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où commence l'alcoolisme??

R
39 ans 15384
Les psychiatres,comme tout médecin,se contredisent beaucoup entre eux tu verra :lol:
A
50 ans Genève 732
J'ai quand même posé la question à un pote médecin.
Réponse : "C'est quand la personne ne peut plus se passer de boire sans montrer des signes de dépendances sitôt qu'elle s'arrête".
B
43 ans 21
Moi j'ai la bierre. Mais je ne me considère pas pour autant alcoolo.
40 ans 16
Se mettre une bonne cuite de temps en temps sa fait pas de mal, mais bon faut pas trop y prendre gout sinon direction les alcoolo anonymes.

L'alcoolisme commence si sa devient une habitude quotidienne ou ebdomadaire sinon une cuite une fois par mois c'est pas de l'alcoolisme.
34 ans Vallet 2805
Les médecins mon toujours dis que l'alcoolisme c'est être dépendant d'une quantité X d'alcool a un moment donné.

Donc si on peut pas ce passer de notre verre de champagne tout les 24 décembre c'est de l'alcoolisme après il y a plusieurs degré c'est sur mais sa dépend de la dépendance et non pas de la quantité

Après ce que l'on ma expliquer .... je ne sais pas si c'est vraie.

Heu sinon pour ce qui de la cuite sa fait pas de mal de temps en temps je suis pas si sur il suffit d'une cuite comme tu dis pour tomber dans un coma, ou faires des choses ou subires des choses qu'on peut regretter toute sa vie !!
S
89 ans 4951
Je suis d'accord avec noémimie pour les cuites. Mis à part le fait qu'à chaque cuite tu te détruis irrémédiablement des cellules de ton cerveau, tu prends un risque à chaque cuite, le coma qui rappelons le peut entrainer la mort, conduite à risque à cause de la déshinibition etc..

Pour moi l'alcoolisme commence à partir du moment ou on est plus dans le plaisir mais dans la dépendance c'est à dire qu'il nous faut absolument consommer de l'alcool.

Bon j'ai un avis qui n'est que théorique étant donné que j'ai choisi de ne jamais boire étant donné les dégats occasionnés par l'alcool dans ma famille. Mais je me considère comme dépendante à la nourriture donc je ne porte aucun jugement sur les dépendances.
R
55 ans bretagne 37
discogrenouille a écrit:
Je vais peut être dir une bétise mais je crois que c'est à partir d'un verre par jour..


Enfin, si le faites de ne pas boire t'empêche de dormir, c'est que tu es dépendante.


En effet, le fait d'avoir une nécessité tous les jours. Peu importe la quantité
56 ans Out of Africa... 4355
princessezelda a écrit:
Mais je me considère comme dépendante à la nourriture donc je ne porte aucun jugement sur les dépendances.


Tout pareil pendant des années.
Pour ma part, je ne considère pas l'alcoolisme comme une "maladie" - donc indépendant de la personne - mais comme une dépendance comme la cigarette, la nourriture (boulimie), les drogues...c'est une souffrance qui amène à boire, à manger excessivement. Une forme de stratégie d'évitement pour ne pas "voir" ce qui fait tant souffrir.

Ensuite, pour l'alcool apparemment, se crée une réelle dépendance physique (j'ai vu effectivement des gens trembler quand ils n'avaient pas leur dose, comme pour la drogue) : c'est peut être pour ça que certains appelle ça "maladie" ?
U
38 ans 11
à partir du moment où tu en as besoin, que t'es dépendante, même si ce n'est qu'un verre, pour moi l'alcoolisme commence là. ça doit rester un plaisir occasionnel. De plus le cerveau s'habitue et il se peut qu'un jour le verre que tu prennais ne te fasse plus dormir, alors ce sera un plus grand verre, puis 2 ..etc... c'est un cercle vicieu, et un risque de sombrer dans une dépendance que ton corps, lui par contre, ne s'habituera jamais. En cas d'insomnie mieux vaut consulter un médecin.
60 ans 91 25732
Câline a écrit:
Ensuite, pour l'alcool apparemment, se crée une réelle dépendance physique (j'ai vu effectivement des gens trembler quand ils n'avaient pas leur dose, comme pour la drogue) : c'est peut être pour ça que certains appelle ça "maladie" ?


