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vous pensez quoi de ce "discours" ?

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Il ne faut pas oublier que la médecine est une science encore relativement jeune et l'obésité telle qu'on l'observe aujourd'hui une maladie TRES récente...alors ce que le corps médical admet  
communément est amené à bouger. Et je dis ça alors que je suis volontairement sortie de l'obésité.
M
93 ans 1565
mamykro a écrit:
Labarum a écrit:
il est admit par le corps médical que le surpoids était néfaste à long terme et presentent un risque plus élevé de surmortalité.


Non, c'est le contraire. Un surpoids modéré est corrélé à une diminution de la mortalité.

A mon avis,vous ne parlez pas de la même chose: Labarum doit vouloir dire obésité et toi Mamykro,tu parles de l'étape entre le poids dit normal et l'obésité.
Personne (j'espère!)ne pense que peser quelques kg de plus que le poids recommandé par l'imc est un facteur de risque.
49 ans région parisienne 5831
MaudK a écrit:
A mon avis,vous ne parlez pas de la même chose: Labarum doit vouloir dire obésité et toi Mamykro,tu parles de l'étape entre le poids dit normal et l'obésité.


Perso, je parle de ce que l'OMS définit comme étant le surpoids. ;)

J'ai réagi parce que le discours de Labarum est bourré d'imprécisions, mais bon, je n'allais pas tout relever, mais j'ai pas pu m'empêcher d'en relever au moins une. ;)
S
101 ans 4480
J'ai écouté à peine 2 min à partir des 5 min...
Son discours me dérange un peu à cause de ses généralités.
Non obésité ne veut pas dire "mort à court terme" !

Le coup de l’essoufflement, ça me fait rire. J'étais essoufflée aussi en montant les escaliers. Pourquoi ? On a découvert que je suis asthmatique. C'est dingue hein ?

J'ai perdu bcp de poids récemment, je suis à un IMC de 43 maintenant et je fais du sport, ce qui m'aide considérablement au niveau du souffle. Pourtant, je suis tjs obèse morbide.
Et j'ai plusieurs amies minces mais non sportives qui sont incapables de faire ce que je fais à la salle de sport...

Alors ce genre de conseils et "vérités" à la noix, ça me fatigue.
42 ans très au sud 7915
sunset on peut être mince et pas en bonne santé (et n'avoir aucun muscle). On peut être dans une fourchette dite "normale" de poids et avoir de graves TCA etc...
Tu te compares à tes copines minces, mais aucune d'elle ne pourra vivre l'expérience de perdre beaucoup de poids et refaire ensuite sans ce poids là les gestes du quotidien. Je l'ai vécu, et je dis souvent en souriant "c'est tellement plus facile quand on vit avec 3 packs d'eau en moins!" mais ça aucune fille mince ne pourra le vivre. Alors certes on se sent en pleine forme après ça, et il y a de quoi! Mais il ne faut quand même pas oublier que cette expérience là est propre aux obèses qui perdent du poids et que c'est du coup plutôt biaisé de se comparer aux minces qui eux ne peuvent pas avoir une perte de poids à 2 chiffres.
37 ans 1547
Je me dis que beaucoup de choses sont quand même plus dépendantes de nos habitudes quotidiennes (sommeil, hydratation, alcool, alimentation, activité physique, lieu de vie, type d'activité répétée (travail ou autre), hygiène, suivi médical) que du poids lui-même.

Mais je n'ai pas de mal à penser que plus légère mes articulations seraient moins impactées, que pour porter mon corps pendant des décennies j'ai dû développer des compensations posturales qui pourraient être source de douleurs plus tard. Peut-être un peu plus que d'autres disons.
Je n'ai pas non plus de mal à penser que quelqu'un de mince n'est pas forcément en bonne santé.

Ce que je pense de ce genre de discours c'est que peu importe sa véracité, il s'inscrit dans un discours social bien plus global où la santé est placé en graal voire une injonction avec ses représentants et ses "dissidents", alors qu'on sait bien qu'elle est hyper complexe et souvent toute relative. J'aimerais énormément comprendre ce qui a fait de la santé le maître mot de notre époque.
S
101 ans 4480
Certes... Mais il n'empêche que même avec mon surpoids (et je dirais même mon obésité massive), j'ai toujours plus bougé que mes amies minces qui ne font aucun sport pour la plupart...
Or la sédentarité est un facteur de risque important, quel que soit le poids ;)
Evidemment que je revis vu ma perte de poids (et ce n'est pas fini), je pense souvent aux packs d'eau que j'ai perdus effectivement.

