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votre humble avis

D
37 ans 74
jai ecris ce texte , jaimerai avoir votre avis... c un peu spécial mais c le style de ce que jecris....c'est un peu lo,ng excusez moi ...c'est en fait un  
début de roman....

« Ecrire un journal. Pendant longtemps, j’ai considéré cet acte comme quelque chose de réservé à l’élite des gens seuls et malheureux, proche de celui du sucide. Se confier à quelqu’un de virtuel, sans avoir de réponse, quelle utilité, où en est le soulagement ?
Pourtant, je ne suis pas spécialement malheureux, je dirais même que j’ai de la chance : un appartement rive gauche que j’ai investi avec mon père, ma mère étant partie je ne sait où suivre un de ces vieux beaux milliardaires, un répertoire bien rempli et un dressing à faire pâlir les vendeurs de D&G. Mais aujourd’hui, j’ai compris quelque chose d’essentiel : écrire n’est pas un acte de torture ni de désespoir mais un acte vital, nécessaire à l’équilibre de certains personnes. Voilà pourquoi moi, Enzo, j’ai décidé de me livrer toute entier à un cahier à spirale, pas plus vivant qu’un vulgaire boxer Calvin Klein.
Cela sonne comme un contrat, celui de dire tout sans détour, sans retenue, sans mensonges. Un contrat à durée indéterminé, sans salaire autre que celui de vivre.
Je ne me prétend pas écrivain, j’existe juste en tant que moi, protagoniste du 21ème siècle, témoin et acteur de sa vie depuis 17 ans.
Toi, tu ne resteras qu’un cahier, sans nom ni artifice, ayant passé avec moi un pacte de solidarité et de compréhension.
L’expérience me tente, je m’imagine très bien dans 15 ans, ouvrant un carton poussiéreux et retrouvant un vieux cahier noirci par le temps, l’ouvrant et revivant les joies et les pleurs d’un ado grandissant.
Moi, Enzo, je déclare officieusement ce cahier membre de ma famille, confident muet et témoin de mes péripéties.
Le 27 Août 2004, 23h43 »


« Enzo, Enzo…A une lettre près, j’étais un créateur richissime. Je suis prédestiné : je serais beau, riche, et mes fringues seront ma catharsis…Petit, je croyais que la boutique Kenzo rue de Passy appartenait a mes parents qui, tellement heureux de m’avoir, avaient utilisé mon prénom, le modifiant quelque peu pour ne pas que l’on m’importune. Oui, j’étais rêveur, c’est sans doute pour cela que, maintenant, je suis désillusionné. Quoi qu’il en soit, je suis peut être désillusionné mais ce matin, je vais devoir assurer. En effet, l’unité parentale me paie, par carte gold interposée, 2200 euros par mois, pour m’occuper de moi, avec la seule contrainte de faire acte de présence dans ce que l’on appelle un lycée. Mon dilettantisme de l’année précédente m’a valut un renvoi définitif (expression à connotation péjorative qui est en fait une délivrance…) et mon cher père a donc pris la décision de me placer dans une institution catholique, regroupant fils à papas et saintes nitouche de bonnes familles, situé à 15 minutes de la résidence familiale et à 10 minutes de chez Dior avenue Montaigne. Pour se rassurer, sans doute, que son fils ne finira pas QUE vendeur chez Gucci. Pauvre papa, si tu savais le nombre de couples unissant un ouvrier et une ménagère de 50 ans qui rêveraient de m’avoir pour fils…Rêvez, rêvez, je n’appartiens qu’à moi-même…
« Il est 6 heures 43 et nous retrouvons Avril avec Be Yourself sur FG dj radio….Bon réveil à tous et bonne rentrée !!! Jenny : chaussures Nike, série limitée Vuitton, se sent exister quand elle se brûle volontairement avec une cigarette, T-shirt imprimé : Be Yourself ! Comme tout le monde !.... »
Putin de réveil….Je suis fatigué mais le rythme de l’électro me corrompe petit à petit ... Be youself … je me déhanche, allongé sur le ventre,…comme tout le monde… la tête dans un coussin….Je monte le volume, et je jette un coup d’œil vers la fenêtre : il fait très beau, temps idéal pour contraster avec la journée qui s’annonce…J’entends déjà mon père qui geule pour me réveiller et tout à coup, la porte s’ouvre violement. « Enzo, debout, aujourd’hui, tu vas en cours et ne te fait pas remarquer s’il te plait. J’ai oublié de te dire que l’on avait reçu une lettre du lycée concernant l’habillement. Costume obligatoire de couleur foncé, pas de baskets. J’y vais, je me dépêche, j’ai une audience à 9h. Bonne journée. » Sans que j’ai rien calculé, j’entends déjà la porte de l’appart qui se referme. Il est 7h02. Je pars dans 50 minutes, et ça ne va pas du tout, je ne sais pas ce que je vais me mettre. […] J’ai mis une veste Dolce que j’ai achetée la semaine dernière, beige à fines rayures… J’ai mis plein de gel dans mes cheveux, pour me noyer dans la masse de ces gamins qui se donnent un style branché, sur lesquels les copines de leurs petites sœurs fantasment. Petits cons, ils ne comprennent vraiment rien, à croire que le fric de leur parents les empêche de réfléchir…Sac à dos Hervé Chapelier, carte imagine r, masque Dior, portable,malboros….c’est bon, j’ai tout….J’y vais, je vais prendre le métro…Adieu vie calme et décadente… ? »
4 septembre, 7h59

