voir, je suis angoissée. Je suis dans l'incapacité d'éteindre la tv ou la radio pour manger, c'est trop angoissant. La majorité de ma vie tourne autour de ce que je vais mangé et ma journée est belle ou ne l'est pas en fonction de ce qu'il y aura dans mon assiette le soir. Si j'ai quelque chose d'autre d'agréable de prévu il faut toujours que je l'accompagne de quelque chose que j'adore manger. Comme ça tout est "parfait". Je ne peux pas quitter la table sans avoir mal au ventre, car cet estomac distendu me calme, m’apaise. Je ne peux pas manger moins que mon mari.

Aujourd'hui je ne suis plus positive, j'ai l'impression que je vais mourir demain, j'en ai même la certitude, je me dis que ça y est, je n'ai plus d'autre alternative que de mourir sous mon poids. C'est cash mais c'est ce que je ressens. Je commence à avoir des difficultés à bouger, j'ai mal, très mal, aux genoux, aux pieds, je respire mal. Je n'ovule plus. J'ai l'impression que je n'ai plus que deux alternatives, me faire retirer l'estomac ou mourir.
Je suis triste et révoltée, parce que j'ai combattue bien des démons, parce que je suis forte mais que là, j'ai l'impression que je vais être battue et j'ai peur. Je ne veux pas qu'on me retire l'estomac, je veux vivre en ayant trouvé en moi le moyen d'avancer, je ne veux pas d'une camisole de force.

J'ai besoin d'aide s'il vous plaît, je suis pleine de ressources mais là, je ne trouve plus la voie, aidez moi.

Merci :kiss:
42 ans Sous les pins!!! 7782
si le carnet alimentaire te bloque alors ne le fait pas!
si tu as le lu le bouquin essaye peut être de commencer par les exercices pour retrouver les sensations de faim et satiété par exemple?
As tu regardé sur le site du GROS si par hasard il y aurait un thérapeute affilié GROS dans ta région qui pourrait d'aider à appréhender tout ça plus calmement?
50 ans à la maison ! 10072
J'ai quand même l'impression que continuer une thérapie (l'idéal serait sans doute avec une thérapeute du GROS) ne serai pas du luxe. Certaines choses sont à débloquer, surement.

C'est normal (et une bonne chose, je pense) d'associer alimentation et plaisir. Mais est-ce que ce que tu trouves agréable l'est par goût ou parce que la société dit que c'est agréable ? Est-ce que tu prévois ce repas du soir à l'avance ?
39 ans 1170
Faustine83, je ne suis pas arrivée à la fin du livre. Parce que j'ai essayé le carnet alimentaire qui m'a fait augmenter considérablement ma prise alimentaire.

Ensuite il y avait l'exercice de manger sans perturbation autour que je n'ai pas réussi.

Puis manger dans une petite assiette, ça je l'ai maintenue, ça ne m'a pas posé de problème.

Et je me suis arrêtée là car j'ai eu l'impression que plus je m'occupais du problème plus il empirait, plus je me goinfrais.

J'ai en effet resongé à continuer ma thérapie bien qu'avec l'ancien ça faisait plusieurs séances que je n'avais plus rien à dire (j'avais eu un suivi intense avec lui 2h par semaine pendant 2ans), mais je me dis qu'avec un autre je peux peut être trouver d'autre chose à raconter, à voir.
Sinon j'ai vérifier avant de poster mon message, mais il n'y a aucun professionnel du GROS pret de chez moi.


trashrap, je pense qu'il est bien question de quelque chose que je n'ai pas déterré ou que j'ai occulté, mais je ne trouve pas et ce n'est pas faute de ne pas m'y atteler.

Ma problématique est de beaucoup trop manger et pour tout vous dire, je suis chef de cuisine, donc oui je trouve vraiment que ce que je mange est bon, mais évidement que je suis daccord avec Zermati, c'est bien les deux premières cuillères qui sont bonnes, les autres me remplisse.
Oui je prépare toujours tout les repas en avance puisque je passe mes journées à cuisiner. Je ne mange jamais un produit sans le cuisiner avec attention.
Je cuisine tout le temps, tout les jours, y a que ça que je sais faire alors je le fais beaucoup. Mon mari est heureux aussi de rentrer du boulot et de voir ce que je lui ai concocté tous les jours.
50 ans à la maison ! 10072
Moi aussi j'aime cuisiner mais je me suis rendue compte qu'en fait ce que j'ai préparé le matin n'est pas forcément ce dont j'ai vraiment envie au moment du repas. Par exemple, je peux faire mijoter un bourguignon pendant deux jours, et me rendre compte au moment du repas que j'ai envie d'une salade ou d'une choucroute. ;)
Ce n'est pas évident à gérer, et forcément, des fois je n'ai pas sous la main ce dont j'ai le plus envie. Mais on apprend à faire un "second choix", voire à manger ce qui était prévu mais en petite quantité.

