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Je ne finis jamais ce que je commence !

G
36 ans 119
Bonjour,

J'ai un fichu problème, je n'arrive jamais à aller au bout de mes projets, j'abandonne ou délaisse les choses trop rapidement. Exemple : j'ai acheté un bel appareil photo  
car j'aime beaucoup la photo, mais comme en ce moment je manque d'inspiration, j'ai laissé tombé et mis mon appareil photo au placard... Autre exemple : pour me relancer professionnellement, j'ai décidé de passer un concours administratif, mais devant la difficulté des épreuves, j'hésite toujours à le passer. Résultat : je tourne en rond et je cherche toujours un emploi... Que faire ? Selon vous, est-ce de la procrastination ou autre chose (manque de confiance en moi...)?

Merci
60 ans île de France 1421
je ne réponds pas vraiment à ta question mais la procrastination est due à un manque de confiance en soi.
G
36 ans 119
Oui, je pense en effet que ça doit être un manque de confiance en moi. Aussi, au début, je vois mon projet de manière idyllique et je me rend compte que finalement, des difficultés arrivent, et du coup, je passe à autre chose... Pareil quand il s'agit de vouloir me remettre au sport et maigrir.
41 ans aude 792
Est-ce que tu fais les choses pour toi ou pour quelqu'un d'autre?
On est toujours beaucoup plus motivé quand on travaille à réaliser les projets qui nous tiennent le plus à cœur, à nous personnellement (et pas à maman/au copain...)
G
36 ans 119
C'est vrai que je fais plus les choses pour plaire aux autres, à ma famille. J'ai peur de décevoir, me mets une énorme pression et ne sait plus par où commencer pour passer à l'action. Il y a surtout le fait que je n'ai jamais réussi à trouver un travail et je me dis, si en plus je ne réussis pas là et dans les autres domaines aussi, je suis une vraie looseuse :(
49 ans Nancy 388
moi j'irais voir un coach... Et te montrer que tu peux le faire et que c'est pas si compliqué...
peut être tu commences beaucoup de choses et puis après dans le fond tu as tellement de trucs que tu sais pas par ou commencer aussi...
Et puis c'est sur manque de confiance en toi.. Et toussa...

Moi aussi j'ai des phases comme ça... manque d'organisation aussi peut être :) et besoin de reconnaissance...

Enfin plein de pistes... c'est pour ça qu'un coach peut t'entendre et t'aider a trouver les bonnes pistes et te remotiver... Y a de ça aussi...
des gros bisous d'encouragement :)
G
36 ans 119
Merci highlandora ! :) Je vais voir pour le coach, c'est une bonne idée ! En fait oui, c'est un mélange de tout ça, le gros bordel dans ma tête en permanence :( Voir un professionnel extérieur pourra sûrement m'aider à y voir plus clair. J'ai perdu toute confiance en moi, besoin de reconnaissance aussi, c'est vrai, etc... Bref, pas facile...
49 ans Nancy 388
Du courage je suis sure que tu feras le point sur tout ça :)
37 ans 1547
Honnêtement, en ce qui te concerne, je n'en sais rien et ne vois pas vraiment comment je pourrais différencier une tendance à avoir besoin de plus de temps qu'il n'en faut pour une chose (y penser, la prévoir, la différer, etc jusqu'à la faire ... ou non) ou à ne pas faire par peur de mal ou bien faire (car les deux sont possibles parfois). En plus, je ne crois pas que ça permette d'aller bien loin, car "confiance en soi" est quand même d'une infinité de dimensions... Eviter les vérités générales sur soi, ça aide aussi des fois à ne pas trop "s'auto-prophétiser" (agir comme on pense que l'on est alors que l'inverse serait possible).

