reinette81 a écrit:Je relèverai deux choses
:arrow: tu dis que dans le fond il ne veut pas se soigner. C'est une piste ça! De quoi a t il peur s'il se soigne? Je ne parle pas de la démarche ou de la personne qui l'aidera là, mais plus loin encore: qu'est ce qui risque de si radicalement changer s'il réussi qui lui fait peur à ce point? Qu'est ce qui lui convient et qu'il ne veut pas changer? Ou au contraire pourquoi a t il si peur d'échouer qu'il ne tente rien?
Cetoumoua, tu parles de déprime mais l'on peut mettre beaucoup de choses dans cette case. Tu parles d'un soucis sexuel mais tu dis aussi qu'il se dévalorise en permanence y compris dans ses vies pro et perso, il me semble qu'il y aurai quelque chose à creuser là non...?
Tu parles aussi de votre enfant autiste, comment cela interfère t il sur votre famille? Vous sentez vous coupable vis à vis de cet enfant, de l'autre? Comment
:arrow: Tu parles du manque de confiance en lui de ton mari. Mais Cetoumoua, toi aussi tu n'as pas du tout confiance en toi! "il n'y a que lui qui veut de moi" "et avec 30 kgs en plus et deux enfants en plus" , tu te compares à tes frères et au final tu ne pars pas uniquement pour des raisons pratiques...
Mais enfin Cétoumoua, tu ne peux continuer à penser cela de toi! Tu as le droit au bonheur, tu es une jeune femme comme les autres, tu as parfaitement le droit d'avoir les rêves et les attentes que toi tu désires! Tu ne vaux absolument pas moins qu'une autre!
Toi aussi tu as un sacré travail sur la confiance en soi à faire. Comment veux tu aider quelqu'un quand toi même tu te dénigres si facilement? Surtout quelqu'un qui visiblement a un soucis de confiance en lui (à minima)?
Tu bloques sur le sexe car tu te prends du coup son manque de désir, tu ne te crois pas digne de désir mais tu as tout faux. Le sexe c'est que le symptôme, pas la cause! Excuses moi d'être aussi directe mais c'était juste un soucis de sexe avec toi ça ferai un bail qu'il serai allé voir ailleurs, tout comme toi d'ailleurs ;)
Vous avez tous les deux entre autre un soucis d'estime de soi. Vous avez aussi un quotidien compliqué avec un enfant autiste.
Avez vous tenté de vous retrouver même une journée complète ou un WE loin d chez vous pour pouvoir aborder certains sujets? verbaliser vos attentes, vos envies, vos besoins?
Bonjour
Pour l'autisme de notre fils, il ne l'accepte pas. Ca fait deux ans et demi qu'il a été diagnostiqué (il a presque 5 ans), il n'a toujours pas fait le deuil, il me l'a clairement dit. Je sais que ça restera toujours une blessure, mais il faut quand même avancer, et lui n'avance pas.
Pour le reste, les circonstances de la vie ont fait qu'il a compris il y a quelques mois que ses parents préféraient clairement son frère, alors que jusqu'à présent, ça devait être latent, mais pas flagrant, donc j'avoue même moi je m'y suis laissée prendre (et j'ai de l'expérience avec les parents qui préférent certains enfants :lol: ).
Moi je sais qu'effectivement, il devrait en parler. Le problème est qu'il ne veut pas, même pas à moi. Il faut souvent que je lui tire les vers du nez pour avoir le fin mot de l'histoire, et moi ça me fatigue. Là, je suis au stade où je ne peux plus l'aider en étant toute seule. Je voudrais qu'il aille se faire aider, mais non. Il refuse de parler, il est dans le déni total. Toutes les questions que tu formules, il te répondrait que c'est du délire psy, et que ca ne vaut pas le coup d'y réfléchir. :?
Moi je ne peux pas faire en sorte que notre fils ne soient plus autiste, que ses parents l'aiment autant que son frère, remonter le temps etc etc ... Ce qu'il veut changer, c'est ce qui n'est pas changeable. A part lui dire que je suis là pour lui (et il le sait, même si en ce moment, j'en ai tellement marre que je suis paumée), l'écouter (mais il ne veut pas parler), lui répéter que sa vie n'est pas plus minable qu'une autre, je ne crois pas pouvoir faire grand chose de plus. Ca fait 6 ans que ca a commencé. Pas 6 mois, pas un an, 6 ! Il devrait au minimum se rendre compte que si je me foutais de son sort, y'a belle lurette que je ne serais plus avec lui. Parfois, je me demande s'il ne regrette pas que je sois partie ...
Après, je me soigne ;) et ça va mieux (sauf en cas de coup de blues). Moi je vais mieux, pas bien, mais mieux (on dirait pas je sais), mais moi je le sais.
Ce qui est horrible, c'est que j'ai l'impression d'avoir épousé mon double. :cry A la différence près que moi, j'ai envie de parler et de m'en sortir. Le problème, c'est que je n'ai pas non plus de truc auquel me raccrocher.
C'est très dur à vivre.