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Kuro et les garçons ou "ma vie est teeellement passionn

J
52 ans 575
Bonjour
Dans les sentiments amoureux, il n'y a aucune règle, on tombe amoureux ou pas, ce n'est pas réfléchi ni calculé de toutes façons. Profite de l'instant présent, tu verras bien  
après....
38 ans 3196
Kuro, j'ai l'impression que tu commences à mettre en place un schéma de pensée défaitiste pour te protéger.

Tu disais, dans ton post sur le laisser-aller, que tu es perfectionniste. Je pense que la perte de contrôle te fait peur. Or, tomber amoureux, c'est être dans le doute, c'est laisser une importante part d'initiative à l'autre. C'est risquer de souffrir, oui... Et c'est risquer tout l'inverse aussi. C'est, en tout cas, accepter de perdre un peu le contrôle.

Te convaincre que ça ne marchera pas/pourrait ne pas marcher est commode, et t'empêche d'affronter ce sentiment flippant et désagréable de la perte de contrôle. Car tant qu'à souffrir d'un sentiment, autant que cela soit d'un sentiment que l'on connaît (le pessimisme), donc que l'on contrôle, et non de la peine légitime occasionnée par une déception amoureuse, n'est-ce pas ? ;)

Oui, ça ne marchera peut-être pas. Mais si c'est le cas, ce ne sera pas que de ton fait, ça ne sera pas parce que tu as osé y croire. Vous êtes deux à décider dans cette histoire (et c'est peut-être ça qui t'affole), tu n'as pas d'autre choix que de lâcher un peu prise ma belle :kiss:
34 ans Paris 3680
Aphasie tu es totalement en train de résumer exactement le souci.
Je ne suis pas habituée à la perte de contrôle. Ca me fait flipper, oui.

J'ai justement peur qu'à cause de ça je ne sois pas naturelle, et que je foute tout en l'air en faisant n'importe quoi.
J'ai peur de vouloir m'impliquer émotionnellement (à un certian degré) dans qqch que je ne maîtrise pas. Même si c'est super une relation même si on maîtrise pas justement.

Je crois que je suis "formatée" comme ça depuis la grosse rupture douloureuse de y a deux ans (je dirais) et aussi parce que ma mère me répète toujours ce genre de trucs que je dois pas m'emballer, que je dois me protéger, faire attention, etc... Comme si elle cherchait à me décourager pour pas que je souffre.

Lâcher prise j'aimerais le faire.
Ne serait-ce que dans d'autres aspects de ma vie
J'aimerais réussir à ne pas m'en faire, prendre les choses comme elles viennent...

Ah là la, je vais avoir de quoi raconter à ma psy demain sur les mécanismes de mon cerveau...

Je ne sais pas profiter du présent. Je ne sais qu'envisager un potentiel futur pire. Et dire ça me rend extrêmement triste d'ailleurs...
38 ans 3196
Je connais bien ça, je suis une perfectionniste control freak qui essaie de se soigner ;)

Voici ce qui se passe probablement dans ta tête :
Je ressens un sentiment fort >>> l'excès de sentiment est une prise de risque, ce n'est pas rationnel >>> je réintroduis du rationnel en modérant ce sentiment, et en essayant de minimiser et/ou de me convaincre que l'éventuel risque ne m'atteindra pas tant que ça.

Petite anecdote perso : il y a deux jours, j'ai vu mon directeur de recherche qui me questionnait sur mes candidatures à des postes qui vont ouvrir bientôt. Moi : "Oh, mais si je suis auditionnée, je m'estimerai déjà très satisfaite !" Lui : "Ben non, ce serait mieux que vous soyez élue !" Spèce de casseur de schéma de défense... :lol:

Je me suis rendue compte que me fixer des objectifs en dessous que ce que je souhaite réellement est un moyen de me protéger de la déception. Car en bonne perfectionniste, j'ai peur de la déception. Alors j'anticipe. Si je ne suis pas élue, je serais déçue. Je me dirais "ah oui je l'avais dit, je le savais", ce qui me donnera une illusion de contrôle, là où je n'ai en fait jamais eu. Tout le monde dans ce cas serait déçu. Moi comme les autres, probablement ni plus ni moins. Il faut juste l'accepter.
Selon moi, il faut gérer la déception quand elle survient. Sinon c'est double peine : tu gères ET la déception, ET la peur de décevoir en amont (processus qui, lui, s'étale sur des semaines, et dont je doute de l'efficacité).