On parle bien de maladie alcoolique car en fait ce n'est pas vraiment de l'alcool dont l'alcoolique est dépendant, mais d'une substance sécrétée par son hypophyse sous l'action de l'alcool et qui s'appelle la tétrahydropapavéroline. Vous verrez dedans le nom "papaver" qui en latin signifie "pavot". Cette substance est proche de la morphine et c'est une drogue à part entière. La dépendance est lente à arriver au début, l'alcool jouant plutôt le rôle de désinhibiteur et de facteur de détente, puis elle augmente et l'alcoolique, pour être simplement bien, a besoin de plus en plus d'alcool pour fabriquer de plus en plus de substance. A ce moment là en général, plus rien n'a d'importance dans sa vie, seuls comptent les moyens de se procurer une dose importante d'alcool pour secréter la dose importante de tetra dont il a besoin. L'effet désinhibiteur ne marche plus ou très peu de temps, l'alcool ne détend plus, l'alcoolique est pris de crises d'angoisse terribles, accomppagnées d'effets secondaires divers et son seul but est de ne plus souffrir en buvant pour avoir sa dose de tetra.

Les crises de "palu de Bercy" fréquentes chez les alcooliques sont effectivement un signe du manque de la substance. Et pour recommencer à la secréter, l'alcoolique n'a pas d'autre choix que de boire.S'il obtenait le même effet en mangeant de l'herbe, il mangerait de l'herbe. C'est pourquoi on qualifie l'alcoolisme de maladie alcoolique et pas de simple dépendance. L'alcool n'est pas la drogue, mais le moyen d'en fabriquer. Il y a donc double problème : ceux causés directement par l'alcool et ceux causés par la substance secrétée.

Lorsqu'un alcoolique arrête de boire, son hypophyse n'oublie jamais et lorsqu'il reboit ne serait-ce qu'un verre, elle se remet à secréter exactement la dose qu'elle secrétait quand il a arrêté. Il n'y a pas "d'apprentissage" comme la première fois avec des doses progressives, elle sécrète la forte dose qu'elle secrétait à l'arrêt de l'alcool tout de suite. La dépendance peut donc revenir immédiatement, c'est pour cela qu'un alcoolique sevré ne peut normalement plus boire une goutte d'alcool.

C'est souvent pour cela que les anciens alcooliques sont un peu "extrémistes" dans leur façon d'envisager l'alcool et ont du mal avec les discours du genre "oh mais un verre ça ne te fera pas de mal, ça fait des années que tu bois plus".

Un seul verre peut les ramener en quelques jours au stade de maladie alcoolique où ils étaient. On peut donc comprendre leur peur, voire leur agressivité vis à vis de ce comportement irresponsable envers eux.

Je bondis quand je lis que "prendre une cuite une fois par semaine ce n'est pas de l'alcoolisme". Bien sûr que si et ce n'est pas la peine de chercher des excuses pour faire croire que "l'acooolique c'est l'autre". Ce comportement induit déjà des modifications au niveau de l'hypophyse. La maladie peut metre plus de temps à être une maladie alcoolique reconnue, mais elle a déjà commencé. :?

La dépendance commence quand on ne peut pas se passer d'alcool pendant un certain temps et qu'on ne peut même pas envisager de le faire.

Une personne qui boit un verre de vin par jour a déjà un problème d'alcool si elle ne peut pas y renoncer pendant plusieurs jours sans que ça lui pose de problème. Si ce n'est pas possible ou si elle ressent un manque, la maladie alcoolique est là, modérée, mais présente.
S
89 ans 4951
Merci Patty pour tes explications claires et détaillées! J'ai eu un père alcoolique et pourtant je ne connaissais pas ce que tu as écrit sur la substance secrétée par le cerveau avec l'alcool.
3923
Explication intéressante en effet.


Pour ma part, au fil des années, je ne m'embarrasse plus de demie-mesure: Dès qu'une personne aime "boire un verre" (sous-entendu d'alcool le plus souvent), je m'en méfie, et si c'est une fille, il est tout simplement inconcevable pour moi de songer à la moindre histoire sérieuse.

