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TCA ? Parce que j'ai voulu cet enfer...

58 ans 21
Bonjour à tous :)
J'ai bientôt 19 ans, j'voulais partager ma petite histoire avec vous, parce que déjà d'une il ne faut pas que ça arrive à d'autre et  
parce qu'en parler ça va déjà me libérer d'un poids.
Soyons honnête, depuis mes 12 ans j'ai eu une tendance à prendre du poids chaque année... Chaque année c'était la même chose , à la plage on me sortait "bah dis donc c'est un nouveau record !".
J'ai 18 ans et en janvier j'ai eu un déclic en voyant le chiffre 80 kilos pour 1m62 ! D'habitude le 31 décembre est toujours suivi de résolutions débiles qu'on ne tiendra jamais, bah moi cette fois j'ai tenu. Un régime s'imposait car mon IMC frolait l'obésité... De janvier à mars, chaque midi je mangeais 100 grammes de pattes chinoises avec du poisson et le soir je m'accordais un bol de céréales...
Est-ce que c'était le début de mon enfer, certainement oui mais dans une telle euphorie s'arrêter aurait été pure folie ! J'ai perdu rapidement 10 kilos... Ma faim avait disparu, du 46 je suis passé à un 42.
J'ai continué... A la fin du mois de mars, j'ai eu une nouvelle idée, je voulais manger. Oui oui !! Alors là est venu la chose la plus dingue de ma vie, seule j'ai décidé de devenir anorexique-boulimique. Certains disent qu'il ne se sont pas rendu compte, moi c'est faux, je l'ai désiré. Première fois dans les toilettes avec une brosse à dent et cette question "je le fais ou pas ?? oui mais comment ?"
Au bout de la deuxième fois j'ai enfin trouvé le truc. J'ai mangé 3 Duplo, quelle bonheur de le vomir... Je me suis informé sur internet de l'anorexie, j'ai fantasmé sur ces "os". Nous sommes en juin, je pèse 66 kilos, j'ai perdu 14 kilos mais à quel prix ??
Je compte les calories de tout ce que j'avale, je pète les plombs régulièrement et j'alterne anorexie et boulimie.
Je me demande s'il y a un jour j'étais en harmonie avec mon alimentation, je m'étonne de repenser à ces journées où prendre un gâteaux dans le placard de ma cuisine était chose banale. Je suis rentré dans un enfer parce que je le voulais. Lorsque vous commencez un régime faite vous aider....Je ne sais pas si je vais réussir à m'en sortir, je perds 1 kilos tous les 2 jours environs, j'ai mal à la gorge, je m'affame volontairement. Je suis consciente que je suis malade mais me voir maigrir me rend heureuse. J'ai voulu cet enfer, je l'ai eu...

J'ai raconté tout ça dans le but de vous dire que ça n'arrive pas que aux autres, à partir du moment que tu as vomi une seule fois, tu ne peux t'arrêter... Par pitié les filles acceptez vous, j'étais 1000 fois plus heureuse à 80 kilos en mangeant ce que j'voulais qu'à 66 kilos où j'ai le ventre vide pendant toute une journée.
Allez voir des nutritionistes, parlez en !
38 ans 1085
Merci pour ton témoignage, ca ne doit pas être évident de vivre cet enfer avec une telle lucidité comme tu nous l'écris.

Toi même as tu envie de guérir? Vois tu un psychiatre pour t'aider?
Et comment se comportent tes parents face à la perte de poids et ton état de santé actuel?
1383
merci 1000 fois pour ton courage
on ne pourra pas te guerri mais ici tu pourras trouver du monde pour t'épauler
58 ans 21
De rien, c'est important d'en parler...
Envie de guérir ?
Franchement non, j'ai beau être quelqu'un de réfléchis, savoir que ça peut me tuer, que je me détruis de l'intérieur... Non je ne veux pas guérir, c'est tout le vice de cette maladie, tu le sais mais tu le fais...
T'aime voir que tu maigris, j'aime cette image...
Un psy ? Pourquoi faire, je sais ce que je suis, ce que je fais, je sais que j'contrôle pas tout mais je sais que personne peut m'aider, je suis au début de mes TCA c'est juste le commencement, il me faut le déclic pour arrêter comme le déclic que j'avais eu pour commencer.
Je sais pas quand il va venir, j'espère au fond de moi qu'il va arriver mais pour l'instant je sais qu'il ne viendra pas, j'en ai pas le désir, je redoute la periode où je vais perdre et perdre encore... Car à 66 kilos j'ai de la marge, je me sens toujours grosse car je le suis encore =)
On verra si je décide de me sortir de cet enfer de la même façon que jy suis entrée bien que je sache que s'en sortir est dur. Mais le savoir c'est déjà ça :)
Mes parents, oh lalala mdr on me félicite, maigrir de nos jours c'est avoir une volonté de fer, ils ne s'imaginent pas dans quoi je suis rentrée...
Je ne sais même pas pourquoi moi-même, je sais que j'y suis c'est tout.
Ma mère me dit de faire attention légèrement car elle me voit mincir mais je nie.
L'anorexie et la boulimie sont la maladie du mensonge, depuis mars je ne fais que mentir.

