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Une histoire qui pourrait être la votre...

44 ans Au pied de la Sainte Victoire (13) 693
Le texte qui suit est une petite nouvelle sur mon obésité.
Je ne trouve nul autre place et je n'ai nul autre envie que de le partager pour  
l'instant avec vous... vous qui je sais ne me jugerez pas ....
Merci pour ceux et celles qui prendront le temps de lire ces quelques maux ...





J’ai longtemps hésité, par crainte ou par honte. Ces mots voudront ils enfin sortir ?
Beaucoup de désordre encore dans leurs agencements. Je ne sais pas trop par où commencer.
Non… je ne ferais rien pour me maudire… Juste je lèverais le regard de la honte afin de mieux comprendre, et de mieux accepter.

*

L’été commence son envol. Les grandes chaleurs sont là et le sourire sur les visages des gens est lui aussi au rendez-vous. L’humeur est légère, du moins, c’est ce qu’il me semble. Ce trouble sur la peau, cette caresse brûlante sur les joues, tout est là pour éveiller les sens et se sentir plus que jamais vivant.
C’est l’occasion de sortir d’une carapace.
Cette année j’ose.
Les gens ont l’air si décontracté, si à l’aise. Vêtements courts et saillants. Tissu minimaliste. Tout semble normal.
Sauf pour moi.
J’ai chaud. J’ai chaud sous la tonne d’habits qui me recouvre. Pourquoi faut il avoir honte de son corps ?
Je hais mes bras, alors je les cache. J’ai chaud… mais je préfère la sueur de mon état que leurs regards qui m’accablent de honte.
Je hais mon corps, alors je le dissimule, sous des longs pans de tissus qui ne font illusion qu’à moi-même.
Ils doivent bien les voir ces kilos de trop. Ils ne doivent pas s’évaporer au seul contact d’un habit le plus long et ample possible.
Qu’importe… C’est avant tout à moi que je dois cacher tout ça.

Juin est encore une fois des plus cruels. Il lourde sa chaleur incandescente sans aucune pitié. Le ciel est si limpide. Pas un nuage ne vient gâcher cet océan azuré.
Les mouettes dessinent de franches arabesques dans les nues et virevoltent au dessus des toits des immeubles. Elles dansent la subtile parodie de l’été, déchirant le silence de leurs cris si évocateurs.
La mer… l’eau… Ce désert céruléen qui s’étend à perte de vue, ouvrant sur tant de mondes différents. Derrière cette ligne bleue, j’arrive à sentir l’odeur des épices de l’orient, les visages mordorées des femmes, leurs sourires, les portes bleus des maisons sur la chaux blanche de leurs murs, les orangers, ce goût de vie qui semble meilleure ailleurs simplement parce qu’il est différent.

*

Je suis ronde. Plutôt obèse. Quelle déchirure que ce mot. Il est aussi laid qu’il n’existe que pour blesser ceux qui doivent en porter le terrible fardeau. Il n’arrive à sortir de ma bouche qu’avec un sentiment de dégoût mélangé à de la pudeur et de l’humiliation.
Être obèse. Mon corps est juste différent de la plus part. Il est plus rond et plus généreux. Il est plus répugnant et plus gras.
Mon cœur bat pourtant de la même façon et je ne suis pas moins insensible que les autres, ni moins désireuse d’avoir ma part de bonheur.
Mais être obèse, c’est partir avec un léger décalage. Sans doute comme beaucoup d’autres personnes, avec eux aussi leurs propres fardeaux.


