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Évolution de votre poids et de votre image ?

M
41 ans 31
mes photos sont quasi toutes cadrées sur le visage, du coup les tronquer pour les poster ici serait contre-productif. J'ai beaucoup de soucis qui impactent le poids (hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne,  
déficit en hormone de croissance etc) et qui ont un impact sur les traits (visage lunaire par ex). Je fais avec et j'ai appris à me sentir sexy quelle que soit ma tête, la taille de mon ventre, ou de mon derrière. Poids entre 78 et 125 kilos. Prises et pertes non contrôlées. Régimes et sport me font prendre du gras (merci la thyro). J'ai pas honte d'être grosse, j'ai appris aussi que quand je porte du 42-44 je me sens super et que j'ai carrément pas envie d'être plus mince. Je tiens à mes formes!
93 ans 9582
ah je pensais Anne vu que je suis tombée sur ta page mais oui peut être as tu des photos cachées


pour répondre à ta question sur le ressenti, je dirai moche et remoche, ce qui est moins cool que belle et rebelle ?
mais maintenant je sais que ce n'est pas un problème de poids, au final.
37 ans Bordeaux 739
Allez, je suis allée farfouiller....

A 17ans, quand je me pensais grosse :




Il y a quelques années, pas tout à fait à mon poids le plus haut, mais presque :



Aujourd'hui :



Ce qui est sûr, c'est que le poids ne m'a jamais empêché d'être heureuse et de profiter de la vie.
25680
C'est fou, tu n'étais pas grosse du tout.
37 ans Bordeaux 739
Avec 10kg d plus que la première photo, mon père m'a quand même proposé d'aller un été dans un camp pour ado obèses pour perdre du poids...
25680
Etoile64 a écrit:
Avec 10kg d plus que la première photo, mon père m'a quand même proposé d'aller un été dans un camp pour ado obèses pour perdre du poids...


Désolée mais il est pas bien pour t'avoir dit cela ?
Peut-être une mauvaise blague sauf qu'il ne c'est pas rendu compte que tu ne trouverais pas ça drôle ?
M
41 ans 31
les gens peuvent être complètement cons hein, mon père m'a acheté des coupe-faim à 13 ans car j'étais en surpoids. 1) on mangeait presque rien chez nous, on était très pauvre et 2) en fait c'était ma thyro qui déconnait, j'aurais pu faire la grève de la faim que j'aurais encore pris du poids (rétention d'eau). J'ai refusé tout net et ma petite soeur anorexique les a bouffés en douce gaaaah
37 ans Bordeaux 739
Oh non, ce n'était pas une blague, c'était très sérieux. Mon surpoids écorchait l'image de la famille parfaite :)
A
40 ans Par ici 944
J’ai ressorti mes cartons. Encore une histoire qui démontre que les kilos ne sont pas directement proportionnels à l’estime de soi et au bien être.
J’ai toujours été « rondouillette » comme j’aime à dire. Des dérèglements hormonaux, à régler, à adapter sans cesse avec des traitements dont heureusement certains ont eu des effets secondaires limités ( j’ai échappé à la femme à barbe et aux coups de chaleurs intempestifs)

A 16 ans, 1m70 80 kg , je vivais très mal mes formes inhabituelles dirons nous. Mon handicap aux pieds n’arrangeait rien. J’etais très Mal dans ma peau, insure, timide et rougissante au moindre contact humain, à cause de mon apparence. Moi totalement perdue avec mon intimité, Maman pas douée pour m’aider à trouver les sous vêtements adaptés par exemple et donc Pas à l’aise dans mes vêtements. Mauvaise période ?

A 25 ans, 110 kg, toujours pareille, moins timide mais ma morphologie est toujours une préoccupation. J’ai vu des chirurgiens, ai fait le tour de la question je crois. Pas de bistouri pour moi. Je sais adapter mon look (look... le mot est fort ?) je décide de faire des efforts pour me sortir de là.

