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ça y est le mot a été dit...

42 ans Dans ma bulle 3
elle est ALCOOLIQUE. Elle s'est ma mère, je l'ai découverte il y a une semaine de ça, inconsciente... j'ai appelé le SAMU... qui a d'abord pensé à un AVC
Arrivée aux  
urgences, examens, prises de sang... et là le médecin vient me voir. M'emmène plus loin, j'étais dans la salle d'attente.

"vous saviez que votre mère avait des problèmes d'alcool"
Bon ok, c'est une bonne vivante, parfois un peu trop à mon goût.

"Elle présente des signes d'alcoolémie chroniques et ce soir son coma s'explique par un taux d'alcool supérieur à 5g"

:shock: :shock: :shock: voici ma réaction, je pensais qu'à un tel taux on ne survivait pas... surtout un petit bout de femme comme elle.

Aujourd'hui je ne sais pas ce que je ressens, de la colère ça s'est sur. Et surtout je ne sais pas comment réagir.
Elle ne va pas faire de cure mais elle va avoir un suivi psy, ce sont des séances où elle se rendra quand elle en aura besoin.

Bien sur, mon père m'a interdit d'en parler, mon mari le sait, mais à part lui pas un mot. A personne. Sauf que moi j'ai besoin d'en parler, je veux qu'elle réagisse.

Et aujourd'hui elle ne réagit pas, quand je suis allé la voir, c'est comme si elle s'en foutait. Elle a bu et alors... elle ne recommencera pas.

Je ne suis pas retourné la voir, elle est rentré chez elle. Je ne l'ai pas appelé. Je n'ai pas envie de la voir. Je n'ai pas envie qu'elle prenne ma fille dans ses bras, ma fille que je lui ai confié à plusieurs reprises... buvait elle quand elle la gardait? Elle me dit que non.
De toute façon, je n'ai plus confiance.

J'ai vidé mon sac, ça fait du bien. Merci à celles et ceux qui auront lu ce pavé.
57 ans Franche-Comté 1433
J'ai un père qui "était" alcoolique, tous les proches le savent, il n'y a que lui qui ne voulait pas l'admettre. Depuis ses problèmes d'ascite et que médecin lui a déclaré en 2009 que s'il n'arrêtait pas de boire il ne finirait pas l'année, il a depuis réussi à se prendre en main.
Aujourd'hui c'est un autre homme qui a retrouvé sa joie de vivre et un super papy!
Je te trouve très dure, dis-toi bien que c'est une grave maladie et pas si facile que ça à guérir.
Je comprends aussi ta colère, mais prends du recul, il faut les accompagner, ne pas en faire un tabou, et on n'arrive pas forcément du 1er coup à dire non à cette addiction.
48 ans 10768
caraboss70 a écrit:
J'ai un père qui "était" alcoolique, tous les proches le savent, il n'y a que lui qui ne voulait pas l'admettre. Depuis ses problèmes d'ascite et que médecin lui a déclaré en 2009 que s'il n'arrêtait pas de boire il ne finirait pas l'année, il a depuis réussi à se prendre en main.
Aujourd'hui c'est un autre homme qui a retrouvé sa joie de vivre et un super papy!
Je te trouve très dure, dis-toi bien que c'est une grave maladie et pas si facile que ça à guérir.
Je comprends aussi ta colère, mais prends du recul, il faut les accompagner, ne pas en faire un tabou, et on n'arrive pas forcément du 1er coup à dire non à cette addiction.

En même temps, accompagner un alcoolique, ce n'est pas facile. Et d'autant plus si la personne en question nie le problème. Que faire dans ce cas ? Si elle-même n'a pas le "déclic" ?...

Je crois que oui, Choopy a le droit d'être en colère, surtout si la vie de sa fille est en jeu...

Ce qui serait intéressant, Choopy, ce serait de comprendre ce qui l'a amenée à une telle extrémité, il y a forcément un facteur déclencheur. Et du coup tu pourrais parler de ça avec elle et essayer de dénouer les choses peut-être...
48 ans Suisse 768
Pour survivre à un taux d'alcoolémie pareil, elle doit avoir un sacré entraînement... :?

Je vais être directe, j'espère ne pas te blesser, mais je suis moi-même fille d'alcoolique, et mon père est en train d'en mourir, donc je me sens concernée...

J'ai l'impression que l'alcoolisme de ta mère fait l'objet d'un déni global dans ta famille, non?
Pour qu'elle en arrive à un stade pareil sans que tu t'en sois rendu compte, déjà, et puis surtout pour le silence imposé par ton père.