« L’HORREUR...j’en reviens pas, c’était l’HORREUR… J’ai eu l’impression de retomber en enfance, à l’age où j’emmenais encore mon power rangers pour la récréation…Les gens entassés les uns sur les autres, se bousculant, se souriant hypocritement….Des profs ne pouvant décrocher un sourire de peur de perdre leur crédibilité face à une bande de sales gosses plus riches qu’eux…Et dans la classe que l’on ma attribuée, des costards et des tailleurs….aucune personnalité, aucune culture malgré la section littéraire choisie (au hasard ???)…les seules phrases que j’ai entendue se résumaient à analyser si telle ou telle fille, qui entre parenthèses était tout aussi futile que ses semblables, portait ou non un string, si c’était bien la sœur da la fille de qui il a effleuré la main au Back up , cette boite exclusivement réservée aux populations passant brevets, bacs et autres en fin d’année, qui veulent faire crier leur parents et fantasmer les filles en disant qu’ils rentrent en boite…. je ne sais pas si je vais tenir jusqu’aux prochaines vacances….mais peut être que grâce à lui…Lui, c’est un regard que j’ai croisé tout à l’heure mais il a détourné le sien…Je ne connais même pas son prénom, je crois juste qu’il est dans l’autre terminale L…Il n’avait pas de gel dans les cheveux, il portait un jean D&G et une veste de costume rosé. Je croyais que l’on avait pas le droit, je pensais être le seul anarchiste…peut être est ce mon double, qui a pour objectif de détourner les règles et de rester libre ? Je suis allongé sur mon lit et son regard me hante…J’écoute la BO de sex intentions et je suis propulsé dans un autre univers…Je m’imagine marchant dans l’avenue Montaigne, main dans la main avec lui ….Retour brutal à la réalité…75% des gens sont hétéros et la plupart d’entre eux n’aiment pas les homosexuels…Et lui ? […]J’ai dîné avec mon père qui, comme tout père s’occupant normalement de son fils, ce qu’il ne fait pas, m’a demandé comme s’était passé cette première journée...Il a même fait une petite note d’humour en me questionnant sur la population féminine de ma classe…Mon père ne sait pas que les filles ne m’intéressent pas…ou plus. Tellement de déceptions, de non originalité dans les relations…Je lui ai donc dit ce qu’il attendait. Oui, les filles sont très jolies, j’ai même parlé avec l’une d’entre elle qui s’appelle Carole…Puis, sans explications, je suis parti m’isoler dans ma chambre, fixer le plafond, m’endormir en me disant que peut être demain sera un jour meilleur… »
4 septembre, 22h47



« Cela fait une semaine que je vais dans cette prison dorée et je n’ai toujours pas revu le prisonnier que j’aspire à connaître…J’essaie tant bien que mal de suivre comme tous les gamins normaux une scolarité normale, même si je me dit que bac en poche ou pas, je demeurerais riche et c’est le plus important à mes yeux….Certains travaillent pour gagner leur vie, moi je travaillerais si je le souhaite pour passer le temps…A part fumer, taper, sortir, dépenser, mes journées ne sont pas très remplies. Alors parfois, pour ne pas m’ennuyer, je ramène du Queen un mec pas trop mal, je le baise et je le renvoi chez lui…Triste occupation à 17 ans…Certes, mais quand on a tout, que peut-on encore désirer ? Depuis qu’il s’est fait larguée par ma mère, mon père me laisse vivre comme je l’entends, à la seule condition que lorsqu’il rentre, c'est-à-dire rarement ou très tard, il n’y ait plus personne dans le salon et pas de trace de coke sur la table basse…De toute façon, il s’en fout, on a le même dealer…Ce soir, j’ai envie de sortir, j’ai appelé Tonio, un ami homo qui a arrêté d’aller en cours depuis que ce n’est plus obligatoire…On ira tout d’abord prendre un verre à l’Avenue, puis au Queen et à l’heure où je devrais me lever pour partir au lycée, on prendra un taxi pour rentrer nous coucher, complètement défoncés…Oui, je reprends vite mes mauvaises habitudes mais qu’importe, la nuit nous appartiens...Je laisse un mot à mon père sur la table de la cuisine, sachant que je le retrouverais demain au même endroit…Direction salle de bain pour une mise en beauté…Samedi, j’irais faire des UV…Jean diesel, tee- shirt « J’ADORE DIOR » , chaussures prada…Je rappelle Tonio pour savoir comment il se fringue, et il me dit qu’il veut mettre le même haut que moi… « OK, on prendra un mec à deux…. !!! » Il se marre, il passe son temps à se taper des mecs dont il ignore le prénom juste pour le plaisir de les jeter après…J’inaugure le maquillage Jean Paul Gauthier que j’ai acheté…Je ressemble à une pute…Et alors ? Je sors…la nuit m’attire… »
12 septembre, 20h59

