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Le sentiment d'être inadaptée socialement

41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Bonjour,

Cela faisait des années que je n'avais pas écrit de post concernant ma tendance à la masturbation intellectuelle :lol: Si j'ai fais des progrès sur certains points, il y en  
a où ça bloque : les relations sociales ..

Je ne saurais par où commencer. Peut-être déjà par une entière adolescence à être phobique sociale où mon seul refuge était chez moi. Quelques copines d'écoles à l'école mais pas en dehors. Et avec les années, à chaque meilleure amie, une fin pas cool au bout de quelques années. Surtout la dernière qui a été trop fusionnelle, trop énergivore et qui n'a fait que me pousser dans mes retranchements / ma "solitude sociale" au bout de 4 ans. J'ai aujourd'hui une meilleure amie depuis 4 ans avec qui cela se passe bien car elle me connaît et sait mon côté "ourse".

Je n'ai pas de Facebook, enfin plus, cela m'a gonflée. A part ma meilleure amie qui habite un département voisin, j'ai en tout et pour tout un seul couple de potes ici.
Les moments en société (sauf les soirées entre potes, en petit comité quoi) "m'ennuient" car je ne m'y sens pas à ma place, je me sens à part, différente des autres. J'aurais donc tendance à la "personnalité évitante" où si je peux éviter j'évite, reste de l'adolescence j'imagine. Parfois, je me "force" tout de même car je ne veux pas retomber dans mes travers pour autant et je ne veux pas être à l'écart, isolée, seule quoi.

Ce n'est pas que je me contente de moi-même mais je crois que mon passé a tout simplement forgé ce trait de caractère chez moi. Paradoxalement, j'aime tout de même avoir des amis car c'est important à mes yeux, mais il ne faut pas que cela soit fusionnel, cela me fait peur et m'étouffe. Je crois aussi que j'ai peur (je ne sais pas pourquoi) de m'en faire de nouveau donc si l'occasion se présente, j'aurais tendance à fuir sans le vouloir.
Rajoutez à cela que je n'ai pas encore complétement confiance en moi et cela donne de grands moments où j'ai peur de pas être appréciée, de pas savoir quoi dire (même à mes amis), de dire des choses maladroites ou idiotes, peur de les perdre aussi ... Bref la joie quoi !
Mon homme dans tout ça est pire, il est un ours assumé, il n'a pas d'amis mais aurait tendance à plus facilement "sociabiliser" plus que moi, sauf qu'il n'en a pas envie.

Bref, je ne sais pourquoi, j'ai ce sentiment que je ne suis pas adaptée socialement. D'un côté, cela aurait tendance à me convenir mais je ne voudrais pas pour autant que cela m'isole du reste du monde et ne plus avoir d'amis ..

Oups, désolée pour le pavé :oops:
Je ne sais pas ce que j'attends à travers ce post, peut-être des échanges d'expériences de personnes comme moi ou des avis extérieurs.

Merci de m'avoir lu, cela fait du bien de poser tout cela
34 ans La Ville Rose 2324
Je suis pareille !!! Je me sens moins seule.

Je suis une gigantesque handicapée sociale ! J'ai eu la confirmation il y a quelques années, quand j'ai constaté que je ne savais pas organiser un apéro chez moi ... C'est idiot mais ça a été très révélateur, du coup j'en fais jamais. De toutes façons j'ai jamais rien pour à la maison ... Bref ! Je m'égare.

Bah je ne sais pas trop quoi te dire, peut-être essayer de ne pas avoir peur de te faire de nouveaux amis ... Je sais que par exemple, quand j'ai un(e) ami(e) très proche j'ai parfois peur au début car j'anticipe déjà la fin, je me dis que me rapprocher autant d'un autre être humain pour que ça finisse en " rien ", c'est du gaspillage émotionnel. D'un autre côté, ça permet de passer de bons moments et souvent de garder de bons souvenirs ...
Bon ma méthode, étant donné que très introvertie, ce sont des périodes où je me sépare de la personne ( ou du monde entier si possible lol ), je me repose d'elle, et l'autre aussi peut-être, le manque se crée et voilà ( pas encore testé pour une relation de couple mais je suis sûre que ça fonctionnerait aussi ).
Ah, et je ne concentre plus mon amitié sur une seule personne, c'est trop risqué. Et pour peu que tu tombes sur un " vampire " émotionnel, c'est la débandade !
Bon c'est mon équilibre, je sais que l'explication est ultra floue ... Je reformulerai si besoin.

Tu n'es pas parfaite, tes amis non plus. C'est un peu ça l'amitié/l'amour, on apprécie quelqu'un même en connaissant ses défauts ! Au lieu d'apprendre seule à cultiver ta confiance en toi, tu pourrais le faire avec des amis, c'est chouette aussi.

