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hyperphagie/boulimie et anorexie sexuelle

47 ans Paris 105
bonjour à toutes

ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici, mais je suis tombé sur quelques liens hier qui m'ont fait penser à VLR. Je suis marié à  
une dépressive hyperphagique qui a un appétit sexuel des plus réduits et comme ce n'est pas du tout mon cas ça fait partie des épines récurrentes de notre couple (en plus de nos autres névroses respectives, je ne vais pas rentrer dans les détails).

Jusqu'à il y a peu je pensais que son manque de désir était une des conséquences de sa prise de poids / dépression / manque d'estime de soi. Ces derniers temps je me demande si ce n'en est pas plutôt une cause ou du moins si les deux ne sont pas profondément liés. Je ne détaille pas plus pour ne pas en faire des tartines mais si vous avez des questions j'y répondrai.

Nous sommes mariés, ensemble depuis plus de dix ans et ces problèmes nous bouffent la vie (littéralement), je ne sais toujours pas quoi faire pour l'aider, nous aider d'ailleurs tout les deux parce qu'à ce stade ses problèmes sont les miens et inversement.

Y'a t-il quelqu'une ici à qui cela parle ? Si en plus elle a une idée de piste pour s'en sortir je suis preneur évidemment. De mon coté voici les quelques liens dont je parlais, pardonnez moi si vous connaissiez déjà :

Boulimie et sexualité (tout à la fin de l'article)

http://www.boulimie.co...-troubles-de-la-sexualite.html

L'anorexie sexuelle chez la femme, article de mag en doc word : http://www.psychanalys...com/sante/article_sante_15.doc
S
44 ans sur le chemin... 1248
j'ai lu les articles et je les trouve fort interessants. Même s'ils sont clairs et qu'ils décrivent bien les termes qu'ils emploient, je trouve qu'ils restent quand même pour un public spécialisé.

Quant à ta femme et toi...

Tu n'es pas le psy de ta femme. Consulte-t-elle d'ailleurs?

Je crois que tu ne peux pas faire le chemin tout seul, il faut aussi qu'elle en fasse un bout.

Peut-être un thérapeute de couple serait une bonne idée?

Bon courage à vous 2.
47 ans Paris 105
Merci pour ta réponse.

Elle consulte une psychologue spécialisée dans les TCA de manière irrégulière depuis deux ans, mais a déjà eu de plus longues périodes de suivi. Elle reprend d'ailleurs bientôt le travail après une période d'arrêt pour dépression, et a eu divers traitements médicamenteux.

Je ne cherche pas nécessairement à être son psy, mais de nouvelles approches pour l'aider et surtout un équilibre concernant notre vie de couple qui par définition nous concerne tous les deux - même si en pratique elle ne se sent que très peu concernée elle même hélas.

La thérapie de couple j'y pense mais je ne sais pas trop comment l'amener, j'ai peur que cela ne soit pointer du doigt un peu trop lourdement un problème dont elle n'a que peu conscience, le rapport bénéfice/risque ne me semble pas très favorable. De mon coté j'avais entamé un suivi individuel mais j'ai laissé tomber. Je crois d'ailleurs qu'elle prenait déjà même ça comme un affront ou du moins un caprice, puisqu'en surface / de son point de vue je vais bien.
41 ans 4907
Les médicaments pour dépression amène régulièrement une perte de libido en effet secondaire... c'est peu être juste ça.
47 ans Paris 105
Merci pour ta réponse mais ici c'est plutôt le contraire, les périodes avec traitement sont plutôt plus actives, cela n'augmente pas vraiment sa libido mais lui permet de "lâcher prise" plus facilement.
38 ans 1085
Je suis contente de te retrouver sur le forum...

En ce qui concerne le sujet de ton post, tout est souvent lié et c'est un vrai sac de noeud à démêler. Le psy spécialisé en TCA que consulte ta femme est il vraiment celui qui lui faut? Je déduis de ton texte que ca fait au moins dix ans qu'elle se bat avec ses démons, c'est vrai que la recette miracle, le médicament qui rétablira tout du jour au lendemain n'existe pas mais si au bout de deux ans de consultation elle est tjs au plus mal... il faudrait envisager un changement de thérapeute. Le problème, c'est que cela doit venir d'elle, malgré tout l'amour que tu lui portes et l'envie d'aider...