« 16h24, je viens de me réveiller….J’ai mal à la tête, j’ai la bouche sèche...Je ne sais pas où je suis, sur un canapé, …Où suis-je ? Je me décide à me lever et je trébuche sur un mec qui le même haut que moi…Ca m’énerve, il ne peut pas avoir ses propres fringues ? Le temps que je fasse le rapprochement, le corps qui me semblait inerte se lève et me dit « Enzo chéri, pourquoi tu me regardes comme ça ? » C’est Tonio, a moitié à poil, et sa coupe de cheveux matinale… Il m’explique que nous sommes dans la suite diplomatique des parents de David…David ? C’est qui ce mec ? Il sort d’où ? D’après le regard approbatif que me lance Tonio, je suis censé connaître notre hôte…Je n’ai aucun souvenir d’hier soir, je me rappel juste être rentré au Queen mais pas en être sorti…Peu importe, je viens d’apercevoir le dénommé David…1m85, châtains,taches de rousseurs, brûlé aux UV, en boxer DIOR, et totalement out …Il embrasse Tonio sur la bouche et fait de même avec moi, ce qui me confirme l’idée qu’il est homo, et que son corps ne m’est pas inconnu, et apparemment pas non plus à Tonio…Je balbutie quelque chose d’incompréhensible et après un rapide passage dans la salle de bain où je voit des traces de coke récentes, je m’éclipse…
Retour dans mon appart, mon père n’est pas là…Je retrouve un mot sur la table de la cuisine…Tiens, lui aussi je l’avais oublié ! Demain matin, j’irais en cours, si j’ai envie…Electro à fond, je prend mon portable, j’ai reçu deux texto…Le premier de mon père pour me dire qu’il reste une semaine à Lyon, le second qui attire mon attention… « Merci pour cette soirée, dommage que je n’ai pas pu rester, à demain peut être…Jules »…Je ne connais pas de Jules, je demanderais à Tonio la prochaine fois que je le verrais…J’allume une clope devant la télé, y‘a rien…Je zappe sur Fashion Tv qui repasse les collections de cet été…Je tomber sur une émission de real Tv…Des cons qui espèrent qu’en prenant leur douche devant les 40 millions de beaufs qui regardent vont devenir célèbres…Leur innocence m’attendrirait presque…J’éteins ; je préfère dormir que de voir de telles conneries… »
13 septembre, 21h52


« 8h30: lycée….objectif: revoir l’inconnu du premier jour…probabilité : moindre….
Matinée : peu intéressante, hormis la jeune demoiselle qui s’est installée à coté de moi et qui s’est révélée aussi peu impliquée dans la perspective d’avoir son bac que moi…Elle s’appelle Marie-charlotte, habite dans un hôtel particulier du 16ème avec ses parents, aime Baudelaire et aller au Queen et au Sixseven, et a deviné mes orientations sexuelles….Perspicace…Quoi qu’il en soit, elle me propose de déjeuner ensemble ce que je ne refuse pas vu que je déteste manger seul. Je lui propose l’Avenue, elle me répond que son frère y travaille et que l’on ne payera pas…Ok, rendez vous dans 15 min. Je sors du lycée plutôt satisfait et j’aperçois l’objet de ma quête initiale….A ma grande surprise, il se dirige droit sur moi avec un large sourire ; je me retourne pour voir qui sont ses amis…et j’entends « Enzo…tu as l’air nettement moins défoncé que mardi ! » Je pense que l’espace de 5 minutes, j’ai réellement du avoir l’air con…D’où il connaît mon prénom?
Tout à coup, tout revient: le Queen, la coke, le carré VIP et….Jules…Le texto, bien sur…Comment j’ai pu oublier ça? Il me fait la bise. Je n’en reviens toujours pas…Il me demande ce que je fait ce midi, et lui parle de Marie-Charlotte qui m’attend depuis 20 min à l’Avenue…Il m’apprend que c’est une de ses meilleures amies, me demande des nouvelles de Tonio, de David, et me propose de déjeuner avec nous. Les grands esprits se rencontrent…Marie-Charlotte s’est installée en terrasse, face au magasin Dior, et nous attend en consommant une cigarette…On dirait une actrice blasée…Elle a l’air très contente de nous voir arriver ensemble et pas vraiment étonnée : « Ah, voilà les marginaux…Jules mon chéri, je croyais que tu serais trop fatigué pour venir aujourd’hui. Enzo, lui s’est déjà pris des RTT !!! »…Jules esquisse un sourire et lui dit d’un air hautain : « Mais Marie-Charlotte, tu sais biens que les RTT sont pour les pauvres…Nous, nous prenons du bon temps ! Je n’ai rien contre les pauvres mais ils se doivent de travailler pour payer une baguette de pain…Moi, si je devais travailler, ce serait pour que les vendeurs de chez D&G ne s’ennuient pas à leur comptoir !!! »
Marie-Charlotte se marre et moi je suis en totale osmose…Jules est tout à fait comme je l’imaginais, à mon image…Jules nous explique que ses parents son partis à Bali et qu’il est seul chez lui pour 1 mois et demi. Il s’empresse aussi de raconter à Marie-Charlotte à quel point je me suis défoncé au Queen, lui décrivant le mec que j’ai suivit en fin de soirée…Le fameux David… Apparemment, c’est une sorte de gigolo gay qui prend son pied en ramenant chez lui les mecs les plus défoncés. Tonio, je te maudis, pourquoi nous ne sommes pas resté avec Jules…Ce déjeuné fut un havre de futilité: nous avons parlé de la mode des portables bijoux, de Jules qui adore son prénom, de Marie-Charlotte qui déteste le sien mais qui le préfère à Marie tout court, du 16ème qui commence à devenir un quartier populaire…Pendant tout le repas, je n’ai pu m’empêcher de regarder Jules….Il est parfait…Marie-Charlotte nous a gentiment proposé de ne pas aller en cours cet après-midi ce que personne n’a refusé. Nous nous sommes retrouvés au Luxembourg, et, allongés dans le parc illuminé par les rayons du soleil, j’ai enfin pu apprendre à connaître Jules…Il habite avenue Victor Hugo, il sait qu’il est homo depuis 2ans, il vient de se séparer d’un certain Ludovic duquel je ne cherche rien à savoir, il va au Queen tout le temps et s’étonne de ne jamais m’avoir remarqué…Marie-charlotte doit partir rejoindre sa meilleure amie rue de Passy et nous plante ici…enfin je ne sait pas si « planter » est la mot juste !!! J’espère que Jules est aussi content que moi, il a l’air vu le sourire radieux qu’il exhibe…Pendant une bonne heure, nous avons fait l’éloge laborieux des gens qui passaient devant nous, comme des gamins, critiquant tout et n’importe quoi. Peu m’importe, j’étais avec lui et c’était ce que je désirais…Jules me parla plus précisément du David chez qui j’avais échoué ; il l’avait retourné mainte et mainte fois et assurait que c’était un mauvais coup pendant que moi je ne me rappelait même pas si je l’avais touché ! En nous foutant de la gueule du monde, le temps passait vite et nous ne l’avions pas vu passer…Il était environ 19 h30 et Jules déplorait de devoir rentrer à son domicile. Je l’ai invité à dormir chez moi puisque mon père s’éclatait sans doute à Lyon avec une petite avocate du barreau: SALOPE…pomper le fric des gens pour épater tes sales petites semblables ! Jules, se son immense bonté, approuve le plan que je lui propose, ironisant sur les escapades de mon père…Ce soir sera enfin l’occasion de le voir évolué à plus long terme… »
14 septembre, 19h56