Bon en gros là j'invente pas l'eau chaude et j'ai pas de réels conseils non plus. Faut se forcer un peu pour ne pas sombrer dans l'isolement ( à mes yeux c'est le grand risque et ça peut être dangereux pour certaines personnes ) et puis parce qu'on peut apporter des choses positives à d'autres personnes, et réciproquement. Mais bon, on est comme ça, dans le fond ... Je n'crois pas qu'on puisse y changer grand chose !

Allez, j'vais fêter le fait de ne pas être la seule dans ce cas mdrrr 8)
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
ZouZou-X3Again a écrit:
Je suis pareille !!! Je me sens moins seule.

Je suis une gigantesque handicapée sociale ! J'ai eu la confirmation il y a quelques années, quand j'ai constaté que je ne savais pas organiser un apéro chez moi ... C'est idiot mais ça a été très révélateur, du coup j'en fais jamais. De toutes façons j'ai jamais rien pour à la maison ... Bref ! Je m'égare.


Je te confirme : on est pareilles :lol: Je ne sais pas faire non plus ! En fait, cela me "dérange" de le faire chez moi car je considère mon appart comme mon cocon et je suis pas à l'aise d'y accueillir quelqu'un. C'est à l'image du reste j'imagine ! Du coup, idem, je n'ai jamais rien pour faire un apéro à l'improviste chez moi !

Le fait de cultiver la confiance en soi au travers l'amitié, c'est vrai que j'ai tendance à le faire, surtout grâce à ma meilleure amie. Mais pas seulement, grâce à mon homme, mon boulot aussi. C'est un travail de tous les jours, et épuisant parfois !

Tu as raison sur un point je crois, on est sans doute tout simplement comme ça. Le plus dur finalement est peut-être de l'accepter et se dire que si un ami s'éloigne à cause de ça c'est qu'il n'était pas un réel ami !

C'est vrai que cela fait du bien de ne pas se sentir seule dans ce cas :P :P
50 ans à la maison ! 10072
il n'y a pas d'obligation à être sociable non plus ! ;)
Perso, je passe de période d'hyper sociabilité à des périodes pendant lesquelles je refuse de voir qui que ce soit. Je pense même que mon côté hyper bordélique est une protection contre les autres (impossible de recevoir quelqu'un en ce moment chez moi, par exemple !).
A chacun de trouver l'équilibre qui va avec son caractère.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
trashrap a écrit:

A chacun de trouver l'équilibre qui va avec son caractère.


Et de l'accepter et l'assumer...

Effectivement, c'est ce qu'il semble poindre de ce post.
Du coup, je crois que le problème se situe dans le fait que je me force à l'être pour ne pas être isolée et dans le fait que ce trait de caractère me fait dire que c'est un "repoussoir à amis".

Si je prends l'exemple d'un mariage d'un couple d'amis où j'ai dû aller. Je ne connaissais pratiquement personne. Je les adore mais j'ai passé ma soirée à ne pas me sentir à ma place et à être différente. Ce sentiment est pénible.

Je vais tenter de bosser dessus ^^
38 ans Orgrimmar 6511
Même constat ici, je ne sais pas me comporter socialement, et, il faut dire ce qui est, c'est rare que j'en aie envie de toute façon.
Lorsque je suis à l'extérieur, à mon travail par exemple, je mets un masque, je joue un rôle. Tout le monde le fait plus ou moins à son boulot, je pense, mais moi c'est flagrant. Je n'arrive même pas à me départir de ce masque quand une personne de ma famille ou un ami vient au magasin. Je suis "autre". Pas authentique pour 1sou. Et en plus, c'est fatigant....

Je suis plutôt solitaire, mais j'ai quand même parfois besoin de voir des gens. Pas la foule, ouh là, surtout pas! Mais quelques potes de temps en temps. Or, du fait de mon super caractère asocial, je n'en ai pas des masses, de potes.
Et il faut dire ce qui est, ça me manque parfois, par périodes.
Ce qui n'aide pas c'est que je suis dans le fief de mon homme, que mes quelques amis sont dans d'autres villes, voire d'autres pays, alors les sorties se limitent à la belle famille (heureusement, j'ai un beau frère et sa chérie qui ont à peu près nos âges et avec qui je m'entends bien).
Mon homme étant un sauvageon qui n'a absolument aucun manque à ne voir personne de l'année à part son fils et sa femme, et un peu sa mère et ses frêres, allez, mais pas trop quand même, je ne peux pas compter sur lui pour me traîner^^

Bref, j'ai du mal à vivre les rassemblements, les grandes fêtes, je ne m'y sens pas du tout à ma place. Je galère aussi à inviter des gens, même si je commence doucetement à le faire.