Maintenant, je fais 154 kg, et je suis bien mieux dans ma tête. Je ne cache pas forcément mes formes très atypiques, et je fais avec le regard des autres. Quand je me vois, je ne me vois pas forcément jolie mais j’imagine que je peux plaire. Moi, c’est mes cuisses, c’est évidemment ces seins là, que j’ai passé trois décennies à masquer sans y parvenir, et donc en étant un peu ridicule...
Étonnamment il y a toujours les regards négatifs insistants difficiles à en pleurer, mais il y a, en plus, certains qui sont bienveillants, voir plus...

Et je dois dire que vlr a joué un rôle dans ce parcours. Je ne suis pas encore arrivée au bout du chemin, mais j’avance.
42 ans Sous les pins!!! 7782
j'aime beaucoup l'idée du post!! J'ai pas les photos sous la main mais je vais essayer de dégoter ça!
Question variation j'ai osciller entre 80/125kg de ce que je me souviens vraiment. Ado j'étais hyper complexée et pourtant j'étais au plus bas de mon poids (même au dessous de 80 mais je ne me souviens plus).
Aujourd'hui je suis à 115kg mais j'oscille de 5kg en - suivant les périodes. Je suis clairement mieux dans mes basket aujourd'hui !!
S
89 ans 4951
Comme beaucoup d entre vous, pas grosse jeune, 60 kg mais je me voyais vraiment énorme. J avais beaucoup de formes et cela me complexait et me mettait mal à l aise . J avais un physique genre marylin brune (un peu plus grassouillette, mais c est pour dire que c était un physique pulpeux qui attirait certains regards libidineux que je vivais très mal) et au fond de moi j aurais aime être une grande elfe éthérée ou alors une grande guerrière. Bref pas du tout bien dans ma peau.

Après mes grossesses j ai commencé à prendre beaucoup de poids jusqu à 115 kg et pourtant paradoxalement après mon non-bypass j ai commencé à mieux m aimer. J ai trouvé des avantages à ce poids, une invisibilité qui me plaisait bien. Par contre j avais de la peine à me mouvoir et des troubles alimentaires. Je n arrivais pas à accepter mes émotions sans les dévaloriser.

Ensuite j ai commencé à perdre du poids très gentiment depuis mon arrivée ici. Avec la maladie j avais perdu 27 kilos, J en ai repris 6 maintenant. Mais je le vis assez bien grâce au travail d acceptation et de bienveillance , meme si c est pas specialement agreable en soi de prendre du poids dans le sens ou je le ressens deja sur les articulations et le souffle. Mais dans l ensemble ca va. J ai quand même toujours des troubles alimentaires mais moins qu' avant et surtout je me juge moins durement.

Psychologiquement je regrette d avoir perdu tant d années à me maltraiter. Je vis assez bien d être hors norme je trouve que ça trie bien les gens au final d être différent. Il reste les personnes qui sont les plus intéressantes à mes yeux.

Par contre je n ai pas de photo de pied de moi jeune, si j en ai eu je les ai détruites tellement je me trouvais horrible. Pas non plus de photo en entier au plus haut poids. Je n ai des photos en pied de moi que depuis que je me prends en photo pour les photos sur mon blog.
A
40 ans Par ici 944
Saralou a écrit:


Psychologiquement je regrette d avoir perdu tant d années à me maltraiter. Je vis assez bien d être hors norme je trouve que ça trie bien les gens au final d être différent. Il reste les personnes qui sont les plus intéressantes à mes yeux.


Évidemment je suis d’accord avec toi Saralou.
Mais c’est dure d’y arriver, c’est un parcours long.
Il n’y a que l’âge, et la sagesse qui va avec, je crois, qui permet d’être sereine lorsque l’on est visible à cause d’une différence.
S
89 ans 4951
andrea74 a écrit:
Saralou a écrit:


Psychologiquement je regrette d avoir perdu tant d années à me maltraiter. Je vis assez bien d être hors norme je trouve que ça trie bien les gens au final d être différent. Il reste les personnes qui sont les plus intéressantes à mes yeux.


Évidemment je suis d’accord avec toi Saralou.
Mais c’est dure d’y arriver, c’est un parcours long.
Il n’y a que l’âge, et la sagesse qui va avec, je crois, qui permet d’être sereine lorsque l’on est visible à cause d’une différence.



L age aide à beaucoup de choses je suis d accord Andrea.