« Arrivée chez moi…Jules parait impatient de passer une soirée avec, je suis ravi ! Il me propose que nous éteignons chacun nos portables pour ne pas être dérangés…Bonne idée. J’ai appelé un traiteur thaïlandais pour nous faire livrer à manger, nous avons la flemme de préparer quelque chose et surtout autre chose de mieux à faire !!! Assis sur le canapé, face à face, nous explorons tour à tour la vie de l’autre, comme si nous nous connaissions depuis toujours…Cette proximité m’enchante, les battements de mon cœur sont en alerte, Jules est génial, il me plait…Il me demande où est la salle de bain car il voudrait se rafraîchir et me dit que nous devrions ouvrir nos téléphone quelques minutes pour voir les messages importants…Pendant qu’il se dirige dans l’antichambre de la beauté, je note que mon père se fout totalement de savoir ce que je fait, que Marie-Charlotte se tape un beauf et je reçois un nouveau sms de…..Jules ?! Il est con lui, je suis à deux mètres !!! « Soirée enchanteresse, je ne peux plus me passer de toi...Tu es celui que je cherchais depuis longtemps...Avec toi, « je ne répond plus de moi » !!! »
J’ai les larmes aux yeux, mais cela se dissipe vite avec le retour de Jules…Il me regarde, à la fois souriant et ému…Que dois-je faire ? Avoir l’air désintéressé, intouchable, ou lui dire ce que je ressens ? Heureusement, il se décide à prendre la parole avant moi pour me proposer de taper quelques lignes et daller s’allonger dans ma chambre[…] je ne sais pas d’où vient sa coke mais putain, qu’est ce qu’elle est bonne…Je plane et guidé par la main de Jules dans la mienne, je sens mon matelas fléchir sous notre poids…Je ferme les yeux, profitant de effets rapides de cette drogue, pour mieux en apprécier les effets à long terme…J’ouvre les yeux et vois Jules à 2 cm de moi, me regardant les yeux plus ou moins vides…Je n’ai même pas le temps de parler, qu’il m’embrasse, sauvagement…Je sens sa main sur mon torse, les boutons de ma chemise s’ouvrir chacun à leur tour…Il m’excite, je suis corrompu, je ne peux plus reculer…Pourquoi agir avec réticence, je préfère profiter de ce qu’il m’offre. J’ose enfin, je lui retire son haut pendant que sa bouche se promène sur le bas de mon ventre…Je lui souris et il me le rend… Je suis fou de joie, nous sommes maintenant tous les deux en boxer, nous regardant…Je prend l’initiative de m’approcher de lui, et commence à me frotter de bas en haut, s’entant l’excitation monter graduellement… J’entends Jules chuchoter à mon oreille « tu en as envie ? » Je prend sa main et la plaque sur mon sexe, imaginant que ma réponse serait assez claire…Il me donne un plaisir inimaginable, comme je n’avais jamais ressentis puis approche sa bouche et me fait une fellation…J’éjacule en poussant un petit cri…Je veux qu’il prenne son pied autant que moi, je veux me donner à lui alors je le prend par les hanches et le pénètre à la fois violemment et avec une grande délicatesse...Cet acte est la quintessence de nos corps, nous sommes parcourut par des spasmes à intervalles réguliers, je sens des gouttes d’eau perlées sur la courbe de ses reins, il pousse des gémissements qui se transforment en un grand cri venant de lui et de moi à la fois lorsque je me donne entier en lui…Allongés sur le lit, chacun médite…Nous sommes tous les deux aussi fatigués, nous devrions dormir…Sans nous parler, nous nous couchons, les silences étant parfois mieux que les longs discours… »
14 septembre, 1h04


en esperant kevous avez aporécier
1870
tu m excusera de ne pas avoir lu le sujet mais quand j ai vu la longueur mais yeux et ma salive mon dit " tim arrete " alors desole mais c est vraiment tres long voire trop long
40 ans Bruxelles 7458
Ca parle trop d'argent à mon goût ;)
Tous ces détails dénaturent le récit et ne donnent pas trop envie de continuer...
Mais ceci dit ne te décourage pas!
Quand on aime faire quelque chose il faut persevérer 8)
Salut hell,

Vu l'heure, j'ai lu en diagonale prononcée ton message, j'y reviendrai demain.
Un truc qui m'a sauté aux yeux, c'est les adverbes... ça alourdit les phrases... essaie d'éviter d'employer des adverbes, contourne le truc, pose tes mots d'une autre manière pour que les adverbes disparaissent. Petit exercice pas très facile... mais ça enrichit !

Je lis ton message demain en entier et je te dis ce que j'en pense...

