J’ai ressorti mes cartons. Encore une histoire qui démontre que les kilos ne sont pas directement proportionnels à l’estime de soi et au bien être.
J’ai toujours été « rondouillette » comme j’aime à dire. Des dérèglements hormonaux, à régler, à adapter sans cesse avec des traitements dont heureusement certains ont eu des effets secondaires limités ( j’ai échappé à la femme à barbe et aux coups de chaleurs intempestifs)
A 16 ans, 1m70 80 kg , je vivais très mal mes formes inhabituelles dirons nous. Mon handicap aux pieds n’arrangeait rien. J’etais très Mal dans ma peau, insure, timide et rougissante au moindre contact humain, à cause de mon apparence. Moi totalement perdue avec mon intimité, Maman pas douée pour m’aider à trouver les sous vêtements adaptés par exemple et donc Pas à l’aise dans mes vêtements. Mauvaise période ?
A 25 ans, 110 kg, toujours pareille, moins timide mais ma morphologie est toujours une préoccupation. J’ai vu des chirurgiens, ai fait le tour de la question je crois. Pas de bistouri pour moi. Je sais adapter mon look (look... le mot est fort ?) je décide de faire des efforts pour me sortir de là.
Maintenant, je fais 154 kg, et je suis bien mieux dans ma tête. Je ne cache pas forcément mes formes très atypiques, et je fais avec le regard des autres. Quand je me vois, je ne me vois pas forcément jolie mais j’imagine que je peux plaire. Moi, c’est mes cuisses, c’est évidemment ces seins là, que j’ai passé trois décennies à masquer sans y parvenir, et donc en étant un peu ridicule...
Étonnamment il y a toujours les regards négatifs insistants difficiles à en pleurer, mais il y a, en plus, certains qui sont bienveillants, voir plus...
Et je dois dire que vlr a joué un rôle dans ce parcours. Je ne suis pas encore arrivée au bout du chemin, mais j’avance.