Merci Patty pour ton soutien et pour ton aide!
Elles sont pas nulles tes images...
J'ai un problème de jauge oui, parce que j'ai détourné la nourriture de l'usage qui devrait être le sien, parce que c'est devenue mon ennemie, ùma dose d'héroïne... enfin devenue... le mot est mal choisi parce que moi, je n'ai jamais mangé "normalement".
Je sais pas trop comment faire la paix avec elle. Alors je m'en suis protégée comme j'ai pu, en supprimant presque tous les aliments qui me faisaient peur (tout ce qui est lacté, tout ce qui est sucré, tout ce qui est frit, tout ce qui est raffiné... ). Je sais, ça peut paraître complètement fou, mais en fait pour moi ça ,a marché pendant pas mal de temps. Tels et tels aliments c'était niet, un point c'est tout... pas de négociation avec moi-même, pas de dérapage... comme on s'abstient de fumer ou de boire de l'alcool... je m'abstenais de tout ce que je considérais comme des drogues dangereuse... ça m'a permis de me sentir en sécurité. Et j'ai perdu pas mal de poids (un peu plus de vingt kilos, progressivement, en 5 ans).
Je ne me sentais ni frustrée ni en "restriction cognitive" (même si c'est le cas). Sauf que là, dernièrement, il y eu pas mal d'événements qui ont chamboulé mes émotions et j'ai eu a nouveau recours à cette "drogue" pour les traverser... et puis j'ai/j'avais de bonnes raisons (j'entends par là des raisons que je peux aisément repérer et comprendre) de vouloir casser mon image, des raisons d'aller mal et de me refuser le respect. Je me suis enfoncée là-dedans avec ce qu'il faut d'auto-complésance, et le cercle vicieux enclenché, c'est très dur d'en sortir (je peux plus repérer ce qui est cause ce qui est conséquence, la bouffe est à la fois sympôme d'autre chose et cause de ma déchéance)... bref, pour l'instant, c'est la confusion dans ma tête et dans mon corps.
Oui, le carnet, je le remplis,
mais pour l'instant je n'ai pas fait de boulimie... la boulimie je ne saurais pas l'écrire... et puisque j'ai décidé que je vais écrire, la boulimie se terre, mais la peur est là. Et entre le cahier et la boulimie, le plus fort ... n'est pas en papier...
J'ai rien mangé ce matin.
J'ai appelé au boulot pour dire que j'étais malade.
à 10h00 je suis sortie , j'ai fait un tour au centre commercial, les magasins me filaient le tournis, je les ai fui aussi vite que j'ai pu.
ensuite je suis passée par le marché, et j'ai trouvé une paire de chaussures et deux robes...
les chaussures, j'en avais vraiment besoin et elles étaine pas chères
pour les robes, je ne sais pas trop, je ne sais même pas si elles me plaisent vraiment et si j'oserai les mettre...
tiens, il faudrait que j'en prenne une photo pour vous les montrer.
Un centre de don de sang était installé à côté du marché.
Je suis allé voir. Je n'avais pas vraiment l'intention de donner mon sang, juste de vérifier que je faisais toujours parti des personnes dont on refuse les dons (quoi que ça m'aurait plu de me vider d'un peu de mon sang ce matin). A l'accueil, une dame m'a proposé pluisieurs fois des gâteaux et des chocolats. Bien que j'avais faim, je n'avais aucune envie d'en manger. J'ai bu un verre d'eau, première chose avalée pour aujourd'hui.
Ensuite je suis allée chez mes parents et j'ai mangé avec mon père.
Je sais bien que ne pas manger n'est pas la solution... seulement chez moi, dans ma crasse et ma solitude, je me voyais pas.
En mangeant avec mon père, j'avais encore cette obsession de "ne pas oublier" pour pouvoir noter sur le cahier... je ne sais pas si ça va me lâcher... J'ai pas mangé "à ma faim" mais je ne sais pas où s'arrête ma faim et où commence ma boulimie...
Pour le moment, ce que je ressens, c'est que je suis paumée
que je sais pas ou m'accrocher
et que j'ai peur.