Je ne transige plus par rapport à cela: à chacun ses choix.
56 ans Out of Africa... 4355
Patty,

Je te remercie d'avoir pris le temps de répondre


Du coup est ce que ça voudrait aussi dire que chez les personnes alcooliques, cette substance ne peut être secrétée autrement que par l'alcool ?

Et elle présente dans le corps des gens qui ne boivent pas ?

Pour ma part mon frère est alcoolique, moi j'ai longtemps "choisi" la nourriture et je me suis demandée pourquoi je n'avais pas "choisi" l'alcool comme mon frêre pour oublier alors toutes mes souffrances.

Mais quand je bois, dès le premier verre je me sens pompette certes, mais au deuxième c'est le mal de coeur et/ou de tête : ça calme ! Une chance pour moi peut être....
60 ans 91 25732
Je vais essayer d'expliquer au plus simple, sans doute qu'un médecin dirait que c'est incomplet, mais en gros voilà comment ça fonctionne :

Effectivement seul l'alcool permet de secréter cette substance. En fait lors de l'absorption d'alcool, il se produit une sorte de "conflit" entre l'alcool et la dopamine (un neuro transmetteur produit par les neurones. Sa baisse conduit à la dépression). L'alcool fait baisser la dopamine et, à forte dose, inhibe totalement la sécrétion de celle-ci. Le cerveau la remplace alors en fabriquant de la tetrahydropapaveroline (ou THP), une molécule qui semble avoir les mêmes effets. Mais le cerveau fabrique en fait un leurre car si les effets de la dopamine et de la THP lui semblent identiques, il n'en est rien. :?

Si on boit "normalement", l'alcool fait baisser la dopamine. Mais comme il n'y a pas alcoolisation (prise d'alcool importante et régulière), la dopamine remonte très vite et le cerveau n'a pas besoin de secréter de la THP, il n'en déclenche même pas la sécrétion. Donc chez une personne qui n'est pas alcoolique, mais qui boit occasionnellement, on pourrait retrouver des variations de la dopamine, mais pas de THP.

Chez l'alcoolique, l'alcool est souvent utilisé au début comme anti dépresseur, pour être plus sûr de soi, pour pallier des probèmes, pour compenser un choc... Et au début ça marche très bien, ce qui peut inciter la personne à boire de plus en plus, jusqu'à l'imprégnation alcoolique quasi constante (ça peut prendre des semaines, des mois ou des années, selon les personnes, nous ne sommes pas tous égaux devant l'alcool).

A ces doses, l'alcool inhibe totalement la sécrétion de dopamine et le cerveau fabrique de la THP pour compenser. Et contrairement à l'alcool, qui ne passe pas la barrière de la cellule, la THP entre dans la cellule. C'est donc le métabolisme de l'alcoolique qui est totalement modifié, jusqu'à atteindre les fonctions vitales.

Comme la THP n'est qu'un leurre, elle n'agit pas comme anti dépresseur à la place de la dopamine sauf en cas d'ébriété. Donc pour avoir "sa dose" de THP, il faut boire jusqu'à l'ivresse. Le malade a ensuite besoin de plus en en plus de THP, donc de plus en plus d'alcool, car il développe une sorte de "résistance" à l'ivresse.

Si on arrête de boire, il faut quelques mois pour que la sécrétion de dopamine reprenne (environ 3 mois). Pendant ces trois mois, l'alcoolique n'a ni dopamine, ni THP. Il se sent donc très très mal et souvent rechute dans cette période.

Et s'il tient, l'hypophyse garde la mémoire de sécrétion de la THP durant le reste de la vie. A la première goutte d'alcool,le cerveau coupe la dopamine et renvoie la dose de DHP qui était secrétée à l'arrêt de l'alcool. Le retour de la dépendance peut donc être quasi immédiat.

Maintenant pourquoi "choisir" l'alcool ? Des études ont été menées, il a été prouvé qu'il peut y avoir une cause génétique dans certains cas mais pas tous. Mais les autres mécanismes sont encore inconnus.

Effectivement quelqu'un qui ne tient pas l'alcool ou ne le supporte pas aura moins de risques de devenir alcoolique. Mais pourquoi certaines ne supportent pas l'alcool ? Mystère...
P
42 ans 6
Un petit lien intéressant ;) :

http://www.topsante.co...-biere-c-est-bon-pour-la-sante[/url]
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