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[Poèmes] La Plume de Marquise

Chimère

Et sa cascade de jais ondule
Dans la brise du crépuscule
Vision céleste qui obnubile
Nos pauvres pensées volubiles
Créature d’un royaume onirique
Où elle se fait Déesse chimérique
Au teint d’albâtre vampirique
Beauté parfaite  
si utopique
Désir de nos êtres malhabiles
Image futile de nos esprits puérils
Virus que nos envies inoculent
Et nos âmes à jamais basculent ...
Renaissance

Agonie pénètre en mes chairs
Telle la lame aiguisée de mes souffrances
Délectes-toi de ce corps au goût amer
Lié à toi dans cette machiavélique danse

Mon coeur saigne et se meurt
Nourris-toi de ce venin
Aspire en moi ces peurs et ces rancoeurs
Tel un nectar divin

Je t'offre mon dernier souffle
Toi mon plus fidèle amant
Puises en moi jusqu'à la dernière goutte
Amène-moi à toi lentement
Obsession

Elle s'éveille son prénom entre les lèvres
Il apparaît tel un ange blond dans ses rêves
Mais c'est un diable de l'amour
Auquel elle a vendu son âme pour toujours

Elle pense à lui entre ses draps froissés
Glacée par cette place déserte à ses côtés
Elle ferme les yeux et entrevoit son sourire
Qu'il lui manque ! Elle l'aime à en mourir ...

Il est le créateur de cette flamme impatiente
Qui dévore le coeur et l'esprit de son amante
Elle aime tant se brûler les ailes sous ses doigts
Aimer si intensément, aimer pour la dernière fois
Révélation

Dans le royaume impalpable de mon coeur
Un seul être trône à la place d'honneur
Ce sensuel et irrésistible Seigneur ...
De sa main glorieuse a mis en fuite mes peurs
Il a su me tirer de ma torpeur
Terrasser de ses paroles mes rancoeurs

Trouverais-je à ses côtés la clé du bonheur?
Ephemére pour qui tant d'âmes se meurent
Je parcours le corridor l'esprit en pleurs
En quête ce de ce regard, de cette peau, de cette odeur
Il est loin ... Pour moi résonne la mélodie du malheur
Mes rêves et mes fantasmes restent de simples leurres

Soudain mon visage s'éclaire d'une lueur
Il est enfin la ... Mon tendre et beau Seigneur
Tout mon être à ses côtés n'est que douceur
Comme j'aime à me délecter de son parfum, de sa liqueur
A ses pieds, mon coeur je dépose, pour lui faire honneur
J'aime, je vibre et respire pour son amour salvateur
Les Amants

Ombres de velours déambulant sous la lune naissante
Deux âmes et deux cœurs, à la danse inquiétante

Ils sont deux mais pourtant un et comme il se délectent
Que les envient, que les jalousent ces pauvres couples abjectes

Aux marches des ténèbres elle est matrice d’une voie secrète
Qui puise sa richesse dans leurs esprits pervers dont il est le prophète

Elle est la rose noire, sa fragile poétesse, son objet, sa conquête
Il est son Pygmalion, son mentor, son souffle, sa vie, sa planète

Au crépuscule de la passion, lorsque d’autres sombreront, ils trouveront le dialecte
Qui fera de leur amour un puissant édifice dont ils seront les architectes

Et encore ils jouiront, lovés dans la pénombre, de leur histoire envoûtante
Des sentiments qui comparés à l’enfer le rendrait glacial, une ardeur provocante
Au fil du temps

J’ai grand espoir qu’au fil des ans
Nous ne pensions qu’au mot « longtemps »
Et lorsque nos cheveux seront d’argent
Nous sourirons à nos souvenirs d’antan
A la passion fiévreuse de nos 20 ans
A ce désir et ce défit à présent gagnants
Et dans nos yeux éternellement pétillants
Notre amour sera toujours fringant
Nos cœurs entonneront inlassablement ce chant
Qui lie à l’éternel les âmes des amants
Nous nous séduirons encore avec talent
Et d’émotion j’aurais des tremblements
Lorsque lors de nos balades dans les champs
Vous me surprendrez d’un baiser enchantant
Mais alors d’un geste insolent
Je vous attirerais pour un instant indolent
Dans les blés, en nostalgie du temps d’avant
De la folie de nos ébats incessants
En rappel de ce qui nous lie intensément
Et vous n’ayant cessé d’être galant
M’embrasserez à nouveau lentement
Nous batifolerons comme de jeunes amants
Scellant notre amour pour la fin des temps
Ces mots, pour vous montrer mon attachement
Message Personnel

Un univers de tendresse
S’ouvre à moi par tes gestes
Et tes si douces caresses
Je veux croire en nos promesses
D’avenir et de commune vieillesse
Et si je me fais à nouveau poétesse
C’est que je ne peux contenir l’ivresse
De la joie que tu éveilles à mon cœur en détresse
Dont tu as soulagé les maux par ta sagesse …
Ton fol amour dont j’espère rester la déesse
Le bonheur que tu m’offres vaut milles richesses
Puis-je savoir être l’amie, la confidente et la maîtresse
Et qui sait peut-être ton épouse et la mère d’une petite diablesse
Les mots de notre langue sont trop empreints de faiblesse
Pour t’exprimer même avec la plus simple délicatesse
Que je t’aime et qu’il est hors de question que je te laisse
Prière

Perle de cristal roule sur ma joue
Laissant un sillon nacré sur ma peau
Goutte de tristesse d’un souvenir doux
Mélancolie qui me ronge crescendo
A la pensée de jours qui furent beaux
Et dans l’église de mon cœur, à genoux
Sur l’autel de mon âme illuminée d’un halo
Je récite la prière de nous autres fous

Les fous de l’amour et de la passion
Les ivrognes de l’extrême et du péché
Les damnés du cœur et de la raison
Ceux qui par dessus tout aiment à en crever
Dont l’âme à un autre est enchaînée
Les adeptes des cœurs qui battent à l’unisson
Les déments de l’amour pour l’éternité
Qui rêvent de ne pas connaître la désillusion
Insomnia

Je ne sais dormir sans toi
Abandonnée seule entre mes draps
Trop loin de la chaleur de tes bras
Mon cœur est si vide et froid
Ce manque mène mon âme au trépas
Les nuits sont si mièvres sans mon roi
La douleur de ton absence brille par son éclat
En perles de cristal qui roulent à grand pas
De mes yeux, ruissellent à mes joues et meurent à mes lèvres grenat
Mon ange manque à mes songes et la tristesse déjà
Taraude ta douce amante de ses apparats de gala
Cruelle et vicieuse elle se délecte de mes tracas
L’aliénée fait peut-être son cinéma
Mais si je suis folle, c’est d’amour éperdu pour toi
Parce que … Je ne sais plus dormir sans toi
J’ai tellement, tellement besoin de toi …
B I U