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Perdue dans mon couple

C
46 ans 22
Bonjour

Je vous écrit aujourd'hui car j'aurais besoin de conseil.

Je suis mariée depuis 9 ans (pile aujourd'hui tiens). Et avec mon mari depuis 14 ans. J'ai deux enfants (dont un autiste).  


Aujourd'hui, mon couple bat de l'aile. Pour une seule et unique raison : on n'a plus de rapports sexuels. Et de moins en moins de tendresse. Et comme je n'en peux plus de cette situation, on n'arrête pas de se disputer.

Le problème a commencé avec un souci d'éjaculation précoce. Je l'avais prévenu, je lui avait dit que je pourrais l'aider.

Et au fil des mois, des années, d'autres problèmes se sont greffés, et je pense que mon mari s'est enksyté dans une dépression larvée.

Le problème est qu'il ne veut pas le reconnaître. Il va bien me dit-il. Et pourtant, il n'a plus de libido, il a des douleurs diverses régulières, il dénigre sa vie en permanence (il est nul, son boulot est nul, sa vie est nulle). Je lui ai dit, redit, répété que s'il le souhaitait, je pouvais l'aider. Qu'on pouvait aller voir quelqu'un. Mais non.

Les seuls moments où il réagit, c'est lorsque je suis méchante (vraiment méchante) avec lui. Et encore, souvent, c'est pour me dire que je n'ai qu'à demander le divorce.

Moi du coup, je me sens totalement prisonnière, j'ai encore pris du poids (j'ai 30 en trop :cry: ) que je suis totalement incapable de perdre.

Je ne peux pas partir pour des raisons pratiques. Je n'ai pas de boulot et pas le permis. Je ne peux même pas partir avec mes enfants parce que quand j'ai un salaire, je suis au smic. Et en plus, j'ai un enfant autiste. Partir avec eux, c'est leur dégrader leurs conditions de vie, partir sans eux, c'est partir sans la seule chose qui me tient encore vivante.

Je ne peux pas partir pour des raisons d'estime. Mon mari a été le seul à bien vouloir de moi. Alors avec deux enfants en plus, 30 kilos de plus et un enfant handicapé, je n'arrive même pas à voir comment je pourrais réussir ma vie.

Ma mère passe son temps à me faire remarquer combien mes frères sont formidables et ont réussi leur vie. Retourner chez eux, ce serait la plus grosse claque de ma vie en plus d'une totale humiliation.

Je n'ai pas d'amis non plus sur qui compter, je suis une timide maladive.

Je reste. Et là, j'en ai gros sur la patate. J'aimerais tellement qu'il se soigne et que je sache s'il m'aime encore ou pas. Il dit que oui ...

Mais là, je ne peux pas rester comme ça sans affection.

Enfin, je dis ça, mais personne d'autre ne voudra de moi donc ...
Je sais bien qu'il n'y a aucune solution. Mais j'en ai juste vraiment gros sur la patate.

Merci de m'avoir lue.
56 ans 2676
cetoumoua a écrit:
Aujourd'hui, mon couple bat de l'aile. Pour une seule et unique raison : on n'a plus de rapports sexuels. Et de moins en moins de tendresse. Et comme je n'en peux plus de cette situation, on n'arrête pas de se disputer.

Le problème a commencé avec un souci d'éjaculation précoce. Je l'avais prévenu, je lui avait dit que je pourrais l'aider.
Salut et bienvenue sur VLR!

J'ai pris juste le 1er souci que tu as évoqué : celui qui est arrivé en 1er chronologiquement, avant que tout parte en sucette, et ça va de mal en pis :cry: et l'on rumine les idées les + noires... :evil:

J'étais tenté de te demander que le plus simple, c'était pas de lui dire que tu pouvais l'aider... Mais de l'aider!!
... -Euh... De quelle manière??

Le problème d'éjaculation précoce n'est pas une fatalité, et il me semble qu'il y a des thérapies de "comportement" pour que ça dure allègrement + dans le temps lors du rapport... De faire retomber l'excitation et tout ça, les préliminaires...