Je ne sais pas si commencer tous les exercices de Zermati sans jamais aller au bout est une bonne chose. Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt essayer de trouver ce qui te bloque dans l'exercice que tu es en train de faire avant de passer au suivant ?

Tu peux aussi finir le livre sans faire aucun exercice puis revenir à ceux-ci : ce n'est pas un programme de math qu'il faudrait faire dans l'ordre, page par page.
39 ans 1170
Ca m'arrive tout le temps ... Car j'ai pas vraiment envie de manger des choses, j'ai plutôt des pulsions. La plupart du temps je veux manger ce que je n'ai pas et donc comme je ne l'ai pas je suis frustrée, donc comme je suis frustrée je mange encore et encore jusqu'à la dernière bouchée avant de vomir.

Et ce n'est pas une question d'aliments autorisés / aliments interdits , car je ne m'interdis rien, jamais, la restriction c'est ma pire angoisse donc je me restreins jamais.

Et si j'ai l'aliment que je désirais et bien mon désir va se déporter sur un autre aliment que je n'ai pas.

Bien sur j'ai de fortes angoisses à l'idée de manquer, je me suis beaucoup retrouvée dans ce que disait zermati à ce sujet. Je stock, j'essaye d'avoir toujours tout ce qui pourrais me faire envie sous la main, je suis toujours dans une forme d'insécurité, je ne suis jamais sereine.

Et puis il y a l'addiction, étant donné que tout ça a commencé quand j'ai arrêté de fumer, c'est pas un hasard. Je pense que mon cerveau a besoin d'une dépendance. Mes deux parents sont drogués donc j'ai un terrain héréditaire addictif fort. Mon truc c'était la cigarette et puis finalement aujourd'hui c'est la nourriture, chaque bouchée, c'est un peu une clope, ça me calme, ça me détends, ça me comble.


Je suis prête à retenter la RA mais j'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'être un peu guider.
Pensez vous que ce soit une bonne chose que je reprenne le carnet alimentaire ? Ce qui m'avait été impossible la première fois c'est de constater ... Constater que je mange trop, que je suis droguée, que je suis malade, que je suis si nulle, si faible, si mal vis à vis de ça.
52 ans Lorraine 4326
Tu as parlé de toutes tes "angoisses" alimentaires avec ton psy à l'epoque ? Tu as creusé tout ca ?
tes TCA se sont "aggravés" depuis que tu as arreté le psy ?
48 ans 1896
_Rouge_ a écrit:
Pensez vous que ce soit une bonne chose que je reprenne le carnet alimentaire ? Ce qui m'avait été impossible la première fois c'est de constater ... Constater que je mange trop, que je suis droguée, que je suis malade, que je suis si nulle, si faible, si mal vis à vis de ça.

Si je comprends bien, tu notais ce que tu mangeais dans ce carnet? Et si tu en refaisais un sans noter ni les quantité, ni le menu complet? juste les sensations, les émotions, les circonstances du repas, en n'évoquant les aliments que par le biais de ce qu'ils te procurent?...
39 ans 1170
Je n'avais pas d'angoisse alimentaires quand j'étais en thérapie, mais je prenais toujours 10kg par ans ... Je n'étais pas angoissée car je sous estimais toujours le problème, je me disais que j'aurai un jour un déclic et que tout ces kilos s'envoleraient d'eux même, je ne me stressais pas plus que ça.

Je me disais aussi beaucoup que j'étais "bonne vivante" et que y avait pas de mal à ça, que c'étais ma nature et mon métier en plus ... Je relativisais.

Mes TCA n'ont pas empiré depuis la fin de ma thérapie, rien n'a changé, je m'alimente toujours de la même façon, ce qui a changé, c'est que j'ai été enceinte et que donc j'ai du regarder de quelle façon je mange, j'ai du me rendre compte de la réalité.
Là aussi j'en avais parlé à mon psy puisqu'on a continué de se voir jusqu'à 6 mois de grossesse mais il avait l'air de dire que c'est pas tant que j'avais occulté avant, c'est surtout que je focalisais aujourd'hui.