;)
2309
Comme mes camarades, je dirais qu'il y a trop de citations de marques... Je n'en comprends pas l'intérêt dans la description, tu as cité tous les magasins et endroits hors de prix de la capitale, ceci dit, dans un écrit littéraire, ce n'est pas nécessaire de faire une telle énumération, à moins d'espérer être sponsorisée par ces marques ? :roll:
Le style est à revoir, il y a pas mal de fautes, d'orthographe, de constructions et de tournures de phrases, de ponctuation...
48 ans 17521
mais voyons, vous n'avez pas compris ? c'est un hommage à american psycho... :lol: la jeunesse dorée décadente qui va bientôt nous péter les plombs...
I
23
Ca me fait penser à un plagiat de Lolita Pille, un auteur de doit pas recopier ses semblables mais inover. Il faut penser aux lecteurs, histoire qu'ils ne finissent pas par lire les mêmes choses à longueur de temps...

Pour les marques, ça fait très etalage de richesses, c'est un peu hautain :roll:

Bon ok je suis dure...

Courage.
48 ans 17521
I_Dunno a écrit:
Ca me fait penser à un plagiat de Lolita Pille, un auteur de doit pas recopier ses semblables mais inover. Il faut penser aux lecteurs, histoire qu'ils ne finissent pas par lire les mêmes choses à longueur de temps...

remarque, c'est cu qui marche en ce moment... entre la star ac et les conneries de ce style... comment voulez vous que les jeunes pense à autre chose à la vie brillante et facile qqu'ils auraont sans aucun doute ??? :roll:
d'ailleurs, en parlant de lolita pille, son premier roman aurait-il inspiré le pseudo de notre écrivain(e) en herbe ?
F
50 ans Neverland 1830
Il y a des problemes de forme, toutefois je pense que tu as bien fait de choisir un journal intime. Attention cependant c'est un genre qui peut rendre la structure difficile à maitriser (le debut qui devient plutot un milieu, une fin qui repete le debut etc). Tu pourrais peut etre lire un roman de ce style et essayer de voir comment l'auteur l'utilise (j'ai en tête "l'école des femmes" de Gide en ce moment pourquoi ne pas essayer celui là, surtout qu'il est composé de trois journaux intimes differents formant un tout cohérent.)

La suggestion d'alleger tes phrases est pertinente: l'abus d'adjectifs est à proscrire également, vraie marque du débutant. Ton héros est intéressant, reflechis bien à la maniere dont sa personnalité peut influencer son écriture. Est il plutot du genre à s'écouter parler ? Dans ce cas il va plutot faire des phrases ampoulées. A t'il eu l'habitude de mepriser les gens qui font des journaux intimes ? Dans ce cas comment cela va se traduire, va t'il parfois faire des digressions pour analyser sa propre démarche. Pense aussi à son humeur du moment, elle va jouer. Tu peux reprendre des artifices classiques mais tjrs efficaces, par exemple si il est en colere , écrire tout en majuscules. Si il est tres déprimé, pourquoi pas un poeme tres noir ? Enzo n'étant pas un professionnel de l'écriture tu peux tout te permettre: personne ne pourra te dire quoi que ce soit, apres tout c'est Enzo qui écrit. Enzo pondant du Verlaine, ne serait plus vraiment Enzo.

Je pense que tu as raison de te lancer dans ce recit, continue, fais jouer ta creativité, sois fantaisiste et ne pense pas aux eventuels commentaires négatifs: l'important c'est que ton esprit soit libre et que tu vois l'histoire se developper sous tes yeux, comme on construit une maquette ou des légos, et que chaque piece t'ai donné satisfaction. Amuse toi bien !
I
23
(source, site official de L. Pille)

Voici le premier chapitre...