C'est peut être bizarre ce que j'dis parce que en me relisant j'vois que je sais tout, je suis lucide, je sais ce que j'fais mais je ne vais pas arrêter. Assez paradoxal comme propos XD

Très étrange comme comportement :/ m'enfin bref la vie continue...
B
37 ans Nord 37
Tu sais, les TCA sont "classées" parmi les addictions au même titre que la clope, la drogue, l'alcool... Tu culpabilise de t'être mise toi même dans l'anorexie-boulimie? Pourtant ce n'est pas involontairement que le fumeur fume sa 1ère clope... Tu sais, je crois que toute personne normalement constituée n'apprécie guère de s'affamer et de se faire vomir. Quand c'est le cas, c'est que la personne y trouve un certain "réconfort" (d'où l'addiction) et que donc quelque chose ne va pas. Je n'ai pas à porter de jugement sur toi, mais ce que tu décris, notamment ce qui touche à la destruction de toi par l'amaigrissement, pour moi c'est de l'anorexie mentale. tu dois vraiment éviter de continuer de glisser, car je pense que plus on s'enfonce dans l'anorexie mentale, plus la remontée est difficile et semée d'embuches comme les boulimies et tout le travail de rééducation alimentaire. Fais-toi aider d'un psychiatre et/ou d'un psychologue, essaye peut-être d'expliquer à tes parents que ce qu'ils voient n'est que la phase claire de ta situation. Ce serait vraiment moche que tu te laisses glisser.

Tu parles d'un déclic pour te remettre en bonne voie? Je ne crois pas aux déclics. On les attend indéfiniments... Par contre, un exercice que j'ai fais plusieurs fois, c'est d'écrire deux lettres à la maladie dont on voudrait se sortir: une lettre comme si on s'adressait à la maladie comme une amie, et une lettre comme si on s'adressait à elle comme une ennemie. Personnellement cela m'a permit de faire un peu le tri dans mes rapports à la maladie. Savoir un petit peu si vraiment on ne peut se passer du "réconfort" éphémère qu'elle peut nous procurer, où si son vice nous dégoûte au point de vouloir tout faire pour s'en débarasser. Oui, l'anorexie mentale c'est très vicieux...
Bon courage à toi
35 ans Lyon 7 295
Hum, c'est faux, les vomissements,en commençant, ça peut en freiner certaines.
Tu vois, là, je dois aller chez le dentiste dans quelques heures.. Et je redoute qu'elle me dise que j'ai les dents déchaussées suite à ça (acidité contenue dans le vomi très nocif pour les dents). Déchaussées, ça veut dire que ça peut évoluer vers la parodontie, maladie qui attaque l'os qui soutient les dents, et au final, tu perds tout. C'est bête, je sais...

Sinon, tu es consciente de tout ça. Je suis d'accord sur le fait que c'est un cercle vicieux, mais à te lire, tu te complais dedans. Tu veux vraiment vivre dans une maladie?

D'accord, tu veux perdre du poids. Mais on ne peut pas tout avoir tout de suite. Les régimes, il faut être tenace, alors je n'encourage personne à en faire.

Je pense - ca ne reste que mon avis - que tu devrais peut-etre aller en parler à un médecin généraliste ou un psycho...
C
54 ans PARIS 2
Bonjour,

Je suis nouvelle sur ce forum et je voulais dire à la jeune femme de 19 ans qui a créé ce topic, que je la comprends.

En parallèle, je comprends aussi la personne qui a mis le post juste au-dessus du mien, même si je la trouve dure dans sa réponse.

Je ne pense pas que la demoiselle de 19 ans se "complaise" dans ce problème, même si elle est parfaitement consciente de ce qu'elle fait. Je pense, et c'est là surtout qu'est le problème, c'est qu'elle ne se supporte pas du tout dans ses rondeurs, et qu'elle n'a trouvé que CA (se faire vomir) pour maigrir.