Mon conseil sera de prendre à bras-le corps ce problème d'éjaculation précoce (pas une erreur de chapitre?? >>SEXO)
C
46 ans 22
Poirier a écrit:


J'étais tenté de te demander que le plus simple, c'était pas de lui dire que tu pouvais l'aider... Mais de l'aider!!
... -Euh... De quelle manière??

Le problème d'éjaculation précoce n'est pas une fatalité, et il me semble qu'il y a des thérapies de "comportement" pour que ça dure allègrement + dans le temps lors du rapport... De faire retomber l'excitation et tout ça, les préliminaires...

Mon conseil sera de prendre à bras-le corps ce problème d'éjaculation précoce (pas une erreur de chapitre?? >>SEXO)


Bonjour

En fait, je n'ai pas été assez précise. Je lui ai dit que je pouvais l'aider, et on a essayé. Le problème est que lui, s'il n'y arrive pas du premier coup, c'est que forcément ça ne va pas marcher.

On est allé voir un sexologue, deux fois ... Il est allé voir un psychologue, une fois... On a fait des exercices tous les deux, très vite abandonné ...

Je ne suis pas sûre qu'il aie vraiment eu envie de se soigner un jour. Et c'est aussi pour ça que je pense que l'éjaculation précoce n'est qu'un symptôme d'une déprime cachée ...

Et évidemment, pour lui, il n'est pas déprimé du tout, et comme il ne l'est pas, pas besoin d'aller chez le médecin.

Ma faute est peut être de ne pas lui avoir foutu la pression, peut être, mais quand je lui mets la pression, il recule au lieu d'avancer, c'est pire.

Et maintenant, c'est simple, le sexe ne l'intéresse plus du tout. Il s'en fout.

:cry:

Je n'ai strictement aucune solution.
33 ans En Indochine 573
Bon, essayons de prendre un problème à la fois.

Pour ton mari, c'est sûr que ça n'est jamais évident quand la personne qu'on aime refuse de se faire aider. Est-ce qu'il y a quelque chose qui aurait pu provoquer ça? Ou il n'y a pas de facteur déclenchant?
Ce que je te conseille, c'est de chercher des numéros de spécialistes, des brochures aussi (il y en a parfois dans les salles d'attente), ce genre de choses. Et essayer de lui faire comprendre, même si c'est loin d'être évident, que ce genre de problèmes peut arriver à n'importe qui et qu'il n'en est pas moins un homme pour autant. Il a sûrement honte de ça, mais en lui laissant la possibilité de se prendre en charge seul, sans que tu sois là, du moins au début, ça sera peut-être plus facile pour lui.

Ensuite, je pense qu'il serait bien que tu t'occupes aussi de toi. Tu ne t'aimes pas beaucoup d'après la manière dont tu parles de toi, et tu vis une période compliquée. Il ne faut pas que tu culpabilises d'avoir des kilos en trop (oui, facile à dire, je sais). C'est une situation qui peut changer, mais pour ça, il faut que tu fasses la paix avec toi-même. Ça ne se fera pas en un jour, bien sûr, mais de mon point de vue, c'est nécessaire. Et qui sait, peut-être que ça donnera envie à ton mari de s'y mettre, s'il voit que ça t'aide et que ça te fait du bien ! Et si malgré ça, il ne s'en sort pas (ou ne veut pas s'en sortir), peut-être qu'il faudra réfléchir à une solution un peu plus radicale, mais vous n'en êtes pas encore là. Mais dans le contexte actuel, tu ne peux clairement pas penser à une perte de poids pour l'instant. Et c'est bien normal.
42 ans très au sud 7915
Je relèverai deux choses
:arrow: tu dis que dans le fond il ne veut pas se soigner. C'est une piste ça! De quoi a t il peur s'il se soigne? Je ne parle pas de la démarche ou de la personne qui l'aidera là, mais plus loin encore: qu'est ce qui risque de si radicalement changer s'il réussi qui lui fait peur à ce point? Qu'est ce qui lui convient et qu'il ne veut pas changer? Ou au contraire pourquoi a t il si peur d'échouer qu'il ne tente rien?
Cetoumoua, tu parles de déprime mais l'on peut mettre beaucoup de choses dans cette case. Tu parles d'un soucis sexuel mais tu dis aussi qu'il se dévalorise en permanence y compris dans ses vies pro et perso, il me semble qu'il y aurai quelque chose à creuser là non...?
Tu parles aussi de votre enfant autiste, comment cela interfère t il sur votre famille? Vous sentez vous coupable vis à vis de cet enfant, de l'autre? Comment