Qui a-t-on peur de décevoir ? Soi-même, les autres. Comment s'en sortir ? Comprendre que tout ne dépend pas de soi. Qu'on ne peut pas tout rationaliser, que parfois les sentiments déplaisants t'arrivent en pleine gueule, et que c'est souvent plus douloureux d'essayer de les éviter que de les vivre pleinement, puis de les laisser s'éloigner.

Que faire/penser alors tu vas me dire ? Ben grosso modo, même si c'est plus facile à dire qu'à faire : "Ca se passera comme ça se passera" ;)
34 ans Paris 3680
C'est exactement ça.

Sauf que j'y arrive pas;
Je me protège comme je peux car j'ai peur.
Tout me fait peur.

Je suis exactement dans la mécanique que tu décris.
Me fixer des objectifs "moindres", gérer par anticipation la potentielle déception.

C'est très con, mais je crois que il faudrait juste qu'un truc marche pour que je me rende compte que si, si, ça peut marcher et que tu vois Kuro, la perte de contrôle ca a du bon.

Mais je suis vraiment enfermée dans ce schéma de défense, qui m'isole plus qu'il ne protège mon petit coeur en sucre glace.. -__-


J'ai très envie de proposer à Monsieur qu'on se voie le we de Pâques (vu que le lundi est férié) mais je sais pas trop quoi ni comment lui proposer ça. En plus de ma peur de la perte de contrôke, j'ai aussi peur de "ce qu'il va penser de moi, j'ai peur de faire chier"..

Irrécupérable;
Aphasie aide-moiiiiii > <
38 ans 3196
Crois-en mon expérience, si un truc marchait, ça ne résoudrait rien ;) Tu déplacerais simplement ça sur autre chose, ou sur un autre objectif.

Je pense que les control freak sont des gens passionnés, qui vivent leurs sentiments intensément. Plus les sentiments sont forts, plus la volonté de contrôle est forte. Professionnels de l'ascenseur émotionnel, on essaie de se maintenir artificiellement dans un entre-deux, en croyant que cet entre-deux évitera de souffrir trop intensément. Sauf que non, cet entre-deux te pourrit la vie. D'où l'exemple de Monsieur Démoral plus haut. "Oh, il fait beau !" "Ca va pas durer...". Oui, ça ne va pas durer. Mais d'y penser t'empêche de vivre le moment présent, où il fait beau. Et savoir que ça ne va pas durer ne va pas empêcher la chose d'arriver. Double peine.

Kuro, tu es comme ça, des années de contrôle n'y changeront rien. Et quelque part tant mieux, car vivre intensément les choses peut-être assez kiffant quand on s'y laisse aller. Tu as souffert de ta rupture oui. Et c'est normal, c'est la vie. J'imagine que tu n'étais pas la seule responsable de cette rupture. Que sans doute que toutes les précautions du monde n'auraient pas pu l'éviter, d'autant plus que ça faisait trois ans que vous étiez ensemble. Ne laisse pas cette rupture te hanter. Si tu en vis une autre, ce sera tout aussi douloureux, et sans doute que toutes les précautions du monde ne pourront pas l'éviter.

La chose qu'il faut modifier, c'est la vision que tu as de toi, et de tes responsabilités dans les événements. Perdre le contrôle n'est pas un échec. A l'inverse, ne pas parvenir à endiguer le contrôle n'est pas un échec. Ne pas recevoir une réponse positive de quelqu'un n'est pas un échec. Dans le sens où tu ne peux pas tout t'attribuer, ce n'est pas si simple. C'est quoi la réussite au juste ? Selon moi, "réussir" sa vie, ce n'est pas juste éviter de souffrir à tout prix, c'est trouver un modus vivendi avec soi-même, qui permette de profiter de la vie avec les hauts et les bas.

Pour le week-end de Pâques, il s'agit juste de lui demander : "Hey, je me suis dit que ce serait sympa de se voir le week-end de Pâques. Si ça te dit, fais-moi signe !"