Ce qui est gênant, c'est que parfois j'aimerais être sociable, que l'on vienne vers moi, que je donne envie à d'autres personnes de me découvrir. Car au final, quand je veux sympathiser, il faut vraiment du courage à la personne en face pour briser mon masque... Masque qui en plus ne donne pas très envie. Et je me décourage de mon côté assez facilement, quand je vois que la personne en face n'a pas su deviner quelle personne formidable j'étais sous le masque :lol: :lol: :lol:

Bref, tu n'es pas seule dans ce cas :)
M
93 ans 1565
trashrap a écrit:
il n'y a pas d'obligation à être sociable non plus ! ;)
Perso, je passe de période d'hyper sociabilité à des périodes pendant lesquelles je refuse de voir qui que ce soit. Je pense même que mon côté hyper bordélique est une protection contre les autres (impossible de recevoir quelqu'un en ce moment chez moi, par exemple !).
A chacun de trouver l'équilibre qui va avec son caractère.

C'est intéressant ce que tu dis,je n'avais jamais vu le bordel comme une protection contre les autres et pourtant,c'est tout à fait ça ;)
Je suis sociable au boulot et sur internet. Dans la vie de tous les jours,absolument pas. Je suis née sans le béaba de la conversation en société,du coup je me tais et ça met tout le monde assez mal à l'aise.
49 ans région parisienne 5831
Moi aussi, j'ai parfois cette sensation, et pourtant, je ne pense pas qu'elle soit vraie.

je me souviens qu'un jour, une amie m'a présenté une amie à elle, appelons la xxx. Après la rencontre, je discutais avec mon amie du fait que j'étais timide et là, mon amie me regarde avec des yeux ronds et me lance: "tu crois que xxx m'a dit quoi de toi?? Tu crois qu'elle t'a trouvé timide?? Au contraire, elle m'a dit que tu lui avais semblé super ouverte et pas du tout timide!!".

Bref, je crois qu'au fond, beaucoup de monde se sent un peu associable, à plus ou moins fort degré, mais je pense que ce n'est pas forcément comme cela que les gens nous perçoivent au fond: notre sensation intérieur d'associabilité se voit sans doute souvent moins qu'on le croit.
38 ans Orgrimmar 6511
Moui, enfin, j'ai quand même eu plusieurs retours comme quoi j'étais "sauvage" ou que j'avais pas l'air commode.... X)
49 ans région parisienne 5831
Ok, si on te le dit, c'est que ça doit transparaître plus que ça ne transparaît sur moi alors. ;)

Mais bon, malgré tout, même si ce n'est pas vrai pour tout le monde, j'ai souvent discuté avec des gens qui se trouvaient "sauvages" en me disant que cela ne se voyait pas vraiment dans leur attitude. Je me dis parfois que la sensation intérieure qu'on peut avoir n'est pas toujours corroborée par ce que l'on montre.
50 ans à la maison ! 10072
MaudK a écrit:
trashrap a écrit:
il n'y a pas d'obligation à être sociable non plus ! ;)
Perso, je passe de période d'hyper sociabilité à des périodes pendant lesquelles je refuse de voir qui que ce soit. Je pense même que mon côté hyper bordélique est une protection contre les autres (impossible de recevoir quelqu'un en ce moment chez moi, par exemple !).
A chacun de trouver l'équilibre qui va avec son caractère.

C'est intéressant ce que tu dis,je n'avais jamais vu le bordel comme une protection contre les autres et pourtant,c'est tout à fait ça ;)
Je suis sociable au boulot et sur internet. Dans la vie de tous les jours,absolument pas. Je suis née sans le béaba de la conversation en société,du coup je me tais et ça met tout le monde assez mal à l'aise.


Ben en fait, c'est ce sujet qui m'en a fait prendre conscience ! ;)
38 ans 23
Bonjour,

D'aussi loin que je m'en souvienne j'ai toujours été à tendance solitaire. Scolarité avec peux de copine, la suite avec très peut d'amis. Je me demande même si un jour j'ai eu des amis en réalité.

En 2009, j'ai coupé les ponts avec une "amie" et tous ce qui la concernait de près ou de loin (copines, connaissances, médecins en communs) parce qu'elle répétais mes confidences et se moquais de moi et de ma santé derrière mon dos. C'était aussi ma colocataire. J'ai très mal vécu le retour chez mes parents mais c'était toujours mieux que là bas, et puis même avant que je fasse cette découverte l'ambiance était devenue mortelle.