:arrow: Tu parles du manque de confiance en lui de ton mari. Mais Cetoumoua, toi aussi tu n'as pas du tout confiance en toi! "il n'y a que lui qui veut de moi" "et avec 30 kgs en plus et deux enfants en plus" , tu te compares à tes frères et au final tu ne pars pas uniquement pour des raisons pratiques...
Mais enfin Cétoumoua, tu ne peux continuer à penser cela de toi! Tu as le droit au bonheur, tu es une jeune femme comme les autres, tu as parfaitement le droit d'avoir les rêves et les attentes que toi tu désires! Tu ne vaux absolument pas moins qu'une autre!
Toi aussi tu as un sacré travail sur la confiance en soi à faire. Comment veux tu aider quelqu'un quand toi même tu te dénigres si facilement? Surtout quelqu'un qui visiblement a un soucis de confiance en lui (à minima)?

Tu bloques sur le sexe car tu te prends du coup son manque de désir, tu ne te crois pas digne de désir mais tu as tout faux. Le sexe c'est que le symptôme, pas la cause! Excuses moi d'être aussi directe mais c'était juste un soucis de sexe avec toi ça ferai un bail qu'il serai allé voir ailleurs, tout comme toi d'ailleurs ;)
Vous avez tous les deux entre autre un soucis d'estime de soi. Vous avez aussi un quotidien compliqué avec un enfant autiste.
Avez vous tenté de vous retrouver même une journée complète ou un WE loin d chez vous pour pouvoir aborder certains sujets? verbaliser vos attentes, vos envies, vos besoins?
C
46 ans 22
Littles0 a écrit:

Pour ton mari, c'est sûr que ça n'est jamais évident quand la personne qu'on aime refuse de se faire aider. Est-ce qu'il y a quelque chose qui aurait pu provoquer ça? Ou il n'y a pas de facteur déclenchant?


Au départ, il a mis ça sur le compte du boulot. Il y a eu une période de "restructuration" et il s'est senti stressé. Ca plus la naissance de notre fille. Donc on en a parlé, je lui ai dit que je pouvais attendre, que je pouvais l'aider, j'ai essayé de l'aider.
Le sexologue, on a eu une séance ensemble, une séance seuls. Le psychologue, il y est allé seul aussi. Je lui ai dit et répété que peu importait, je m'adapterais à ce qu'il veut. Les problèmes se sont aggravés parce que j'ai pas retrouvé de boulot, quand mon fils est né, il a été diagnostiqué autiste, ça s'est dégradé avec ses parents. Tout un tas de problème supplémentaire qui fait qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas l'aider seule, et ce d'autant plus que j'ai aussi mes soucis à moi que je tente de régler. ;)
C
46 ans 22
reinette81 a écrit:
Je relèverai deux choses
:arrow: tu dis que dans le fond il ne veut pas se soigner. C'est une piste ça! De quoi a t il peur s'il se soigne? Je ne parle pas de la démarche ou de la personne qui l'aidera là, mais plus loin encore: qu'est ce qui risque de si radicalement changer s'il réussi qui lui fait peur à ce point? Qu'est ce qui lui convient et qu'il ne veut pas changer? Ou au contraire pourquoi a t il si peur d'échouer qu'il ne tente rien?
Cetoumoua, tu parles de déprime mais l'on peut mettre beaucoup de choses dans cette case. Tu parles d'un soucis sexuel mais tu dis aussi qu'il se dévalorise en permanence y compris dans ses vies pro et perso, il me semble qu'il y aurai quelque chose à creuser là non...?
Tu parles aussi de votre enfant autiste, comment cela interfère t il sur votre famille? Vous sentez vous coupable vis à vis de cet enfant, de l'autre? Comment