Je sais pas si j'ai vraiment occulté, je crois que j'ai basculé un jour sans m'en rendre compte ... de la bonne vivante à la droguée.

:/
50 ans à la maison ! 10072
_Rouge_ a écrit:

Et ce n'est pas une question d'aliments autorisés / aliments interdits , car je ne m'interdis rien, jamais, la restriction c'est ma pire angoisse donc je me restreins jamais.


ça ne te parait pas totalement contradictoire ?

Maiadi a écrit:
_Rouge_ a écrit:
Pensez vous que ce soit une bonne chose que je reprenne le carnet alimentaire ? Ce qui m'avait été impossible la première fois c'est de constater ... Constater que je mange trop, que je suis droguée, que je suis malade, que je suis si nulle, si faible, si mal vis à vis de ça.

Si je comprends bien, tu notais ce que tu mangeais dans ce carnet? Et si tu en refaisais un sans noter ni les quantité, ni le menu complet? juste les sensations, les émotions, les circonstances du repas, en n'évoquant les aliments que par le biais de ce qu'ils te procurent?...


C'est d'ailleurs ce qui compte le plus dans le carnet alimentaire d'une RA (contrairement à celui d'un régime où les quantités vont énormément compter). Ce carnet ne demande aucune mesure, mais plutôt de poser ses sensations par écrit.
39 ans 1170
Maiadi a écrit:
Si je comprends bien, tu notais ce que tu mangeais dans ce carnet? Et si tu en refaisais un sans noter ni les quantité, ni le menu complet? juste les sensations, les émotions, les circonstances du repas, en n'évoquant les aliments que par le biais de ce qu'ils te procurent?...


Oui, j'avais fait des colonnes, je notais mon état d'esprit ma faim avant de manger, ce que je mangeais, puis mon état d'esprit après, ma satiété.
Rapidement je ne trouvais rien d'autre à écrire "j'ai envi de manger, j'ai l'impression d'avoir faim, faut que je mange" dans la première, puis "ça fait du bien, c'était délicieux, je suis comblée" dans la dernière. Je répétais ça encore et encore...
Et puis aussi je grignote souvent discrètement, là fallait que je sorte mon carnet devant mon mari, j'avais honte de le sortir 20 fois par jour. Et puis le premier jour, tout tenait sur une demi page, puis le lendemain j'ai utilisé une page entière, puis deux ... Bref, je mangeais de plus en plus, jour après jour, ça m'a trop angoissé, j'ai eu peur qu'il n'y ai pas de fin.

C'est une très bonne idée que tu me donne là, Maiadi, je veux essayer de la mettre en oeuvre.

Je me souviens aussi que je ne comprenais pas l'utilité de ce carnet, je me disais "ah oui, je constate que c'est la cata, et après?" Savez vous comment gérer ça ?
39 ans 1170
trashrap a écrit:
_Rouge_ a écrit:

Et ce n'est pas une question d'aliments autorisés / aliments interdits , car je ne m'interdis rien, jamais, la restriction c'est ma pire angoisse donc je me restreins jamais.


ça ne te parait pas totalement contradictoire ?




Explique moi ...
50 ans à la maison ! 10072
Si les aliments interdits n'existaient pas pour toi, pourquoi est-ce que l'idée de t'en priver t'angoisserai ? La notion même de restriction devrait t'être étrangère, non ?

Et puis la restriction est aussi quelque chose de naturel; un mangeur régulé va savoir se dire : "je ne me ressers pas de plat principal alors que j'en ai encore envie, parce que je sais qu'après je n'aurais plus assez faim pour le dessert dont j'ai encore plus envie".
39 ans 1170
Ma problématique c'est de trop manger, mais je mange trop de tout, pas que du chocolat. De toute façon je ne mange rien de peu calorique, je mange des tonnes de salade, avec dedans des tonnes de conté et des tonnes de noix :) Je mange des tonnes de poireaux, dans des tonnes de parmentier de confit de canards :) !

Dans ma tête ces pas certains aliments qui sont interdits, c'est tous les aliments qui le sont, car ils sont tous trop, ils arrivent tous, après des tonnes d'autres.