*

Tout commence toujours par la cruauté des enfants.
Cours de récréation de l’école primaire.
Leurs insultes me touchent toujours autant. Mais mes larmes sont souvent intérieures. J’ai du finir par m’y noyer.
Je cours moins vite, je m’intéresse moins au sport, par dépit. Pourquoi m’y intéresserais-je ? Je n’arrive pas à fournir suffisamment d’efforts pour y parvenir. Mon corps est trop lourd et mon retard sur les autres me fait plus souffrir que le poids que je dois hisser sur mes genoux. Mes mouvements sont gauches et mal assurés.
« Gros plein de soupe »
Je me fâche très jeune avec l’éducation sportive. A quoi bon persister dans l’auto-humiliation ?
Je reste effacée ainsi jusqu’au collège. Je n’ose à peine parler à ceux qui me sont inconnus. Je sais qu’ils me jugent sans même me connaître et je n’ai pas envie de les contredire ou de leurs donner raison. Je me contente de rester sourde à leurs injures.
Une grosse… ça a des sentiments ?
Ma timidité maladive me réconforte. Je reste la plus transparente du monde pour que l’on me remarque le moins possible afin d’éviter que les regards se posent sur moi. Ces yeux inquisiteurs et malsains, caustiques et impérieux.
Comment peut on avoir confiance en soi quand l’on sent sur ses épaules pesait le poids d’une différence que l’on arrive pas à estomper ?
« L’enfer, c’est les autres ». Il devait être drôlement bien inspiré pour avoir écrit ça…

L’été qui suit la fin du collège est pour moi un tournant décisif.
Nous partons avec mes parents dans un camping de Bretagne pour quinze jours. Je sais qu’il me sera difficile de m’intégrer avec les autres jeunes.
Pourtant, à quelques jours du départ, l’arrivée inattendue d’un jeune garçon âgé de quelques années à peine de plus que moi va me faire voir ma propre image d’une toute autre façon.
Depuis la fenêtre de ma chambre de la caravane, je peux l’observer à ma guise sans être vu en retour.
Je n’ai jamais eu vraiment de chance avec les garçons jusque là. J’ai quatorze ans et ma timidité m’empêche même de penser à un jour parler avec eux.
Pourtant, je me plais à le regarder secrètement et, profitant de ce rideau me protégeant de son regard, j’ose à me faire remarquer. Musique à fond sur les oreilles, je me lance dans un concerto pour une voix sur des chansons de Jean-Jacques Goldman.
Je sais qu’il m’entend et je le vois sourire. Premier échange anodin avec un inconnu qui m’a réconforté à sa façon.
Le lendemain, il est venu m’aborder en me félicitant sur mes exploits vocaux. Nous avons profité chastement de chaque jour avant mon départ. Nous les passions ensemble, main dans la main, à se balader sur la plage, les yeux tantôt perdus dans la Manche, tantôt dans le regard de l’autre.
A mon retour, je me sentais déjà différente de ce que j’avais été jusqu’à présent. Quelqu’un m’avait enfin regardé comme j’étais vraiment… et c’était si doux et si chaleureux.

*

A la rentrée du lycée, je décide que tout sera changé. Je tente de ranger ma timidité au placard et je commence mon ascension vers les autres. Il n’y a que des nouvelles têtes, personne que je ne connaisse. C’est l’occasion rêvée pour un nouveau départ, pour une nouvelle vie.
Je découvre rapidement que mes efforts portent leurs fruits et j’arrive à me montrer sous mon meilleur jour malgré ma différence toujours de plus en plus flagrante.
Mais les gens m’acceptent plus facilement depuis que j’aie laissé la plus grande part de ma tristesse et de mon humiliation personnelle.
Les sorties s’enchaînent, j’ai des amis, j’ai enfin l’impression de vivre pleinement. J’arrive même à séduire le seul garçon du lycée qui faisait vibrer mon cœur. J’ai jeté mon dévolu sur lui voilà déjà des mois et des mois. Je le guette dans les couloirs, je le suis, le piste à la sortie de ses cours. Jusqu’au jour où, je me décide à l’aborder.
Après six mois d’observation acharnée, un travail d’espionnage de longue haleine, je sais presque tout de lui et même sans lui avoir parlé une seule fois, je sais qu’il sera celui qui partagera mon quotidien.
Et mon intuition ne m’a pas trompé. Quelques instants après les premiers mots échangés au rendez vous que j’avais organisé dans les couloirs du lycée, le voilà qui se penche vers moi pour m’embrasser.
J’ai quinze ans et mes lèvres étreignent enfin celles d’un garçon.
Quinze ans à peine et je me sentais si repoussante que je ne m’imaginais pas la venue d’un prince charmant avant une bonne dizaine d’années encore !
Que l’on peut parfois être injuste envers soi, surtout quand la moitié de la terre vous fait comprendre qu’avec vos bourrelets, vous n’avez plus que l’alternative du sac en papier sur la tête pour pouvoir satisfaire un homme dans son désir le plus brut.
Les insultes se font moins nombreuses, je me sens aimée. Certains jours, je me sens même belle. Je le vois dans ses yeux.
J’ai pris de l’assurance et un peu plus de confiance.
Je suis rassurée, j’arrive à loger dans ses bras. Il devient mon sauveur et je m’accroche à lui comme à une bouée pour ne pas sombrer dans l’indifférence ou la moquerie des gens. J’ai son sourire, son cœur dans ma main. A ses côtés, peu importe si le monde me voit de travers, il me regarde jusque dans mon âme et j’en suis profondément troublée.
Quelques années se passent, je reste à l’ombre de ses désirs. J’écoute ses paroles et je les bois comme une fontaine d’eau pure. Il est mon oasis, ma terre promise, celui qui me donne vie.
Mais la rupture menace… On se déchire… on se quitte. Il part avec une autre. Je me sens à nouveau difforme. Je n’ai pas su le garder. Je suis trop grosse. Il mérite mieux…
Je comprends son départ et je me laisse anéantir par cette prise de conscience.
Me voilà à nouveau seule, avec personne pour me comprendre aussi bien qu’il l’avait fait.