:arrow: Tu parles du manque de confiance en lui de ton mari. Mais Cetoumoua, toi aussi tu n'as pas du tout confiance en toi! "il n'y a que lui qui veut de moi" "et avec 30 kgs en plus et deux enfants en plus" , tu te compares à tes frères et au final tu ne pars pas uniquement pour des raisons pratiques...
Mais enfin Cétoumoua, tu ne peux continuer à penser cela de toi! Tu as le droit au bonheur, tu es une jeune femme comme les autres, tu as parfaitement le droit d'avoir les rêves et les attentes que toi tu désires! Tu ne vaux absolument pas moins qu'une autre!
Toi aussi tu as un sacré travail sur la confiance en soi à faire. Comment veux tu aider quelqu'un quand toi même tu te dénigres si facilement? Surtout quelqu'un qui visiblement a un soucis de confiance en lui (à minima)?

Tu bloques sur le sexe car tu te prends du coup son manque de désir, tu ne te crois pas digne de désir mais tu as tout faux. Le sexe c'est que le symptôme, pas la cause! Excuses moi d'être aussi directe mais c'était juste un soucis de sexe avec toi ça ferai un bail qu'il serai allé voir ailleurs, tout comme toi d'ailleurs ;)
Vous avez tous les deux entre autre un soucis d'estime de soi. Vous avez aussi un quotidien compliqué avec un enfant autiste.
Avez vous tenté de vous retrouver même une journée complète ou un WE loin d chez vous pour pouvoir aborder certains sujets? verbaliser vos attentes, vos envies, vos besoins?


Bonjour

Pour l'autisme de notre fils, il ne l'accepte pas. Ca fait deux ans et demi qu'il a été diagnostiqué (il a presque 5 ans), il n'a toujours pas fait le deuil, il me l'a clairement dit. Je sais que ça restera toujours une blessure, mais il faut quand même avancer, et lui n'avance pas.

Pour le reste, les circonstances de la vie ont fait qu'il a compris il y a quelques mois que ses parents préféraient clairement son frère, alors que jusqu'à présent, ça devait être latent, mais pas flagrant, donc j'avoue même moi je m'y suis laissée prendre (et j'ai de l'expérience avec les parents qui préférent certains enfants :lol: ).

Moi je sais qu'effectivement, il devrait en parler. Le problème est qu'il ne veut pas, même pas à moi. Il faut souvent que je lui tire les vers du nez pour avoir le fin mot de l'histoire, et moi ça me fatigue. Là, je suis au stade où je ne peux plus l'aider en étant toute seule. Je voudrais qu'il aille se faire aider, mais non. Il refuse de parler, il est dans le déni total. Toutes les questions que tu formules, il te répondrait que c'est du délire psy, et que ca ne vaut pas le coup d'y réfléchir. :?

Moi je ne peux pas faire en sorte que notre fils ne soient plus autiste, que ses parents l'aiment autant que son frère, remonter le temps etc etc ... Ce qu'il veut changer, c'est ce qui n'est pas changeable. A part lui dire que je suis là pour lui (et il le sait, même si en ce moment, j'en ai tellement marre que je suis paumée), l'écouter (mais il ne veut pas parler), lui répéter que sa vie n'est pas plus minable qu'une autre, je ne crois pas pouvoir faire grand chose de plus. Ca fait 6 ans que ca a commencé. Pas 6 mois, pas un an, 6 ! Il devrait au minimum se rendre compte que si je me foutais de son sort, y'a belle lurette que je ne serais plus avec lui. Parfois, je me demande s'il ne regrette pas que je sois partie ...

Après, je me soigne ;) et ça va mieux (sauf en cas de coup de blues). Moi je vais mieux, pas bien, mais mieux (on dirait pas je sais), mais moi je le sais.

Ce qui est horrible, c'est que j'ai l'impression d'avoir épousé mon double. :cry A la différence près que moi, j'ai envie de parler et de m'en sortir. Le problème, c'est que je n'ai pas non plus de truc auquel me raccrocher.
C'est très dur à vivre.
42 ans très au sud 7915
Et bien tu sais pour le vivre au quotidien je me rends qu'on n'est pas attiré par les personnes par hasard. Inconsciemment on comprend des choses qui se voient avec le temps. Je le vis moi même dans mon couple, je me rends compte qu'avec chéri on se ressemble beaucoup sur certains points ;)
Ce n'est donc pas un hasard si tu retrouves des choses de toi en lui.
Après vous évoluez de manière différente, vous n'avez plus la même façon de gérer vos failles.

