Mon homme devient sexuellement agressif la nuit

Patty a écrit:

Mais je n'ai pas dit qu'il n'avait pas de problèmes, il est dépendant (en tout cas psychologiquement) et ne le nie pas non plus.
Mais il n'envisage pas d'arrêter ou il en est en tout cas incapable pour l'instant.

Mes problèmes avec la bouffe et mon image ont aussi des répercussions sur notre couple mais je n'ai pas encore trouvé le moyen d'y remédier, je pense que c'est un peu la même chose pour lui.

Je pense que tu es bien placée et que tu en as suffisamment souffert Patty, pour comprendre que c'est compliqué de se sortir d'une addiction, surtout si on n'envisage pas la vie sans...c'est possible mais c'est difficile, même avec tout l'amour de la planète.

Et je ne vais pas dormir sur le canapé !!!! C'est lui qui se bousillera le dos dessus ! Moi j'aurai le graaaaand lit pour moi toute seule (on trouve une consolation là ou on peut hein).

par quoi commencer.. ton histoire me remue beaucoup de choses à l'interieur....

premier truc ca influe sur sa vie nocturne et ca va finir par influer sur sa vie diurne...et à l'heure actuelle c'est juste le cannabis mais il se peut qu'un jour cela ne suffit pas et qu'helas il passe a plus puissant.....et les effets meme nocturnes ne sont pas à l'heure actuelle des moindres....

Ensuite tu dis que tu serais mal placée pour le juger vu que toi tu as une addiction à la bouffe.... mais honnetement les consequences ne sont pas les memes.. et je ne te dis pas de le juger... il est clair qu'il a un mal etre et qu'il le comble à sa maniere mais il vous met en danger vous deux...et ce n'est pas un concours" moi je fais ca lui il fait ca"....ce n'est en rien comparable et puis cet effet miroir ne fait qu'accentuer une "soumission" à ces comportements

Tu acceptes en effet des choses bien au dessus de ce que l'amour devrait te faire tolerer...tu expliques toi meme que pour toi votre avenir est voueé à l'echec notamment vu votre divergence sur le desir d'enfant...tu voudrais vivre encore quelques bons moments à ses cotés... je le comprends mais ne trouves tu pas cela utopique?

Je vais te causer franchement... je comprens tres bien ton paradoxe entre ton coeur qui te dit "je l'aime" mais ta tete qui au fond te dit "oui mais c'est perdu d'avance"... et ton syndrome "mere theresa de je veux l'aider".... je peux paraitre crue dans mes propos mais je ne te juges pas...

je vais te conter ma tite histoire et te montrer en quoi ton histoire fait resonnance en moi .. te donner mon avis en tant que femme .. juste te donner mon experience...

Mon ancien compagnon avec qui j'ai vecu 4 ans avait aussi tendance à abuser de substances illicites comme le shit, l'alcool, et d'autres trucs tel que l'eau ecarlate, l'ether etc....avec comme objectif de s'evader de cette vie de merde et oublier le quotidien....
Vu de l'exterieur il semblait etre le bon vivant , pret à la deconne qui supportait bien l'alcool etc.. bref qui gerait tranquille....
D'ailleurs en societé il avait la consommation gaie.. du moins au depart....
Et c'est au retour à la maison qu'il se tranformait...devenant cru, m'insultant, voulant me "baiser comme un chienne" (ce sont ses mots)... à la difference du tien il avait pas "besoin" d'etre endormi...

la derniere année les choses se sont degradées on avait un ti cercle d'amis intimes devant qui il n'a plu fait semblant...et ils ont pu assister aux sandichs qui volent sur ma tete, les humiliations diverses et variées, les propos crus genre "j'ai envie que tu me suces vivement que tout le monde se couche", etc

Je ne compares nos hommes mais plus le processus que j'avais dans ma tete....comme toi je me suis dit lui il fait ca mais bon c'est vrai la vie est pas facile, moi je me refugies dans la bouffe et sur les chats....et puis il a de ses bons cotes quand il est pas sous l'emprise de ses trucs....et puis en plus si moi je l'aides pas qui va le faire? il compte sur moi si moi aussi je l'abandonnes il va sombrer encore plus et perdre encore plus confiance en la vie...