*

Mon corps est de plus en plus distendu. Je le regarde et j’ai l’impression qu’il est sur le point d’éclater. Ma peau ne résistera pas à d’autres affronts. Mais qui puis-je ? Il est trop tard maintenant. Elle gardera les stigmates de mes erreurs, de mes faiblesses.
Pourtant mon corps ne me fait pas physiquement souffrir. Bien sûr, j’ai hérité de la souplesse d’un hippopotame, j’ai le souffle d’une baudruche dégonflée, je rougis comme une crevette dans l’eau bouillante au moindre effort. Bien sûr, j’ai quelques problèmes de circulation, j’ai du mal à rester assise par terre sans craindre l’invasion fourmilière dans mes jambes, j’ai le pied gauche qui gonfle comme un poisson lune par temps de grosses chaleurs. Mais, ce ne sont que quelques détails bien peu gênant, bien moins que la pression qu’ils exercent sur mon conscient et mon inconscient.
« Tu es trop grosse, tu n’arrives à rien, pas même à pouvoir supporter ton propre poids sans avoir l’air de quelqu’un sur le point de s’étouffer ou de se traîner lamentablement ».
Oui… je me traîne. Bien plus psychologiquement qu’autre chose d’ailleurs.
Qui est le plus gêné par mon apparence ? Les gens qui se moquent finissent bien un jour par détourner leurs regards pour s’intéresser à autre chose. Je me sens sans doute coupable de leurs montrer un tel spectacle et de leurs laisser l’occasion de se rire de moi.
Ce n’est jamais évident de se montrer faible.
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. » En voilà un autre qui a du longtemps se faire torturer pour en arriver à de tels conclusions… si justes.
Il faut parfois un peu de temps pour que le message passe et pour comprendre que toucher le fond ne veut pas forcement dire s’y attarder.
Peu à peu, le regard des gens ne m’assassine plus. J’ignore leurs pensées abjectes et je passe mon chemin.