Si ton père refuse de l'admettre et préfére taire le problème, comment voulez-vous qu'elle l'admette elle-même?

Or si elle ne l'admet pas, elle ne se soignera jamais. Un suivi psy "si elle en ressent le besoin"? Ha ha ha. Pourquoi aller voir un psy, puisque elle n'a rien fait d'anormal, déjà, et puis surtout, tout ce dont elle a besoin c'est d'un verre, pas d'un psy, en tous cas c'est ce que sa réaction laisse penser.

Tu as raison de vouloir la faire réagir, et pour avoir été à ta place, je te comprends parfaitement.
J'espère sincèrement que ton père changera d'optique sur la manière d'aborder le problème, et que vous arriverez à ouvrir les yeux de ta mère (il y a sûrement des spécialistes qui peuvent vous aider dans cette démarche)

Toutefois, garde à l'esprit qu'il s'agit de la vie de ta mère, et prends également garde à ne pas te laisser détruire toi... Aide-la dans la mesure de tes moyens et autant que tu en ressentiras le besoin, mais surtout préserve-toi, l'alcoolisme est une maladie qui ne détruit pas que le malade, mais aussi son entourage.

Plein de courage à toi et à ta famille sur ce chemin...
:kiss:
42 ans Dans ma bulle 3
Merci pour vos réponses.
Je comprends ce qu'essaie de me dire Caraboss, mais comme la très bien dit Thyselle "comment l'aider si elle n'a pas elle même le déclic"?

"Ne pas en faire un tabou" je pense que ça va être difficile puisque mon père dit à tout le monde que si ma mère a passé une semaine à l'hôpital, c'est suite à une allergie à un médicament.

Pour l'élément déclencheur: un mal de tête à ce qu'elle m'a dit. Elle voulait ne plus avoir mal à la tête.
Bien entendu c'est une fausse excuse.
Je sais qu'elle va mal, on a traversé de sales moments, mon frère a fait une dépression avec tentative de suicide.
Il va beaucoup mieux, il est suivi par un psy. Il s'en sort petit à petit.
Je voudrais qu'elle réagisse, je pensais que le discours du médecin allait la "secouer" mais non, limite elle est fière de dire qu'elle est passé "à ça" de la mort.

J'avoue que la colère me fait peut êtr emal interprété les choses. Faudrait que je trouve la force de lui parle.
48 ans 10768
Choopy a écrit:
J'avoue que la colère me fait peut êtr emal interprété les choses. Faudrait que je trouve la force de lui parle.

C'est normal, cette colère. Si tu ne te sens pas prête à lui parler, ne le fais pas... Prends le temps pour déjà assimiler toi la chose. C'est vraiment très dur et éprouvant pour les nerfs de prendre en charge la détresse de l'autre, surtour dans l'alcoolisme, parce que bien souvent, il n'y a aucun problème pour l'alcoolique voire l'entourage qui cache ça comme une maladie honteuse (ceci dit, c'est idiot, car les gens proches ne sont pas vraiment dupes, mais on préfère se mettre des oeillères là-dessus...)... Et ceux qui veulent changer les choses sont souvent rabroués et exclus même...

Comme le dit fort justement Bluekat, prends garde à te préserver... :kiss:
57 ans Franche-Comté 1433
Quand je dis qu'il faut les accompagner je veux dire ne pas les laisser les tomber sans leur laisser une chance,ou 2 selon notre degré d'acceptation...leur dire que oui ça nous fait mal et qu'on ne peut pas cautionner mais qu'on est là s'ils ont besoin d'aide.
le travail de psy ce n'est pas à toi de le faire, tu dois juste essayer de limiter les dégâts de ton côté; préciser ce à quoi tu ne veux pas faire face (j'avais dit à mon père que je ne viendrais plus par peur d'arriver avec mes enfants et le trouver allongé)j'ai pleuré, gueulé et dit que surtout je l'aimais...
On ne devient pas alcoolique par choix, et ayant moi-même des addictions (au tabac et à la nourriture), je me dis que oui, il faut de l'aide, que le chemin est long et que nous ne sommes pas tous égaux face aux mêmes problèmes.
42 ans Dans ma bulle 3
BlueKat a écrit:
Pour survivre à un taux d'alcoolémie pareil, elle doit avoir un sacré entraînement... :?

Je vais être directe, j'espère ne pas te blesser, mais je suis moi-même fille d'alcoolique, et mon père est en train d'en mourir, donc je me sens concernée...

