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Paternité..

43 ans Angers 1764
Hello,

Bon, vous ne pourrez rien pour moi mais j'ai besoin de me confier et d'être un peu soutenue.

Je n'ai jamais ressenti l'envie ni d'être enceinte, ni d'avoir un enfant et  
ai toujours été très clair à ce sujet. Ça fait quelques années que je suis avec quelqu'un qui jusque là se laissait porter par notre relation. Je lui suffisais et il ne se posait pas vraiment la question des enfants. Bref, il suivait le mouv'.

Je m'attendais malgré tout à ce que ça se mette à le travailler un peu, notamment avec l'arrivée des premiers bébés dans son groupe de potes. Et évidemment, ça n'a pas manqué ! Il s'interroge. Il m'a avoué ça il y a quelques jours. Pim dans ta gueule ! Clairement, il est paumé, n'a de réponse à aucune question, ne sait plus où il en est ou ce qu'il veut ou même ce que ça lui apporterait.

Et moi, je suis coincée, le cul entre deux chaises. Je ne peux pas l'aider dans son questionnement. Je ne peux pas attendre éternellement qu'il se décide (et même si il se décidait, qui me dit qu'il ne changera pas d'avis dans x temps ?). Je ne vais pas faire un enfant. Je n'ai pas envie de le larguer "préventivement". J'ai une énorme boule à l'estomac depuis qu'il m'en a parlé et vraiment beaucoup de mal à penser à autre chose qu'à la fin potentielle de notre relation. Clairement, je ne pense pas que la balance va pencher en ma faveur.

Bref..
P
56 ans 3727
Tiens tiens tiens. J'aurais pu être dans la même situation que toi, un jour, à la différence près que je ne vivais aucune histoire avec "elle", que j'intéressais, et dont j'ai décliné l'offre d'une relation naissante puisqu'elle était sans enfant et que je savais son désir de progéniture ardent. Si cette histoire avait fonctionné, comme tôt ou tard ça aurait clashé à cause de ça, j'ai préféré m'abstenir.

Difficile de prédire comment ton monsieur va vivre tout ça, surtout si autour de lui ça remue dans les tiroirs. Par contre c'est là qu'on peut voir très clairement les aspirations des gens, qui parfois sont prêts à tout détruire pour leur désir d'enfant, quitte à se trouver un père ou une mère plutôt qu'un homme ou une femme qu'ils aiment vraiment.

Bref aussi..........
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
J'ai toujours été fasciné de voir comme les plus belles histoires sentimentales ne pèsent pas lourd face à l'envie d'enfant.

Celles et ceux annonçant d'entrée clairement la couleur, parfois même avec une pointe de cynisme (idéalisation de "coparentalité"), sont peut-être les plus honnêtes.
42 ans très au sud 7915
Celia, as tu dis que tu ne voulais pas d'enfant dès le début de ton couple?
Il y a l'envie d'enfant certes, mais la vraie question au fond c'est: qu'est ce qu'un couple? Est ce que ça passe forcément par un enfant? Et surtout quand et comment peut on être au clair avec son désir ou non désir d'enfant?
J'ai longtemps éludé la question tout en gardant ce désir dans un coin de ma tête. Mais je ne voulais pas un enfant à n'importe quel prix, en solo. L'homme quand je l'ai rencontré avait renoncé à avoir un enfant dans son couple précédent (de toute façon son ex ne pouvait plus en avoir biologiquement). Je précise que leur rupture n'avait pas pour point important la paternité mais d'autres conflits totalement indépendants de cette question.