Citation:
Je suis une pétasse. De celles que vous ne pouvez supporter; de la pire espèce, une pétasse du XVIe, mieux habillée que la maîtresse de votre patron. Si vous êtes serveur dans un endroit «branché» ou vendeur dans une boutique de luxe, vous me souhaitez sans doute la mort, à moi, et à mes pareilles. Mais on ne tue pas la poule aux œufs d’or. Aussi mon engeance insolente perdure et prolifère‑t‑elle…
Je suis le symbole éclatant de la persistance du schéma marxiste, l’incarnation des Privilèges, l’effluve capiteux du Capitalisme.
En digne héritière de générations de femmes du monde, je passe plus de temps à me laquer les ongles, à me dorer la pilule au Comptoir du soleil, à rester le cul sur un fauteuil et la tête dans les mains d’Alexandre Zouari, à lécher les vitrines de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, que vous à travailler pour subvenir à vos petits besoins.
Je suis un pur produit de la Think Pink generation, mon credo : sois belle et consomme.
Embrigadée dans le tourbillon polycéphale des tentations ostentatoires, je suis la muse du dieu Paraître sur l’autel de qui j’immole gaiement chaque mois l’équivalent de votre salaire.
Un jour, je ferai sauter mon dressing.
Je suis française et parisienne et je n’en ai que faire, je n’appartiens qu’à une seule communauté, la très cosmopolite et très controversée Gucci Prada tribe; le monogramme est mon emblème.
Je suis un peu caricaturale. Avouez que vous me prenez pour une sacrée conne en total look Gucci, sourire bleeching et cils papillonnants.
Vous avez tort de me sous-estimer, ce sont des armes redoutables, c’est grâce à elles que je dénicherai plus tard un mari au moins aussi riche que papa, condition sine qua non de la poursuite de mon existence si délicieusement et exclusivement futile. Car travailler n’entre pas dans la liste de mes nombreux talents. Je me ferai entretenir et voilà. Comme mère et grand-mère avant moi. Cela dit, depuis quelques décennies, la concurrence est rude sur le marché matrimonial de grand luxe. Les bons partis sont sollicités de toute part par une armada de mannequins, de secrétaires, et autres soubrettes ambitieuses dont les dents blanches rayent le parquet et qui ne reculent devant rien pour se tailler la part du lion. La part du lion = un appartement de réception rive droite + une classe A + une armoire de fringues griffées de mauvais goût + deux têtes blondes + narguer les anciennes collègues moins bien tombées.
Et oui, Paris ouest, nous sommes tous beaux, nous sommes tous riches.
Riches, vous y croyez sans peine, vu le prix du mètre carré, si nous n’étions pas riches, nous n’habiterions pas là. Beaux, je vous sens dubitatifs. Réfléchissez un peu. Dans un monde où la promotion sociale par le cul fait rage depuis des générations, les familles laides ont été épurées à coup de mésalliances qui, unissant un gros plein de soupe et de millions à une arriviste bien foutue, ont abouti en général à la progéniture parfaite, puisque dotée du physique de maman et du compte en banque de papa. On ne gagne pas à tous les coups, certes, et pour peu que papa se fasse rouler par son homme d’affaires et que les gènes de maman n’arrivent pas à s’imposer, l’enfant peut également naître laid comme papa et pauvre comme maman. C’est ce qu’on appelle la malchance, mais je ne m’étendrai pas sur ce point. Je n’ai pas pris la plume pour vous décrire l’existence de gens pauvres et laids : primo, j’en ignore tout, secundo, ce n’est pas un sujet des plus réjouissants.
Vous savez, le monde est divisé en deux, il y a vous et puis il y a nous. C’est sibyllin, je vous l’accorde…
Je m’explique. Vous avez une famille, un job, une voiture, un appartement que vous n’avez pas fini de payer. Embouteillages, boulot, dodo, tel est votre lot si vous avez de la chance. Métro, ANPE, insomnie car problèmes d’argent pour les moins bien lotis. Votre avenir se résume à la répétition de votre présent. Vos enfants, s’ils se débrouillent, vivront peut-être dans 50 mètres carrés de plus et recouvriront de cuir les sièges de la Safrane familiale. Vous serez fiers d’eux. Ils vous amèneront les petiots en vacances dans la maison que vous achèterez dans le sud de la France une fois retraités et à bout de forces.
Vous êtes des bourgeois moyens, vous savez réparer une télé et madame fait bien la cuisine. Heureusement pour elle, sinon vous la largueriez pour la même en plus jeune, étant donné que cela fait vingt ans qu’elle vous fait le coup de la migraine. La dernière fois que vous l’avez touchée remonte au dernier match France-Italie, quand vous avez agrippé fébrilement son bras parce que la France marquait à trente sec de la fin. «Excuse-moi, chérie.»
Vous avez quelques soucis en ce moment; vous devez réparer la machine à laver, Jennifer s’est teint les cheveux en rouge et se révèle plus adepte des piercings que du catéchisme, Kevin a adopté un accent des banlieues des plus déplaisants. Tous deux sont médiocres, et laids. Ce doit être l’hérédité. Votre femme frustrée laisse intentionnellement traîner sur votre bureau des exemplaires de Men’s Health. Vous vous surprenez à rêver de votre secrétaire en string, de votre nièce en string, de tout le monde en string. Votre vie ne vous satisfait plus.
Cela pourrait être pire. Vous pourriez habiter un trois-pièces-cuisine en banlieue, sans télé et sans lave-vaisselle. La version avec télé serait pire encore, car vos six enfants la feraient hurler en permanence, en particulier pendant les émissions de real TV.
Vous pourriez vivre dans la rue.
Vous pourriez aussi être des nôtres…
Mais qui sommes-nous?
Nous sommes tout simplement les héritiers des Domini de la Rome Antique, des Suzerains du Moyen Age, de la noblesse d’épée de la Renaissance, des grands industriels du xixe, l’infime fraction de privilégiés qui détiennent dans leurs serres constellées de bijoux Cartier 50 % du patrimoine français.