Mais à quasi 140 kg, tenir 1h sur un vélo elliptique, ça reste un effort physique intense que certains, même dans un IMC normal, sont incapables de faire.

Et j'ai rebondi sur l'histoire de l'essoufflement qui ne veut rien dire à mon sens.. Mon médecin m'a pris au sérieux et heureusement. Ce n'était pas mon poids le souci (et le pneumologue m'a confirmé ça) mais bien l'asthme. Et avec mon traitement, je respire bien mieux.

Pour le reste, n'ayant pas regardé la fin de l'émission, je ne sais pas ce qu'il s'y est dit.
S
101 ans 4480
Je répondais à rainette :) (un post s'est intercalé entre temps ^^)
42 ans très au sud 7915
la santé est la garantie de la partie physique de nous me semble t il... la santé mentale et la santé physique. Il est rassurant de penser que l'on peut contrôler au moins la santé physique... pour la mentale c'est plus complexe!
Essayer de profiter au max des corps et avoir le max de leurs aptitudes c'est tout à fait dans l'air du temps.
mais une alimentation, une vie la plus saine du monde ne garantira jamais une parfaite santé pendant des années... j'en ai fait l'expérience à 25 ans ;)
Bien sur qu'un être humain est un ensemble complexe. Mais bon quand même nous savons très bien quand nous fumons, quand nous sommes obèses, quand nous pratiquons un sport violent (dans l'effort ou à cause de chocs) que nous avons plus de chance d'avoir à plus ou moins long terme des soucis de santé (un poumon en sale état, des désordres physiologiques, des articulations en compote etc...). Donc non ça ne me choque pas quand on met en garde les obèses ou les fumeurs ou les sportifs de haut niveau.
Comme ça ne me choque pas quand on me dit que je risque d'avoir des soucis de genoux avec mes genoux qui vont vers l'arrière à cause de mon hyper laxité, c'est un fait. Et c'est un fait aussi que de ne pas cumuler obésité et genoux vers l'arrière est mieux pour moi. Et j'essaie d'agir sur les deux facteurs donc: perte du poids et développement musculaire et travail postural. À ce jour je pourrais juste dire "tralala j'ai nada", mais je trouve que ça n'aurai pas de sens, je choisis de faire attention et de prévenir
Pour mes phlébites et mon facteur 5 je pourrais dire "c'est pas à cause de mon obésité (surpoids maintenant" et laisser couler. mais là aussi pour moi ça n'a pas de sens. J'ai une prédisposition génétique à faire des phlébites. Le poids est un facteur de risque, fumer est un facteur de risque aussi. J'essaie d'agir sur ce que je peux pour améliorer les choses, même si je n'ai pas fait de phlébite à cause de mon obésité.

J'ai envie de poser les questions un peu à l'envers... est il souhaitable de ne pas avertir les gens sur les risques qu'ils prennent? Est il souhaitable de minimiser l'impact de certains facteurs de risques pour la santé des gens? Un médecin qui ne met pas en garde fait il son travail et est il honnête avec son patient?
M
93 ans 1565
SunSet a écrit:


Mais à quasi 140 kg, tenir 1h sur un vélo elliptique, ça reste un effort physique intense que certains, même dans un IMC normal, sont incapables de faire.


