class="postlink">Oxmo Puccino), je ne désespère pas :D et vais tenter de vous donner envie de vous faire découvrir (ou redécouvrir ou vous donner l'occasion d'exprimer votre avis sur) un des plus grand artiste et homme que la terre ai eu l'honneur de porter (j'exagère à peine :)):
Fela Anikulapo Kuti
Donc ce n'est pas vraiment un CD (il y en a tellement!) mais plus l'homme (et ce qu'il a apporté à la musique) que j'ai envie de partager et comme il a eu une vie pas mal remplie je n'ai pas réussi a faire plus court que ca :D, il y a un texte "d'intro" ensuite des infos plus ou moins plic ploc et après des liens
l y a dix ans disparaissait Fela, musicien, compositeur iconoclaste, visionnaire, dissident politique, farouche adversaire des dictateurs nigérians, grand défenseur de l'africanité, embastillé plusieurs fois, avec le record de 356 apparitions devant les tribunaux pour avoir dénoncé la malédiction qui frappe l'Afrique. Ni les massacres, ni les tortures, encore moins la démolition de sa république n'eurent raison de cette flamme superbe qui brûla de toute sa rage plus d'un quart de siècle pour faire valoir les idées de progrès qui remettraient l'Afrique dans la marche de l'histoire.
Qui était Fela ?
Un génie éperdu ? Un homme politique intransigeant ? Un chef spirituel ?
Un journaliste qui l'avait approché le décrit comme une espèce de Gandhi, multiplié par Bob Marley, Malcom X ?
Si toute comparaison peut sembler hasardeuse, celle-ci se carre à sa personnalité et aux champs d'action qu'il embrassa.
D'aucuns diront qu'il fut un grand consommateur de drogues et de femmes.
D'autres argueront qu'il fut un musicien brillant tout en déplorant son aventure harsadeuse dans la politique.
Beaucoup resteront pantois face au nombre de ses extravagances !
En dépit des controverses, des réactions suscitées, Fela fut un grand révolutionnaire, c'est à dire quelqu'un qui sans compromission combat pour une cause légitime afin de parvenir à la situation attendue faute de quoi cette lutte n'aurait pas de sens.
Passé sous l'œil de l'objectif, Fela fut d'abord un génie musical inventeur de beats époustouflants, magicien d'ambiances psychédéliques - et donc du temps -, grand griot africain : plutôt que de psalmodier les ironies voilées à l'encontre des adversaires, préfère les tancer ouvertement dans une nuée sarcastique dont il avait le secret... Quitte à payer au prix fort l'impudence de son arrogance!
Fela, à l'instar de sa mère fut un dissident politique redoutable pour les dictatures successives au Nigeria.
Fela ne recula pas non plus devant les pouvoirs religieux, de quelque ordre qu'ils soient. Le regard qu'il porta sur eux fut des plus acerbes, et on comprend en Afrique aujourd'hui que leur présence rime avec manipulation d'esprit et escroquerie à grande échelle.
Fela avec sa voix et sa musique ouvrit la voie à un territoire dissident qui ne demande qu'à être peuplé.
Fela Anikulapo Kuti est un chanteur, saxophoniste, chef d'orchestre et homme politique nigérian né en 1938 à Abeokuta et mort en 1997. Époux de plusieurs femmes, président de la république de « Kalakuta » (Nigeria), il fut l’inventeur de l’afrobeat, mélange de jazz, de funk et de musique traditionnelle.
Fela se met à écrire des textes satiriques et sarcastiques à l'encontre du pouvoir militaire en place, dénonçant ses crimes, son incompétence, sa corruption et la marginalisation systématique des moins favorisés.
En 1974, Fela concrétise son vieux rêve d'une société alternative en élevant une clôture autour de sa maison, auto-proclamant ce périmètre Etat Indépendant : la Kalakuta Republic est née. Les autorités voient évidemment d'un mauvais oeil cet Etat dans l'Etat. En de multiples occasions, Fela doit payer le prix de ce défi lancé au pouvoir central : arrestations, emprisonnement, coups et blessures sont désormais son quotidien.
Malgré cela, chaque incarcération, chaque nouvelle confrontation avec la police ne font que décupler la virulence de Fela. Il change son nom Ransome Kuti en Anikulapo : celui qui porte la mort dans sa poche. Sa notoriété grandit un peu plus chaque jour et ses disques commencent à se vendre par millions. Les jeunes nigérians qui quittent leur famille pour venir vivre dans la Kalakuta Republic, ne se comptent plus.
Au cours du Festival for Black Arts and Culture (FESTAC), qui se tient à Lagos en 1977, Fela chante "Zombie", un pamphlet anti-militariste qui devient vite extrêmement populaire partout en Afrique. Dans "Unkown Soldier", il raconte comment plus de mille soldats de l'armée gouvernementale prirent d'assaut la Kalakuta Republic, brûlant sa maison, tirant sur ses occupants. La chanson raconte aussi comment sa propre mère fut défenestrée du premier étage et comment elle mourut des suites de ses blessures.
Fela et sa suite (80 personnes officiant sous le patronyme d'Egypt 80) font plusieurs apparitions en Europe et aux Etats-Unis. Ces tournées reçoivent un accueil triomphal et contribuent dans une large mesure à mieux faire connaître les rythmes et la culture africaine à travers le monde.
Se considérant comme le fils spirituel de Kwame Nkrumah, célèbre pan-africaniste, Fela ne cesse de se poser en critique virulent du néo-colonialisme. Pour la grande majorité des peuples d'Afrique et au sein de la diaspora africaine, il acquiert définitivement le statut de porte-parole de tous les déçus de l'après-indépendance.
En août 1997, la nation entière pleure sa disparition. Bien qu'officiellement attribuée au SIDA, beaucoup de gens pensent que les multiples sévices corporels qu'on lui a infligés tout au long de sa vie affaiblirent assez son organisme pour permettre à la maladie de s'installer.
Site sur Fela
Sorrow Tears & Blood (vidéo avec photos)
TEACHER DONT TEACH ME NONSENSE
Voila vos avis, vos impressions sont plus que bienvenus et sur mes autres posts aussi :)