Hygiène alimentaire après by pass
Changez complètement vos habitudes alimentaires.
L'idéal est de faire 3 repas, et éventuellement 2 collations.
Le petit déjeuner est très important.
Pendant la première consultation pour une chirurgie
de l’obésité, je fais toujours un interrogatoire sur le rythme alimentaire.
Plus de la moitié des personnes ne prennent pas de petit déjeuner, et grignotent à partir de 10 heures (croissants, jus d’orange, barres chocolatées…), ingurgitant sans s’en rendre compte un nombre impressionnant de calories.
Arrêtez complètement les grignotages.
Si vous continuez à grignoter avec un anneau, vous maigrirez très peu.
Si vous grignotez avec un bypass, vous maigrirez au début, les 3 à 6 premiers mois, puis vous maigrirez très peu.
Dans les 2 cas, vous aurez pris un risque opératoire pour un résultat médiocre, vous serez en situation d’échec.
Le premier mois
Fractionnez les prises alimentaires en 3 repas plus 2 collations, ne buvez pas d'eau pendant les repas, mixez ou moulinez le jambon, la viande ou le poisson de façon à obtenir une consistance semi-liquide ou ''tendre''.
Par exemple :
- Matin : café ou thé, un laitage (yaourt nature) et une biscotte.
- 10 h : une demi-compote avec le moins de sucre possible.
- Déjeuner : 40g de jambon mixé, 3 cuiller à soupe de légumes verts mixés, un petit verre de jus de fruit.
- 16h : un fromage blanc, une biscotte
- Dîner : une purée de pommes de terre, 20g de fromage, 60g de fruit écrasé.
Journée alimentaire type après le premier mois.
Petit déjeuner.
1 - Du thé plutôt que du café, plus une protéine végétale et une protéine animale.
2 - Protéines végétales :
Soit du pain ou, s’il passe mal, ce qui n’est pas rare après une gastroplastie, des biscottes.
Soit des céréales (riz soufflé, blé soufflé…)
3 - Protéines animales :
Soit un yaourt nature plutôt que du lait.
Soit un œuf coque ou dur (attention si vous avez un taux de cholestérol élevé).
Première collation à 10 heures, non obligatoire.
Un fruit frais de saison, cru, entier, mûr et épluché. Si ce fruit ne passe pas, buvez le fraîchement pressé.
Déjeuner.
1 - Crudités si possible.
Prenez plutôt une crudité simple qu'une crudité composée, avec en assaisonnement du sel de mer, un jus de citron frais ou du vinaigre de cidre, de l’huile vierge de première pression à froid en variant vos huiles, des aromates fraîches, des herbes fraîches, des oignons, de l’ail, des échalotes…
2 - Protéines animales (peu cuites et à basse température)
- Poissons : privilégiez les poissons gras principalement pour des problèmes cardiaques, la consommation régulière de poissons gras réduisant les risques de maladies cardio-vasculaires. L'idéal de la cuisson du poisson est à la vapeur 5 à 10 minutes, mais également court-bouillon, poché, poëllé, grillé, en papillotes.
- Viandes : (après une gastroplastie, il n’est pas rare qu’elles ne passent pas bien) Privilégiez les coupes maigres de viande.
- Volailles sans la peau, lapin fermier, grillés, rôtis ou poëllés.
- Oeuf coque ou dur.
- Jambon à la coupe cuit, dégraissé et découenné.
3 - Légumes (si vous avez encore faim !)
Légumes verts frais cuits à la vapeur douce ou à l'étouffée.
4 - Compote ou fruit cuit
Compote maison sans sucre ajouté cuite à minima
Ou sorbet peu sucré.
Avec crudité + protéine animale de type poisson, le repas de midi est tout à fait équilibré.
Deuuxième collation à 16 heures, non obligatoire.
Soit un yaourt nature.
Soit un jus de fruit frais.
Dîner.
Il doit être pris le plus tôt possible, idéalement 3 heures avant le coucher
Il doit être pauvre, maigre, utilisant des protéines végétales plutôt que des protéines animales, les protéines végétales étant plus faciles et plus rapides à digérer.
1 - Crudités ou un légume vert cuit éventuellement sous forme de bouillon de légumes (pomme de terre, carottes, navets et autres légumes mixés ...)
2 - Protéines végétales.
L'idéal est l'association d'un légume sec et d'une céréale complète ou semi-complète.