J'ai l'impression que l'alcoolisme de ta mère fait l'objet d'un déni global dans ta famille, non?
Pour qu'elle en arrive à un stade pareil sans que tu t'en sois rendu compte, déjà, et puis surtout pour le silence imposé par ton père.

Si ton père refuse de l'admettre et préfére taire le problème, comment voulez-vous qu'elle l'admette elle-même?

Or si elle ne l'admet pas, elle ne se soignera jamais. Un suivi psy "si elle en ressent le besoin"? Ha ha ha. Pourquoi aller voir un psy, puisque elle n'a rien fait d'anormal, déjà, et puis surtout, tout ce dont elle a besoin c'est d'un verre, pas d'un psy, en tous cas c'est ce que sa réaction laisse penser.

Tu as raison de vouloir la faire réagir, et pour avoir été à ta place, je te comprends parfaitement.
J'espère sincèrement que ton père changera d'optique sur la manière d'aborder le problème, et que vous arriverez à ouvrir les yeux de ta mère (il y a sûrement des spécialistes qui peuvent vous aider dans cette démarche)

Toutefois, garde à l'esprit qu'il s'agit de la vie de ta mère, et prends également garde à ne pas te laisser détruire toi... Aide-la dans la mesure de tes moyens et autant que tu en ressentiras le besoin, mais surtout préserve-toi, l'alcoolisme est une maladie qui ne détruit pas que le malade, mais aussi son entourage.

Plein de courage à toi et à ta famille sur ce chemin...
:kiss:


Merci pour ta franchise BlueKat, tu as très bien résumé la situation.

J'essaie de me préserver enfin surtout ma fille et mon couple.

Merci à toutes pour votre soutien, cela fait énormément de bien de ne pas se sentir seule dans cette situation.
J
68 ans Bretagne 3
Bonjour choopy

As tu msn ? Si oui on pourra echanger à : jojo035@live.fr
Il ne faut pas se voiler la face.
Ta maman est malade et doit se soigner.
Il est possible de s'en sortir.
Imprime mon temoignage et tu lui fais lire ! Cela la fera reagir !
Je reste a ton entière ecoute !
Tres sincères amities.
Si tu veux coordonnées autres envoie moi message privé si cela existe ici.
Jojo




Choopy a écrit:
elle est ALCOOLIQUE. Elle s'est ma mère, je l'ai découverte il y a une semaine de ça, inconsciente... j'ai appelé le SAMU... qui a d'abord pensé à un AVC
Arrivée aux urgences, examens, prises de sang... et là le médecin vient me voir. M'emmène plus loin, j'étais dans la salle d'attente.

"vous saviez que votre mère avait des problèmes d'alcool"
Bon ok, c'est une bonne vivante, parfois un peu trop à mon goût.

"Elle présente des signes d'alcoolémie chroniques et ce soir son coma s'explique par un taux d'alcool supérieur à 5g"

:shock: :shock: :shock: voici ma réaction, je pensais qu'à un tel taux on ne survivait pas... surtout un petit bout de femme comme elle.

Aujourd'hui je ne sais pas ce que je ressens, de la colère ça s'est sur. Et surtout je ne sais pas comment réagir.
Elle ne va pas faire de cure mais elle va avoir un suivi psy, ce sont des séances où elle se rendra quand elle en aura besoin.

Bien sur, mon père m'a interdit d'en parler, mon mari le sait, mais à part lui pas un mot. A personne. Sauf que moi j'ai besoin d'en parler, je veux qu'elle réagisse.

Et aujourd'hui elle ne réagit pas, quand je suis allé la voir, c'est comme si elle s'en foutait. Elle a bu et alors... elle ne recommencera pas.

Je ne suis pas retourné la voir, elle est rentré chez elle. Je ne l'ai pas appelé. Je n'ai pas envie de la voir. Je n'ai pas envie qu'elle prenne ma fille dans ses bras, ma fille que je lui ai confié à plusieurs reprises... buvait elle quand elle la gardait? Elle me dit que non.
De toute façon, je n'ai plus confiance.

J'ai vidé mon sac, ça fait du bien. Merci à celles et ceux qui auront lu ce pavé.
5031
je ne sais pas trop quoi te dire... BlueKat (:kiss: ) a bien parlé.

je t'apporte tout mon soutien, et te souhaite beaucoup de courage...
la maman d'une amie était alcoolique, mais tout le monde le savait, et voir mon amie limite en larmes car sa mère la "décevait" et surtout qu'elle rejettait les aides et traitements ça fout un coup...

courage! :kiss:
B I U