J'ai souffert de TCA de ma jeune adolescence à mes 21 ans. 8 ou 9 ans à peu près d'un cauchemar sans nom. Et pourtant, le jour où j'ai décidé, seule, que ma vie ne devait pas se résumer à une mort lente, qu'il fallait que j'arrête de me détruire et commencer à être heureuse... tout s'est enchaîné très vite. Je suis allée voir une psy, une vraie conne, je n'ai fait que quelques séances. J'ai demandé conseil à mon médecin de famille, il m'a dirigée vers un psychiatre comportementaliste alimentaire. Avec cet homme, six mois seulement m'ont suffit pour guérir après 9 ans de galères... C'était sans doute un excellent médecin, mais je sais que ma décision, mon envie, ma conviction ont fait les trois quart du travail Pas l'envie de maigrir. L'envie d'être heureuse, d'être femme, de vivre des plaisirs que je me refusais avant...

... et j'en viens donc au sexe. Tant que je souffrais de TCA, je menais une vie chaste. D'abord j'étais encore jeune. Et puis mes TCA ne sont pas venues seules, à la base, il y a une sordide histoire qui n'est pas sans rapport avec ma méfiance envers les hommes. Et pourtant, je me sentais l'âme d'une "sensuelle" (ca peut faire rire, mais bon, je ne sais pas trop comment le dire) J'avais envie d'avoir envie, sentait que j'étais faite aussi pour les plaisirs de la chair mais je faisais tout pour ne pas susciter le désir masculin. Une carapace de boulimique et cette anorexie sexuelle dont tu parles. A la fin de mon traitement, j'ai eu l'effet inverse. Comme si je compensais une addiction par une autre, je suis passée de la bouffe au sexe. Une période de transition heureusement qui n'a pas non plus été joyeuse tous les jours. Mais ma sexualité s'est révélée dans l'expérience de l'extrême. Disons que de toute manière, j'avais déjà l'habitude de malmener mon corps et de le pousser à bout. Ce n'était qu'une autre manière de le faire.

Aujourd'hui je suis épanouie. Je sais ce que je veux. J'aime faire l'amour. J'aime penser que j'ai encore des milliers de choses à découvrir et que rien ne m'empêche d'y accéder car je ne hais plus mon corps. Je n'ai plus besoin de le faire souffrir. Il est aujourd'hui mon meilleur allié. Dans mes projets et dans mes plaisirs.

C'est ce que doit retrouver la femme que tu aimes. L'amour de son corps. Comprendre ce qui l'a amené à se faire du mal par ses crises de boulimie. Avoir envie de s'aimer à nouveau. Difficile de savoir à sa place. Je comprends ce que c'est que d'être boulimique mais chaque femme a son histoire. Et puis, elle est femme, elle est mère... j'ai réglé mes problèmes avant de devenir maman...je pense que ca doit jouer d'une façon ou d'une autre puisque c'est une autre expérience de son corps. Je lance des pistes, maladroitement certainement...

Quant à toi... c'est dur d'aimer et de se sentir impuissant. Je n'avais pas d'hommes à mes côtés durant ces périodes difficiles, mais j'ai vu mon père et mon frère pleurer de me voir me détruire et ne rien pouvoir faire qui ne soit maladroit ou trop violent... Commencer par être indulgent envers soi même peut être? Ne pas trop s'en vouloir d'être impuissant face à la douleur de l'autre. Etre là malgré tout. A l'époque, on m'aurait demandé "qu'est ce qu'il faut faire pour que tu sois heureuse? on est près à tout pour ça", je n'aurai pas eu de réponse... je savais juste que ça ne pouvait venir que de moi. Peut être la confiance. Ca oui, ca m'a tjs aidé. Savoir que l'on croit en moi. Mais ca va te paraître bien maigre comme conseil...

