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obese est un adjectif. il ne définit pas la personne

S
69 ans 4
bonjour
Je cherchais depuis longtemps des personnes avec lesquelles parler autrement de l'image, du poids, autrement que : je suis obése, je veux maigrir, ou me faire opérer....
Je  
suis choquée que l'on puisse définir des personnes par un adjectif qui est en plus lié à une pathologie : obése. Elle est obése. Oserait on dire : elle est sidéene? ou parkinsonienne? comme on disait avant : syphilitique?
j'ai 65 ans, j'ai fait des milliers de régime, je pourrai en remplir plusieurs tomes. j'en sais, comme de nombreuses personnes grosses, j'en sais plus que toutes et tous les diététiciens et autres spécialistes qui n'ont appris que dans les livres, qui ne savent rien de nous, de chacun de nous.
je ne saurai pas dire si on est plus heureux mince ou pas, le notion de bonheur est propre à chaque personne. ce qui est sur c'est qu'il ne suffit pas d'être mince, car toutes les personnes qui se suicident ne sont pas obligatoirement grosses.
j'ai fait de mon coprs mon outil de travail: je suis comédienne.
Ma vie c'est ma vie, il a fallu faire avec ce corps, cette enveloppe, ce poids comme on dit. Quand on est gros on en avale des couleuvres, on amortit tant l'animosité des autres, surtout du corps médical toujours prêt à nous proposer de nous couper ça ou ça, de nous faire avaler tel ou tel reméde qui se révèle aprs des années comme un poison (je pense aux diurétiques ou amphétamines que les endocrinologues me prescrivaient à 12 ans!!). Quand on est grosse, on essaie de faire plaisir à tout le monde, de montrer qu'on est docile et "gentille", qu'on fait tout ce qu'il faut. mais on n'y arrive pas parce que nous nous maigrissons mais nous nous obstinons à regrossir. Et tous ces doctes savants le constatent et la seule réponse qu'ils y apportent : les gros sont sans volonté, sans projet, goinfres.... je sais maintenant qu'ils ne supportent pas tous ces docteurs l'echec que nous représentons. malgré tout leur savoir, leurs suppériorité, ils n'arrivent pas à nous "guérir". Je sais tout ça. Mais je dois faire face à une nouvelle difficulté.
cependant j'arrive à un moment de ma vie, 65 ans, où le poids devient un vrai probléme de santé . je suis diabétique. et cela est en rapport avec mon poids. j'ai déjà des signe de rétinopathie diabétique et du cholestérol...mon corps n'arrive plus à éliminer tout ça. IL faut que je perde du poids, comme s'il était si facile, si évident de "perdre" un morceau de soi. J'en ai perdu l'an dernier, aprés une opération du dos, 20 kg que j'ai allégrement repris, j'avais faim aprés l'opération, j'avais de l'appétit, l'appétit de la vie je crois.
je suis devant ce probléme comme une poule devant un couteau. je cherche des personnes avec lesquelles échanger, vous l'avez compris pas sur les mille et une recette et astuces pour "maigrir" mais pour déjà se réconforter dans la parole, donner un sens à tout ça, m'enrichir d'expériences et de points de vues, être pris en compte comme une personne dans son intérgralité.
38 ans Est de la France 9
Bonjour Sérénade,

Je suis femme en surpoids ou obèse (selon les périodes) et maman d'une petite fille qui a des chances d’avoir le même corps que moi
(j’ai donc 15/20 ans pour changer le monde pour elle … Help !)
.

J’ai mis quinze bonnes années à accepter le corps que j’ai et à faire le deuil du corps mince/musclé/petite poitrine et micro derrière que je n’aurais jamais.

Je suis également sur ce forum pour trouver des interlocuteurs qui souhaite parler de leurs rondeurs d’un point de vue plus positif mais également « politique ».
Surtout que je suis la seule personne grosse dans mon groupe d’amis. Je n’ai pas vraiment l’occasion de parler de poids avec quelqu’un qui se sent concerner par mes problèmes (Un jour j’ai utilisé le terme de Fatkini devant mes amis : ça avait fait un tollé).

J’aimerais pouvoir parler de santé, sans pour autant parler de perte de poids.
Parce que quand on conseil à une personne grosse de ne manger que de la viandes ou que des pommes pendant 2 semaines pour perdre un maximum de poids dans un maximum de temps, j’ai du mal à voir l’aspect « healthy » à long terme de ce genre de truc…

J’aimerais pouvoir parler sport dans un contexte bienveillant et réaliste ( par rapport aux coûts, à la disponibilité, à la dangerosité, aux résultats etc …),
ce qui m’est très très largement refuser. Et pour commencer aller chez Décathlon et trouver du choix de tenue pour exercer une activité physique quelconque au-delà du XL/44.

J’aimerais que mes maladies/symptômes soient pris au sérieux et pas associés systématiquement à mon poids.
Et j’aimerais franchement trouver un médecin qui ne sera pas étonné par mon absence de diabète/cholestérol/tension.

Malheureusement j'ai l'impression que la discrimination envers les gros as de beaux jours devant elle.
Elle est très largement, déjà nié dans son existence, et ensuite encourager car :

- C'est une des dernières discriminations qui est socialement acceptable (faut bien se défouler sur quelqu’un).

- Les gens pensent que de « concern troller » (prétendre avoir des inquiétudes par rapport à la santé) les personnes grosses
ça va les aider d'une quelconque manière… En fait non, ils ne le pensent pas vraiment.
Ils veulent juste se rassurer sur la supériorité de leur état de santé …

- Le fait qu’un grand nombre de médecin aient un biais envers les personnes et ne le reconnaissent pas est un gros problème.
> La perte de poids rapide est toujours perçu comme un symptôme alors que le prise de poids rapide est très souvent perçu comme une faiblesse morale du patient – même si ce dernier explique qu’il n’y a pas de changer en matière d’alimentation ou autre…

Ce monde craint vraiment pour les dodu(e)s, je pense qu'on a besoin d'une communautée ❤️
B I U


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