- Légumes secs : lentilles, fèves, graines de soja, flageolets, haricots blancs, haricots rouges, pois secs
- Céréales : riz, pâtes, semoule, blé ou pain.
3 - Compote ou fruit.
Si vous avez toujours faim, une compote sans sucre ajouté ou allégée en sucre ou un fruit cuit.
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Chirurgie aprés bypassPosté le 26.01.2007 par bypass
Chirurgie plastique et reconstructrice après amaigrissement massif
Après une gastroplastie ou un bypass gastrique, il est conseillé lors de l’amaigrissement, de pratiquer une activité sportive modérée au début, puis croissante, afin de développer progressivement la masse musculaire pour que le relâchement cutané ne soit pas trop visible.
De plus, une bonne hydratation de la peau (crèmes de pharmacie non parfumées, ultra hydratantes) augmente la tonicité de la peau, et limite sa flaccidité.
Malgré toutes ces précautions il arrive fréquemment que l’amaigrissement provoque une satisfaction pour le patient dans sa vie quotidienne, lorsqu’il est vêtu et que par contre l’image de soi dans la nudité provoque une déception, car le patient ne se reconnaît plus dans un corps flasque et ptôsé.
Ceci peut avoir de lourdes conséquences sur la vie privée des patients qui sont parfois découragés et qui ont « honte » de certaines parties de leur corps.
La chirurgie plastique dite reconstructrice peut intervenir dans ces cas afin de retirer l’excédent cutané, de lipo aspirer les résidus graisseux, et de remodeler le corps.
Deux conditions sont nécessaires avant toute intervention : la stabilité pondérale relative (à 5 ou 6 kilo près) et l’arrêt total du tabac afin de réduire les risques de nécrose.
Une préparation psychologique par discussion chirurgien-patient, ou psychologue-patient est indispensable pour préparer le patient aux suites opératoires, à un respect de son corps afin d’aider à l’obtention du résultat maximal.
C’est en travaillant les cicatrices, en se nourrissant convenablement, en maintenant une activité physique et surtout en régulant son poids que l’on pourra espérer un bon résultat à long terme.
La plastie abdominale ou dermolipectomie abdominale.
Elle reconstruit la paroi musculaire, la paroi cutanée, remodèle le pubis parfois tombant, et peut se prolonger en « body lift » recto verso chez les patients très ptôsés.
Cette intervention doit être très contrôlée, et une stricte prévention des phlébites et des embolies pulmonaires doit être effectuée.
La durée opératoire est de 2 heures environ, 3 jours d’hospitalisation, 15 jours d’arrêt de travail ou de repos, en fonction de la pénibilité de l'activité professionnelle.
Le port d’une gaine est conseillé pendant 1 à 2 mois. Le résultat est visible au bout de un mois et les cicatrices sont estompées au bout de 2 ans.
Cette intervention peut être prise en charge par la sécurité sociale si la peau de l’abdomen recouvre le tiers du pubis.
La chirurgie des seins.
En cas de ptôse et hypertrophie des seins, une plastie mammaire réduisant le volume résiduel est possible, parfois uniquement pour remonter la poitrine.
Les cicatrices sont dites en « ancre de marine » ou en « T inversé ». Elles sont cachées dans le sillon, autour de l’aréole et descendent verticalement sous l’aréole.
Les patientes retrouvent ainsi leur féminité avec des seins « qui se tiennent » et peuvent parfois se passer de soutien gorge.
La chirurgie des membres.
En cas de ptôse des bras et cuisses, les liftings redonnent un galbe aux membres en plaçant les cicatrices dans le creux des aisselles ou de l’aine.
S’il y a trop de peau, il est possible de faire descendre la cicatrice verticalement le long des membres.
Ces interventions peuvent aussi, sous réserve d’une entente préalable, faire l’objet d’une éventuelle prise en charge par la sécurité sociale.
Ces interventions peuvent être dans certains cas regroupées par deux.
Abdomen + seins ; bras + cuisses, ou seins + cuisses etc… afin de reconstruire plus rapidement le corps.
Les risques opératoires de toutes ces interventions sont :
- Risque de l’anesthésie générale, à évaluer par le chirurgien et l’anesthésiste.
- Risque de saignement et d’infection, communs à toutes les interventions chirurgicales.
- Risque de phlébite et d’embolie pulmonaire.
- Risque cicatriciel (les patients fumeurs, diabétiques, prenant de la cortisone, ou ayant déjà eu des cicatrices disgracieuses ont davantage de risque de mal cicatriser).