J'ai les mêmes parents.
La première fois que je leur ai annoncé que j'avais un copain (à 16 ans), la première question a été "Il est français ?" sous entendu blanc. Si mes parents avaient été américains, ils m'auraient demandé "C'est un Wasp?".
Un comble quand on sait que mes parents sont la seconde génération de français dans ma famille issue de l'immigration. Du nord, certes mais mon nom de famille ne sonne pas vraiment français. :lol: :roll:
Je n'ai jamais eu mon mot à dire chez eux. Ils avaient d'ailleurs une réponse à quasi toutes mes demandes : " Ici, tu es chez moi, pas chez toi !"
:shock:
ben du coup, à 17 ans je suis partie chercher mon chez moi. D'abord en internat, puis dans une chambre à la fac, puis je me suis installée. Je n'ai jamais eu le courage de couper les ponts mais depuis que je suis loin et qu'ils sentent que ben... je ne suis pas profondément attachée à eux, eux ils s'accrochent. C'est maintenant moi qui impose mes règles et il faut qu'ils fassent avec.
Ils s'en sont plaint y a quelques temps, alors que je prenais le parti de ma soeur avec laquelle ils s'embrouillaient. Je suis rentrée dans uen rage folle lorsque mon père m'a dit "de toute façon je sais très bien que je n'ai rien à me reprocher, c'est elle qui fait des histoires".
Je lui ai dit alors que non, ils n'étaient pas des parents parfaits loin de là et que si je vivais aujourd"hui à 1000 km de chez eux ce n'était pas pour rien. Il parait que mon père a pleuré après cette conversation. Je ne suis pas sans coeur et ça m'a fait de la peine pour lui mais en même temps, ne pas dire les choses amènent à des situations pourries.
Mes parents ne sont pas des monstres, ils veulent ce qu'il y a de mieux pour moi mais m'ont trop longtemps considérée comme incapable de faire mes choix. Sans se remettre en question, jamais.
Il a fallu le leur imposer, dans la douleur car je n'avais pas pu le faire plus jeune, quand j'étais chez eux. Mais quelque part, je n'avais pas le choix. Ils m'auraient coupé les ailes.
Ce n'est jamais facile, et ce n'est pas ta faute, tu n'as pas à te culpabiliser. Tu vivras bientôt ta vie comme tu l'entends, même si pour le moment tu dois tout mettre de côté. Il n'y a pas d'autres solutions que de partir mais si tu le peux, fais le dans de bonnes conditions, avec le maximum de possibilités pour construire tes études et ta vie future.
Moi j'ai galéré à 17 ans, parce que je ne connaissais rien de la vie ou presque. J'avais toute la maturité d'une fillete de douze ans. A force on se contruit, seule, si les parents ne sont pas là pour t'aider à le faire.
Les parents n'ont pas besoin d'être ignobles pour être toxiques. Quelque part, les miens ont peché par excès d'amour, même si je ne l'ai compris qu'une dizaine d'années après être partie...