*

Malgré tout, je n’arrive pas à me défaire de mon sourire. Je sais qu’il existe des gens vrais. J’en ai croisé tout au long de ma route. Ceux qui m’ont pris tel que je suis. Ceux qui m’ont fait passé avant leurs soucis d’esthète. Il y a des gens qui m’ont tendu la main sans regarder mes doigts boudinés. Et de cela, j’apprends à en tirer une force monumentale. Je me rends compte que j’ai le pouvoir de voir à visage découvert les gens vides et sans intérêt, de tous les autres. J’identifie les hypocrites à une vitesse incroyable. Je suis heureuse de pouvoir en éviter le chemin, ces êtres affamés de belles courbes, croyant que beauté rime avec sincérité.
Alors j’ose enfin, j’ose pouvoir sourire comme il me plait, rire avec les autres, partager avec eux, sortir, boire, danser, construire une amitié sur des moments d’entente, sans chercher dans l’autre un réconfort visuel. Nous regardons au-delà de la chair. Nous l’évinçons pour n’en garder que l’essentiel, ce tissu d’homme qui nous constitue, ce savoir être, ce savoir aimer, cette communication où ne parlent que nos envies, que Nous tel que nous nous vivons dans notre cœur.
Peut-être ais-je été à ces moments là plus vivante que n’importe quelles de ces personnes m’ayant ignoré pour ne pas avoir eu envie de prendre le temps de me connaître pour des raisons scabreuses.
Je vis, je ne me vois plus, j’ai moins peur de leurs regards, ces amis qui partagent ma vie et la rendent meilleure à chaque instant de leurs pas dans les miens.
Pourtant, je me cache encore. J’accepte leur amitié dès lors que je me cache derrière mes lourdes artilleries de dissimulation. J’ai l’impression de les avoir un peu aveuglés et bernés. J’en arrive même à oublier ma condition d’obèse de temps en temps. Je suis, tout simplement.

*

Quelques années plus tard, me voilà en d’autres lieues, loin de ceux qui m’avaient tendu cette main et appris à respirer un air un peu plus pur.
Juin. L’été.
Malgré tout, jusqu’à présent, je ne me dévoilais que dans ma plus stricte intimité, me risquant à me vêtir de manière plus intime et légère à l’intérieur des murs de mon antre. Seuls mes parents et mon chien ont eu l’extrême privilège ou l’horreur étouffée de pouvoir voir mes bras mis à nu et mon ventre ballotant sans aucun artifice pour le camoufler.
J’ai chaud. Dans l’enceinte de mon refuge, je m’octroie le droit au bien-être. Je me glisse dans les habits qui me mettent à l’aise et me délivre de cette chaleur supplémentaire que je m’impose.
Mais je me cache. Je ne peux me résoudre à me montrer ainsi. Dès lors que le carillon de la porte d’entrée retentie pour m’avertir d’une visite inattendue, ma respiration s’arrête et j’arrête d’exister. Je ne suis plus là tant que je ne suis pas présentable aux yeux d’autrui. Parfois je prends le courage d’enfiler une chemise, une veste, de me changer directement dans la difformité de quelques tuniques de coton. Parfois je joue à la morte jusqu’à ce que la personne rebrousse chemin et oublie le motif de sa visite. Je n’aime pas être dérangé lors de mon moment de détente, le seul où plus aucune contrainte de mon corps existe, là où le regard des autres ne viendra pas me chatouiller mon ego pour l’enfouir plus encore dans les profondeurs de la mortification.

Mais quelle mouche m’a donc piqué ces jours-ci ? Moi qui ne m’habille qu’en monochrome de blanc et de noir afin d’éviter de ressembler à un perroquet criard et d’attirer encore plus le regard, sur un coup de tête, la chaleur m’ayant atteint le cerveau sans doute, je décide à envoyer promener tout le monde et à sortir avec mon débardeur long. Le rose rayé de blanc à dentelle. On dirait une nuisette pour dormir. Pourtant, j’ai décidé qu’aujourd’hui, j’irais au travail dans cet accoutrement. Mes bras n’en peuvent plus d’être soumis au voile de ma religion. Je les libère. Après plus de 25 ans d’incarcération. Sans savoir en quoi c’était un bon jour pour le faire.
Le trajet jusqu’au lieu de travail reste quand même une torture. J’ai envie de faire demi tour. De me faire porté pâle. Je regrette de ne pas avoir pris une chemise légère à enfiler par-dessus au cas ou je n’arrive pas à surmonter tout ça.
Je vais devoir m’afficher à nue pendant plus de 8h et je commence à angoisser. Je ne veux pas qu’on me regarde encore avec ces yeux de dégoût. Je ne veux pas inspirer cette aversion si douloureuse à mon âme. Je ne veux pas être l’objet d’un écoeurement de la chair, d’une répugnance de mon être. Peut-être n’aurais je pas du. Pourquoi ne puis-je pas donc m’accepter tel que je suis. Cela aiderait peut-être la plupart des gens que je croise à m’accepter aussi.