1) il répond négativement. Tu seras déçue, comme tout le monde dans ce cas. C'est là que tu dois t'arrêter (dans tes réflexions je veux dire). Puis passer à autre chose et prévoir un autre programme.
La raison de sa réponse, tu ne la connaîtras peut-être pas. Elle ne sera peut-être pas liée à toi, peut-être que si. Mais à moins qu'il ne te dise "Ah ben écoute non, tu es chiante" ( :lol: ), tu n'as aucune raison de supposer que tu le fais chier. Puisque tu ne le contrôles pas (héééé oui !), tu ne peux pas savoir, tu ne peux pas anticiper sur ce qu'il pense (hééé oui ! bis)

2) il dit oui. Et là je dis : roule ma poule !

Kuro, à ce stade, tu ne crains rien. Juste de la déception. Je sais que c'est difficile à croire, mais ce n'est pas si grave et horrible que ça en fait. Parole de control freak ;)
34 ans Paris 3680
Mais alors pourquoi je suis comme ça ?
Pourquoi je suis pas capable de saisir l'instant en le vivant au vol et pis basta?

Je comprends les mécanismes, je ne sais pas d'où ça vient.
J'ai besoin de comprendre d'où ça vient pour me sentir mieux

Est-ce q'il n'y a pas qqch que je puisse faire pour réussir à aller mieux à moins vouloir contrôler?
Comment je modifie une vision de moi ancrée dans mon cerveau depuis des lustres? Comment je trouve un mode de vie me permettant de profiter de la vie sans craindre une catastrophe.

Je suis un peu décousue mais c'est comme ça que je me sens quand je ressens des truc un peu trop forts/compliqués dans ma tête.

J'ai l'impression que chaque fois que je fais un choix je joue tellement alors que rationnellement non, pas tant que ça en fait...

Je hais cet ascenseur émotionnel, et là je suis en plein dedans et ça me gaaaave. Que qqn remplace mon cerveau punaise, achevez-moi c'est grave trop fatigant de vivre tout ça dans mon cerveau..

(raaah je déteste me sentir impuissante, je vais finir par me mettre à pleurer :lol: )
P
56 ans 3727
Non mais vous n'avez pas fini avec vos histoires d'Hansaplast ! C'est comme anecdoter sur le divorce lors d'un mariage, ça le fait pas. ;)
38 ans 3196
Je me suis souvent fait cette réflexion. "Mais putaiiiin, arrachez moi le cerveau !!!" :lol: J'enviais les gens qui vivent les choses comme elles viennent. J'ai souvent maudit ma manière d'être.

En fait, ça ne se résoud pas en un claquement de doigts. L'intensité et la complexité de tes sentiments font ta personnalité et ta richesse. Apprendre à mieux vivre avec, c'est long. Au départ, il faut un peu tout déconstruire. Apprendre à penser autrement. Au début, c'est laborieux, rien ne paraît simple. En fait, je crois qu'il faut procéder une chose après l'autre. Une situation après l'autre. Celle-là, puis la suivante, que tu géreras un peu mieux, puis la suivante, que tu auras peut-être l'impression de moins bien gérer, puis, puis, puis... Et un jour, tu t'apercevras que ces situations douloureuses qui te prennent la tête sont moins nombreuses. Pas parce que tu auras changé, mais parce que tu auras intériorisé la manière de les gérer. Tout ce cheminement que tu fais là (relativiser, remettre les choses en ordre dans ta tête pour mieux les vivre) se feront quasi instinctivement.
A une amie qui me disait que j'étais la personne de son entourage la plus sereine qu'elle connaisse, et qui me disait qu'elle voulait changer telle ou telle chose pour aller mieux, j'ai expliqué que j'estimais n'avoir pas changé. Au fond, je suis toujours angoissée, flippée, passionnée, dépassée. Mais je l'ai accepté, j'ai peu à peu arrêté de me flageller. Dans la mesure du possible, quand je suis pas bien, j'apprends à lâcher prise, puisque de toute façon le contrôle, je n'y arrive pas et ça n'a pas l'effet escompté. Mais ça ne s'est pas fait en un jour hein, c'est le résultat d'années de thérapie et de réflexions... et j'y suis encore, même si ça paraît de plus en plus facile.

Temps et bienveillance Kuro, temps et bienveillance...
34 ans Paris 3680
Mais ça fait tellement peur punaise.
Tellemetn l'angoisse de me dire que je suis partie pour x année de travail sur moi par rapport à ça.
Je sais qu'il faut du temps, sauf que je déteste ne pas savoir, savoir que je vais aller mieux, quand, comment etc.

