Ravie pour tes cheveux, je me demandais justement ;)
Moins ravie de savoir que ça ne va pas fort. Il y a des phases difficiles comme ça dans le travail psy, mais en général ça produit quelque chose de mieux dans l'après coup. Bon courage en tout cas pour le vivre car ce n'est jamais marrant.
Alors personnellement, ce qui m'a un peu sauvé la vie dans ces moments là, ça a été le plaisir corporel et le fait de créer du contraste, notamment de sortir de chez moi. Les proches peuvent bien aider aussi !
Ce n'est pas tant faire des choses "pour moi" que faire des choses qui me font vivre AUTRE CHOSE (de bon si possible) et surtout, contraster avec un certain état/environnement genre déprime/chez moi.
Aller marcher dans ma ville avec une musique prenante qui crée une sensation rythmique formidable avec la sensation de marche. Même un peu, même pas loin, même avec de la tristesse qui plombe dans le ventre, c'était bon, ça me faisait vraiment du bien. J'en profitais pour prendre des photos sur les balades à des endroits qui me plaisaient. Tu pourrais nous faire partager tes trouvailles visuelles sur ton blog après, ça nous ferait découvrir ton Paris.
Si tu vis à paris, je pense que tu dois pouvoir trouver un topoguide de la FFR avec les "randos citadines": des parcours pensés et balisés dans la ville. J'ai trouvé ça super chez moi.
Sinon, clairement, le meilleur moyen de me ravigoter c'est d'aller nager. Dans l'eau, je ne pense plus à rien, je m'amuse, je croise des gens sympas, j'ai de supers sensations, je ressors sur un nuage et cet état dure longtemps après.
Ces deux choses là peuvent aussi être très agréables à partager avec quelqu'un car ça peut aider à se lancer.
Ce qui est sympa aussi c'est de faire un truc un peu extraordinaire par rapport au quotidien. Genre faire une sortie qu'on s'est dit qu'on ferait un jour mais qu'on s'est jamais lancé. Ou carrément partir une journée ou deux en Bretagne seule pour voir un endroit sublime. Cela peut occuper avant dans la préparation/ le choix du lieu/ etc.
Si je dois rester chez moi, je trouve les suggestions d'Ali-A bien trouvées: des tâches simples et fonctionnelles à réaliser associées à une certaine dose de divertissement.
Pour moi ça peut être aussi cuisiner en écoutant de la bonne musique dans un casque (car ça donne d'autres sensations je trouve) ou en écoutant un documentaire/une série. Le plaisir peut commencer dès le fait de choisir une recette et d'aller chercher juste ce qu'il faut pour la réaliser. Un gros plus pour moi s'il y a des légumes car c'est très agréable à préparer (couleurs, textures, etc).
Ou alors faire le tri chez moi, ça devient souvent un bazar innommable au début mais ça a des effets sympas après :D
Après il y a aussi tout plein de moments où on ne peut pas vraiment initier de choses, dans ce cas là pas de lutte, juste des petites choses pour tolérer cet état et en faire quelque chose: dessiner, écrire dans un carnet, créer des petites choses qui nous viennent à l'esprit au fur et à mesure.
En tout cas ce que j'ai remarqué c'est qu'il me fallait comme réactiver des sensations agréables pour retrouver l'élan d'aller vers les activités qui les procure. C'est se lancer pour la première fois qui est parfois difficile, mais ensuite si ça a été une bonne expérience on y retourne plus spontanément. Et personnellement je trouve qu'une dynamique peut repartir comme ça.
Ce que j'ai retenu c'est aussi qu'il ne s'agit pas de ne plus aller mal, de lutter contre ça, mais juste de ne pas vivre que ça dans la journée. C'est déjà un grand pas.
Et bon tant qu'à faire un pavé une dernière petite chose: ça fait du bien de pouvoir partager un peu ce genre de choses, ça leur donne un autre relief, du coup si tu as fait un petit truc qui t'a plu, n'hésite pas à le raconter, à le partager, sur ton blog ou ici, à tes proches, etc.