Donc oui une personne peut renoncer à la parentalité je pense, à condition que cela ne fasse pas partie de la définition du couple de la personne ni des projets qui vont avec le mot couple.
Après est ce que ces personnes sont répandues ça je suis plus prudente. Mais entre le désir des autres gravé en soi (la pression de la société en général, des amis, de la famille etc...) et son propre désir je ne suis pas très sure non plus que les gens soient au clair là dessus (il n'y a qu'à voir quand on sort de l'idée de la famille classique comment ça se passe...).
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
J'ai été celle qui ne veux pas d'enfants. Enfin plus précisément celle qui ne voulait plus d'enfant.
Avoir ma fille solo à 20 ans m'avait passé l'envie definitive de m'extasier devant des petites joues et des boucles blondes.
J'ai rencontré mon bonhomme. Plus jeune. Sans enfants.
J'ai humé la situation casse gueule à 10km mais je n'ai pas voulu jeter/esquiver/renier ce que je vivais avec lui. Ne pas m'accorder de vivre notre histoire pour éviter de me retrouver face à un dilemme ... c'est vraiment pas mon genre. Pas de "et si?", je vis on verra après.

Quand son envie est devenue omniprésente, on en a parlé sans langue de bois. Je me rappelle avoir entraperçu ... the end.

Il a pourtant accepté mon choix, mes envies. Il m'a laissé m'accomplir sur beaucoup de domaines.
Lui était malheureux. J'ai observé ses sourires tristes quand un enfant l'approchait. J'ai ressenti mon coeur se serrer, je me suis trouvée égoïste de ne pas lui laisser vivre son rêve. Pour lui être un homme accompli passe par la maternité.
Pendant plusieurs mois je me suis dis qu'il serait plus heureux avec une autre avec qui il pourrait avoir des enfants.
Et pourtant je n'ai pas réussi à mettre un terme à nous.
Alors je me suis dis que je l'aimais et que je voulais le rendre heureux. Que je ne savais pas de quoi la vie était faite mais qu'un enfant ne changerait pas ma vie de façon négative. Ma fille m'a apporté beaucoup de bonheur et parmis les plus intenses. J'ai interrogé mon propre refus de maternité plutôt que son désir ardent de paternité. Et c'était beaucoup de peurs pour moi. Me retrouver seule à nouveau. L'aspect financier. Les sacrifices. À nouveau beaucoup de responsabilités. Et tout un tas de plus ou moins grandes choses.
Je ne sais pas ce que la vie peux nous réserver mais je suis sûre que même si nous nous séparions, notre enfant serait aimé et heureux. Nous resterons des parents solides.
Après je le vois faire avec ma grande ... Ça aide ...

Alors j'ai accepté de devenir à nouveau maman, pour lui. Et il s'avère que la vie est très ironique, parfois. Après un long combat contre l'infertilité qui a duré 5 ans avec pleins d'épisodes tristes et quelques grosses claques, j'ai accepté de devenir maman pour nous.
Et le mois où il est devenu officiellement le père adoptif de ma grande, nous avons appris que notre famille allait s'agrandir de 2 petits bébés.

Pour une nana qui ne voulait plus de gosses ... je me dis que quand même ... 1/dans la vie rien est figé
2/plus tu vas éviter d'emprunter un chemin et plus tu vas te retrouver devant les obstacles que tu tentes vainement d'esquiver 3/est ce qu'il y a pas une partie de moi qui voulait quand même un enfant puisque je me mets avec un homme autant en désir de paternité 4/je n'ai jamais envisagé une autre grossesse et j'attends 2 bébés ... Et le comble ... je suis heureuse.

Votre couple n'aura pas beaucoup d'options.
L'un ou l'autre abdiquera. Le tout étant de savoir si c'est aussi catastrophique que ce que vous imaginez.
Posez vous les questions qui fâchent. Que serait sa vie sans enfants? Et que serait la tienne avec?

Mais avant d'envisager d'être des parents, vous êtes un couple qui partageait une envie complètement différente. Pouvez vous trouver un compromis (pas maintenant plus tard par ex?)

Dernière modif par le 2399j; modifié 2 fois
43 ans Angers 1764
Oui Reinette, je crois que ça fait parti des premiers trucs que je dis quand une relation devient sérieuse. C'est tellement inenvisageable pour moi que je préfère le dire dès le départ et ne laisser aucun doute à ce sujet.

Prax, au moins, sans être d'accord sur le sujet, vous étiez certain de vos envies, c'est déjà ça.