J'ai 39 ans, je suis ancienne anorexique adulte. A 31 ans, je pesais moins de 35 kg. Je travaillais beaucoup, n'avait plus le tps de manger, perdais du poids (j'en n'avais pas bcp à perdre, juste 3 ou 4) et trouvais ça très bien, et suis tombée ds une grosse dépression. Au bout du compte : perte de mon travail, plusieurs mois d'hospitalisation psy, mon fils parti en garde alternée chez mon ex mari et mes parents pdt mon hospi à l'hôpital psy, frôlé la mort de près, donc rien de réjouissant.

Je m'en suis sortie... en apparence ! Car le poids a tjs été ma hantise. Surtout ne pas grossir, pouvoir me trouver "bien", pouvoir m'habiller comme je veux, pouvoir être "bien foutue" etc. Je n'ai jamais eu une grande confiance en moi, alors me trouver "pas mal" me donnait un peu plus d'assurance.

En 2005 j'ai perdu mon père. J'ai bouffé comme un porc. Je me suis jetée sur la nourriture comme si je n'avais pas mangé depuis des mois. Et puis on m'a diagnostiqué une maladie orpheline. Traitement à 100 mg de cortisone par jour sur plusieurs mois. Résultat : une prise de 20 kg. Quasiment tout dans le derrière, les cuisses, les genoux... Bref, le modèle typique de la bouteille d'orangina au bistrot ! TOUT CE QUE JE DETESTE !!!

J'ai essayé les régimes une fois le traitement terminé, mais rien n'y fait. J'ai vu une diététicienne : que dalle.
Alors j'ai essayé la diète protéinée, (suivie par mon médecin généraliste) que j'avais déjà utilisée il y a qq années et qui avait bien marché. Seulement c'est cher, et je suis au chômage. J'ai dû arrêter.

Je suis ds un magasin, je passe devant un miroir, je fonds en larme de voir ce que je suis devenue. 1.61 m, 70 kg. Moi qui tournait à 51 kg de poids de forme. Je n'ose plus prendre la parole en public. Qd on me parle je rougis. Je bégaie, je tremble. J'ai perdu le peu d'assurance que j'avais, à cause de ce que je suis devenue. Même si je sais parfaitement qu'au-delà de l'aspect physique, dedans je suis tjs la même personne, mais voilà, ça ne marche pas.

Il y a 15 jours aujourd'hui, je me suis engueulée avec ma mère. Et j'ai coupé les ponts. 3 jours plus tard (le vendredi), je passais un entretien pour un nouveau boulot, j'étais angoissée et stressée. J'ai commencé à vomir la veille de l'entretien, par les nerfs (la peur). Mais l'entretien s'est très bien passé. Persuadée que je n'aurais pas le poste, j'étais au bout du compte super détendue. Mais le midi j'ai quand même vomi mon repas, volontairement, et le soir aussi. Je me suis dit que ça ne serait pas pire que qd on a une bonne gastro pendant 3 ou 4 jours. Mercredi dernier, jour de mes 39 ans, j'ai eu la joie d'apprendre que j'étais prise pour le poste... mais je vomis toujours.

Au début, je me suis dit : "finalement, je veux bien redevenir UN PEU anorexique, si ça peut m'aider à perdre mes kg."

ça fait 13 jours que je vomis, j'ai perdu 5 kg.

Maintenant, voilà le souci : c'est que si je ne vomis pas, je culpabilise et il faut que j'y aille.

J'en ai parlé à un ami médecin qui m'a dit que de toute façon, qd on a été ano, on l'est tjs plus ou moins. Il suffit d'un stress, d'une rupture ou autre pour y retourner, et très vite. Moi j'ai eu les deux, rupture avec ma mère et ds la foulée entretien d'embauche. J'ai beau me dire que c'est pas bien, que je risque de retomber, que je risque de frôler la mort si je ne m'arrête pas tout de suite (pke on n'a pas forcément une seconde chance de s'en sortir), eh bien en même tps mon cerveau me dit : nan mais tu t'es regardée, t'as vu le tas que tu es devenu, tu vas qd même pas rester comme ça, avec tes 65 kg de gras....

Alors je me retrouve un peu (voire bcp) dans le topic de la jeune femme de 19 ans dont j'ai oublié le pseudo, même si j'ai 20 ans de + et même si j'ai déjà été anorexique (et là, involontairement).

Ne lui jetez pas la pierre. Etre mal dans sa peau et dans son corps et une véritable souffrance. Et parfois, se faire vomir est moins douloureux que voir l'image que nous renvoie le miroir.

