Le message posté par Phaedra m'intéresse par le fond, en ce sens que le sujet de société qu'elle présente et aborde me questionne depuis quelque temps.
J'ai donc lu entièrement les 4 pages du post, et je tiens à revenir sur 2 points particuliers avant d'exposer mon point de vue :
@ Provence : Je pense que tu fais une fixation sur ce que tu sembles considérer comme le coté «sexiste » du propos de Phaedra, or elle t’a répondu sur cela et il me semble évident qu’elle te rejoint. Donc ta théorie du « j’aime être de l’autre côté » ne tient pas, tout simplement parce qu’en prétendant cela tu classes intrinsèquement Phaedra de l’autre côté, or elle dit la même chose que toi à savoir qu’un père peut très bien s’occuper de ses enfants et donc en avoir la pleine garde. De fait, elle est du même côté que toi.
D’autre part, je ne suis au courant de rien, et je ne vois aucune allusion directe à un blog, j’avoue peu me soucier de la vie privée des gens que je ne connais pas, mais je ne vais pas nier que si Phaedra avait clairement indiqué un blog je me serai ruée dessus pour voir qui est cet indigne parent. Or n’en déplaise à ma curiosité (pourtant pas maladive), j’ai pour la contenter relu les premières pages, en vain ! Qu’est-ce à dire ? Phaedra a effacé le lien ? Ou alors c’est juste que certains, bien avisés de la vie privée des autres ont cru (se ?) reconnaitre un bloggeur en particulier ? Auquel cas, Phaedra n’y est pour rien, elle n’a invité personne à chercher les messages de blogs ou de forums dont elle parle.
Je me permets toutefois d’exprimer mon étonnement à l’idée de se retrouver (ou de retrouver quelqu’un) dans un tel portrait…
Cela étant dit, je rejoins dans l’analyse Phaedra, mais aussi Karen, ainsi que la vision de l’enfant roi/objet de Câline. Je voudrais juste ajouter une piste de réflexion qui est celle de lier l’enfant à son conjoint. En effet, si l’enfant est souvent le fruit ou le résultat d’une relation entre deux individus, il n’en demeure pas moins une entité particulière. Cette distinction est d’autant plus difficile à faire que l’enfant est petit et donc dépendant de ses parents, dépendance tellement plaisante, on arrive alors difficilement à le voir comme extérieur à ce couple de parents. Or, elle est essentielle, son absence génère bien des catastrophes par exemple celles que citaient Athanyaw, se dire qu’il faut passer à autre chose parce qu’amoureusement on est passé à autre chose, est la preuve du lien qui est fait entre cet enfant et ce conjoint quitté (ou qui nous a quitté) et donc ce couple disparu. Il est puéril de voir l’enfant comme un cadeau fait au conjoint, ou comme le totem de cet amour, comment ne pas vouloir s’en débarrasser quand l’amour qu’il représentait a lui-même disparu.
Nous admettons adultes être tellement plus que les enfants de nos parents, laissons donc à nos enfants, aussi jeunes soient-ils la possibilité de l’être également.
NB : Le masculin l’emportant sur le féminin dans la langue française, l’emploi du terme conjoint est ici strictement masculin, n’y voir aucun sexisme, ou archaïsme, à bon lecteur…