Ce que je voulais dire c'est que je ne me prive jamais, j'en suis pas capable, et quand je dis me priver, je parle de m'arrêter de manger avant d'arriver au trop.
F
35 ans 499
Salut Rouge

J'ai lu ton histoire qui m'a touchée. Je n'ai pas eu une enfance difficile comme toi, mais par des chemins différents, mes parents sont aussi la cause des mes problèmes de poids.
Je suis la petite dernière, j'ai 2 grands frères de 15 ans de plus que moi et un jour ma mère a dit "je veux une fille" et je suis arrivée. Autant te dire que j'étais un peu un bébé miracle, mes parents ayant tous les 2 presque 40 ans, et qu'en plus j'étais une fille !
Bref, j'ai été très (trop) gâtée. Le reste de l'histoire est presque la même, et mes années d'étudiantes ont fini le travail -> 160kg en 2011 !

Il y a plusieurs choses qui m'interpellent dans ton récit : - On dirait que tu as eu un choc soudain, comme une grosse claque récemment, pourquoi ? Qu'est-ce qui t'as fait passée de "positive" à "plus positive du tout" ?
Si j'ai bien compris tu as eu un bébé il y a peu ? Est-ce que ton problème a commencé au moment où tu as commencé sa diversification ? As-tu peur que ton bébé subisse la même chose que ton père t'as fais subir ? As-tu peur d'être un mauvais exemple ?
- Tu ne parles pas d'activité physique (oui, je sais, je suis relou :D ). Tu es un peu coincée dans le schéma : mange trop = gros, mange pas = mince. Or il y a d'autres facteurs qui entre en jeu. Ok, tu manges, trop, à priori tu en as conscience même si tu as peur de le mettre sur écrit (ton carnet), mais ça ne fait pas tout ! Peut-être que si tu compensais un peu ta prise énergétique, tu te sentirais moins coupable, moins frustrée ?
J'avoue que je suis un peu comme toi, je suis certaine que je n'ai plus faim à partir du moment où je sens mon estomac appuyer sur tout le reste ! C'est comme ça qu'on nous a appris à manger ! Et c'est dur de revenir sur ses acquis ! D'autant plus quant ils sont chargés émotionnellement...
Mais depuis que je fais plus de sport, que je vois mon corps changer, je n'ai plus envie d'abuser des mauvaises choses, je me restreint naturellement, sans frustration. J'ai acheté un livre de cuisine végétarienne ! Moi qui étais encore carnivore il y a 5 ans je ne supporte plus de manger de viande rouge, je craque pour le poisson ! (même moi, en écrivant ça, j'ai du mal à la croire !).
Alors non, le sport ne va pas changer ta vie, et oui, je crois sincèrement que tu as encore des soucis avec toi-même qui nécessite peut-être de retourner un thérapie (l'arrivée d'un bébé est toujours un grand choc émotionnelle, surtout quand on a soi-même été blessée pendant son enfance).
Mais peut-être que ça pourrait t'aider en reprendre un peu la maîtrise de toi, confiance en toi, en ton corps. Peut-être que si tu ressentais plus ce que te dis ton corps tu serais moins sous l'emprise de tes vieux démons ?
Je parle d'activité physique mais il n'y a pas que ça ! Toutes les techniques de méditations peuvent aussi t'aider à reprendre le contrôle sur toi même !

Je fais des hypothèses par rapport à ma propre expérience...

Concernant le carnet, je n'en n'ai jamais fais avant. Je ne sais pas quel impact ça peut avoir psychologiquement, mais à priori tu as beaucoup de mal avec ça ! Sincèrement, si on m'avais demandé d'en faire un je n'aurais pas aimer ça non plus ! Je crois que j'aurais laissé tomber très vite. Je comprends ce que tu ressens : tu sais que tu n'es pas capable de te contrôler, et en plus tu es obligée de le mettre par écrit (ça devient donc très réel) et de le lire et relire chaque jour.
Ce que je pense c'est que ça peut avoir un impact positif pour certains (je le mets par écris, je m'en rends compte, je change, et ça devient un cercle vertueux), et pas du tout pour d'autres (je le mets par écris donc c'est ce que je suis, alors je ne pourrais jamais changer).
Est-ce que tu penses que c'est vraiment nécessaire pour toi ? Est-ce que tu penses que ça pourrait t'amener à changer ? Est-ce que tu penses que ça vaut le coup ? Ou est-ce que tu ne pourrait pas trouver un autre moyen de contrôler ce que tu manges ? Quelque chose de plus ludique et efficace, que tu aurais inventé TOI et qui te rendrait fière ?

Bref voilà voilà, si ça se trouve je suis totalement à côté de la plaque ! Ce sont mes expériences et mon ressenti qui parlent.
J'espère sincèrement que tu trouveras la paix avec toi même ! Il n'est jamais trop tard !
B I U