*

Je gare la voiture sur le parking et je regarde tristement ces bras débordants dans le reflet de la vitre. Je soupire de tristesse et je ravale ma fierté. Je hausse la tête et je pars m’afficher au regard des autres, de ceux qui ne me connaissent pas autrement que fuyante sous mes apparats vestimentaires.
Je tremble à l’intérieur jusqu’au dernier moment, je garde le menton relevé en croisant chaque personne dans le couloir et leur lâchant un « bonjour » plein de conviction et de sourire, comme si mon attitude était tout à fait normal.

Je n’ai rien d’un extraterrestre. Je suis. Je suis peut-être plus imposante que la plupart d’entre vous, mais mon âme et mon cœur y en ont d’autant de place pour se développer. Mes bourrelets ne me rendent pas moins inhumaines. Je suis comme vous et j’avance, chancelante en secret pour tenter de me prouver que j’ai raison.

Je sens quelques regards qui se posent sur mes bras laiteux et proéminents. Voilà, ils les ont vu. Ils savent que je ne ressemble à rien sous mes vêtements. Sans doute rassasiés, ils détournent leurs visages et continuent à parler de tout et de rien. Je prends sur moi, j’encaisse mais je me sens libérée. Je n’ai plus rien à leur cacher, ces gens là que je croise chaque jour dans un milieu hostile.

*

Je goûte alors au plaisir immense de me balader dans la rue ainsi. J’expose ma chair au soleil et je le supplie pour qu’il m’inonde de son flux radieux. Je veux voir ma peau se mordorer sous ses crocs et devenir un peu plus désirable à mes yeux. Je la vois respirer ainsi, sans contrainte, sans hymen de coton pour la couvrir.
Je me glisse dans l’eau fraîche de la mer, dans la nudité que m’offre mon maillot. Je n’ai rien pour me cacher. Je m’étale, m’exhibe et tant pis si je suscite des sourires moqueurs ou de compassion. Dans la mer qui me porte, je n’ai plus de poids. Je me livre et je me délivre. Je peux flotter, comme les autres. Je peux sans crainte laisser l’eau me porter, sans lui faire prendre le risque d’un tour de rein, d’un effort qui nous mettraient mal à l’aise toutes deux. Je me sens légère… le temps d’une baignade.
Pourtant, et malgré mes grands efforts, la peur de décevoir mes amis me ronge encore plus que tout. Pourtant… devant ceux qui m’acceptent telle que je suis, je n’ose leur affliger de ma triste condition, de mes rondeurs qui s’étalent odieusement, des cicatrices de ma chair, de celle qui sont en moi. Eux que je ne voudrais décevoir … eux devant qui je n’arrive pas à ne pas me cacher.


A (pour)suivre…

Leez
44 ans rouen 168
j'aime...
...beaucoup
et en effet une histoire qui pourrait être la mienne, encore que je n'ai pas encore autorisé à mes bras la liberté qu'ils réclament
40 ans 4422
Merci Leez.
Tu écris tres bien.. et c'est tellement vrai !

Merci merci
266
waouh j'ai eu l'impression de lire des ptits morceaux de ma vie, de moi... ça ma ... comment dire? boulversé !! lol

vite, vite la suite :multi:
37 ans 92 / 69 5897
Juste pour te dire que tu m'as beaucoup touchée, leez...

Je ne pensais qu eje lirai jusqu'au bout, et j'ai été totalement porté ....

continue à écrire ... c'est si salvateur ..

nous, on attend...
44 ans Au pied de la Sainte Victoire (13) 693
merci pour vous messages, et merci de m'avoir lu...

y a des mots qui ne sont pas faciles à dire mais qui aide à extériorisé.
Nous avons sans doute des parcours différents sur notre embonpoint, mais notre souffrance vis à vis du regard des autres ne doit pas trop changé.
Car c'est sans doute exclusivement à cause de ces regards la que nous nous sentons différents.