Quelqu'un qui aurait un imc normal n'aurait pas à fournir le même effort que toi pour tenir 1 heure sur un vélo mais d'un autre côté,quelqu'un qui n'a pas d'entrainement n'est pas capable de tenir la même distance de quelqu'un qui est entrainé,indépendamment de son imc. Je te rejons là dessus.
Il y a beaucoup de préjugés sur les obèses malheureusement et ça ne date pas d'aujourdhui. En fait,je pense que les gens qui conseillent aux obèses de maigrir pour être en bonne santé sont hypocrites bien souvent:ils veulent que les obèses perdent du poids parce que l'obésité les dérange.
37 ans 1547
Je ne vois pas trop ce que le fait d'avoir perdu du poids ou non change à la comparaison personne mince / personne plus lourde.
Mais je trouve aussi cette comparaison peu fiable dans l'absolu.
Oui, un tel effort serait bien dur d'emblée même à quelqu'un de mince. En revanche, avec l'entraînement que tu as, ce serait possible. On ne peut pas comparer personne lourde entraînée / personne mince non entraînée (et personne lourde habituée à l'être c'est à dire ayant développé quand même une musculature suffisante à quelqu'un de lourd soudainement).
Avec de l'entraînement aujourd'hui je suis plus endurante et mobile qu'avec 20/30 kilos de moins avant. Ce n'est pas le poids ou la perte de poids mais l'entraînement qui a joué. Et effectivement, si je perdais 20-30 kilos à nouveau, avec l'entraînement, je serais sûrement un peu plus mobile qu'aujourd'hui et ressentirais des choses comme "plus faciles".

Pour l'elliptique, j'ai remarqué un truc rigolo. En fait, le fait d'être très lourde (plus de 145kg) fait que pour avoir une résistance suffisante je dois augmenter le niveau de difficulté de façon très très importante. Ce qui fait que l'effort est plus intense, mais sinon c'est comme si je faisais dans le vide et c'est désagréable. Les femmes minces qui en font à côté de moi, sur les mêmes machines, restent au niveau minimum pour en faire avec une résistance suffisante. Pour moi c'est trop facile ainsi, mais pas parce que je suis mieux entraînée, juste plus lourde. ;)

Pour la santé, je ne crois pas qu'on ait plus de maîtrise sur le plan physique que psychique tant elles sont étroitement liées et très relativement contrôlables. Mais c'est vrai que le plan physique donne peut-être plus l'illusion du contrôle, sur une période donnée et un point donné.
Cesser de s'agripper un peu au contenu du message (ça c'est bon, ça c'est risqué, ça c'est mauvais, la santé c'est la vie) et chercher à comprendre le contenant: le cadre, le discours, la pensée dans laquelle le message s'inscrit... c'est ça qui m'intéresse. C'est pas tellement de dire si c'est bon ou non de délivrer ou pas ce message ou si le message est vrai ou non. C'est plus m'intéresser aux fonctions et effets car j'ai l'impression qu'en tant qu'obèse je suis prise comme avatar de ce discours. Je ressens ça pour d'autres de mes groupes d'appartenance et ressens aussi le besoin de me décaler pour pouvoir penser à ce que je vis au quotidien et reçois de ces discours.

J'ai l'impression que ce discours est une autre forme de contrôle social, et répond aussi à une pensée centrée sur soi par rapport à d'autres époques où les injonctions concernaient peut être plus le lien aux autres (le respect des générations, la loyauté au collectif - patrie, groupe, famille, etc). On craignait peut-être plus l'effondrement du pays que celui de la peau ?
J'écris ça comme ça, mais je crois volontiers que ces idées ne sont pas tout à fait justes dites ainsi.
49 ans région parisienne 5831
papille a écrit:
Cesser de s'agripper un peu au contenu du message (ça c'est bon, ça c'est risqué, ça c'est mauvais, la santé c'est la vie) et chercher à comprendre le contenant: le cadre, le discours, la pensée dans laquelle le message s'inscrit... c'est ça qui m'intéresse. C'est pas tellement de dire si c'est bon ou non de délivrer ou pas ce message ou si le message est vrai ou non. C'est plus m'intéresser aux fonctions et effets car j'ai l'impression qu'en tant qu'obèse je suis prise comme avatar de ce discours.


C'est exactement ce que je pense aussi.

Le discours du gars dans la vidéo me fait penser à celui de la "bonne" copine qui va t'expliquer, "pour ton bien", à quel point tu t'habilles mal, ou comment il faudrait que tu agisses pour avoir un copain, ou pourquoi les autres se moquent de toi. C'est à la fois infantilisant, destructeur et généralisé à outrance. Je vois des tas de biais.