Une amie a un enfant handicapé. C'est une vraie épreuve pour les personnes et les couples, les familles. Ce n'est la faute de personne et chacun réagi comme il peut. Mais ce qui revient toujours c'est cette putaing de culpabilité. Absolument injustifiée dans la quasi totalité des cas. Personne ne demande jamais à avoir un enfant porteur d'un handicap, c'est une évidence que personne ne veut ça pour son enfant et que les parents préfèreraient tous avoir eux ça à la place de leur enfant, pouvoir le soigner.
Mais ce n'est pas évident à vivre parce que la culpabilité c'est tout sauf rationnel. Et ton mari il a l'air d'avoir beaucoup de mal avec le handicap de votre fils. Mais à ce que tu me dis ses soucis ont commencé avant la naissance de votre fils et donc bien avant le diagnostic, c'est bien ça?
Au final il c'est retrouvé emporté dans une série de vagues qu'il ne sait pas gérer on dirai non?

Il croit que la parole ne guérit pas? C'est son droit après tout, mais là à te lire on dirait plutôt qu'il se réfugie derrière ça pour ne rien faire.
Tu dis qu'il a des manifestations physiques: absence (ou grosse baisse) de libdo, douleurs. Pourquoi ne pas prendre les choses par ce bout? Après tout il ne peut pas nier le physique...

Après tu ne pourras pas agit s lui ne le veut pas. Tu pourras l'aimer autant que tu veux, tu ne pourras pas agir pour lui et c'est tant mieux au final.
Continue surtout à prendre soin de toi, à avancer. Pense à toi parce que personne ne le fera à ta place et aussi parce que c'est important pour tes enfants que toi tu sois mieux et heureuse.
Au fait tu t'es rapprochée d'associations de malades et de parents pour ton fils?
C
46 ans 22
Oui, les soucis ont commencé bien avant mon fils et son handicap.
Après la naissance de ma fille ainée en fait.
Peut être que dans son esprit je suis passée de femme à mère ...

Pour ce qui est de ne pas agir, oui, un peu des deux.
Il ne crois pas à la parole, mais n'est pas assez malheureux pour agir.

En ce moment, il se plaint de maux de ventre. Il est allé voir son médecin qui lui a dit que c'était le "stress".
Et bien, au lieu de s'interroger, il continue de se plaindre de maux de ventre. Soigner ce qui cause ses maux de ventre, non, pas possible.

Je sais très bien que s'il refuse de se soigner, je ne pourrais rien y faire. Le problème c'est que ça me plombe tout le reste parce que je ne peux pas partir. Parce que même si j'avais un boulot, je n'ai pas un salaire suffisant pour prendre en charge deux enfants dont 1 autiste. Et les laisser, ca reviendrai pour moi à perdre tout ce que j'aime. :cry: C'est eux qui m'aident à me battre pour ne pas replonger (j'ai fait une grosse dépression il y a 10 ans). Si je perds ça, je perds tout.

Bref, je me sens dans un labyrinthe sans issue. :?
S
89 ans 4951
ce que je ressens en te lisant c'est que tu te mets un rôle qui n'est pas le tien, qui serait celui d'aider ton conjoint à aller mieux.

Or, je pense que cela n'est pas possible, chacun s'aide soi-même c'est déjà pas mal et fait bénéficier son conjoint d'une écoute bienveillante, mais sans plus (ce qui est déjà pas mal à mes yeux).

Je te conseillerais donc de parler de ton ressenti à ton mari, dire que tu as le sentiment qu'il va mal, que pour toi, c'est à cause de cela que vos rapports intimes s'en ressentent, que tu es désolée pour lui, que tu dois maintenant t'occuper de toi et de tes enfants, et que tu le laisses seul pour gérer cela, tout en réaffirmant le fait que tu es là s il a besoin d une écoute bienveillante mais que tu n'es pas une thérapeute et que tu sais que l'on ne change pas pour quelqu'un ou par peur de perdre quelqu'un, on change si on ressent le besoin profondément dans nos tripes et c'est ensuite beaucoup de travail, à mes yeux en tout cas.