Le Chat, comme dit Reinette, si avoir un enfant est la finalité du couple (pour les deux protagonistes), ma foi, pourquoi pas. Quand l'incertitude s'en mêle, c'est une autre histoire !

Enfin, c'est ce que je lui ai dit : De bien mettre les choses en balance et de voir si ça vaut le coup. Mais bon, je suis mal placée pour en parler.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Là où je me surprends, c'est d'avoir comme réaction de demander "Pourquoi ?", alors même que j'ai été confronté à ce type de question, fertilité et puissance sexuelle étant souvent - à tort - liées chez les hommes.

On demande beaucoup moins aux gens de se justifier quand il s'agit de choisir entre fraise et vanille.
P
56 ans 3727
(pour Reinette)
Je crois qu'il est plus facile de convaincre un homme récalcitrant d'avoir un enfant plutôt que l'inverse. La pression de la société, de la famille est bien entendu existante (la belle-fille n'a pas fini d'entendre la belle-mère lorsqu'elle apprendra qu'elle ne veut pas de gosses !) mais côté masculin, la rengaine est toujours la même. Tous ceux (ou presque) qui sont de mes relations ont des enfants. Ils en voulaient tous, et de préférence un garçon, pas par instinct paternel, mais dit à mots couverts, pour perpétuer leur nom de famille. Je ne juge pas la raison, il n'y en a pas une qui soit LA raison "universelle", la plus honorable pour faire un enfant.

(pour Celia)
Oui mais je précise de manière séparée. J'étais au courant de son désir d'enfant, je ne sais pas si elle savait que je savais, mais je n'ai donné aucune justification lorsque j'ai refusé de me rapprocher d'elle.
43 ans Angers 1764
Disons que pour vanille ou fraise, on se contente de "parce que j'aime pas" ou de "parce que je n'ai pas envie". Quand il s'agit d'enfants, c'est une autre histoire. Une histoire où il ne sert à rien de justifier parce que "tu verras, tu changeras d'avis/tu le regretteras".
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Pour éviter cette chute péremptoire, je disais que je voulais bien d'un enfant, mais avec une femme qui a une bonne situation, m'occupant de la maison pendant qu'elle irait bosser. On passait du sexuel au sociétal beaucoup moins amusant, l'interlocuteur passant à autre chose.
34 ans La Ville Rose 2324
Salut,

A ce jour et depuis longtemps je sais que je ne veux pas d'enfant. En revanche, je ne suis pas en couple ( et ne souhaite pas l'être non plus ).
Tu devrais amorcer la conversation de façon très sérieuse et lui demander ce qu'il souhaite.
Si lui doute, apparemment toi non. Donc d'une certaine façon, la réponse à ton dilemme existe déjà.
43 ans Angers 1764
C'est à lui de se mettre d'accord avec lui-même et d'évaluer les choses. Moi.. J'attendrais un certain temps mais dans l'immédiat, je ne le quitterai pas. Ça serait décider à sa place et ça me parait un peu prématuré.

Ce qu'il souhaite, pour le moment, ça ne lui saute pas aux yeux a priori. Donc, je lui laisse du temps.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Le forum tel qu'il est à présent est une vraie plaie pour se faire une petite idée de ton histoire avec cet homme, néanmoins, je trouve très attendrissant le fait qu'il puisse envisager un engagement aussi durable et aussi intime avec toi.
P
56 ans 3727
-Celia- a écrit:
Moi.. J'attendrais un certain temps mais dans l'immédiat, je ne le quitterai pas. Ça serait décider à sa place et ça me parait un peu prématuré.

De la manière dont tu écris ça, on croirait que c'est toi qui veux un enfant, lui qui ne veut pas, et que tu le laisses encore réfléchir un peu avant de le quitter.
43 ans Angers 1764
Dans un sens comme dans l'autre, le résultat est le même, non ? Soit les avis divergent définitivement et on se sépare, soit on arrive à se mettre d'accord et on reste ensemble. Au final, il n'y a pas d'alternative ^^.
B I U