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Se désintoxiquer pour ne plus avoir de crises?

37 ans Bouches-du-Rhône 1127
Bonsoir!

Ce soir, je tente un exercice que m'a donné ma psy: lutter contre l'envie de me baffrer comme je le fais chaque soir, n'écouter que ma faim et mes envies  
et sans plus.

J'ai mangé ce soir, à ma faim et ce qui me faisait envie (un beau filet de poisson) ainsi qu'une tranche de cake.
Ca correspondait à ma faim, ni plus ni moins.

Mais voilà que j'ai envie de me remplir le ventre jusqu'à ressentir cette lourdeur que je connais bien, ça m'obsède, je tente de m'occuper et de ne pas me ruer vers le frigo.

Ma psy part du postulat que si je m'habitue à manger à ma faim et pas plus, je finirais par arrêter de faire des crises, comme un toxico qui se sèvre en fait.

Qu'en pensez-vous? Est-ce que ça marche comme ça?
Quelles sont vos expériences? Avez-vous fait le même genre d'exercice?

Ce n'est que le 1er soir et je trouve ça super difficile.

Petite précision: j'arrive parfaitement à appliquer le principe de la RA la journée, à m'écouter sans dépasser ma faim. Ca ne me fais ça que le soir, je pense pour décompresser de ma journée. J'ai un taf qui me plaît beaucoup mais qui est assez stressant. C'est peut être lié... Par-contre, j'étais hyperphage avant de travailler à cet endroit, et là mes crises pouvaient se dérouler à n'importe quelle heure.

Je suis désolée pour le côté décousu de mon post, j'écris comme ça me vient.

Merci pour vos retours d'expérience.
37 ans 4879
En ce qui me concerne j'ai souffert pendant quelques années d'hyperphagie à un rythme de deux ou 3 crises par jour. Hyperphagie sucrée centrée sur des aliments dont j'avais été privée plus jeune (chocolat, bombons, gateaux, nutella, sodas...).
J'avais été élevée dans l'idée que ces aliments étaient tabous, mauvais.
Bref je passais en gros mes journées à avoir des pulsions et à finir par y céder en culpabilisant comme une malade après. Ma vie tournait autour de la bouffe.

Et puis j'ai décidé un jour que je ne voulais plus que la bouffe me pourrisse la vie, je ne voulais plus y penser matin midi et soir et tout le temps entre temps.
Alors je me suis dit que rien n'était mal et qu'à partir de ce moment la je mangerai ce que je voudrais, faim ou compulsion peu importe, et je mangerai ce dont j'aurais envie.

J'y ai passé 2 ans, j'ai pris 30kg (pas uniquement à cause de ça d'ailleurs) mais aujourd'hui même si je suis toujours plus attirée par ces aliments je ne fais plus de crises ou cas très rare et dans ce cas je ne me culpabilise pas, j'ai perdu pas mal de poids sans rien changer et juste en décompressant d'une relation tendue et du stress des exams et depuis je perds tout doucement et tranquillement mais je ne suis plus dans la thématique de prise de poids constante qui gérait ma vie avant ce travail.

En gros le principe: fais ce que tu veux alimentairement quand tu en as envie, histoire de calmer ton esprit dans les 1ers temps, de dépasser le cap de la frustration corporelle qui entraine le désir, la pulsion puis de réhabituer ton corps à réfléchir en terme de "j'ai faim/pas faim" plutot que de "c'est mal/c'est bien" ^^...

Voilou je sais pas si ça t'aidera un peu mais je l'espère ^^...

Pas de culpabilité tout est la dedans^^
45 ans 1114
Bonsoir Nobodyknows,
je sais pas trop qu'en penser...peut-être que ta psy tente une sorte de test? :idea:
Je m'explique: d'après ce que tu dis, tu n'es pas sujette aux crises d'hyperphagie au boulot, et ce uniquement depuis que tu es dans CE boulot.
Et quand tu es chez toi, le soir, tu as envie d'engloutir le contenu de ton frigo.
C'est sans doute que ce boulot comble quelque chose...
Et peut-être que ta psy essaye de te faire toucher ça du doigt: le fait que tu manges pour combler un vide. Quel vide, pourquoi, comment, et tout ça...
Mais c'est seulement une piste... ;) :-k
37 ans Bouches-du-Rhône 1127
Merci pour vos réponses à toutes les deux.

Iilune: ton expérience est intéressante. Ca fait à peu près 3 ans que j'ai lâché prise, ou du moins que j'essaie, avec la nourriture. Les aliments interdis, connait plus. Mes crises sont devenues moins fortes mais néanmoins toujours là.
J'ai d'ailleurs moi aussi pris 30 kilos durant ce laps de temps, et ma santé commence à en pâtir (mal aux genoux et greffe dans le dos qui proteste contre ce poids).

Zolaa: concernant mon boulot, je ne fais pas de crise tout simplement car: je n'ai pas le temps! Je travail bien 9h par jour et de façon très intense, je n'ai pas le temps de cogiter sur ma petite personne et du coup je me sens bien.
Mais le soir, en rentrant, je me détend, y'a mon chéri qui s'occupe de moi, mais je ressens un malaise. Ca fait des années que je ressens ce malaise, qui a provoqué d'ailleurs plusieurs dépressions, mais je n'ai jamais réussi à l'identifier complètement.
J'ai vécu un certain nombre de traumatismes durant mon adolescence, mais ces souvenirs ont été psychanalysés à l'extrême, je n'y pense quasiment plus. Est-ce que mon inconscient me dit le contraire?

Le fait est que oui j'ai un mal non identifié malgré 2 thérapies et de l'introspection que je compense avec la bouffe.

Bon, je ne vais pas faire ma psychanalyse ici.

Merci pour d'autres retours d'expérience encore!

Bonne soirée!
31 ans France 108
Et bien il y a peut-être quelque chose que j'ai trouvé l'autre jour qui va t'intéresser...

Sur http://www.boulimie.fr, ils donnent une version un peu inhabituelles des fondements de la boulimie, dont je suis personnellement convaincue puisque en deux ans de rééducation alimentaire, les crises n'ont jamais cessé ou se sont réparties entre les repas, par périodes.

D'après la psycho(-logue?-analyste?) du site, elle même ancienne boulimique, beaucoup de psycho (-logues, -analystes, etc) font la même erreur en cherchant à soigner les TCA alors que, d'après elle, il vaudrait mieux se pencher sur les troubles de la personnalité généralement associés (si j'ai bien compris, les boulimiques, c'est souvent un petit cocktail avec le borderline qui ressort).

Bref, moi je me suis posé la question de savoir si j'étais sur la bonne voie avec ma psy, en sachant que mon suivi, même non ciblé à considérablement amélioré les choses...

Bon courage à toi!

Zoé
37 ans Bouches-du-Rhône 1127
Ce soir pas le moral...

Une crise énorme...

Mal au ventre, je me déteste, je me sens sale...

Ce soir j'ai perdu...
31 ans 2
nobodyknows a écrit:
Ce soir pas le moral...

Une crise énorme...

Mal au ventre, je me déteste, je me sens sale...

Ce soir j'ai perdu...



courage ..c'est une bataille de perdu mais la guerre poursui son combat !! Ais confience au temps et considère le comme ton allié ! j'espère que tu vas mieux tout de même!!
B I U