D'abord, le biais de complaisance envers sa propre personne: "je te dis ça pour ton bien (regarde comme je suis bon), tu devrais faire comme moi (regarde comme je fais bien les choses)". Le gars ne dit pas ces choses là pour faire le bien autour de lui, il les dit pour se faire du bien à lui, pour montrer que lui, il est mieux que nous, les grosses, qu'on devrait prendre exemple sur lui: c'est infantilisant.

Ensuite, le biais de l'absence de solutions: de nombreuses personnes rondes aimeraient être minces, et très souvent, elles ont fait des tas de choses pour le devenir, sans y parvenir. Or ce gars ne propose aucune solution nouvelle. Il assène qu'il faudrait être différent, tout en sachant que les personnes n'y arrivent pas et qu'il ne peut pas leur proposer de solutions: c'est destructeur.

Enfin, il propose le surpoids comme l'unique cause de mortalité, alors que les causes de mortalité et de mauvaise santé sont multiples. On sait que les choses ne sont pas simples: perdre du poids ne garantit aucunement une bonne santé et une espérance de vie plus longue, tout dépend de comment le poids est perdu. De plus, la fille se trouve pile dans la catégorie possédant une espérance de vie plus longue (léger surpoids), mais il lui propose de maigrir encore, ce qui prouve bien qu'il n'en a rien à faire de la santé de la fille, ce qui l'intéresse, c'est l'esthétique, ou du moins, ce que lui considère comme une esthétique idéale.

Au moyen-âge, un physique ingrat était vu comme la preuve d'une morale douteuse. Aujourd'hui, on en est encore là: le surpoids est stigmatisé comme étant le résultat d'une hygiène de vie douteuse, pour moi, c'est essentiellement ce qui est dit dans le discours de ce gars.
49 ans région parisienne 5831
Tiens, voici quelques idées marrantes:

- l'espérance de vie est corrélée avec le niveau d'études de la personne: qui a entendu à la télé un journaliste exhorter quelqu'un à faire de plus longues études pour vivre plus longtemps? Moi, jamais! Au contraire, on entend souvent les journaliste rappeler complaisamment à certaines star qu'elles sont belles, riches et célèbres "et pourtant, elles n'ont pas le bac".

- L'espérance de vie est corrélée avec la vie de couple: qui fait une leçon de morale à un célibataire pour qu'il se mette en couple parce que, quand même, c'est important d'être en couple pour vivre plus vieux?

- L'espérance de vie est corrélée au nombre d'enfants: qui va engueuler une mère de 4 enfants, en lui disant qu'elle ne fait quand même pas attention à sa santé, parce que le nombre idéal d'enfants est de 2 ou 3?

Être gros, c'est la même chose: ce n'est pas un choix ponctuel que l'on ferait, tout comme on choisit de manger une pizza aux 4 fromages plutôt qu'une pizza aux champignons. C'est un ensemble très complexes de choix de vie, qui résulte d'une trajectoire qui n'est pas entièrement de notre choix.
M
93 ans 1565
reinette81 a écrit:


J'ai envie de poser les questions un peu à l'envers... est il souhaitable de ne pas avertir les gens sur les risques qu'ils prennent? Est il souhaitable de minimiser l'impact de certains facteurs de risques pour la santé des gens? Un médecin qui ne met pas en garde fait il son travail et est il honnête avec son patient?

Les gens sont conscients des risques qu'ils prennent(tabac,alcool, sport à outrance etc...) parce que même une personne qui voudrait se voiler la face en est incapable parce qu'elle est submergée d'infos venant de toutes parts,que ce soit les médias ou l'entourage qui pense être bien intentionné,le fameux "c'est pour ton bien!"
M
93 ans 1565
mamykro a écrit:
T

- L'espérance de vie est corrélée au nombre d'enfants: qui va engueuler une mère de 4 enfants, en lui disant qu'elle ne fait quand même pas attention à sa santé, parce que le nombre idéal d'enfants est de 2 ou 3?

Tu sais qu'on me l'a déjà dit? Quand je dis que je ne voulais pas d'enfant,il est arrivé qu'on me dise" tu sais,tu devrais réfléchir parce que ne pas avoir d'enfant augmente le risque de cancer de l'utérus" Je ne sais pas si c'est vrai ou non et je m'en fiche à la limite,je ne vais pas faire d'enfant pour éviter d'avoir un cancer! C'est complètement ridicule.
B I U


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