Lâcher prise, je comprends même pas ce que ça veut dire... je sais pas comment je peux "accepter" d'être ce que je suis tellement je me dépasse moi même à ce niveau là, je suis dépassée par ma propre manière de gérer (ou ne pas gérer) les situations. Ce qui me met dans un état de stress et tension quasi permanent, je suis jamais au repos, toujours qqch qui se met en branle dans ma tête et me fait cogiter. Et si, et si, et si... Mais stop punaise, j'en peux plus :lol:

Quand je suis objective j'essaie de me dire qu'au final ben quoiqu'il arrive, il y a des choses où vouloir contrôler ça marche pas. Et j'essaie de me dire que de toute manière, même s ça foire (un entretien d'embauche, une relation, n'importe quoi) je n'en serai pas humiliée ou mise en danger pour autant. Mais visiblement ça ne doit pas atteindre le fond de mon cerveau parce que je retombe toujours dans mes schémas de manque de confiance en soi et compagnie.

Et là pour l'histoire du monsieur c'est pareil. Au pire tu l'as dit, je risque quoi? d'être déçue. Mais je ne devrais pas en mourir pour autant, je ne devrais pas être physiquement blessée ou mise en danger par ça. Mais visiblement être déçue et décevoir les autres, c'est comme si c'était la pire des choses pour moi comme si c'était la fin du monde.

Et je ene comprends pas du tout comment ça fonctionne.
1574
La théorie du Carpe Diem n'est pas donnée à tout le monde ...

Tout cela prend des proportions qui me dépassent un peu...
Tu as rencontré un gentil garçon, vous avez passé une bonne soirée.. Nuit..
Qu'en est il à présent?
Vous discutez toujours autant?
Vous jouez toujours autant?

La perte de controle je ne pense pas que quiconque réellement aime ça.. Ou alors dans certains contextes particuliers et encore c'est discutable.. ( et c'est plutôt hors sujet)

Kuro dans ta vie tu peux sans doute contrôler plein de choses... ( ou en tout cas en avoir l'impression)
Mais les sentiments.... Alors là.... Non cela ne se contrôle pas....
38 ans 3196
Ce n'est pas x années de travail sur soi... Tu ne cogites pas pendant x temps et hop, pouf ! tu ne penses plus et tout va mieux. Cette tentative de t'aimer et de te comprendre, ce sera sans doute toute ta vie. Sauf que c'est pas aussi simple que je vais bien/je vais pas bien, y'a des bons et des mauvais moment tout le temps. Même au plus fort de ma dépression je vivais des trucs cools. Même quand ça va bien j'ai des moments down. Tu ne te soignes pas de quelque chose, tu vis, c'est tout ;)

Et ne minimise pas non plus la déception, c'est très dur à vivre. Mais ne t'inflige pas de l'anticiper, essaie de t'alleger de ça. Un problème à la fois en somme...
34 ans Paris 3680
Je suis désolée de toute ce blabla qui peut paraître très lourd, sur la perte de contrôle tout ça.

Pour en revenir à monsieur.
On s'envoie des sms et on joue un peu ensemble (après "autant" ça veut rien dire, car jsuque dimanche je ne pourrai pas jouer autant vu que je serai chez mes parents). J'aimerais bien qu'on ait l'occasion de discuter sur skype ce week-end, mais ça dépendra beaucoup de s'il est connecté et joue.

Là moi j'aimerais juste lui proposer de se revoir parce que ça me ferait vraiment plaisir.

Et le carpe diem ça s'apprend pas?
1574
Tu veux le revoir?
Prends l'initiative oui... :)
Propose lui :)

Est ce que le carpe diem s'apprend? Alors là... Oui. Peut-être... Parfois...
Ça revient à ce fameux lâcher prise..
À apprécier ce Qu on vit sur l'instant sans trop se projeter finalement...
Faudrait voir avec un prof de philo tiens!

je sais pas si ça s'apprend :oops:
34 ans Paris 3680
Note pour plus tard : rencarder un prof de philo :lol:

C'est peut-être très idiot ce que je vais dire : mais j'ose pas trop lui proposer "si tôt" après qu'on se soit vus... (oui j'ai l'impression d'être une gamine)
Pis j'ai aussi peur du "non" (mais ça c'est mon côté control freak)...
B I U


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