J'étais partie pour une courte réponse, c'est réussi... J'arrête donc d'ennuyer mon monde et te souhaite bcp de courage.
47 ans Paris 105
Hello !

content de te lire, j'ai commencé à répondre ici mais finalement je vais faire un message privé parce que j'aborde une intimité qui n'est pas la mienne et que je ne veux pas trop étaler non plus...
56 ans Région nîmoise 1567
automate a écrit:
bonjour à toutes

ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici, mais je suis tombé sur quelques liens hier qui m'ont fait penser à VLR. Je suis marié à une dépressive hyperphagique qui a un appétit sexuel des plus réduits et comme ce n'est pas du tout mon cas ça fait partie des épines récurrentes de notre couple (en plus de nos autres névroses respectives, je ne vais pas rentrer dans les détails).

Jusqu'à il y a peu je pensais que son manque de désir était une des conséquences de sa prise de poids / dépression / manque d'estime de soi. Ces derniers temps je me demande si ce n'en est pas plutôt une cause ou du moins si les deux ne sont pas profondément liés. Je ne détaille pas plus pour ne pas en faire des tartines mais si vous avez des questions j'y répondrai.

Nous sommes mariés, ensemble depuis plus de dix ans et ces problèmes nous bouffent la vie (littéralement), je ne sais toujours pas quoi faire pour l'aider, nous aider d'ailleurs tout les deux parce qu'à ce stade ses problèmes sont les miens et inversement.

Y'a t-il quelqu'une ici à qui cela parle ? Si en plus elle a une idée de piste pour s'en sortir je suis preneur évidemment. De mon coté voici les quelques liens dont je parlais, pardonnez moi si vous connaissiez déjà :

Boulimie et sexualité (tout à la fin de l'article)

http://www.boulimie.co...-troubles-de-la-sexualite.html

L'anorexie sexuelle chez la femme, article de mag en doc word : http://www.psychanalys...com/sante/article_sante_15.doc


Super textes, merci !
47 ans Paris 105
:)
A
38 ans Caen 6651
bon je suis une vilaine mais j'ai pas tout lu désolée je devrais même pas être ici vu le boulot que j'ai entamé et que je suis pas prête de finir

passons

comme il a été dit plus haut, tous les soucis de ta femme sont liés entre eux comme une grosse pelote de laine (c'est le travail des psychologues de faire se dérouler la pelote mais c'est trèèèèss long c'est pourquoi une psychanalyse dure 7 ans et encore ta femme n'en fait même pas une donc les problèmes sont loin d'être finis à mon avis sans pour autant dire qu'une psychanalyse serait THE solution)

si ta femme n'a pas conscience que toi aussi tu souffres de la situation... ça me paraît très dangereux pour votre couple car y a pas de raison que tout le monde soit aux petits soins avec elle sans qu'elle fasse le moindre effort (je suis sévère mais les "dépressifs" ont pas mal de bénéfices secondaires sans s'en rendre compte)

alors pour le bien de votre couple et comme vous avez l'air d'être ouvert à la psychologie... je vous conseille de voir un psychologue ET sexologue ensemble (mais déjà faudrait lui expliquer qu'entant que ta femme elle a un devoir sexuel envers toi mais y a des façons biens plus subtiles et efficaces de le dire)

tu as l'air de l'aimer alors ça serait dommage qu'à cause des vos "névroses" (comme tu dis) respectives vous finissiez par vous quitter ou vous trompez

en plus ta recherche d'articles (ou ta trouvaille par hasard) peut aussi ressembler à une "raison d'abandonner parce qu'il y a pas de solution" donc de son côté elle a son psy, quelqu'un qui s'occupe d'elle... mais faut pas qu'elle oublie qu'elle a un couple

pourquoi tu ne prendrais pas RDV avec son psy pour lui expliquer ce que tu penses des résultats de leur travail ? pour qu'il t'aide à apprécier ces résultats en te montrant l'évolution qu'il y a eu depuis le début ?

j'espère que j'ai aidé

a+
B I U