Perso j'ai l'impression qu'il y a peu avoir différents facteurs qui jouent la dessus, parfois plus que la confiance en soi :
- le cadre de vie, c'est à dire les habitudes, les contraintes que l'on a ou que l'on crée pour fonctionner. Moins il y en a de liées à l'extérieur et à d'autres personnes, plus cela peut être difficile.
- la temporalité. Lors qu'un délai extérieur est imposé, la réalisation de la tâche est généralement plus facile et efficace quand le délai est serré.
- la tendance à tout rabattre du côté de la tête, de l'esprit, des émotions, de comment qui que quoi quand où, à juger ce qui est fait ou non, bref, à se mettre à distance de l'instant, de l'agir, de l'expérience, qui à chaque fois peut devenir moteur d'une dynamique où pas à pas, toujours à un rythme propre, on peut avancer
- le plaisir et la gratification, trouver tous les moyens possibles pour être gratifié et encouragé. Internet est un très bon support pour débuter. D'où ma suggestion passée de partager tes photos, d'avoir des retours, même sur des photos ultra simples, ou de participer à des challenge collectifs, bref, tout faire pour que ça s'inscrive dans quelque chose de dynamisant et si possible gratifiant.
- essayer d'inscrire le plus possible la tâche dans une autre chose ou dans une relation;
- une fois un peu relancé, et pas avant, chercher qu'est-ce qu'on parvient à maintenir/ à protéger/à empêcher quand on ne fait pas quelque chose. A quoi ça nous sert, quoi. Et ne pas seulement l'envisager sous l'angle "adouci" du manque de confiance, de la peur.
- laisser tomber. Apprendre à laisser tomber. Tu veux pas le faire, c'est pas grave, tu le fais pas. Tu veux le faire, ok, tu le fais, et si c'est faire un centième du truc, c'est suffisant. La prochaine fois tu en feras un autre centième et puis voilà. Simplifier au maximum les choses, et ne pas juger l'un ou l'autre. Des fois, de "déglorifier" l'action (super! je l'ai fait!), ça permet aussi de ne plus s'inhiber par peur de la rater (je suis nulle, je n'ai rien fait). Pour ce qui est le plus dur, parfois, ça aide de "mécaniser" un peu les choses.
48 ans 1896
Je vais essayer de répondre sans être trop brouillonne, parce que c'est un sujet qui me concerne. J'ai aussi une sale tendance à ne pas finir les choses, et du coup, à ne pas avancer dans la vie. Mais je crois aussi que toutes les réponses qu'on peut donner ne sont que des indications, pas des vérités.

Je vais énumérer deux-trois choses que je comprends en partie à partir de mon propre exemple, en partie grâce à des lectures:

- il est certain que le manque de confiance en soi joue beaucoup. Mais savoir cela n'est pas suffisant pour changer les choses. Et puis, ça n'est pas une chose uniforme: je connais (certaines de) mes capacités, je comprends vite les choses, mais j'ai tendance à ne pas persévérer, à ne pas défendre mes points de vue, persuadée que je suis que les gens ne se laisseront de toute façon pas convaincre. Je suis aussi assez vite déstabilisée par quelqu'un qui a l'air brillant, même si en mon for intérieur je vois que c'est du flan.

- le manque de présence à ce qu'on est, à ce qu'on fait: on aime bien quelque chose, on commence à faire, en pensant à autre chose... C'est comme quand on se promène dans la rue, on marche sans rien voir. Tout-à-coup, on est un kilomètre plus loin, on ne sait comment, on ne pourrait pas dire s'il y avait quoi que ce soit d'intéressant à voir.

- la culpabilité de ne pas faire quelque chose de plus important. Exemple scolaire: j'ai toujours ressenti les devoirs comme une contrainte. Du coup, je les faisais, au dernier moment souvent, en y pensant tout le temps dans les heures ou les jours qui précédaient, me disant que ce que je faisais à l'instant t n'était pas bien, puisque ça ne faisait pas avancer le travail "sérieux". Comme toutes mes activités personnelles se passaient en pensant que je ferais mieux de faire des choses sérieuses, je ne pouvais m'y investir, d'où le manque de présence. Et aussi, j'ai la fâcheuse tendance de vivre selon ce que pensent les autres, ou selon ce que je crois qu'ils pensent, ou selon les normes de la société.


J'ai lu un bouquin qui s'appelle Comment ne plus être en retard, de Jane B. Burka et Lenora M. Yuen. Je n'arrive pas à remettre la main dessus, mais de mémoire il donne trois grandes causes (ou familles de causes) à la procrastination:

- la peur de l'échec: on ne fait pas parce qu'on ne veut pas rater. Il est plus confortable pour l'estime de soi de se planter quand on n'a pas travaillé, on peut se dire "Si j'avais tout fait, j'aurais été bon...";

- la peur de la réussite: si on réussit, on risque de devoir changer d'environnement, d'opinion, de fréquentations... Réussir, c'est gagner d'un côté, mais perdre de l'autre. On peut se rendre compte qu'on s'est trompé, ou que les gens qu'on aime se trompent. On peut ne plus se sentir à l'aise dans son milieu d'origine.

