Prendre le bus avec une poussette

L’autre jour je monte dans le bus épuisée et chargée de courses diverses. Il fait au moins 30. Heureusement, le bus est presque vide ! (maligne, je ne fais pas mes courses aux heures de pointe). Vite je m’empare d’une des seules places accessibles avec une poussette (sur le côté devant, les autres sont trop hautes pour avoir la poussette à côté). Et, pile au moment où je vais m’asseoir, je suis bousculée violemment, même je manque de tomber. Une vieille dame s’empare alors de la place en criant : « C’est moi qui m’asseoit là ». Je lui fais remarquer que le fond du bus est vide et que moi je ne peux prendre que cette place avec ma poussette. Elle rétorque que cette place est à elle, que c’est la place réservée aux personnes âgées. C’est la place réservée aux personnes âgées, aux femmes enceintes, aux mutilés de guerre et aux personnes accompagnées d’enfant en bas âge. Elle dit que les poussettes c’est de l’autre côté. Non, c’est pour les fauteuils roulants. Elle dit que c’est sa place. Une femme intervient alors en hurlant que c’est scandaleux de parler ainsi aux personnes âgées, qu’il faut avoir du respect. Je ne dis rien. Je déteste l’agressivité inutile. Sans doute que si cette dame m’avait demander la place sans me bousculer, je lui aurais donné… Et quant à l’autre, de quoi se mêle-t-elle ? Je me retire plus loin. Un coupe âgé me console : « Ce n’est pas nécessaire de crier. Il faut aussi du respect pour ceux qui repeuplent la France » (sic). Le pire c’est que dans le bus, il n’y a pas de place pour les poussettes. Un contrôleur une fois m’a fait remarqué que je devrais plier la poussette. Euh… Vous avez déjà essayé de plier une poussette d’une main en tenant un bébé de l’autre ? Il m’a dit de poser le bébé. Euh vous avez déjà posé un nourrisson sur le trottoir ? (à l’époque Coccinelle avait 7 mois). Le pire c’est que j’ai revu cette femme dans le bus hier, pas la dame âgée, l’autre, la donneuse de leçon, elle avait un landau. Et bien, elle a demandé à un monsieur plus âgé qu’elle de lui céder la place car elle était prioritaire (sic) et qu’elle ne pouvait s’asseoir qu’à cette place !