Mais quand j étais jeune je me maltraitais quand même et je me gachais la vie, alors que mon corps n était pas encore transformé. C est pour cela que je disais c est assez paradoxal car au final c est quand mon corps est devenu vraiment hors norme que j étais moins malheureuse que jeune.

Ce qui m a aussi aide à me dire qu' au final mon bonheur ne dépendait pas du chiffre sur la balance.

Mon second fils est petit par exemple et pour un homme c est perçu comme hors norme, rien qu' à voir même sur ce forum le nombre de personnes qui disent "un homme petit je peux pas" . Il trouve cela dommage mais ne se maltraite pas par exemple. Il se donne a fond dans ses études pour pouvoir exercer le métier dont il rêve depuis petit. Il n a pas de pouvoir de changer le regard de la société sur cela, donc il fait avec au mieux .

J aurais bien aimé avoir sa joie de vivre et sa philosophie au même age.

Je pense aussi que le regard que nos proches ont sur nous pendant notre construction nous aide ou pas à nous sentir mieux dans notre peau.on perd pas de temps à se reconstruire comme cela.
93 ans 9582
j'ai regardé mes notes, mon max a été 93, mon actuel 68, mon plus bas (à taille adulte définitive) 60 et finalement je ne me plais pas plus avec un poids plus modéré. Ce qui m'a vraiment délivrée par contre c'est la réduction de ma poitrine, ouf, je crois que ce c'est ce qui me gênait le plus. Mais le chiffre sur la balance ne me convient pas plus qu'avant et j'ai l'impression qu'aucun poids ne me conviendrait, en fait. Donc ça fait plus de trente ans que je me bats contre le mauvais ennemi, quelle perte de temps !
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
Je me lance :

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J'avais 20 ans. C'est le pire moment de mes TCA (boulimie vomitive, avec phases d'anorexie). Je me faisais vomir, au sens propre, comme au sens figuré car je me détestais. Je rasais les murs, fuyais les miroirs et les regards. Il n'y avait pas grand monde pour me rassurer, à part mon mec de l'époque. J'avais des copines au régime et des parents obsédés par la minceur qui n'hésitaient pas à me faire des réflexions. Cette année-là, ma mère a confirmé qu'elle me trouvait en surpoids, et elle me l'a dit sur un ton tellement désolé pour moi, que ça m'a fait encore plus mal. Le malaise était profond, je faisais n'importe quoi avec mon corps, je prenais des risques stupides, je pensais souvent à la mort. J'avais l'impression d'être habitée par le vide et je ne voyais pas de sens à la vie. Bref, que du pourri.

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Maintenant (désolée Etoile64, j'ai un peu copié). En seize ans, j'ai pris plus de 10 kg, ce qui n'est pas grand chose, mais un sacré progrès pour quelqu'un qui a pu faire le pire pour ne pas prendre un gramme. J'ai toujours des compulsions, mais nettement moins violentes, et surtout, je ne me fais plus vomir. Je reste vulnérable : une variation de poids, à la hausse ou à la baisse, me déstabilise et peut me faire perdre momentanément confiance et je mange toujours avec mes émotions. Par contre, je sais exactement quand je mange par faim, et quand je mange par émotion, et j'ai totalement cessé de culpabiliser. Je trouve même que manger du roquefort ou du chocolat pour faire passer le chagrin, le stress ou la colère, c'est finalement une bonne méthode, efficace à 100% et un moindre mal. Apprendre à percevoir mes sensations grâce à la RA a été ma planche de salut, j'ai vraiment pu me faire confiance grâce à ça.

Je suis aussi beaucoup plus à l'aise avec mon corps. Ce qui m'aide, c'est que je suis bien moins préoccupée par mon apparence qu'avant. Ces dernières années, j'ai accompli des projets et des rêves qui me tenaient à coeur, et ce n'est certainement pas grâce à ma taille de vêtement ou mon nombre de kg. Avec le recul, je me trouve pathétique d'avoir pu mettre ma santé en danger pour rentrer dans un pantalon en 36, comme si ma vie en dépendait. Je n'ai plus du tout ce vide en moi et je me fiche bien que la vie ait un sens ou pas.
B I U


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