J'ai beau parcourir les sections du forum, je ne sais pas où poster ça. Si un modo veut déplacer, pas de prob.
J'ai besoin de pousser un grand cri de
désespoir.
J'ai porté plainte pour viol sous sujetion psychologique le 13 août 2013. 2013
A chaque fois que je tentais de me renseigner sur où en était la procédure, on me répondait en gros "l'enquête est en cours".
ç'a été deux ans pas faciles, parce que ce n'est pas facile de ne pas savoir si l'homme qu'on accuse (et qui pour le coup me terrifie) est au courant, simplement au courant que j'ai porté cette plainte contre lui.
J'ai reçu ce samedi un "avis de classement", au motif que, je cite, "l'enquête n'a pas permis de retrouver l'auteur des faits dont vous vous êtes plaint".
Il se trouve que je connais moi-même sa nouvelle adresse, car il s'est déclaré en surendettement et qu'il me doit un énorme paquet d'argent (en plus, oui). J'ai évidemment transmis de suite l'information à mon avocate qui normalement l'avait transmise à l'adjointe du proc. Dès que j'ai eu le courrier, j'ai envoyé copie par mail à mon avocate, j'attends sa réponse.
Mais je suis dans une détresse immense.
Et puis je suis en colère : deux ans d'enquête, pour aboutir à ça ? Le viol n'est-il pas un crime, n'y a t'il pas moyen d'employer un peu de temps pour l'enquête ? Parce qu'il n'a pas disparu dans la nature, ce garçon : il est leader d'un groupe de rock qu'il essaie de faire décoller depuis longtemps, résultat il est très présent sur les réseaux sociaux. J'ai fait un test tout à l'heure, en deux clics sur internet on retrouve son mail et son téléphone.
Et à côté de ça il est fiché Banque de France. on demande simplement à la banque de france, et paf ! on a son adresse. Son adresse actuelle.
Mais que fait la police ?
Comment est-ce possible qu'on me réponde ça, deux ans après ? Je ne peux même pas aller à la gendarmerie pour donner son adresse (si seulement j'avais su qu'ils achoppaient là dessus, je ne serais pas passé par mon avocate, j'aurais été direct à la gendarmerie pour prévenir quand j'ai eu son adresse ! Mais quand on est victime, on est hors de l'affaire, on n'a pas accès à cette simple information "nous ne le retrouvons pas")
Alors bien sûr, l'histoire n'est pas finie. Si mon avocate accepte de me suivre, je me déclare partie civile, etc etc.
Mais DEUX ANS ?
Donnez moi un micro, donnez moi 5 minutes d'antenne, que je puisse témoigner de l'absurdité de la chose. On parle d'un CRIME, merde ! Je respecte la présomption d'innocence, c'est pour ça que je parle de viol et non de violeur, l'affaire n'est pas jugée, et si je dois m'asseoir dessus parce qu'il n'y a pas assez d'éléments et que le doute bénéficie à l'accusé, j'ai déjà fait mon deuil.
Mais ça... Et on s'étonne que seules 20% des femmes (et encore moins d'hommes) portent plainte, et surtout que 3% seulement arrivent aux assises...
Je crois que celle là, je ne m'y attendais pas...