Nataly
60 ans Région parisienne 2154
Ce qui me gêne, surtout, c'est croire qu'elle maîtrise la situation. L'anorexie est une maladie, qui peut être mlortelle (j'ai connu un cas). Il n'y a qu'apparence de volonté. Comme les gros le sont par manque de volonté...

Tout cela n'a rien à voir avec une quelconque volonté. Et consulter me paraît urgent, au lieu d'attendre un foutu déclic qui peut ne jamais venir.

Clara, bon courage et, si je puis me permettre, peut-être déjà essaye un tout petit peu d'aimer ce "tas" au lieu de le "vaumir".
L
75 ans 7509
Mon avis rejoint assez celui de Mylenange.

Quel impact et quelle utilité veux tu que ton message ait si tu ne veux pas guérir toi-même? Comment veux tu qu'on y croit?
Les jeunes filles qui vont passer par ton message vont surtout voir une vitrine pour la pro-anorexie avec "tes exploits" et comment toi tu y arrivais.

Après il faut arrêter aussi de croire qu'on jette la pierre à une personne sous pretexte qu'on va pas dans son sens à partir du moment où l'on est pas d'accord avec elle et qu'on le lui ait dit franco. La vie vous l'aurait sûrement compris ça ne va pas toujours dans le même sens du poil.

Alors oui moi quand j'entends ce genre de message je trouve ça être hypocrite avec les autres mais aussi avec soi-même et limite dangereux.
Mais comme tu le dis c'est la maladie du mensonge.
58 ans 671
ninouni9519 a écrit:
J'ai raconté tout ça dans le but de vous dire que ça n'arrive pas que aux autres, à partir du moment que tu as vomi une seule fois, tu ne peux t'arrêter... Par pitié les filles acceptez vous, j'étais 1000 fois plus heureuse à 80 kilos en mangeant ce que j'voulais qu'à 66 kilos où j'ai le ventre vide pendant toute une journée.
Allez voir des nutritionistes, parlez en !


Ninouni9519 : ton soi-disant message n'a aucune crédibilité, car tu fais exactement tout le contraire de ce que tu dis !

Je te plains de tout mon coeur.
43 ans Campagne poitevine 2254
Je ne la blamerai pas parce que je la comprends. J'ai été dans la même situation. Un peu ronde mais pas tant que ça et cette envie de maigrir... Chez moi, ça avait commencé par une diète protéinée et c'est devenu l'enfer. J'ai perdu 13 kilos en peu de temps, je suis passée de 73 à 60 kilos mais bon, ma famille ne s'inquiétait pas, on me disait juste "elle a de la volonté" et puis j'étais loin, ça facilitait le mensonge...
Quand vous dites qu'elle n'est pas crédible, moi je pense que si. Parce qu'on finit par se mentir à soi-même. Il y a de grandes phases de déni où on dit qu'on contrôle tout (moi c'est ça qui me faisait planer, cette impression de tout contrôler, et puis cet "état second" qu'entraîne une faim extrême) et des phases de découragement où on se rend compte que faire ça, c'est se détruire. Mais malgré tout, jusqu'à ce fameux "déclic" dont elle parle, on ne peut pas arrêter. Moi, j'ai été mal (avec des phases où ça allait mieux, mais ça revenait toujours) pendant trois ans. Et je me suis un jour rendu compte que ça paralysait mes rapports avec les autres, j'étais tellement malheureuse au fond de moi-même... J'avais fait des malaises au cours de séances de sport, j'avais sans arrêt la gorge en feu, mal au ventre tout le temps. J'ai eu peur, je suis allée voir quelqu'un, j'ai eu le courage d'en parler à mes parents (ma mère s'en doutait) et ils m'ont beaucoup aidée. J'ai fini par voir un psy et une nutritionniste. Ca a été très dur mais j'ai fini par aller mieux. J'ai repris du poids (je suis ronde maintenant, mais au moins je ne me fais plus de mal) et j'ai rencontré quelqu'un. J'ai eu quelques rechutes, mais quand je me retourne et que je réfléchis à l'enfer dans lequel j'ai vécu pendant trois ans, oui, je peux dire que je suis tirée d'affaire....
Poster ici, même si le message peut sembler maladroit, c'est déjà un grand pas en avant pour cette fille. Je crois qu'il faut essayer de l'aider et que quelques réponses peuvent déjà un peu lui ouvrir les yeux sur tout le mal qu'elle est en train de se faire.
L
75 ans 7509
Je n'appellerai pas cela blâmer puisque finalement je lui demande rien ni reproche rien mais juste donne mon avis personnel en tant que personne qui a connu aussi pas mal d'années de tcas . Je me dis que je suis assez bien placé ne serait ce que de donner juste mon avis. Pourquoi toujours y voir du mal dès qu'on est pas d'accord avec la personne? Je ne comprendrais jamais ça!