Je prendrais la plume une autre fois pour continuer. Depuis quelques temps j'avais envie d'écrire quelques pages sur ce sujet sans jamais vraiment oser. Le sujet n'est pas facile à aborder quand il s'agit de soi et de se mettre à nu :)
y a tant à dire et tant à partager pour retrouver une certaine humanité que les autres nous ont enlevé.
Merci pour vos messages, je ne regrette pas d'avoir partager ce texte avec vous :)
49 ans Campagne Avesnoise 8546
Pendant un instant, j'ai cru lire mon histoire... :shock:

Bravo Leez, tu es douée pour retranscrire l'intensité des sentiments. ;)

Finalement, dans ces grands moments de solitude, on a tort de croire qu'on est seule. :roll:
43 ans 78 3901
J'ai adoré, je m'y retrouve comme bcp d'entre nous surement...
tu m'as beaucoup touché !!
Merci !!!
A
34 ans Ouest 910
bravO! texte qui m'as beaucOup tOuchée et qui ressemble fOrtement O début de ma vie,cOntinue!
41 ans Ch'nord 79
C'est un texte fort, extrêmement touchant et bien écrit!! Je ne peux que t'encourager à le continuer!!
P
46 ans 64
Comme tu as bien fait de nous ouvrir ton coeur et la porte de tes émotions ! Comme tu écris bien, comme tu donnes envie de te connaître !

Citation:
Alors j’ose enfin, j’ose pouvoir sourire comme il me plait, rire avec les autres, partager avec eux, sortir, boire, danser, construire une amitié sur des moments d’entente, sans chercher dans l’autre un réconfort visuel. Nous regardons au-delà de la chair. Nous l’évinçons pour n’en garder que l’essentiel, ce tissu d’homme qui nous constitue, ce savoir être, ce savoir aimer, cette communication où ne parlent que nos envies, que Nous tel que nous nous vivons dans notre cœur.



:D C'est ça, c'est bien ça : On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux.

C'est une phrase qui me suit depuis que je suis toute petite, depuis que ma mère m'a lu, une nuit où je n'avais pas sommeil, l'histoire d'un célèbre Petit Prince ;)

Je te souhaite le meilleur à venir
R
48 ans ...in my mind.... 351
Leez a écrit:



Mais mes larmes sont souvent intérieures. J’ai du finir par m’y noyer.

(...)


Je me rends compte que j’ai le pouvoir de voir à visage découvert les gens vides et sans intérêt, de tous les autres. J’identifie les hypocrites à une vitesse incroyable. Je suis heureuse de pouvoir en éviter le chemin, ces êtres affamés de belles courbes, croyant que beauté rime avec sincérité.



deux extraits qui m'ont particulièrement touchée...
48 ans Lot et Garonne, Marmande 307
Comment exprimer ce que j'ai ressenti en te lisant?? Difficile d'aller au bout car souvent les larmes m'ont aveuglé et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois... j'écris également (en cachette) et souvent je ne garde po de peur que mes proches y tombent dessus... C'est un très bon défouloir mais il est parfois très dur de se laisser lire comme tu as pu le faire et je ne peux que te féliciter à ce sujet... tu vois en plus de ma honte quotidienne ma lacheté de ne pas assumer m'insupporte doublement!!!

Meme si ça a été déjà écrit je te le redis surtout n'arrete po tu décris à la perfection les joies les peines le dégout la honte et notre ressenti face à plein de situation bref les mots me manquent pour te dire tout ce que je ressens à l'instant présent et surtout mon coeur est touché à un point que tu ne peux imaginer... bref pitetre que je serais plus explicite une autre fois mais là je pense que j'ai besoin de méditer sur toutes ces bonnes paroles... et surtout j'ai besoin de voir mon écran!!!!
Que de bonne choses pour toi et comme pour tout le monde ici ne baisse po les bras...
kiss
36 ans Charleville-Mézières 1453
un très beau texte, vraiment, dans lequel nous sommes sans doute un grand nombre à nous reconnaître, a nous dire "tiens cette ligne c moi", voire le texte entier...
Merci de nous l'avoir offert...
52 ans BELGIQUE 432
C'est magnifique, vraiment. Au delà de ce sujet qui bien sûr nous tient à coeur tu as un réel talent pour l'écriture...
De plus tu donnes envie de te connaitre mieux, je me suis donc interessée à ton profil, et je tient à te dire que tu es très belle, ton visage rayonne et tes yeux ont un petit je ne sais quoi de malicieux ;)
Continue comme ça, c'est fantastique!
B I U


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