- la troisième cause, c'est le besoin de contrôler: on est obligé de faire telle ou telle chose, on n'a pas le choix, on se sent coincé. Pour reprendre la main, on fait une espèce de grève silencieuse, faute de mieux. Le travail n'avance plus. On panique devant l'ampleur de la tâche qu'il reste à faire, mais on "décide".


Une solution: je crois de plus en plus à la nécessité de l'action pour l'action, sans arrière-pensée de but. Plutôt que de chercher à "faire quelque chose", "fais quelque chose". Tu vois la différence? Ne mets pas l'accent sur le résultat, mais sur l'action.

Ce qu'il y a de bien quand on fait sans arrière-pensée, c'est que ça produit de toute façon un résultat: au minimum, ça occupe, au maximum, ça donne des compétences, de l'envie de continuer, de la joie de vivre, etc.

Ne te mets pas la pression, car apparemment, ça ne marche pas. Fais pour toi avant tout, à ton rythme, au moment qui te convient le mieux.
37 ans 1547
Maiadi a écrit:
Une solution: je crois de plus en plus à la nécessité de l'action pour l'action, sans arrière-pensée de but. Plutôt que de chercher à "faire quelque chose", "fais quelque chose". Tu vois la différence? Ne mets pas l'accent sur le résultat, mais sur l'action.

Ce qu'il y a de bien quand on fait sans arrière-pensée, c'est que ça produit de toute façon un résultat: au minimum, ça occupe, au maximum, ça donne des compétences, de l'envie de continuer, de la joie de vivre, etc.


Super d'accord avec ça !
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
En procrastination répétée depuis plusieurs mois sur un projet qui me tient pourtant beaucoup à cœur, j'ai eu la bonne idée de cliquer sur ce post :)
Merci Papille et Maiadi, ça me parle beaucoup.
J'ai même bien envie de lire le livre dont tu parles, Maiadi.
35 ans 1064
Maiadi a écrit:

J'ai lu un bouquin qui s'appelle Comment ne plus être en retard, de Jane B. Burka et Lenora M. Yuen. Je n'arrive pas à remettre la main dessus, mais de mémoire il donne trois grandes causes (ou familles de causes) à la procrastination:

- la peur de l'échec: on ne fait pas parce qu'on ne veut pas rater. Il est plus confortable pour l'estime de soi de se planter quand on n'a pas travaillé, on peut se dire "Si j'avais tout fait, j'aurais été bon...";

- la peur de la réussite: si on réussit, on risque de devoir changer d'environnement, d'opinion, de fréquentations... Réussir, c'est gagner d'un côté, mais perdre de l'autre. On peut se rendre compte qu'on s'est trompé, ou que les gens qu'on aime se trompent. On peut ne plus se sentir à l'aise dans son milieu d'origine.

- la troisième cause, c'est le besoin de contrôler: on est obligé de faire telle ou telle chose, on n'a pas le choix, on se sent coincé. Pour reprendre la main, on fait une espèce de grève silencieuse, faute de mieux. Le travail n'avance plus. On panique devant l'ampleur de la tâche qu'il reste à faire, mais on "décide".


Comment se retrouver devant un miroir en quelques lignes :roll: Si j'avais eu ces mots là à un moment donné, beaucoup de choses aurait changer.

Girly-fun...est ce que tu arriverais à identifier ce qui t'empêche d'aller au bout des choses? A mettre des mots dessus?
G
36 ans 119
Je pense que je ressens comme un blocage psychologique quand je dois passer à l'action. Derrière ça, il y a aussi le perfectionnisme, le besoin de contrôler je me reconnais également dedans, la peur de l'échec... :( En fait, c'est un tout. Je crois que je pense trop et j'anticipe négativement.
52 ans Lorraine 4326
tu penses quoi de t'inscrire dans un club ? un club photo par exemple, ca t'encouragerait à poursuivre ce loisir peut-etre ?
B I U