Noplacetohide bien sûr qu'elle est crédible pour toi car tu sais vraiment comment ça se passe pour elle mais vois tu moi je pense plutôt au personne qui vont la lire, qui sont un peu perdu, qui débarque et qui ne connaissent pas vraiment la face cachée sournoise de cette maladie.

Quand à l'aider là aussi c'est assez subjectif tu ne peux pas t'assurer de sa véritable motivation de poster sa note ici. Je serais à sa place je ne le pourrais pas moi-même car avec cette maladie il y a énormèment de déni.
Puis aider une personne est-ce que forcèment cela passe toujours par la compréhension et l'acceptation de tout sous pretexte qu'on est malade.
Pour ma part c'est une malade mais c'est aussi un humain avec ses qualités mais aussi ses défauts et il n'y a pas de dispense.
G
41 ans Nord 5
Je suis un peu dans le même cas que ninouni9519, moi aussi ça a commencé en janvier, par une sorte de "dégoût" de la nourriture que je mangeais avant. J'ai perdu à peu prés le même poids, mais je suis toujours dans la catégorie ronde. Je ne mange plus le midi, le soir je calcule, je ne peux pas m'en empêcher.

Je comprends très bien ce qu'elle veut, je suis consciente qu'il y a un problème (dans mes moments de lucidité, comme maintenant), mais j'ai l'impression qu'il est trop tôt pour m'en "préoccuper". C'est comme si le problème n'était pas important parce que je suis toujours en surpoids et je me dis que quand j'aurais atteint un poids "normal" je pourrais reprendre une alimentation normale. En plus, en ce moment tout le monde me félicite de cette perte de poids.

Je sais déjà ce que l'on va me répondre: qu'après je risque de perdre le contrôle, que de toute façon je reprendrai tout.. Tout cela je le sais et c'est exactement ce que je dirais à une amie qui serait dans mon cas.

Je suis allée voir un médecin pour en parler, mais tout ce que j'ai réussi à faire c'est lui parler de problèmes annexes (qui sont, je pense, une conséquence de mon comportement alimentaire). Elle m'a demandé de me peser et a constaté ma perte de poids. Elle m'a posé des questions très ciblée, genre si je me faisais vomir (ce que je ne fais pas) et j'ai bien senti qu'elle avait cerné le véritable problème. Et aussi stupide que cela puisse paraître, je me suis braquée, j'ai nié, et je n'y suis pas retournée. C'est comme si il y avait 2 "moi"s. Là je suis en mode "j'ai bien conscience du problème", mais je peux être sûre que quand je devrais manger, l'autre reprendra le dessus.

Je sais que ça peut paraitre incompréhensible vu de l'exterieur et j'éspère avoir un peu éclairci le problème.
L
75 ans 7509
Le problème n'est pas dans la compréhension mais dans l'utilité de vos messages.
Si vous avez "choisi" d'être malade et que donc vous "contrôlez" n'aimeriez vous pas tout de même éviter cela aux autres?
Dans ce cas, croyez-vous réellement avec ce que vous racontez que vous feriez passer l'envie d'être malade comme vous?
G
41 ans Nord 5
Yubaba a écrit:
Le problème n'est pas dans la compréhension mais dans l'utilité de vos messages.
Si vous avez "choisi" d'être malade et que donc vous "contrôlez" n'aimeriez vous pas tout de même éviter cela aux autres?


Si. Je sais que le "choisi" est entre guillemets, mais je tiens à préciser que je ne me suis pas réveillée un matin en me disant "aujourd'hui, je ne mange pas". Ca a juste commencé par quelques aliments.


Yubaba a écrit:
Dans ce cas, croyez-vous réellement avec ce que vous racontez que vous feriez passer l'envie d'être malade comme vous?

C'est la premiére fois que je poste, pourtant ça fait assez longtemps que je vous lis. Si j'ai décidé de poster, c'est surtout parce que je me suis vraiment reconnue dans le témoignage de ninouni9519.

J'avais vu beaucoup de reportages sur ces troubles, et je pense qu'ils m'avaient aidé à me raisonner les premiéres fois où des "crises" du genre m'étaient arrivé il y a quelques années, donc dans un sens, oui ça peut aider.

Maintenant je poste aussi dans un but égoïste, parce que ça fait du bien d'en parler. :-)
B I U