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[Questions]Mon histoire. Qu'en pensez-vous ?

38 ans 11
Bonjour,

Comment commencer...?

Depuis quelques mois, je m'amuse à interpréter des cauchemars que je fais quasiment toutes les nuits ; on peut croire en ces analyses, on peut appeler cela du mysticisme  
ou de la pure folie, le tout est d'avoir un certain recul et d'être vigilant vis à vis de cet exercice.
Je ne pense pas mal faire, et, en comparant mon auto-interprétation de mes rêves avec ma vie réelle, avec mes questions, mes sentiments, appréhensions, etc., je découvre certaines choses. Bien sûr, je peux me tromper, d'autant plus que je ne suis pas psychologue, mais je réussis à trouver une certaine cohérence à tout ceci.
De ces introspections j'ai aujourd'hui des questions auxquelles je ne peux répondre seule, c'est pourquoi je viens en parler ici. Ce ne sont pour moi que les premiers pas vers une meilleure compréhension de moi-même, et je prendrai garde à ne prendre vos réponses que comme des avis personnels.

Je vais paraître peut être un peu hypocondriaque (je ne sais pas si c'est le terme adéquat) mais je me demande si je ne souffrirais pas d'un quelconque traumatisme apparu pendant l'enfance (je ne dis pas cela parce que c'est à al mode chez les psychologues et psychanalystes, mais c'est ce que me révèlent mes réflexions), traumatisme qui m'aurait amenée à un trouble du comportement alimentaire (je pèse 115 kilos pour 1m68). Et c'est justement le sujet du forum.


- Petite, je mangeais bien : j'étais dans une famille assez gourmande, mais je n'étais pas grosse, j'avais, je pense, un poids normal puisque déjà grande. Je ne suis pas allée à la maternelle et ait pu profiter de la douceur de l'enfance auprès de ma mère qui avait fait le choix de rester à la maison pour l'éducation de ses enfants. Quelles merveilleuses années nous avons connues là toutes les deux ! Malheureusement, tout à une fin, et l'heure de l'école vint bien vite : la séparation fut douloureuse mais je m'adaptais vite au système scolaire : j'étais première de ma classe et cela attirait la jalousie d'autres élèves, qui, à cet âge, n'étaient pas bien gentils...et cela a contribué à mon décrochage, ma socialisation ne s'est pas bien faite. J'avais bien des amis mais je n'avais envie de rien, simplement qu'on me laisse tranquille. J'aimais bien mieux jouer seule dans mon jardin ou devant ma console que de jouer avec d'autres enfants.
A noter que dès cet âge, je m'évanouissais très souvent.
- Vers 8-9 ans, nouvel événement : l'innocence passée, je compris que ma mère était différente des autres mamans, qu'elle se comportait bizarrement : elle était en fait atteinte d'une psychose paranoïaque depuis ses 35 ans, soit à l'âge où elle accoucha de moi. J'acceptais cela normalement, je ne me suis jamais plainte de mon sort...j'ai d'ailleurs toujours été je m'en-foutiste je crois.
- A 9 ans, ma mère partit vivre quelques mois dans notre maison de campagne à une trentaine de kilomètres d'ici avec mon petit frère de 3 ans, sur un coup de folie. A l'école, il n'y avait plus personne pour venir me chercher à 16h30, ce qui attira la curiosité de mes amis qui demandaient où était passée ma mère. C'est non sans honte que je leur répondai à chaque fois qu'elle avait pris des vacances, qu'elle devait prendre du repos, ou d'autres mensonges plutôt honteux.
Le midi, je rentrai à la maison et commençai à préparer le repas en attendant ma grande soeur qui rentrait du collège une heure plus tard. Mon père était au travail quant à lui ; son travail, c'était sa passion, c'était la chose qui le maintenait, inutile de lui demander plus d'affection face au manque de ma mère, il en souffrait déjà lui-même énormément.

Au bout de quelques temps et bêtises, ma mère fut confiée à un service de psychiatrie à la demande du maire de la ville où elle séjournait. Une fois revenue, je ne lui en voulais pas, rien. Je n'avais pas changé, cela ne semblait m'affecter aucunement. La seule chose, c'est que je me suis de plus en plus éloignée de mes amis et que je n'ai jamais voulu inviter personne à la maison à cause de ma mère.


