Pendant toute une période, fin du collège et début de lycée, j'étais la fille la plus détestée de la classe :?
Intello, pas jolie, assez renfermée...
En troisième, je n'avais aucune amie réelle.
Une fille avait même tendance à me persécuter (genre à faire éclabousser son stylo plume sur mes fringues, à dire à la prof de sport que j'avais marché pendant le test d'endurance alors que c'était faux, ce genre là...)
Je l'ai mal vécu, mais ça m'avait été impossible d'en parler. Je me rappelle d'une fois où j'avais eu une gastro, et qu'une fois guérie, quand on m'avait parlé de retourner au collège, mon mal de ventre était revenu à grand pas.
Ma grande hantise était quand on devait se mettre en groupe pour travailler, parce que personne ne voulait de moi.
Ca s'est un peu arrangé en cours de lycée, d'une part parce que je pense qu'on avait tous muri, et aussi grâce à une véritable amie que je m'étais faite. Même si certaines filles de mon ancien collège ne pouvaient toujours pas me sentir, je m'en fichais, parce que j'avais un petit groupe de bons copains/copines.
Mais je t'avoue que j'ai été bien contente une fois le bac en poche d'aller continuer mes études dans une autre ville. J'avais gardé contact avec ma meilleure amie (elle est toujours maintenant ma meilleure amie ; je suis même la marraine de de sa première fille), et j'ai pu me créer de nouvelles amitiés sur des bases plus saines.
Ce que je peux te conseiller, mais c'est plus facile à dire qu'à faire, c'est de ne pas faire gaffe à ce qu'elles disent sur toi. Toi tu sais que tu n'es pas comme elles disent, et c'est bien le principal. Et celles qui feront l'effort de vouloir te connaître vraiment le verront aussi.
Mais si jamais tu sens que ça commence à influer sur tes notes, ou sur ton sommeil, peut-être pourrais-tu en parler à l'infirmière scolaire ?
En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage. Soit forte !