La propriété est à l’origine de l’inégalité parmi les hommes. Nous ne nous en plaignons pas.
Nous, nous pouvons tout faire, tout avoir, puisque nous pouvons tout acheter. Nés avec une petite cuiller en argent dans nos bouches VIP, nous enfreignons gaiement toutes les règles car la loi du plus riche est toujours la meilleure.
C’est jouissif d’agiter notre abondance-décadence sous le nez de la pauvreté roide et vertueuse; Prada festoie au siège du Parti communiste, J.-M. Messier lui-même-maître-du-monde exhibe ses chaussettes trouées, Galliano s’inspire des clochards du bois de Boulogne pour concevoir sa collection hiver 2000… Nous ne le faisons pas exprès. Y en a marre d’être des riches qui faisons les riches. Gucci sort des bracelets de force, les «fils de» se rasent le moins possible, les bonnets pullulent avenue Montaigne, Helmut Lang balance de la peinture sur un jean sale et le vend mille deux cents balles…
A deux cents à l’heure dans les rues de Paris où il ne fait pas bon traîner quand nous sommes au volant, nous mêlons l’alcool à la beu, la beu à la coke, la coke aux ecstas, les mecs baisent des putes sans capotes et jouissent ensuite dans les copines de leurs petites sœurs, qui se font de toute manière partouzer du soir au matin. Nous sommes en plein délire, emportés dans une course effrénée de gaspillage gargantuesque, de luxe luxurieux. On prend du Prozac comme vous prenez du Doliprane, on a envie de se suicider à chaque relevé bancaire, parce que c’est vraiment honteux quand on pense qu’ailleurs, il y a des enfants qui crèvent de faim, alors qu’on s’empiffre et qu’on s’en met plein le pif. Le poids de l’injustice du monde repose sur nos frêles épaules d’ex-enfants délicats. Vous, vous en êtes victimes, mais on ne peut pas vous le reprocher.
De toute façon, quoi que nous fassions, c’est honteux.
Oui, nous nous balançons le contenu de magnums de grands crus millésimés à travers la gueule sur les plages de Pampelonne. Et alors? Ce n’est pas vous qui payez la note? Et puis j’ai remarqué l’été dernier que la plage publique accolée à la Voile Rouge ne désemplissait pas. Ça sunbathait là, comme si de rien n’était, et quand une Porsche passait, même une banale Boxster (entre nous surnommée la Porsche du pauvre à cause de son prix qui n’excède pas les trois cent mille), c’était l’effervescence, ça en perdait son bob, ça lâchait son panini ou son beignet, ça coupait son walkman, les bras vous en tombaient, vous n’arriviez plus à respirer et vos oh et vos ah couvraient le bruit du moteur… Une Ferrari, et alors là, c’était l’infarctus de masse. Pas la peine de nier, j’étais dedans, je vous ai bien vus… Vos yeux brillants, vos mains tendues… vous transpiriez l’envie, vous escaladiez même la palissade mitoyenne pour entr’apercevoir un bout de string, un mauvais profil de star et respirer les effluves exquis d’un dom pérignon 85 séchant sur un maillot de bain Erès et une peau dorée de jet-setteuse… Vous auriez donné n’importe quoi pour être à notre place.
Vous vous faites du mal.
Avec hargne, vous jetez l’opprobre sur notre conduite. Vous voulez nous donner mauvaise conscience de dépenser un fric que vous ne posséderez jamais. C’est raté.
Je vous signale tout de même que nous payons des impôts, que sur douze mois d’éreintant labeur à donner des ordres aux autres, le fruit de six d’entre eux, nous n’en verrons jamais la couleur, l’Etat nous détrousse pour que vos enfants aillent à l’école. Alors laissez-nous tranquilles.
Enfin, pour l’heure, ça va pour moi. Ma seule préoccupation, c’est la tenue que je vais porter aujourd’hui. Je déjeune avec Victoria au Flandrin, et je devrais déjà y être, mais comme elle est aussi ponctuelle que moi, je peux me permettre de partir dans une demi-heure, et encore parierais-je bien mon sac Gucci que je l’attendrai dix bonnes minutes de plus.
J’ai donc trois quarts d’heure pour m’habiller, et ce n’est pas une sinécure. J’inventorie le contenu de mon dressing et de mes deux armoires. L’abondance n’est pas un cadeau, vous pouvez me croire, le problème étant la multiplicité des choix. Toutes ces fringues, et rien à me mettre. Je reste plantée au milieu de ma chambre en string, clope au bec et pleurant presque d’impuissance, ça m’ÉNERVE. Sans grande conviction, je finis par enfiler une robe Joseph rose pâle que j’ai déjà portée à Saint-Tropez le week-end de Pâques, et je mets une heure à trouver le pashmina assorti.
Mes mules Prada sont dans l’entrée, évidemment, ici, personne ne range. J’attrape le sac Gucci précité et heureusement que je viens d’acheter les toutes dernières lunettes Chloé, ce qui me remet de bonne humeur. Belle, bronzée et monogrammée, je quitte mon appartement en sautillant, le cœur léger.
Mon portable vibre.
Numéro privé.
— Oui?
— Ça va ma chérie, t’es où?
Ce n’est qu’une vague connaissance, et d’où se permet-il de m’appeler ma chérie?
— Je sors de chez moi, je vais déjeuner au Flandrin avec Victoria.
— Attends, je suis dans le coin, je passe te prendre.
— OK, dépêche-toi.
Il débarque trois minutes après, fait la roue dans sa Porsche, comme d’hab, je suis au téléphone avec Victoria qui est encore dans son bain, je m’y attendais, mais je lui hurle quand même dessus pour marquer le coup. Elle est morte de rire, elle s’en fout.
Nous filons comme l’éclair avenue Henri-Martin, on pousse à 150 et on manque d’écraser un beauf…
Cinq minutes après, nous arrivons au Flandrin. La terrasse est déjà surbondée, qu’importe, s’il n’y a plus de table, les serveurs m’en inventeront une. Ah, le Flandrin…
Dans le Paris grisâtre du métro et des gens anonymes, existe quelque part un îlot de gaieté luxueux et rassurant. Havre de paix, lieu de retrouvailles, siège de notre communauté, Saint-Tropez en plein mois de septembre.