- Février 1996 : Je tombe malade. Rien de grave, peut-être une petite infection urinaire. Ma mère qui ne fait pas spécialement confiance au médecin laisse passer et la maladie disparaît au bout de quelques jours.
- 4ème trimestre 1996 : D'ordinaire douée à l'école, je vois mes notes chuter et les professeurs le remarquent aussi. Je mange de moins en moins, je deviens maigre. Je mesure déjà 1m63 à 11 ans.
- Début janvier 1997 : Je suis malade. Je reste dans mon lit car je manque de m'évanouir si je me lève. Ma mère ne veut toujours pas faire appel à des médecins. Mon père, voyant mon état, finit par appeler la doctoresse qui diagnostique une gastro-entérite (alors que je n'avais pas de diarhées...aheum) : à l'annonce du diagnostic, ma mère décide de ne pas me donner les médicaments.
Le lendemain, mon état étant de pire en pire, mon père fait appel à un autre médecin qui prescrit de suite une analyse de sang : je suis atteinte d'une anémie et l'état de mes reins semble préoccupant. Direction l'hôpital. Après quelques analyses, on m'envoie le soir d'urgence dans un hôpital parisien, sous transfusion. Je manque de m'évanouir en position assise.
- 11 janvier 1997 : Après divers examens, l'avis des médecins est formel : je suis atteinte de la maladie de Wegener soit d'une insuffisance rénale terminale (reins qui ne fonctionnent plus) et d'un problème au niveau des poumons.
- 12 janvier 1997 : Ma première dialyse. Tout ça arrive très vite. Désormais, je devrai subir des dialyses 3 fois par semaine, prendre une foule de médicaments et suivre un régime très contraignant, et ceci durant 1 an et demi, jusqu'à ce qu'on me transplante un nouveau rein. Mon je m'en-foutisme s'observe encore. Je m'attache à mes résultats scolaire, c'est alors tout ce qui m'importe.
Durant cette période, je fus traitée la plupart du temps par un lourd traitement de corticoïdes (médicament aux effets secondaires nombreux, dont la sensation de faim, la rétention d'eau, le gonflement des joues, les oedèmes...) et le régime donné étant tellement draconien que moi, du haut de mes 12 ans, j'eus énormément de mal à le respecter. C'était une manière de dire non à ma maladie, c'est ainsi que je pris très vite du poids, s'en trop m'en rendre compte.
Ma maladie rendait ma mère encore plus dingue et c'est moi qui en pâtissai : on m'emmena voir des psychologues, etc..
J'avais plutôt honte de ma maladie et m'éloignai encore plus des autres.
- Fin juin 1998 : Après le traitement de mes problèmes de poumons, je pus enfin être inscrite sur la liste d'attente de l'établissement français des greffes. Deux semaines plus tard, au dernier jour d'école, on m'appela pour me prévenir de la disponibilité d'un organe. Tout se passa très bien. Les suites devaient faire l'objet d'un régime sans sel ni sucre dans un premier temps...chose que je ne respectai pas longtemps.
Comme je n'aimais pas le sport, je profitais de cette maladie pour me faire dispenser de sport à l'école, et je grossis encore plus. Bref, sale habitude.
-Septembre 1999 : j'arrive à me sortir de ma timidité et trouve quelques amis à qui parler de mes problèmes. Ca va mieux.

Hélas, au lycée toujours je m'en-foutiste, je perds la motivation que j'avais dans les études et décroche à 16 ans. Je me lance quand même dans l'aventure Bac Scientifique auquel j'échoue deux fois...je devais le repasser cette année mais mon manque de motivation fit que j'ai volontairement oublié de me réinscrire. Et pourtant j'en ai les capacités...il suffirait juste de bosser un minimum.
Tout le monde me dit que j'en ai les capacités, les profs trouvaient que j'avais des questions très pertinentes et je participais plutôt bien en classe.
Seulement il y a cette peur, ce blocage face à ce passage symbolique vers l'âge adulte que représente le bac.
Je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir et n'ai aucun désir. J'ai l'impression d'avoir le même blocage au niveau de la sexualité. Je sais que j'aime les hommes (d'ailleurs je suis amoureuse actuellement).

En attendant je bouffe. Je bouffe de manière compulsive, presque sans m'en rendre compte. Mais je ne culpabilise pas. Le seul truc, c'est que je m'inquiète du point de vue de ma santé : du fait de ma maladie, j'ai les os fragiles, avec le poids, je n'ose pas imaginer le jour où mon squelette s'"écroulera". Et, du fait de ma situation plutôt irrégulière, je n'ai plus trop de contacts avec l'extérieur, d'autant que je suis limite phobique sociale/agoraphobe...ce qui ne facilite en rien la chose puisque les situations d'ennui étant nombreuses, je bouffe plus souvent.

Il faut donc que j'arrive à me débarrasser de ce blocage, car ma santé à venir est en jeu. De plus, je supporte difficilement ma mère et je trouve cela moralement condamnable. La seule solution que j'ai trouvée est de quitter le foyer familial (que j'ai du mal à supporter) pour voir si j'arrive à mieux gérer mon alimentation et avoir une vie sociale plus épanouie. Ici, ma mère ne sait pas comment aimer et donne de l'affection en distribuant généreusement de la nourriture : difficile de ne pas succomber.


Pour des raisons de conviction, je n'ai pas envie de voir un psychologue, mais peut-être sauriez-vous me convaincre ? Voilà ce que je vous demande, est-ce une bonne idée d'aller consulter ? Ai-je affaire à un trouble alimentaire selon vous ?

J'ai l'impression de m'être fait voler mon adolescence. D'être encore une enfant qui va bientôt se jeter à corps perdu dans le monde des adultes, sans avoir pu tâter de ces expériences adolescentes nécessaire à une bonne construction personnelle.
Je pense avoir actuellement le retour, la conséquence des traumatismes que j'aurais pu avoir durant l'enfance.
38 ans 11
Vue l'heure avancée à laquelle je poste, je vous prie d'être indulgent à l'égard des fautes, oublis ou non-sens dans ma rédaction.
A me relire, je comprendrais qu'il puisse y avoir incompréhension de votre part pour certains passages puisqu'il n'y a pas vraiment de fil conducteur à mon texte qui manque parfois de précisions.

Sur ce, j'ai bien besoin de sommeil. Un bouquin et dodo. Je donnerai des explications plus tard si besoin est.

Merci à vous.
38 ans 11
En fait je n'ai pas dormi et après mûre réflexion, je pense qu'il vaut mieux que je n'aie pas de réponse à ce sujet.

Merci à vous si vous choisissez de respecter mon choix.
B I U