Métier et probabilité de divorce

Hé bien manifestement, les anglais ne sont pas comme nous...

En France, la capitale des divorces c'est Niort (je le sais, j'y vis lol) avec un taux de presque 50% car la plupart des femmes ici travaillent dans les mutuelles où il y a peu d'hommes mais ça devient très facile de faire n'importe quoi avec les collègues (j'assiste hilare à des roucoulades, engueulades... des collègues et le most reste de savoir qui couche avec qui en étant en couple et qui est enceinte de qui, ce qui est très fréquent ici même si on est pas nombreux). Pourtant, les employés de bureau ne figurent pas dans les statistiques. Y'aurait-il ici un micro-climat propice au divorce?

Par ailleurs, c'est un peu ridicule ce classement car que donne un ingténieur agronome marié à une danseuse? Le conjoint n'est pas pris en compte dans leur étude? Ils auraient juste pris en compte ceux qui réclament le divorce et pas ceux qui le subissent? Et là encore, l'étude devrait préciser que c'est, dans plus de 50% des cas, la femme qui en fait la demande car l'homme ne veut pas changer son confort de vie ou juste a la flemme...

Et dernière chose : cela voudrait dire que le métier influence la personnalité? Alors que dire de ceux qui font des reconversions forcées ou pas? Et les interims qui changent de "métier" régulièrement? Ce sont tous des schyzophrènes alors? :shock:

Et bien je vois que cela vous fait réagie :lol:

je n'ai pas plus d'infos sur cette étude, mais je peux parler de mon experience. Dans ma boite, outre les services de fonctions "support" (secrétariat, rh, compta etc), nous avons deux grands services, l'un d'une centaine de personnes, l'autre de 200 à 300 personnes, je dirais.

Les deux services travaillent dans le même domaine, mais à des niveaux différents :
- le premier est la R&D. Jusqu'à il y a un moment j'aurais dit que la vie y était "pépére" et très sédentaire. Ils ont intégré il y a peu nos équipes de developpement (avant c'était quand même très axé recherche à long terme) donc le niveau de stress a un petit peu monté chez eux mais il est surtout focalisé sur une trentaine de personnes. Cela dit, la majorité des salariés de ce service font du 9h (voire 10h) 17h (voir 16h) et quelques uns restent à un rythme du 8h-19h. Ce service est très majoritairement composé d'ingé et de docteurs.
- le premier est l'opérationnel. Là la dimension est tout autre. Ce service est à très grande majorité composé de techniciens qui ne comptent pasleurs heures, viennent à l'aube et repartent vers 17/18h, et de quelques ingés qui font rarement moins de 12h par jour. La plupart de ces gens ont de longues périodes de déplacements, ou des déplacements "courts" (une dizaine de jours) mais fréquents.Nous y sommes soumis à tous les aléas et contraintes de la boite : ceux du client, ceux des autres services etc. Ce service cumulait il y a 5 ans à peu près 50 années de congés.hommes - c'est à dire que 50 hommes devaient être en congés pendant un an pour résorber les stocks de congés) accumulés sur 15 années d'existence. On a encore chez nous des extraterrestres qui ont deux ans de congés à prendre ou qui sont en retraite dans deux ans mais passent ce temps en congés.

Si je regarde un peu les stats, je dirai, et ça ne vous surprendra surement pas, que 5 à 10% du premier service sont celibataires, dont 3 à 4 de divorcés.
Dans le second service, on a à peu près 40% de celib, dont 25 à 30% de séparés / divorcés. D'autres sont en couple mais à l'instar d'un collègue qui est parti il y a deux ans, ils parlent souvent de leur incertitude pour la retraite : peu habitués à être chez eux, ils se demandent coment cela se passera quand il devront y être temps plein :?

Quand on en parle, les raisons qui reviennent sont souvent les mêmes : la tentation quand on est loin (nombreux ont des aventures extra conjugales, voir vont rencontrer des prostituées), le decalage qui se creuse au fil des années parce qu'ils ne sont jamais là, le conjoint (souvent une épouse, c'est un milieu très masculin) qui en a marre d'elever les gosses seules et de ne pas pouvoir compter sur le mari (souvent absent, plus aléas qui font que les plannings changent souvent, donc pas de projets possibles tout au long de l'année), le stress et la colère quand les conjoints se rendent compte que, même quand ils ne sont pas en déplacement, ils rentrent à 21h le soir (cas d'un collègue qui est rentré un soir dans une maison vide...), plus fondamentalement, je pense qu'il y a aussi l'impression de passer "après". Aucun de mes collègues divorcés/séparés ne m'en a parlé mais j'ai déjà rencontré l'épouse d'un collègue qui n'en pouvait plus, qui avait l'impression qu'elle et ses enfants passaient loin, très loin derrière le travail de son mari. Cela s'est arrangé pour eux maintenant mais à quel prix : le mari arrive au boulot à 6h30 du matin, repart au grand max à 18h, passe la soirée avec son épouse et ses gosses et de 21/22h à minuit... travaille sur son portable et répond à ses mails :? je ne sais pas trop combien de temps il va tenir, lui...

Je suis dans ce service. Je suis celib et j'ai déjà du mal à rencontrer quelqu'un (encore que... mais shut pour le moment ;)) alors je me pose sincèrement des questions sur mon avenir perso si je reste là... deux autres femmes seulement travaillent dans ce service : la première à 33 / 34 ans, est en couple sans enfants et ne parle pas trop du sujet, la seconde a 23 ans, et ne parvient pas à trouver quelqu'un qui supporte son rythme de vie... :?

POur la 4e categorie cela ne m'etonne pas.

je suis infirmière et en plus en psy!

Si j'avais le temps de vous raconter toutes les histoires de boulot.... j'y passerai des heures.

Une anecdote: un psy avec qui je bossais s'est fait saigné lors de son divorce. Il est ensuite retournée ( remariage)avec son ex... le temps de recuperer des trucs (pas des babioles non plus vu son salaire) et ensuite il a redivorcé :lol:
Il s'est remarié malgré un discours anti mariage avec je pense un contrat en beton, avec une de mes collegue infirmière.
:lol:


Les horaires decalés, la souffrance au quotidien, la rencontre journaliere de personne, la maladie et la mort au jour le jour donne une approche de la vie specifique qui peut ne pas toujours etre comprise a la maison.



Je ne suis moi meme pas très pro- mariage et cela doit venir de ce que je vois aussi bien avec mes patients que certains collegues.






Athy: en tous cas avec un geek, tant qu'il est devant son ordi, il ne va pas voir ailleurs ;)

dixit une infirmière qui vit avec un geek ;)

boubou59 a écrit:

Mes deux parents sont infirmiers psy. Ils ont donc 57,9% de chance de divorcer. Bah ça fait quand même 36 ans qu'ils sont ensemble, dont 32 ans de mariage. ;)

NamManao a écrit:

J'ai rencontré mon homme grace au boulot et cela fait 8 ans et 2 enfants que cela dure :lol: