Ronde toujours

l'été dernier que dans l'ordre de mes priorités je mettais mon aspect physique avant le plaisir à table.

Mais l'aiguille de la balance continuait à partir du mauvais coté et là je me suis dit que j'étais définitivement devenue une baleine (c'est vraiment ce que je pensais).

Et puis j'ai recroisé la route d'une collègue qui avait perdu ******* kilos en ******* mois avec des sachets protéinés sous contrôle médical.

Et là je me suis dit que c'était ma dernière chance.

Je n'y croyais qu'à moitié (mon mari pas du tout). J'ai cherché les failles, j'ai dit à cette collègue que j'avais un gros appétit, elle m'a répondu qu'elle aussi mais qu'avec les sachets pas de problème.

Bref j'ai pris rendez-vous avec son médecin, que j'ai rebaptisé "Dr Sachet". J'ai vu mon psychiatre qui m'a dit (à peu près) : "ça a été long, mais on arrive". Honnêtement, je pensais qu'il allait me dire qu'il fallait arrêter de croire au Père Noel.

Et j'ai commencé le 15 septembre 2007. La cétose a mis une semaine pour se déclencher (au lieu de 48 à 72 heures chez le commun des mortels qui n'a pas 30 ans d'antériorité dans les régimes et privations diverses) et c'est parti.

Je suis passée d'une IMC de 37 à une IMC de 25 en ***** mois. Je précise tout de suite que je suis partie pour 2 ans de stabilisation (ou de reformatage des habitudes alimentaires).

C'est assez génial de passer de la taille *** à la taille *** mais, mais, mais ... c'est là qu'on se rend compte que les milliards de fois où on s'est dit "quand je serai mince...." c'est tout de même l'équivalent que "quand mon prince viendra". C'est sûr, je suis plus en forme, je ne ronfle plus (et donc je ne prends plus de coups de pied de mon mari), je ne redoute plus de me faire traiter de "grosse vache", je suis très contente de mon image (alors qu'avant je ne supportais plus la grosse bonne femme que je voyais), il y a toujours ma taille dans les magasins (mais les vendeuses connes sont restées connes : celles qui ne vous calculent pas quand on fait du *** - et que l'on a osé rentrer dans leur boutique - , vous expliquent quand vous faites du *** que la robe que vous venez d'essayer est la robe de votre vie même si elle vous fait ressembler à un sac), si je veux un crédit je n'aurais plus à craindre le questionnaire de l'assurance sur le poids, je vois une lueur différente dans les yeux de certains hommes.... bref, la vie est plutôt plus sympa mais elle ne devient pas soudainement pavée de roses.

Quand mon fils me trouve sur le forum de VLR (que je fréquente assidûment), il me dit mais maman tu n'as plus rien à y faire. Si, si être ronde c'est un état d'esprit et surtout je ne veux pas rejoindre le troupeau des bien pensantes qui certifient qu'avec de la volonté on peut maigrir (et qui en dépit de leur IMC de 18 ne sont pas bien dans leur peau). Je trouve les VLR particulièrement réfléchies et intéressantes dans leurs démarches, je suis de tout coeur avec toutes les filles du forum dans leurs galères de rondes. ET d'ailleurs, je suis persuadée que certaines accro du régime me conseillerait de faire un régime car un IMC de 25 c'est tout de même du surpoids. Donc, je suis ronde.

Je voulais maigrir d'abord, maintenant je veux "rééduquer" ou "réadapter" mon alimentation (je ne sais jamais ce que veut dire le R de RA). Je sais que j'ai mis la charrue avant les boeufs mais en plus d'être ronde, je suis blonde. Alors je vous laisse imaginer.

Un dernier petit mot, j'ai découvert les romans d'une américaine qui s'appelle Jennifer WEINER. Ces romans mettent en scène des jeunes femmes "Plus Size" et je me suis reconnue dans tous ses personnages. C'est très drôle et très réconfortant.

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