En 2011, j'ai perdu mon emploi suite à une fin de contrat. A ce moment, j'ai coupé tous les ponts sociables que j'avais. En décembre dernier j'ai essayer de renouer des liens avec quelques personnes mais ce ne fus plus ce que c'était. Et puis je suis toujours à la recherche d'un emploi, vivant toujours chez mes parents, célibataire sans enfant à 29 ans.

Ça a l'air de rien, mais les questions de routine ou de politesses, je les redoute, je les crains, je les déteste. C'est pour cette raison que je me suis isolée complètement, hors famille proche car vivant chez mes parents, je ne puis faire autrement.

Je ne sortais plus, j’évitais même de sortir de ma chambre. Aujourd'hui, je ne suis plus aussi phobique mais j'ai quand même du mal à aller à l'extérieur. J'essai tant bien que mal de m'en sortir sans prétendre à une amitié, juste que cela ne soit plus handicapant pour moi.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Yuustu, c'est très drôle car j'aurais pu écrire la même chose à 95 % : la foule, le masque, l'homme ours toussa toussa ^^
Quand on y pense, on est un poil paradoxales sur les bords, à vouloir être seule sans l'être vraiment. Comme disait Trash, c'est un équilibre à trouver, et avec les bons amis très certainement !

Maudk, idem, en société je suis poule devant un couteau : je ne trouve jamais quoi dire du coup je préfère me taire. Si je tombe sur des bavards ça va mieux par contre.

Mamykro, je vois ce que tu veux dire. Parfois, par manque de confiance ou autre, on grossit un ou plusieurs de nos défauts alors qu'en fait il est minime. Mais là, pas de bol, comme Yuustu, je parais comme quelqu'un de distante, voire froide :lol:

Decibel, je comprends que trop bien ce que tu vis. Cela me rappelle mon adolescence où la moindre sortie me paniquait, sans bien comprendre pourquoi d'ailleurs. Je pensais également tout d'abord à m'en sortir pour ne pas virer folle avant de penser à l'amitié ou même l'amour. Le travail aide beaucoup déjà à avoir un rythme social. Les étapes viennent après. Je te souhaite d'aller mieux, vraiment :kiss:

En tout cas, merci pour ces témoignages, je me dis qu'au moins, dans mes bizarreries, je suis à peu près "normale" :lol:
43 ans Angers 1764
J'ai l'impression de me lire ^^. Ma foi, je fais avec, mes quelques ami/es aussi, mes collègues aussi, mon conjoint aussi.

C'est parfois un peu frustrant mais force est de constater qu'en société, je m'emmerde et je finis par "afk dans ma tête" comme je dis. Les sorties/soirées sont des épreuves mais ils sont habitués à me voir partir tôt ou à m'isoler quand je daigne participer. Mon copain est habitué à sortir seul (ça a d'ailleurs posé problème à nos débuts parce qu'au lieu d'aller voir ses amis/famille sans moi, il avait tendance à arrêter de les voir)

Bref, tout le monde autour de moi se plie à mon mode de fonctionnement (ils n'ont pas vraiment le choix) et moi, je fais des efforts, parfois. Rarement.

Comme Yuustu, je joue un rôle la plupart du temps quand je suis forcée de sociabiliser, sourire, m'intéresser alors que ça ne m'intéresse pas, c'est usant.. Au final, ceux qui me voient sans masque, c'est mon entourage très proche et mes collègues dans une moindre mesure (vu le temps que je passe avec eux, ça vaut mieux !)

J'aime bien internet parce qu'il y a une distance entre les interlocuteurs, parce que si on en a marre, il suffit de fermer la fenêtre, parce que si la conversation ne nous intéresse pas on n'est ni obligé de répondre, ni obligé de la lire.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
J'aime beaucoup l'expression "afk dans ma tête" Celia :lol: C'est tout à fait ça en plus ! Dans ces moments là, je passe souvent en mode observation, à regarder les moindres détails chez les autres, leurs gestes, mimiques, réactions, en imaginant leur vie, leur caractère ou alors je me mets carrément dans une bulle et je survole la soirée en ayant l'impression de ne plus être présente. Plus la soirée comporte de personnes, plus ce phénomène s'amplifie.

J'aurais tendance à minorer ce trait de caractère chez moi auprès de mes rares amis car je culpabilise, ayant peur qu'ils le prennent mal et de façon personnelle. Ma meilleure amie sait que je suis ourse mais je me demande si elle sait à quel point .. Elle sait que je suis ourse dans des soirées où je connais peu de monde mais malheureusement, cela me le fait également dans des petites soirées où je connais les gens. Parfois, j'ai l'impression de trahir leur amitié. C'est assez terrible.

Cela vous le fait pas vous ?
B I U


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