Tu dois aussi comprendre et savoir ou es ta limite, te demander si tu sens prête à rester avec lui indépendament de son état, si vs pouvez trouver un mode de fonctionnement ou tu peux ressentir quand même des choses positives ou si la vie en commun est devenue un enfer. Tu peux continuer a avancer de ton côté en travaillant sur ton estime de toi.

Je réagis comme cela, car tu parles beaucoup de l'aider, mais il doit lui même toucher le fond pour pouvoir avoir envie de remonter, pas parce que tu le lui dis, mais parce qu'il se rend compte que cela ne va pas et qu'il a besoin d'aide, ou pas d'ailleurs, cela lui appartient.

Mon mari vit des moments difficiles depuis 2 ans, je ne peux les vivre à sa place, c'est lui qui doit les affronter et faire avec, ce qui n'empeche pas que j ai une écoute chaleureuse et bienveillante, mais je ne lui trouve pas de solutions, déjà je ne suis pas lui et ce qui peut marcher sur moi ne marchera pas sur lui et ensuite il est assez grand pour me demander très clairement un conseil sur telle ou telle situation (ce qu'il fait parfois) autrement je suis dans l'écoute et pas obligatoirement dans " tu devrais faire ceci ou cela", et surtout j'essaie de ne pas m'oublier et de ne pas aller au dela de mes limites car je reste avec lui par choix et pas parce que je ne peux pas trouver ailleurs (je ne pense pas chercher quelqu un si je devais le perdre d'une manière ou d'une autre).

En fait je ne pense pas qu'on puisse aider quelqu'un à changer. On peut faire un travail sur soi, qui enclenche d'ailleurs parfois un déclic chez l'autre, mais il n'y a aucune garantie pour cela.
42 ans très au sud 7915
Je ne suis pas si sure que t ne t'en sortirais pas seule avec tes deux enfants.
Déjà tu toucherai une pension, ensuite il faudrait un RDV avec une assistante sociale (il y en a certainement une dans ta ville que tu peux consulter, tu peux te renseigner à la mairie) pour voir à quelles aides tu peux prétendre et comment.
Tu seras sans doute surprise ;)

Tu ne dois pas te fermer cette prote là si c'est ton souhait.
C
46 ans 22
reinette81 a écrit:
Je ne suis pas si sure que t ne t'en sortirais pas seule avec tes deux enfants.
Déjà tu toucherai une pension, ensuite il faudrait un RDV avec une assistante sociale (il y en a certainement une dans ta ville que tu peux consulter, tu peux te renseigner à la mairie) pour voir à quelles aides tu peux prétendre et comment.
Tu seras sans doute surprise ;)

Tu ne dois pas te fermer cette prote là si c'est ton souhait.


L'allocation pour élever un enfant handicapé c'est 500 euros. Si on n'a pas de place l'année prochaine en sessad, le libéral, c'est beaucoup plus. Et seule l'orthophonie est remboursée.

Partir, ça veut dire
- un appart (T3 dans un quartier pourri) parce qu'avec 1000 euros de salaire, je peux pas avoir plus. Et les HLM, liste d'attente.
- un boulot (que j'ai pas)
- vendre le T4 que j'adore.

Je sais que ca fait petit calculs mesquins, mais mes enfants ont un certain confort de vie, on arrive à travailler pour espérer que mon fils aie une perspective d'avenir ... :cry:
C
46 ans 22
Saralou a écrit:
ce que je ressens en te lisant c'est que tu te mets un rôle qui n'est pas le tien, qui serait celui d'aider ton conjoint à aller mieux.

Or, je pense que cela n'est pas possible, chacun s'aide soi-même c'est déjà pas mal et fait bénéficier son conjoint d'une écoute bienveillante, mais sans plus (ce qui est déjà pas mal à mes yeux).