Ici, les rayons de soleil ne meurent jamais. L’un d’eux frappe les cheveux d’or de cette fille splendide au nez recouvert d’un pansement chirurgical, il change de direction pour aller caresser le pare-chocs lustré de la Bentley bleu nuit d’un vieux beau qui déjeune, il se réverbère ensuite sur les lettres dorées d’un sac Dior, et fait scintiller de mille feux le cœur en strass de mes lunettes Chloé, son éclat anime une boucle de ceinture Gucci, puis se joue dans les deux ors Chaumet d’une Libanaise qui lit Points de vue, il heurte mon briquet Dupont et se perd dans les bulles de ma coupe de champagne…
Victoria vient d’arriver. Elle s’installe, commande des tomates mozzarella, et commence le lynchage de toutes les personnes présentes. Voir et être vu? Non, lyncher et se faire lyncher. Outre la qualité du service et de la cuisine (mis à part les desserts qui sont infects, comme chacun sait), le Flandrin, c’est la foire aux mondanités, c’est le rendez-vous de tout Paris, et un inépuisable champ d’action pour les mauvaises langues comme nous. Nous ne sommes pas les seules, d’ailleurs. Il faut voir ces jeunes filles en fleur et en total look saisonnier, aux cheveux mordorés, aux membres graciles, déjeuner délicatement, coudes aux corps et air de ne pas y toucher…
Approchez-vous… plus près… et écoutez leurs voix rauques et véhémentes…
Regarde, elle s’est fait refaire le nez… Et Julian, c’est qui la pouffiasse avec qui il déjeune? C’est une fille de l’Est, il l’a achetée à Vittorrio…. Je savais pas que Vittorrio faisait du trafic de filles de l’Est… Comment tu crois qu’il paie les bouteilles, tu sais bien que sa famille n’a pas dix francs, il sort de nulle part, ce mec… T’as vu Cynthia, elle a un sac Chanel à douze mille… Elle sort avec Benji le fou en sous-marin, il lui paye tout… D’où il tire tout ce fric, celui-là? Il vient d’acheter la nouvelle M3?… De la Bourse, mais ça va pas durer, t’en fais pas… Te retourne pas, y a l’amour de ta vie… Il est avec qui?… Avec l’amour de ma vie… Ils disent bonjour à Cynthia… Allô, ouais, ça va… Au Flandrin… nobody interesting… Tu nous rejoins… OK, bisou ma chérie… S’il vous plaît, je pourrais avoir une crème brûlée? Merci… C’est à qui cette Ferrari? Comment tu vas? Assieds-toi… Marbella, je pense, j’ai un ami vénézuélien qui loue un yacht de cinquante mètres… Ou alors Bali avec mes parents, me déconnecter un peu de tout ça, c’est tellement creux… Une fortune au casino… Je peux pas le voir, ce mec… Je suis défoncée, hier, je suis passée chez Chris, on a tellement tapé… Super mignonnes tes lunettes Chanel… Merci, je me suis acheté une Smart cab aussi… Tu sais pas avec qui j’ai baisé hier soir?… On s’en va?…
Dans le taxi qui me ramène chez moi, j’ai mal à la tête d’avoir trop fumé, et bizarrement, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.
Qu’ai-je fait aujourd’hui? J’ai très bien déjeuné de tomates mozzarella, d’une sole que j’ai renvoyée en cuisine une première fois pour qu’on me la prépare, et une seconde fois parce qu’elle avait refroidi pendant qu’on me la préparait, ainsi que d’une assiette de macarons trop sucrés.
J’ai invité Victoria, huit cents balles pour un déjeuner de copines, c’est honnête.
Un con nous a fait porter une bouteille de Bollinger, que nous avons vidée. Par politesse.
Se sont joints à nous Julien, David, et David, respectivement le fils d’un chanteur très connu que j’ai pécho, le fils d’un PDG très important que j’ai pécho, et le fils d’un ex-ministre que je n’ai pas pécho car il est très cheum.
J’ai dit bonjour à quarante-deux personnes; dont six que je ne connaissais pas et qui m’ont été présentées.
Une Ferrari Maranello immatriculée au Luxembourg a retenu mon attention. Son propriétaire ne s’est malheureusement pas manifesté.
Le fils de l’ex-ministre très cheum est parti se taper un trait dans les chiottes, et les fils du chanteur très connu et du PDG très important ont brocardé avec enjouement la mère du fils de l’ex-ministre que leurs pères respectifs avaient tous deux retournée à maintes reprises.
Coké et requinqué, le fils de l’ex-ministre, revenu des chiottes, a profité de l’éloignement du fils du chanteur très connu qui vitupérait par portable interposé contre le garage Porsche qui n’en finissait pas de réparer sa boîte de vitesses massacrée lors d’une course, perdue d’ailleurs, contre un certain Andrea sur le périph à trois heures du mat deux jours auparavant, donc, à ce moment-là, le fils de l’ex-ministre m’a appris que le chanteur très connu n’avait plus dix balles.
— Son fils roule tout de même en Porsche?
— Signe extérieur de richesse basique, à peine plus représentatif qu’un 8210.
— Ah.
Et vous qui rêvez de notre opulence éclatante et dorée… ce n’est que du plaqué. Du fric, des bagnoles, des amis, des maisons partout, nos entrées partout… Et on n’a jamais rien à faire. Et on se crache tous à la gueule.
La vérité, c’est qu’on s’emmerde profondément parce qu’on n’a plus rien à désirer.
Le monde est trop petit, à huit ans, on en avait déjà fait dix fois le tour en business class…
39 ans Rouen 2073
Euh je pourrais avoir le titre du roman de lolita pille ?

Sinon je pense que l'extrait du journal intime que tu nous "donné" est pas trop mal pour un debut. C'est vrai k'il fo structuré et ne pas étalé toutes les marques mais perso pour un debut je trouve ca bien.

Je te souheite bonne chance pour la suite.
52 ans BREST 3113
Je vais dire que je me suis royalement emmerdée pour les phrases que j'ai lues et encore j'ai même pas eu le courage de tout lire. Perso ca me plait pas du tout. Valla !!! ;)
48 ans 17521
papesse a écrit:
Euh je pourrais avoir le titre du roman de lolita pille ?

corrigez-moi si je me trompe mais je crois bien que le titre du roman de lolita pille est... "Hell" ;)
52 ans IDF 981
karen a écrit:
corrigez-moi si je me trompe mais je crois bien que le titre du roman de lolita pille est... "Hell" ;)


Bingo ;)

http://bd-livres.krine...om/Lolita-Pille-Hell-1559.html
B I U