Et j'ai enduré, supporté, rassuré les amis,... tenter de l'aider....mais au final je me suis perdue....les choses se sont degradées encore plus.... et la j'ai arrete d'etre gentille et j'ai voulu le mettre face à tous ses "defauts"...il n'a pas compris et n'etait pas en etat mental de comprendre... et n'a pas supporté ma rebellion.. et le 20 juillet laors que son fils etait a deux metres de nous dans une piece voisine il m'a demolli le portrait pour avoir "oser jouer ma grande"....

toutes les histoires n'ont pas la meme issue cependant ce n'est pas ton role de le "materner", c'est ta vie que tu perds et c'est ta vie que tu mets en danger....

petit complement (oui je suis bavarde):

La decision t'appartient et c'est en effet tres complexe de "reflechir" entre tes sentiments, ton image que tu as de toi, l'image que ton homme a de lui meme et de toi...

bon courage en tous cas

Mon ex était lui aussi somnambule...
La plupart du temps c'était rigolo... il parlait en dormant, disait des trucs complètement débiles sur un ton de gamin de 2ans (alors que c'était un grand barbu de 120kilos).
Je l'ai enregistré plusieurs fois, lui aussi se vexait énormément quand on le mettait face à son problème.
Mais au bout d'un moment (je suis restée 3ans avec lui), c'est devenu vraiment pénible : non seulement il parlait sans arrêt, il était vraiment soûlant, geignard, genre "jure-moi que tu m'aimes" en pleurant ; mais ça a été plus loin 2 fois : une nuit il m'a réveillée en me mordant le front ; une autre nuit en essayant de m'étrangler. Tout ça en dormant. Il ne s'en rendait absolument pas compte.

Ce n'est pas pour ça que je l'ai quitté, et c'était loin d'être son plus gros défaut (et contrairement à ton mec ça n'était pas toutes les nuits); mais qu'est-ce que j'ai été soulagée de ne plus dormir avec lui !

Si ton homme refuse de voir le problème en face, ne te gâche pas la vie pour lui. C'est SON problème. C'est un peu comme quelqu'un qui a des TOCs et qui veut que tu l'aides à les faire (fermer 50fois la porte de la voiture...etc) : ça ne l'aide pas et ça te pourrit vraiment la vie.
Franchement j'ai envie de dire : laisse-le un peu le nez dans sa m*rde, et occupe-toi de TES soucis, tu as bien assez à faire avec.

bisous et courage !

Je prends en compte tout ce que tu me dis Doucefolie et je suis sincèrement désolée de lire ce que je lis mais il y a un point sur lequel j'ai peu de doute c'est sur le fait qu'il passe à autre chose.

Ca fait 15 ans qu'il fume et le reste ne l'intéresse absolument pas, il ne boit pas, n'a jamais ressenti le besoin de toucher à autre chose et reste très lucide sur toutes les conséquences des drogues dures, il a juste besoin du shit pour se détendre et n'a pas augmenté pas sa dose journalière depuis que je le connais.

Quand bien même il le ferait je partirai, le shit c'est vraiment le seul truc que je peux tolérer, mes oncles et tantes sont soit drogué, soit alcoolique et j'ai déjà bien trop vu les conséquences que ça avait eu sur leurs mariages respectifs...je tiens à ma santé mentale et physique.

Mais dans le lien que donnait Thyselle il est précisé que ça peut aggraver les troubles que je décrivais mais ce n'est pas le seul point qui peut l'expliquer donc même s'il arrêtait ça ne résoudrait pas forcément le problème.
Il est somnambule depuis toujours, je pense que ça a un lien aussi.

Au début aussi mon mari était un bon vivant qui tenait bien l'alcool. Les seuls troubles qu'on pouvait constater c'était qu'il dormait beaucoup et qu'il devenait irritable quand il n'y avait plus rien à boire... C'était gérable...

Et puis ça a commencé à influer sur sa vie sociale, sur son boulot, sur sa relation avec moi, avec nos familles, nos amis.

Progressivement il est devenu un "alcoolo" n'attendant que sa dose qui devait être de plus en plus importante pour qu'il en ressente des effets. Il lui fallait de plus en plus d'alcool, donc de plus en plus d'argent. Il me volait des chèques, me piquait la carte bleue, "empruntait" sans jamais rendre aux amis, à la famille, piquait dans le sac de ma mère... Les dettes ont commencé à monter.