Je te conseillerais donc de parler de ton ressenti à ton mari, dire que tu as le sentiment qu'il va mal, que pour toi, c'est à cause de cela que vos rapports intimes s'en ressentent, que tu es désolée pour lui, que tu dois maintenant t'occuper de toi et de tes enfants, et que tu le laisses seul pour gérer cela, tout en réaffirmant le fait que tu es là s il a besoin d une écoute bienveillante mais que tu n'es pas une thérapeute et que tu sais que l'on ne change pas pour quelqu'un ou par peur de perdre quelqu'un, on change si on ressent le besoin profondément dans nos tripes et c'est ensuite beaucoup de travail, à mes yeux en tout cas.

Tu dois aussi comprendre et savoir ou es ta limite, te demander si tu sens prête à rester avec lui indépendament de son état, si vs pouvez trouver un mode de fonctionnement ou tu peux ressentir quand même des choses positives ou si la vie en commun est devenue un enfer. Tu peux continuer a avancer de ton côté en travaillant sur ton estime de toi.

Je réagis comme cela, car tu parles beaucoup de l'aider, mais il doit lui même toucher le fond pour pouvoir avoir envie de remonter, pas parce que tu le lui dis, mais parce qu'il se rend compte que cela ne va pas et qu'il a besoin d'aide, ou pas d'ailleurs, cela lui appartient.

Mon mari vit des moments difficiles depuis 2 ans, je ne peux les vivre à sa place, c'est lui qui doit les affronter et faire avec, ce qui n'empeche pas que j ai une écoute chaleureuse et bienveillante, mais je ne lui trouve pas de solutions, déjà je ne suis pas lui et ce qui peut marcher sur moi ne marchera pas sur lui et ensuite il est assez grand pour me demander très clairement un conseil sur telle ou telle situation (ce qu'il fait parfois) autrement je suis dans l'écoute et pas obligatoirement dans " tu devrais faire ceci ou cela", et surtout j'essaie de ne pas m'oublier et de ne pas aller au dela de mes limites car je reste avec lui par choix et pas parce que je ne peux pas trouver ailleurs (je ne pense pas chercher quelqu un si je devais le perdre d'une manière ou d'une autre).

En fait je ne pense pas qu'on puisse aider quelqu'un à changer. On peut faire un travail sur soi, qui enclenche d'ailleurs parfois un déclic chez l'autre, mais il n'y a aucune garantie pour cela.


Je sais que tu as raison ...

Finalement, peut être que ma démarche n'est ni plus ni moins qu'égoïste. :(
S
89 ans 4951
cetoumoua a écrit:


Finalement, peut être que ma démarche n'est ni plus ni moins qu'égoïste. :(


Mais pourquoi ce smiley, on est tous un peu égoiste et avoir envie que ton mari change pour que tu ressentes un mieux être dans ta vie n'est pas honteux !

Par exemple je fais du bénévolat et je le fais de manière égoiste, c'est à dire parce que cela m'apporte quelque chose de positif, pas du tout de manière sacrificielle.

Il m'est agréable d'apporter une aide ponctuelle à quelqu'un qui est en demande et qui en a besoin, je me sens valorisée par l'action et par la reconnaissance qui en découle. Je mets d'ailleurs des limites à ce bénévolat et je ne me sacrifie pas, je ne ressens pas de honte à dire que cela m'apporte quelque chose et que donc je le fais aussi dans ce but là.

Par contre, je trouve que l'écoute bienveillante et non-jugeante est quelque chose que je qualifie plus d'altruiste dans ma vie, car cela me demande un plus grand travail sur moi et parfois cela me demande plus d'effort. Mais là encore, pas de sacrifice, parfois je ne m'en sens pas capable alors je ne le fais pas et je le verbalise en disant "je ne suis pas la bonne personne pour te confier sur ce sujet, je n'arrive pas à avoir du recul sur ce sujet, ou cette action etc.."
C
46 ans 22
Ce qui m'ennuie, c'est que j'ai l'impression que lui le vit très bien comme ça.

Enfin, je vais retenter de discuter avec lui, on verra bien. Ca ne pourra pas être pire que maintenant. :)

Merci en tt cas.
B I U


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