Il n'était gentil que quand il avait de l'alcool, sinon c'était la gueule et les réflexions. Idem pour les câlins, il fallait qu'il se sente suffisamment bien pour y penser, donc il devait avoir bu. Sauf que les câlins quand on a bu... :?

Au boulot on n'en voulait plus, il sentait l'alcool, il parlait mal, il était irritable, on ne pouvait plus compter sur lui.

Nos amis ne voulaient plus nous voir.

Les gens me prenaient en pitié ou cherchaient à profiter de la situation (une pauvre femme comme moi mariée avec un mec alcoolo comme ça, ça devait manquer de sexe ! Si tu veux on peut te rendre service !).

Je me battais comme je pouvais, je croyais servir à quelque chose. Il faisait des promesses qu'il ne tenait jamais et je les croyais jusqu'à ce que ça recommence.

Il m'a accusée de vouloir l'enfoncer, d'être responsable de son alcoolisme, parce que j'étais d'un milieu plus aisé, que j'avais plus d'instruction. Il m'accusait de le dévaloriser sans cesse, de le faire passer pour un nul.

Un jour, le seul ami qui était resté à vu passer un bocal de cornichons à 2c m de mon nez... Il a vu le couteau que je tenais à la main. Ce jour là il a attrapé sa copine par la main et il l'a emmenée jusqu'à ce que ça se calme.

Plus tard il y a eu les autres. Ces deux autres femmes qui avaient ce que je n'avais pas : elles buvaient.

Il y a eu ce jour où il a levé la main sur moi mais j'ai été la plus rapide, c'est moi qui ai eu le dessus. Et c'est là que j'ai compris qu'on était au bout. Enfin que moi j'étais au bout. Je suis allée voir un avocat et là il a compris le déclic a eu lieu.

Quand je raconte ça froidement, en quelques lignes, moi-même je me demande comment j'ai pu tenir. Ca a l'air tellement évident que c'est insupportable !

Sauf que tout ça, du zom bon vivant à ce coup avorté, ça a duré presque 10 ans. C'est long 10 ans ! Les changements sont progressifs, on ne les voit même pas, sauf de l'extérieur. A chaque fois on s'habitue à pire, on accepte pire. Jusqu'au pire de trop. C'est pour ça aussi que c'est si dur de réagir. A chaque "coup" on encaisse et on se dit que ça va, on peut encaisser.

La situation "supportable" dure en fait assez longtemps, mais tout à coup, tout se met à aller très vite. Au bout de 3 ans, j'étais comme toi, je me rendais bien compte que ça n'allait pas, mais je gérais comme je pouvais. Je croyais que ça changerait... En fait ce sont les deux dernières années qui ont été très dures. Les 8 autres ma foi... Je pouvais encore supporter.

Ca n'a changé que quand j'ai compris que je ne pouvais rien faire et que j'ai arrêté d'essayer de faire quelque chose. J'ai compris que j'étais en danger et que je devais penser à moi. Là j'ai vu qu'il restait effectivement de l'amour de sa part, puisqu'il a réagi, pourtant j'aurais pu en douter non ? ;)

Depuis ces trois ans dont tu parles, est ce que tu as le sentiment que les choses ont évolué négativement ? Même si tu as l'impression que c'est imperceptiblement ? Si oui, tu es dans la spirale...

Et tu as raison, garde le lit nom de Diou ! ;)

Jazz a écrit:

oui oui j'ai lu l'article en effet tu fais face à deux problemes distincts mais pour autant liés en effet.

Ce qui est complexe c'est que ton cheri refuse de parler à un specialiste meme pour le simple somnanbulisme...

Et le somnanbulisme ce n'est pas une maladie honteuse en soi meme si les manifestations chez ton cheri c'est legerement "glauque"....

je ne jugerai pas vu que j'ai vécu 2 ans avec un alcoolique qui m'a pourri la vie.. j'ai tout accepté jusqu'au jour où il m'a frappée...

je voulais juste te faire de gros bizous et te dire bon courage :kiss: